Fontcouverte
 

Modèle de simulation de la consanguinité

Dans l’impossibilité où nous sommes de connaitre l’influence, sur le niveau de consanguinité moyen fm à Fontcouverte :

on a réalisé une simulation de la reproduction de la population de Fontcouverte de génération en génération sur plus de quatre siècles en tenant compte autant que faire se peut des caractéristiques propres à Fontcouverte.

Les caractéristiques du modèle

Le modèle est établi sur les simplifications suivantes de la réalité :

Les calculs réalisés comportent pour chaque génération :

14 générations engendrées successivement peuvent être attribuées à la période 1600 - 1950.

Les résultats des simulations

Chaque hypothèse testée donne lieu à plusieurs simulations faites dans les mêmes conditions. Ces simulations, fonctionnant sur un mode aléatoire, donnent des résultats quelque peu différents. Un nombre suffisant de simulations est réalisé pour définir une tendance moyenne. La courbe présentée pour une hypothèse donnée est alors choisie pour être très représentative du phénomène dans sa généralité.

Hypothèse 1 : les mariages de degré de consanguinité inférieurs à 6 sont interdits

Cette hypothèse correspond au strict respect du droit canonique qui n’a jamais été appliqué à Fontcouverte. Le coefficient fm reste nul jusqu’à la génération 6 (1750) puis croit régulièrement jusqu’à la dixième (1850) avant d’atteindre une limite à 0,0018 à partir de la onzième (1875).

Hypothèse 2 : les mariages de degré de consanguinité inférieurs à 5 sont interdits

Cette hypothèse correspond au droit canonique théoriquement en usage et appliqué en l’absence de dispenses particulières. Le coefficient fm reste nul jusqu’à la génération 5 (1725), croit progressivement jusqu’à la génération 10 (1850) avant d’atteindre une limite à 0,0022 (un peu supérieure à celle de l'hypothèse 1 comme on peut s'y attendre) vers la onzième (1875).

Hypothèse 3 : les mariages de degré de consanguinité inférieur à 3 sont interdits mais ceux de degré 3 et 4 sont tolérés grâce à des dispenses systématiquement accordées.
C’est le cas généralement rencontré à Fontcouverte.

Le coefficient fm reste nul jusqu’à la génération 3 (1675), croit jusqu’à la génération 10 (1850) avant d’atteindre une limite à 0,0030 (de nouveau nettement supérieure à celle de l'hypothèse 2) vers la onzième (1875).

Globalement, les courbes présentent une allure identique sous toutes les hypothèses :

On peut donc admettre, à Fontcouverte, que l’influence de l’hypothèse de nullité de fz des individus dont on ne connaît pas les parents se fait sentir jusque vers 1825. Si l’on donnait aux personnes sans ancêtres connus une valeur de fm voisine de la limite atteinte au terme de onze générations (valeur représentant éventuellemnt le niveau historique de fm dès le milieu du XVIe siècle) la courbe de fm serait une droite horizontale. L’écart entre cette droite et la courbe donnée par le modèle traduirait alors l’atténuation de génération en génération (division approximative par 2 à chaque génération) de l'effet de la valeur arbitraire fm = 0 prise en compte. L'impossibilité de connaître les valeurs initiales effectives de fm rend cette amélioration peu envisageable.

D’autres hypothèses ont été testées mais n’ont pas apporté d’éléments de jugement supplémentaires pour Fontcouverte. Elles ne sont pas présentées :