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L’épisode de la famille de feu Michel Chèvre au Villard dessous

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Résumé succinct

Antoine Chèvre fils de feu Michel décède le 1er septembre 1630 sans marques de contagion et réputé malade depuis longtemps. Dix jours plus tard Pernette sa fille âgée de 18 mois meurt à son tour sans traces de contagion. Pierre Chèvre frère de Pernette (et sans doute Antoine et sa sœur Barbe) sont mis en cabane au Rafour le 3 octobre ainsi que Pierre le 29 novembre. Maurice Miquet se propose pour éprouver la maison qui a été nettoyée. Barbe et Antoine débutent le 23 décembre une quarantaine de santé de 10 jours après la quarantaine de 40 jours. Le 8 janvier 1631 Barbe est mise pour épreuve dans la maison de Jean Augert.

L'épisode de la famille de Michel Chèvre situé au village du Villars dessous :
2 morts dont un seul pourrait être suspecté de contagion

Les actions du comité de santé

Le 1er septembre 1630, Antoine Chèvre fils de feu Michel décède, malade depuis longtemps et sans marque de contagion.

Le 10 septembre 1630, Pernette Chèvre fille de feu Antoine décède à 18 mois sans trace de contagion.

Le 3 octobre 1630, Pierre Chèvre fils de feu Michel est mis en cabane au Rafour.

L'article précise que Pierre Chèvre fils de feu Michel est malade et mis en cabane pour avoir jeté du tarq sur une personne non précisée [sa nièce Pernette ou son frère Antoine tous deux morts sans trace de contagion dans la première quinzaine de septembre 1630 ou quelqu'un d'autre ?]

Le 29 novembre 1630, mise en cabane par prévention de Pierre Chèvre après être sorti de sa maison qui a été nettoyée.

Le 17 décembre 1630, Maurice Miquet se propose pour éprouver la maison de Pierre Chèvre.

Le 23 décembre 1630, mise en cabane pour 10 jours après quarantaine de 40 (?) jours de Pierre Chèvre et de sa sœur Barbe.

Le 8 janvier 1631, Barbe est mise en épreuve de la maison de Jean Augert.

Remarques

Il s'agit là d'un épisode particulièrement mal documenté. Des intervalles de temps importants apparaissent entre les articles dont la suite est peu cohérente. Des articles nécessaires à la compréhension manquent de façon évidente. La famille elle‑même comporte des difficultés de compréhension : deux Pierre à distinguer. Voilà un bel exemple où deux types d'informations vont très bien se compléter. D'après la structuration de la population feu Michel Chèvre a trois enfants Antoine qui est veuf et qui décède, Barbe célibataire et Pierre encore célibataire en 1630 semble‑il. Antoine a lui‑même deux très jeunes enfants, une fille Pernette et un fils Pierre. Les deux Pierre sont donc oncle et neveu vivant sous le toit d'Antoine suite à la mort de l'ancêtre feu Michel. On comprend ainsi les articles. On peut envisager que tout ce monde vit dans la même maison, celle d'Antoine qui devient celle de Pierre à la mort de son frère.

Le geste de Pierre, âgé de 20 ans seulement, le rend suspect d'autant plus qu'il est malade (mais on ne sait de quoi). Cela est suffisant pour le condamner à la cabane alors qu'il est maintenant chef de famille avec sa sœur de 23 ans et un jeune neveu orphelin (on ne signale pas la présence de la mère de ce dernier, mère dont ne connait pas, par ailleurs, le décès). Devons‑nous les plaindre ou regretter la pauvreté des articles concernant la famille ? L'inconnue principale est la raison pour laquelle Pierre Chèvre « jette du tarq » dans sa maison qui doit être nettoyée mais également la raison qui entraîne la mise en cabane de Pierre et Barbe. Y a‑t‑il un indice de contagion et sur qui ?

Quoiqu'il en soit, on conçoit que, dans une misère très probable, Barbe se propose pour éprouver la maison de Jean Augert dans une seconde épreuve suivant un échec et dont le résultat n'est pas donné dans le journal. On peut donc penser que Barbe en réchappe ayant ainsi gagné, peut‑être, un petit revenu ou au moins le ravitaillement pour quelques jours.