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L’épisode de la famille du notaire Louis Claraz au Village de l’Eglise
Retrouver le tableau de choix d'un autre épisode
L’affaire du notaire Louis Claraz (Bonnel) comporte, dans l'article initial du journal de santé de Fontcouverte, le premier cas de peste enregistré à Fontcouverte le 14 août 1630, celui du décès de son fils Pierre. Mais en fait, l'épisode débute deux jours plus tôt avec, en particulier, la mise en cabane du notaire, de sa famille et de son secrétaire. L'épisode relaté continue par la séquestration de nombreuses personnes ayant visité le notaire peu avant le décès de son fils, puis par le décès par peste le 15 de Balthazarde sœur de Pierre, puis par une contestation de voisins au sujet de l’implantation des cabanes trop près d'une fontaine et d’une voie de communication importante du village de l’Eglise. Elle se poursuit avec la gestion ordinaire du nettoyage de la maison qui est décidé le 24 et de son épreuve qui commence le 4 septembre avec Marie Augert et Antoinette fille de Jacques Miquet pour se terminer le 30, période pendant laquelle le notaire intervient abondamment depuis sa cabane pour gérer ces affaires. Le notaire et sa famille ne regagnent leur maison que le 9 novembre, trois mois après leur séquestration initiale.
Le 14 août 1630, l’épisode éclate par le décès par peste du fils Pierre, lui‑même jeune notaire, de Maitre Louis Claraz.
L'article ci‑contre, le premier du journal de santé, précise que Louis est en cabane depuis le 12 août 1630, que le reste de la famille et le secrétaire du notaire y sont mis ce jour, que la séquestration des deux syndics est prononcée et qu'elle est imposée à un conseiller, à Jean Duverney Guichard, Pétrement Vincent, Claude Ancellin et leurs familles pour avoir été chez Louis Claraz les jours précédents.
Les emplacements des cabanes proches des maisons et des passages sont contestés dès les 17 et 18 août 1630.
Le 15 août 1630, Balthazarde fille de Louis décède présentant un charbon sous le bras. Pierre Sibué d’Alpettaz, Bernard Crinel, Jean Pierre Boisson, Philippe et Michel Claraz, Claude Vincent, Pierre Truchet et plusieurs autres sont séquestrés avec leurs familles pour s'être rendus chez Louis Claraz dimanche dernier.
Le 21 août 1630, Françoise veuve de Michel Vincent Chardon qui s’était occupé de Pierre et Balthazarde est mise en cabane.
Le 24 août 1630, on cherche des nettoyeurs pour la maison du notaire ce qui est résolu le 28 août 1930 avec un nettoyeur de Villard‑Bonnot en Dauphiné.
Le 4 septembre 1630, Marie Augert fille de François le jeune et Antoinette fille naturelle de Jacques Miquet sont mises pour épreuve dans la maison alors nettoyée après vérification de leur santé par le nettoyeur. Françoise veuve de Michel Vincent Chardon qui a nettoyé la maison de Louis Claraz est mise en cabane.
Le 15 septembre 1630, Marie fille de feu Louis Bonnivard est également mise dans la maison de Louis Claraz avec les autres filles pour dix jours.
Le 29 septembre 1630, Marie Augert est sorties de la maison de Louis Claraz pour être mise en épreuve dans la maison de son père François Augert le jeune.
Le 15 octobre 1630, la mise à l’épreuve de la maison est accrue d’une personne.
Le 30 octobre 1630, l’épreuve de la maison est conclue par la sortie des filles qui subissent une quarantaine de santé.
Le 9 novembre 1630, Maitre Claraz et sa famille rentrent dans leur maison.
Nous épargnons au lecteur les arguties à grands renforts d’actes du notaire et des syndics dans la réalisation des faits précédents. Bien que succinctement reproduite, on peut constater la complexité et toutes les implications d’un épisode… d’une célébrité de la paroisse. On remarque en particulier la mise à l'épreuve de la maison par plusieurs filles. Quel luxe ! ou bien maître Claraz avait‑il une très grande maison. Il peut aussi être intéressant de noter que :