Fontcouverte
 

La Chambre

La Chambre
Saint-Jean-de-Maurienne

Situation : à 9 km au nord de Saint-Jean-de-Maurienne sur l'Arc en rive droite.

Altitude : 475 m.

Population :

Population estimée pour 1630 : 450 ?

Activités : agricoles blé, orge, avoine, seigle, viticulture sur les versants bien exposés ; pastorales bétail loué en été aux montagnards du Col de la Madeleine ou des Villards ; importante circulation sur la route de Maurienne, auberges, gites d’étape pour la troupe, foires.

Habitat : regroupé dans huit hameaux dont trois relativement importants et dans quelques maisons isolées. La grande route de Maurienne traverse six de ces hameaux.

Lacunes des archives traitées de 1628 à 1632 :

Mortalité naturelle annuelle : 15 à 20 environ.

Début d'épidémie estimée : 14 juillet 1630 (en fait début des archives).
Fin d'épidémie estimée : 10 octobre 1630.

Décès pendant la période d'épidémie : 118.

Taux de décès toutes causes confondues : 26 % si la population est de 500 habitants.

Développement de l'épidémie

Décès (moyenne mobile de 5 jours) - 1628-1632

Les archives identifient nettement l'épidémie mais elles semblent le faire trop bien comme si elles n'enregistrent curieusement que la période épidémique avec les doutes que cela implique concernant le début et la fin réelle de l'épidémie.

Décès journaliers - 1630-1631
 
Décès (moyenne mobile de 3 jours) - 1630-1631
 
Décès (moyenne mobile de 5 jours) - 1630-1631
Cumul des décès depuis le 1er janvier 1630

L'épidémie présente des caractéristiques particulières  :

Si les épisodes successifs s'étaient relayés plus rapidement, le développement de l'épidémie aurait ressemblé à celui de la peste à Modane. On pourrait alors penser que l'épidémie est de type urbain mais qu'une contamination générale ne s'est pas produite, soit que la paroisse ait comporté des zones en communication réduite atteintes séparément, soit que les organismes de prévention de la contagion aient bien fonctionné, soit que l'épidémie se soit développée sous l'effet de contaminations plus ou moins indépendantes favorisées par les nombreux passages sur la route de Maurienne.

Il s'agirait alors d'une épidémie urbaine « éclatée ».