Les données disponibles concernant la peste de 1630 en Maurienne

Dans le document épiscopal des décès en Maurienne vers 1630, 97 paroisses ont été reconnues mais la valeur de leurs informations est très variable, parfois pratiquement nulle voire inexistante pour ce qui nous intéresse. Seules 40 paroisses environ sont susceptibles d'être étudiées.

Le tableau suivant donne les années civiles où au moins un décès est enregistré (éventuellement par erreur) pour chaque paroisse renseignée dans le document.

(Utiliser l'ascenseur pour faire défiler les paroisses)

Nous nous intéressons principalement à l'année synodale 1630 ‑ 1631 mais aussi à celles qui lui sont contigües ce qui permet d’estimer la mortalité naturelle, la présence de phénomènes fortuits avant la peste et d’avoir une idée de la mortalité lors des années suivant l’épidémie.

Le tableau ne doit cependant pas faire illusion. Une année A notée comme renseignée dans le tableau peut ne l’être que très partiellement si les années synodales A-1 ou A+1 ne sont pas renseignées. D'importantes lacunes peuvent ainsi apparaître dans le contenu de l’année A.

Ce sont donc seulement 40 paroisses qui peuvent être analysées dont certaines bien pauvres en informations.

Enfin, il faut garder à l'esprit que les archives enregistrent tous les décès quelle que soit leur nature, pesteuse ou non. Lorsque la distinction des décès pesteux est faite dans le document de l’évêché celle‑ci est souvent peu sure. Tous les cas pesteux ne sont pas signalés. Une estimation difficile de la mortalité « naturelle » peut alors donner, par différence à la mortalité totale enregistrée, le nombre de morts pesteuses auxquelles on peut statistiquement s’attendre. Lanslebourg donne par ailleurs une chronique des décès jusqu’en 1656 (ainsi que Fontcouverte par le biais des données d'état civil) dont l'analyse montre la difficulté de cette estimation de la mortalité naturelle si l'on ne dispose que de quelques années.