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L’épisode de la famille de Jean Louis Poingt au Rosey
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Le 20 octobre 1630 Jean Louis Poingt et son fils Jean sont reconnus contagieux par le médecin. Jean Louis décède le 21. Le 22 Claudine femme de Jean Louis et ses enfants (Jean, Claudine, Gabriel, Antoinette) sont contraints à une mise en quarantaine sous le village de la Brévière. Cependant, Jean décède le 23 à la Côte des Reymonds. Le 9 décembre seulement, le comité de santé s’inquiète de l'état des survivants. Le commis à la santé de Charvin, dépêché sur les lieux, constate que cet état est bon et qu’ils pourraient être mis en quarantaine de santé.
Le 20 octobre 1630, Jean Louis Poingt et son fils Jean sont visités et reconnus contagieux par le médecin Pellère. Jean Louis Dompnier est établi pour garde à la maison de Jean Louis Poingt.
Le 21 octobre 1630, Jean Louis Poingt décède de maladie contagieuse et est enterré par sa femme et ses enfants au‑dessus de la maison de feu Claude Reymond aux Côtes.
Le 22 octobre 1630, Claudine femme de Jean Louis et ses enfants sont contraints à une quarantaine au‑dessous de La Brévière.
Le 23 octobre 1630, Jean fils de Jean Louis Poingt décède aux Côtes des Reymonds et est enterré par Bartholoméaz Claraz.
Le 6 décembre 1630, Aynard Bonnivard commis de la santé à Charvin se rend à La Brévière.
L'article précise que les syndics et les conseillers chargent Aynard Bonnivard de se rendre à La Brévière aux cabanes de Claudine veuve de Jean Louis Poingt et de ses enfants pour voir s'ils sont en bonne santé, les remettre dans une autre cabane ou dans une maison séparée pour faire quarantaine de santé à la forme du règlement.
Le 8 décembre 1630, Aynard Bonnivard rapporte au secrétaire que Claudine, Gabriel, Antoinette ses enfants et une petite fille sont en bonne santé et disposés à faire la quarantaine de santé dans une autre cabane.
On peut difficilement imaginer aussi peu d’articles pour un épisode où deux décès de peste se manifestent. Il est vrai que le Rosey et la Brévière sont bien loin du village de l’Eglise mais le médecin Pellère s’y est déplacé !
Les cabanes sont bien rares au voisinage de Charvin et on a un peu tendance à les oublier en plein hiver. On ne connait même pas l'état de santé de Claudine et de ses enfants qui sont déjà en prolongation d'une semaine de relégation en cabanes... et ce n'est pas tout à fait fini puisqu'on applique scrupuleusement le règlement !
Les autorités du comité de santé doivent cependant tenir un état des mises en quarantaine, ce que des archives de la cure de Fontcouverte confirment, puisqu’elles se réveillent, au terme de 46 jours, par le rappel du commis de la santé à Charvin pour s’inquiéter de la santé de la famille et envisager la sortie de cabanes isolées à La Brévière. On ne sait pas exactement par manque d’archives quand la levée a effectivement lieu mais la quarantaine aura duré au moins 48 jours ! La famille montre une résignation étonnante. Comment vivait-elle loin du Rosey ?
Manifestement, si les affaires vont vite dans la partie nord de la paroisse, Charvin et ses alentours semblent bien isolés et d’ailleurs, fort heureusement, peu infestés... du moins à en croire l'absence d'archives les concernant.