Fontcouverte
 

Les sources de nos recherches

L'éloignement de la Savoie de nos lieux de résidence nous a poussé à utiliser d'abord les ressources que donnent en ligne les Archives départementales de Savoie

Bureau de l'Official de l'évêché...
avec la bénédiction distante du
Cardinal della Martiniana
A la mairie de Fontcouverte...
notez le café et même les gâteaux !
Mais il nous a bien fallu remonter aux originaux des documents pour en tirer la substantifique moelle et donc, au fur et à mesure de nos découvertes, faire et refaire le voyage à la mairie de Fontcouverte-la-Toussuire ou à l'évêché de Saint-Jean-de-Maurienne qui possède ses propres archives et où sont déposées celles de la cure de Fontcouverte.

Ces nombreux voyages répétés sur de nombreuses années nous ont donné l'occasion de connaître des personnes particulièrement dévouées et intéressantes, tant aux archives de l'évêché de Saint-Jean-de-Maurienne qu'à la mairie de Fontcouverte.

Nous tenons ici à les remercier pour leur attention à nos problèmes et leur patience. Sans eux, rien n'aurait pu être fait.

Les documents consultés

A Saint-Jean pour partie...
... et à Fontcouverte

Nous citons d'abord les archives que nous avons particulièrement analysées. Elles concernent :

Mais il y a aussi celles que nous avons plus simplement abordées pour compléter nos informations :

Des problèmes pratiques

Nous avons photographié les documents que nous avons eus sous les yeux. Nous avons ainsi pu traiter 7 300 pages d'état civil religieux, 5 500 pages d'état civil laïc et 700 pages de recensements divers soit plus 13 000 pages sans compter quelques milliers de pages de documents divers. Notre but a été de rendre la présentation de ces documents optimale pour une lecture détaillée et de réaliser une collection complète disponible au format Jpeg. Leur ensemble, tient sur un seul DVD ou sur une petite part d'une mémoire de 1 cm2    !

La structure des documents

Les registres d'état civil de la cure et de l'évêché

Qui a eu l'occasion de parcourir les archives d'états paroissiaux du Royaume de France sait qu'on peut, grâce à François Ier et son ordonnance de Villers-Cotteret en 1539 (en principe applicable à la Savoie mais en principe seulement !), s'attendre à trouver des actes rédigés en français. On sait également, après diverses ordonnances de 1579, 1667 et 1736, que le curé enregistrait, dans chaque paroisse, les actes de baptême, mariage et sépulture dans des documents qu'il rédigeait dans sa sacristie ou sa cure dans des délais relativement courts, documents qui restaient dans la paroisse. Il devait cependant entretenir une copie (un original en double à partir 1736) qu'il adressait chaque année au greffe de la juridiction royale locale. Ainsi, peut-on rechercher ses ancêtres dans les mairies, en charge de l'état civil à partir de 1792, mairies qui ont par ailleurs hérité les archives paroissiales. La disposition du double du greffe aux archives départementales permet de contrôler les informations locales, parfois discordantes.

Qui s'intéresse pour la première fois au Duché de Savoie jusqu'en 1861 aura bien des surprises. Tous les actes rédigés par l'Église, jusqu'en 1836 au moins, sont en latin, date à partir de laquelle des formulaires standard en français ont aussi pu être utilisés. Mais s'il est vrai que ce latin diffère notablement de celui de Cicéron, il n'est pas difficile à décrypter les mêmes formules revenant régulièrement. Bien des mots, en particulier les titres et fonctions ecclésiastiques ou administratives, quelques concepts religieux ne se trouvent pas dans les dictionnaires latin-français usuels. Il faudrait alors une solide culture savoyarde pour en tirer tout le parti. Le problème devient différent dès que le rédacteur s'écarte de la routine pour des commentaires intéressants qu'il fait parfois, Dieu merci, en français quand le latin lui fait défaut. C'est pour nous l'occasion de savoir quelles langues pratiquait le curé : le latin bien sûr plus ou moins bien maîtrisé pour les rédactions répétitives, sans parler des cérémonies religieuse, le français qui est sa langue d'expression naturelle avec les « lettrés » et forcément le patois local pour parler à ses ouiailles.

De façon générale, l'extrême logique du latin n'est pas toujours parfaitement adaptable à celle plus ou moins contraignante des bases de données informatiques qu'il nous a fallu élaborer.

Début de l'année synodale 1615 - 1616

De plus, la gestion des actes est très différente de celle de France. En Savoie, chaque curé ou vicaire griffonne sans doute ses actes assez rapidement pour en garder la mémoire sur des « notes » plus ou moins bien classées et à partir desquelles il rédige des feuillets de synthèse qui ne deviennent un registre que bien plus tard quand ils seront reliés. A la suite du Concile de Trente en 1545 - 1563, il doit en faire une copie qu'il transmet à son évêque à l'occasion du synode diocésain annuel qui se tient, pour Fontcouverte, à Saint-Jean-de-Maurienne au printemps jusque dans le XVIIe siècle. Par la suite la transmission devint moins régulière, mais souvent en fin d'année civile. Ainsi, le découpage annuel ne se fait pas en années civiles mais en années synodales. On trouvera donc les archives à la cure de Fontcouverte où ont été conservés les « originaux » et à l'évêché détenteur, au moins pour partie, de leurs copies. A partir de 1773, un règlement du Sénat de Savoie prévoit qu'un extrait conforme soit adressé annuellement aux greffes des tribunaux, exemplaire conservé probablement aux Archives départementales de Savoie.

Nous avons très généralement vérifié que les archives locales sont les plus proches des documents originaux et donc probablement les plus dignes de foi. Nous les avons systématiquement privilégiées sachant cependant que les archives de l'évêché mentionnent parfois des corrections pertinentes du curé.

On note quelques lacunes d'archives, tout compte fait plus rares que dans bien d'autres localités :

Les registres d'état civil de la mairie

Ces archives ne posent pas de problèmes particuliers. Elles sont rédigées en fraçais, le style est quelque peu pompeux et leurs informations sont souvent redondantes en comparaison de la relative indigence des vieux actes religieux. Malgré toutes les précautions administratives, elles ne sont pas exemptes d'erreurs.

Notre étude s'arrêtant aux Fontcouvertins nés avant 1901, nous avons pu utiliser :

Les registres d'état civil des archives départementales

Pendant la longue durée de nos études, l'accès aux archives des divers départements français s'est largement généralisé et amélioré. C'est en particulier le cas pour la Savoie.

Les photographies des actes et leurs transformations informatiques restent parfois médiocres voire difficilement utilisables pour les périodes anciennes. Nous les avons sytématiquement employées pour une première lecture avant de les doubler par nos photographies directes des originaux.

Elles ont été indispensables pour combler quelques lacunes des archives religieuses entre 1825 et 1836 et celles de la mairie pendant la période révolutionnaire française : An XI, An XIV, 1807 à 1813.

Les dénombrements (recensements de la population, consignes de la gabelle du sel)

Ils sont tous rédigés en français par les autorités administratives de la communauté. C'est encore là l'occasion de savoir comment on s'exprime dans les villages. Le patois est certainement la langue la plus pratiquée ; certains Fontcouvertins doivent probablement pratiquer quelque peu le français, tout particulièrement les notaires généralement rédacteurs des dénombrements. Mais, dans ces documents, on retrouve quelques traces de l'origine francoprovençale du patois local : quelques « filles  » deviennent des « fillii » caractéristiques.

Par contre, la forme des documents varie beaucoup dans le temps, suivant leur finalité (administrative, fiscale...), les directives données par l'administration et l'humeur du recenseur. Les comparaisons dans le temps sont alors difficiles et nécessitent au important travail d'analyse... même pour répondre à la simple question de savoir combien il y a de personnes vivant réellement à Fontcouverte à l'époque d'un recensement.

Pourtant, ce sont des documents fondamentaux pour approcher d'un peu plus près la vie courante des Fontcouvertins aux époques anciennes.

La rédaction des documents anciens

Le latin des documents d'état civil entretenus par les curés de Fontcouverte n'est pas un obstacle majeur. Cependant, il crée des difficultés particulièrement gênantes pour la généalogie.

Dans les documents les plus anciens (XVI et XVIIe siècles) :

Une difficulté importante apparait dans le style d'écriture des rédacteurs des documents. Celui-ci a grandement évolué dans le temps et c'est ce qui en fait le charme. Mais, plus encore, les rédacteurs écrivent plus ou moins bien ; l'écriture d'un curé peut devenir illisible dans les derniers mois de sa vie. La seule solution à ce fait est de lire et relire une centaine d'actes, si on en dispose, pour se familiariser avec un curé !

Des informations de détails intéressantes... voire très utiles

Elles concernent :

accessible en ligne aux Archives départementales de Savoie.

Encore quelques documents intéressants

Des document échappant aux questions d'état civil ou de dénombrements de la population se trouvent dans les archives de la cure. Nous les avons étudié mais non de façon systématique. Ils présentent cependant un intérêt évident pour nous et mériteront une analyse plus complète.

Première page du gros livre de la taille de 1585

Les livres de la taille

Ce sont des documents souvent très volumineux institués pour assoir l'impôt foncier de la taille. Nous n'avons retrouvé que quelques uns d'entre eux.

le
Date Date Date Date
1585 1660 1679 1724

Très touffus et parfois difficiles à décrypter, ces documents donnent des informations très intéressantes sur la vie ancienne des Fontcouvertins : familles, dècès de parents, mariages inconnus à l'état civil, richesses foncières et héritages.

Une description sommaire en est faite.

Les livres de l'Etat de âmes

Tenus à jour dans la confidentialité de la sacristie, le curé y enregistre les évènements religieux de ses paroissiens. Ils présentent la particularité très intéressante d'être rédigés par familles ce qui constitue une véritable structuration de la population à l'époque de la rédaction du livre, ce qui peut constituer une aide appréciable à nos travaux.

Bien que devant être entretenus scrupuleusement par le curé mais sans prescriptions particulières concernant leur conservation à long terme, nous n'avons retrouvé que ceux du XIXe siècle.

Date Date Date Date
1811 1846 1897 Charvin 1900

Nous n'en faisons ici qu'une description globale.

Les documents du cadastre de 1730 à Fontcouverte

Ils comprennent :

Les archives du Tabellion de Saint‑Jean-de‑Maurienne

Elles donnent les actes notariés passés entre 1697 et 1799, par les Fontcouvertins, en particulier les actes familiaux tels actes de mariages, testaments, inventaires après décès... Elles sont accessible en ligne aux Archivers départementales de Savoie.

Le traitement des données d'archives

Toutes les informations fournies par les divers documents d'archives, tant d'état civil que concernant les dénombrements, sont incorporées à une base de données générale comportant plusieurs tables dont les plus fondamentales sont : la table des naissances (et/ou des baptêmes), la table des mariages et celle des décès (et/ou sépultures), chacune contenant pratiquement toutes les informations présentes dans les actes d'état civil correspondants. S'ajoute, en particulier, la table des familles regroupant les informations issues des précedantes tables donnant les liens entre parents et enfants et assurant ainsi la structure familiale (donc généalogique) de tous les Fontcouvertins.