Fontcouverte
 

Aussois

Aussois
Saint-Jean-de-Maurienne

Situation : à 32 km à l’est de Saint-Jean-de-Maurienne en rive droite de l’Arc.

Altitude : 1489 m.

Population :

Population estimée pour 1630 : 750.

Activités : agricoles cultures traditionnelles d’altitude ; élevage de bovins et ovins.

Habitat : chef‑lieu et très peu de hameaux ou maisons isolées.

Lacunes des archives traitées de 1628 à 1632 :

Mortalité naturelle annuelle : estimation impossible.

Début d'épidémie estimée : 21 juillet 1630.
Fin d'épidémie estimée : 20 octobre 1630 (en fait arrêt des archives).

Décès pendant la période d'épidémie : 45.

Taux de décès toutes causes confondues : incalculable.

Développement de l'épidémie

Les archives ne permettent pas d’analyser correctement l’épidémie en dehors de sa phase initiale.

Décès (moyenne mobile de 5 jours) - 1628-1632

L'épidémie de 1630 apparait clairement au milieu de la mortalité naturelle de la période précédente mais la troncature des archives interdit l'étude de la poursuite du mal.

Décès journaliers - 1630-1631
 
Décès (moyenne mobile de 3 jours) - 1630-1631
 
Décès (moyenne mobile de 5 jours) - 1630-1631
Cumul des décès depuis le 1er janvier 1630

Après un court épisode du 21 au 29 juillet 1630, l’épidémie éclate brutalement le 8 août 1630 atteignant 7 morts le 11 août 1630. L’épidémie se poursuit à un niveau très élevé mais l’enregistrement des décès est interrompu ce qui pourrait être l’indice de morts nombreuses. On ne sait donc rien de la suite du mal.

La rapidité de l’infection initiale et la hauteur atteinte du pic pour une paroisse de population moyenne laisseraient penser qu’il s’agit d‘une contagion de type plutôt urbain soit, dans le cas d’Aussois, celle d’une paroisse rurale à population très regroupée. De plus, au XVIIe siècle, la grande route de Maurienne passe par Aussois avec tous les risques de contagion qu'elle apporte.

Il faut encore noter dans les archives la mort de six Lyonnais entre le 12 et le 17 février 1629 dont un est noté comme pesteux. Des foyers pesteux pourraient donc exister en Maurienne dès 1629.