Fontcouverte
 

L’épisode de la famille de feu Antoine Louis Boisson à l'Alpettaz

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Résumé succinct

Le 14 novembre 1630 Jean Antoine Boisson fils de feu Antoine Louis est séquestré avec sa famille pour avoir fauché avec son frère Jean Baptiste malade depuis le 11. Par précaution tout le village de l’Alpettaz est séquestré. Le 15 Jean Baptiste est reconnu comme ayant tous les symptômes de la peste bubonique. Le même jour, Louis Claraz l’ainé et sa famille sont séquestrés pour avoir diné le 14 dans la maison de Jean Antoine son beau‑fils. Jean Antoine, sa femme et leur petite fille Pernette (?) sont mis en cabane au Rafour ainsi que Jean Baptiste dans une autre cabane. Le 18 Marie fille de Louis Claraz est séquestrée jusqu’à la guérison de sa maladie. Enfin le 26 décembre, leur quarantaine étant terminée, Jean Antoine et sa famille sont mis en quarantaine de santé dans une maison de Louis Claraz à La Rochette et Jean Baptiste en cabane sous une maison de Louis.

L'épisode de la famille de feu Antoine Louis Boisson situé au village de l'Alpettaz :
2 contagieux mais pas de morts

Les actions du comité de santé

Le 14 novembre 1630, Jean Antoine Boisson fils de feu Antoine Louis ayant fauché avec son frère Jean Baptiste malade depuis lundi 11 est séquestré avec sa famille. Par précaution tout le village de l’Alpettaz est séquestré.

Le 15 novembre 1630, Jean Baptiste Boisson [frère de Jean Antoine] est visité par le curé Louis Domenjon, son vicaire, Jean Baptiste Sibué syndic, Maître Girollet et le secrétaire de santé. Il porte de nombreux signes de contagion : enflure blanche sous le bras, deux charbons rouges auprès des mamelles, une glande derrière l’oreille, un « gogol » [?].

Le 14 novembre 1630 [15 novembre 1630 ?], Louis Claraz l’ainé et sa famille sont séquestrés pour avoir diné lundi dernier 14 dans la maison de Jean Antoine son beau-fils.

Le 16 novembre 1630, Jean Antoine Boisson, sa femme et leur petite fille Pernette sont sortis de leur maison et mis en cabane au Rafour.

L'article précise que Jean Antoine Boisson, sa femme, une de leurs filles Pernette [?] et Jean Baptiste frère de Jean Antoine sont sortis de leur maison pour être mis en cabane, Jean Antoine dans une, sa femme et leur fille dans une autre, Jean Baptiste dans une troisième. Ils ont été lavés et changés d'habits. Par ailleurs, une vache, un bœuf, deux mouges [génisses ?], deux chevreaux, douze brebis et un mulet appartenant à Jean Antoine sont lavés près du Villard et remis à Gaspard Boisson frère de Jean Antoine. Une garde doit être établie à la maison de Jean Antoine qui sera à nettoyer.

Le 18 novembre 1630, Jean Baptiste Boisson est reconnu par l’apothicaire Letespérin comme contagieux dans sa cabane du Rafour. Marie fille de Louis Claraz malade ainsi que sa famille sont séquestrés jusqu’à ce que la malade soit guérie.

Le 26 décembre 1630, Jean Antoine Boisson, sa femme et leur petite fille ayant terminé leur quarantaine sont sortis de cabanes et mis pour une quarantaine de santé dans la maison de Louis Claraz à La Rochette. Jean Baptiste Boisson est aussi sorti de sa cabane pour être mis dans une cabane au dessous de la maison de Louis Claraz.

Remarques

Deux personnes contagieuses mais aucun mort dans cet épisode qui dure plus de 2 mois à l’Alpettaz.

Jean Baptiste Boisson initiateur de l’épisode dont on ne connaît pas l’origine est l’exemple le plus précis des archives d’un cas de peste bubonique caractérisée au point que le comité de santé de Fontcouverte ne s’y trompe pas et diagnostique le mal qui doit cependant être confirmé par l’apothicaire de Saint-Jean-de-Maurienne. Jean Baptiste fait de plus partie des chanceux qui réchappent de la maladie clairement caractérisée. Dans la famille du beau‑père de Jean Antoine il en serait de même pour Marie Claraz, aucun autre membre de la famille ne serait signalé contagieux.

Tout ce qui découle d'une contagion, ici bien avérée, est rassemblé. La mise en cabane est réaliser pour limiter la contagion qui serait très probable en isolant le contagieux de son frère, lui même séparé de son épouse et de sa fille après le rituel du lavage et du changement d'habits. La désinfection porte également sur le bétail qui est confié pour garde à un parent proche. Il reste à mettre en place un garde à la maison et en assurer le nettoyage... bien des soucis !

Il pourrait y avoir une erreur sur Pernette qui est la fille d'un homonyme Jean Antoine Boisson. Ladite fille pourrait plutôt être une Georgia.