Fontcouverte
 

Traitement de la mappe de Fontcouverte

Le document topographique que possèdent les Archives départementales de Savoie est l’un des deux exemplaires copiés à Chambéry sur l’exemplaire initial de la mappe que nous appelons mappe d’origine, copie certifiée le 15 janvier 1733 par le directeur de la péréquation Cocelli. L’une de ces copies a été expédiée à Fontcouverte où elle semble avoir disparu comme dans d’autres paroisses. La seconde est d’abord restée dans les bureaux de la Chambre des Comptes à Chambéry avant d’être actuellement transférée aux Archives départementales de Savoie. Nous l'appelons mappe globale.

La conservation de la mappe globale, souvent utilisée ne serait‑ce qu’au moment du projet de cadastre français de la Savoie au début du XIXe siècle puis aussi par les savoyards concernés et par bien des curieux par la suite, pose actuellement des problèmes de conservation difficilement solubles. Aussi, les Archives départementales de Savoie ne donnent‑elles pas accès à la mappe globale dont la taille atteint 2,14 x 3,72 m. Nous ne pouvons donc pas en parler. Par contre, une photographie de la mappe globale a été réalisée. Elle est accessible en ligne et nous l'appelons photo globale.

Devant les difficultés techniques à l'époque de la numérisation, la photo globale a été prudemment doublée par les ADS sous forme de 7 photos détaillées couvrant presque la totalité de la mappe globale. Elles sont accessibles en ligne.

Les caractéristiques physiques des deux types de photographies (problèmes de digitalisation et couverture effective de la paroisse) nous ont conduits à deux types de traitement.

Le traitement de la photo globale

Représenter la mappe globale de Fontcouverte et la rendre exploitable sur une seule photographie numérique avec la précision des appareils de prise de vue utilisés à l’époque par les Archives Départementales de Savoie est une gageure. Si la photo globale donne une impression d’ensemble admissible, la définition graphique en est très insuffisante pour une lecture sérieuse, en particulier celle fondamentale des numéros des parcelles. Quant aux couleurs, elles semblent bien passées par comparaison avec d’autres mappes citées dans la bibliographie.  

La photo globale de Fontcouverte

Des anomalies relativement mineures

La photo globale couvre la presque totalité de la paroisse. Cependant, la mappe globale, stockée depuis longtemps sous forme enroulée, n’a pas permis de restituer correctement la région des confins avec la vallée des Villards (bord extrême gauche de la photo globale).

Une rose des vents trace l’orientation de la mappe par rapport au nord retenu à l’époque des travaux topographiques. Elle présente un défaut d’orientation notoire.

Ainsi, en l’absence d’une direction du Nord compatible entre la photo globale et la cartographie actuelle de la commune, nous présentons systématiquement la paroisse dans l'orientation de la figure de droite (avec le nord géographique réel affiché par une flèche comme dans la figure ou, sinon, approximativement vers le haut).

Nous considérons, dans les lignes qui suivent, le territoire de la paroisse constitué de trois branches, celle de « gauche » orientée verticalement sur les figures, celle de « droite » orientée verticalement et une branche « transversale » horizontale liant les deux premières branches à leur sommet.

La branche transversale est séparée de la branche de droite par le torrent du Merderel et est arbitrairement bornée de la branche de gauche à la limite des terres cultivables de la branche transversale. Sa limite sud avec la paroisse de Villarembert est assurée par le torrent de l'Edioulaz, affluent rive gauche du Merderel.

Un quadrillage au crayon superposé à la mappe, très probablement apporté en l’an XI de la République française ou peu avant à l’occasion de la réalisation en 1802‑1803 du cadastre français de la Savoie au 1/5 000e, permet de constater sur la figure de gauche les déformations subies par la mappe globale depuis cette date et par la prise de vue. Les déformations dans le temps de la mappe globale sont difficilement perceptibles et relativement négligeables (partie droite de la figure). Par contre, lors de la réalisation de la photo globale, le déroulement de la mappe globale dans son intégralité n’a pu être réalisé correctement, les confins avec la vallée des Villards (branche de gauche) étant sensiblement déformés en particulier dans leur extrémité inférieure (partie gauche de la figure).

On peut également noter que les difficultés de dépliage de la mappe globale (qui n'a pu être réellement mise à plat lors de numérisation) ont crée des ondulations résiduelles, « verticales » suivant l'axe d'enroulement de la mappe, au moment de la prise de vue conduisant à des déformations dans la photographie, déformations systématiques perceptibles, globalement  mineures mais bien visibles au niveau des parcelles concernées.

D’anciennes pliures de la mappe d’origine introduisent des destructions des graphismes très gênantes dans la lecture des petites parcelles comme celles des maisons, telles celles du village de l'Eglise.

A l’échelle très petite de la photo globale, l’effet de distorsion de la projection photographique ne peut être estimée. Il serait relativement faible.

Des anomalies significatives

La figure ci-contre présente les zones cartographiées par les trois géomètres. Il apparait que l’essentiel des levés a été assuré par Benoit Albert Soudan, en deux phases successives, Noël Bellet et Laurent Rusca n’étant intervenus que dans des zones marginales et réduites. Ce fait peut contribuer à la réalisation d’un levé homogène assurant la réduction d’anomalies de raccordement précis des zones levées.

Un contrôle succinct des levés des géomètres peut être obtenu en superposant à la photo globale de la mappe le contour du cadastre actuel (trait noir) de la commune de Fontcouverte. On peut penser que la topographie du territoire, limité par des accidents importants, tels crêtes des montagnes à l’ouest, vallée de l’Arvan à l’est, laissent peu de possibilité à des changements globaux significatifs depuis 1730.

L’ajustement de la mappe au cadastre, présenté sur la figure ci-dessous est réalisé « à vue » en tentant d’appliquer à la photo globale de la mappe des transformations d’ensemble simples telles que translation, rotation, échelle…

Globalement, l’ajustement est correct, la mappe s’inscrivant de façon satisfaisante dans le pourtour du cadastre actuel.

Quelques écarts locaux traduiraient une cartographie de la mappe légèrement déviante par endroits. On note en particulier l’extrémité est de la branche transversale où manifestement la mappe n’est qu’approximative et tronquée dans les falaises rive droite de l’Arvan (le géomètre s’est contenté d’un tracé rectiligne brisé prouvant probablement que peu de palinaires, peut-être aucun, ont fait l’ascension de la falaise). De même, dans la Combe Genin, à l’extrémité sud de la branche de droite, le géomètre s’est contenté d’un lever approximatif d’un vallon caillouteux totalement inculte et au droit du mont Charvin à l’extrémité ouest de la Combe Genin. Ailleurs, au moins la forme détaillée des confins de la paroisse est très généralement bien levée.

Des écarts plus étendus peuvent cependant être constatés.

La branche de gauche présente des écarts significatifs à partit de l’angle nord-ouest de la branche, tant vers l’est que vers le sud. On doit noter des difficultés rencontrées par le géomètre dans cet angle où de nombreuses parcelles ont du être modifiées (grattage d’un premier dessin repris en seconde main). Mais un écart topographique apparait systématique sur tout le bord est de la branche, écart croissant du nord-est vers l’extrémité sud de la branche là où on peut incriminer un mauvais dépliage manifeste de la mappe. On peut cependant suspecter un faible défaut d’orientation, autour d’un point situé dans une zone voisine du contact entre branche de gauche et branche transversale, défaut tendant à rapprocher la branche de gauche de celle de droite.

La branche transversale ne présenterait pas d’anomalies notables tant à son bord nord qu’à son bord sud.

Globalement, les levés topographiques de 1730 seraient donc satisfaisants.

Le traitement des photos détaillées

Afin d'obtenir une carte d'ensemble relativement utilisable une reconstitution simple mais aussi lisible que possible de la photo globale a été tentée à partir des photos détaillées.

Reconstitution simple de la mappe globale par les photos détaillées

Les 7 photos détaillées sont manifestement des photos de parties de la mappe globale la recouvrant dans sa plus grande partie. Portant sur des surfaces beaucoup plus réduites que celle de la photo globale, leur définition photographique est nettement améliorée. Une perception correcte souhaitable des détails de la photo globale n’est ainsi abordable que par ces 7 photos. Mais se pose alors le problème de la reconstitution d’une photo unique à partir de ces éléments.

A l’occasion de la réalisation des photos détaillées, la partie de la mappe globale donnant les confins avec la vallée des Villards a pu être, semble‑t‑il, un peu mieux mise à plat ce qui réduit les distorsions observées dans la photo globale. Mais l’extrémité inférieure de la branche de gauche est totalement tronquée.

On peut noter qu’à leur échelle les photos détaillées ne se raccordent pas très exactement.

Raccord imparfait sur une limite horizontale

A titre d’exemple, le raccordement suivant une ligne horizontale de deux photos montre que si l’on superpose exactement les photos à gauche, un écart apparait à l’extrémité droite de l’ordre de 1 %. Cet effet est négligeable sur une parcelle isolée mais nécessite une interprétation des limites aux raccordements des photos détaillées (on ne peut refaire le décalage d’une image par rapport à l’autre en tous points).

Seules des distorsions photographiques peuvent être incriminées dans ces écarts des photos détaillées, le document d’origine étant unique, la mappe globale, pour toutes les photos détaillées.

La qualité de ces photos détaillées permet généralement une lecture assez satisfaisante. Cependant la définition photographique est encore incompatible avec la lecture correcte des parcelles les plus réduites et de leurs numéros. Naturellement les destructions locales sur les pliures de la mappe globale sont toujours présentes.





Les deux figures ci‑contre illustrent la différence de lisibilité entre la photo globale (à gauche) et les photos détaillées (à droite) où des numéros de petites parcelles restent malgré tout encore illisibles.

La reconstitution d'une mappe d'ensemble a donc pu être réalisée de façon assez satisfaisante. La carte d’ensemble reconstituée est ainsi pratiquement une photo équivalente à la photo globale mais présente, de plus, une définition graphique très améliorée. Cependant, elle correspond à un fichier de volume très important difficilement utilisable avec les logiciels graphiques et le matériel de traitement courants. De plus, elle n’a pas de références géographiques certaines (orientation par rapport à un nord, voire échelle …)

Carte d'ensemble reconstituée sur les photos détaillées

En ce qui est de la pointe manquant à la base de la branche de gauche de Fontcouverte, on peut utiliser le pourtour du cadastre actuel dans la mesure où une seule grande parcelle est en cause et l’estimation de la surface de cette parcelle sur le cadastre actuel correspond bien à celle  donnée par le géomètre de 1730.

Une carte géolocalisée ou mappe finale de Fontcouverte

Pour tenter de remédier aux levés imprécis de l’époque 1730, en particulier les distorsions d’ensemble, une transformation de la photo globale a été nécessaire pour adapter la cartographie de l’époque à celle actuelle plus certaine et la rendre compatible avec les logiciels de traitement graphique et les très nombreuses cartes (géolocalisées) disponibles en ligne pouvant aider à l’analyse du terroir de la paroisse.

Nous avons utilisé la méthode mise en œuvre par le logiciel de géolocalisation QGis.

On obtient ainsi une carte que nous appelons carte géolocalisée correspondant à la photo globale mais transformée pour s’inscrire dans les limites actuellement définies de façon précise pour la commune.

Carte géolocalisée de Fontcouverte
Glissez la souris sur l'image pour afficher le contour actuel de la commune

Les très petits écarts que nous constatons encore sont dus à des erreurs très locales de cartographie en 1730.

Notre restitution des parcelles de Fontcouverte
Pour notre étude du terroir de Fontcouverte nous avons alors assuré la saisie des tracés topographiques (limites des parcelles, chemins, cours d'eau...) dans la géolocalisation des diverses photos détaillées sur la carte géolocalisée ci‑dessus.

On assure ainsi :

L’image ci‑contre, traitant de la région décrite dans les deux figures données plus haut, superpose de façon très satisfaisante notre détermination cadastrale (en traits noirs) à la photo détaillée géolocalisée concernée.

La rose des vents de la photo globale

Nord ou Nord-Ouest ?

En se référant à la direction du nord géographique (en rouge) telle que définie par la carte géolocalisée sur le cadastre actuel (direction invariable dans le temps), la direction du nord indiquée sur la mappe globale de 1733 (en noir) présente un écart angulaire de 50° environ. Il suffit de regarder une carte de l’IGN pour constater qu’il s’agit d’une erreur. Mais quel est le nord indiqué sur la mappe ?

En 1730, l’usage de la boussole est courant même si l’on redoute la présence de roches contenant des éléments magnétiques… ou moins probablement encore celle d’une chaîne d’arpenteur égarée ou d’un couteau Opinel. On sait par ailleurs déterminer de façon précise le nord géographique d’un lieu par l’observation, sur quelques heures au voisinage de midi solaire, de la direction et de la hauteur du soleil au dessus de l’horizon.

La déclinaison magnétique en 1730, c'est‑à‑dire l’angle (compté dans le sens des aiguilles d’une montre) que fait le nord magnétique donné par la boussole à l’époque (en bleu) par rapport au nord géographique, est certainement connue même si elle n’est déterminée qu’approximativement. Sa dérive dans le temps l'est peut‑être moins. De l’ordre de -10° vers 1730, la déclinaison magnétique est pratiquement nulle en 2020.

L’écart de l’ordre de 50° observé sur la mappe de Fontcouverte ne peut donc s’expliquer, que le nord dessiné soit géographique ou magnétique.

De son côté, la mappe de Villarembert donne à son nord une direction (en vert) notablement différente de celle de Fontcouverte mais très voisine de celle du nord magnétique en 1730.

On peut donc admettre :

La rose des vents des mappes est un motif sans doute très décoratif. Mais peut‑on s'y fier ? On peut en douter à Fontcouverte.

L’échelle de la mappe

Echelles peu précises de la mappe de Fontcouverte

Enfin, l’échelle de la photo globale n’est pas déterminable et encore moins celle de la mappe d'origine. Mais on sait que l’échelle retenue en 1730 dans la réalisation de la mappe de Savoie a donné lieu par la suite à plusieurs déterminations. On a sans doute comparé des distances mesurées de façon relativement récente (avec une précision satisfaisante) à la distance correspondante sur la mappe ou des mesures des surfaces.

On ne s’étonnera pas alors de la dispersion constatée dans les valeurs avancées dans la bibliographie, ce fait étant probablement dû à la mise en forme puis aux déformations progressives dans le temps du support des mappes. Il a été retenu, le 18 septembre 1803, la valeur de 1/2 372 suite aux déterminations de la commission française chargée de transformer les mappes savoyardes lors des premiers travaux cadastraux sous le 1er Empire français.

Pourquoi avoir retenu une valeur en principe si compliquée à mettre en œuvre par les géomètres ?

Des esprits éclairés et imprégnés de simplicité ont ensuite fait remarqué que si l’on représente 100 trabucs piémontais mesurés sur le terrain par un quart de pied du Piémont sur la mappe, on obtient une valeur de l’échelle de 1/2 400 exactement, valeur qui a été confortée par des opérations géodésiques plus récentes donnant à cette dernière une valeur très probable. L’écart des deux estimations serait de peu supérieur à 1 %.

C’est la valeur de 1/2 400 que nous retenons même si elle est pour nous sans grande utilité puisque nous n'avons pas d’accès à la mappe globale d’origine.

Concernant les échelles, les graphiques donnés dans le cartouche sont bien imprécis, difficiles à lire et sans grand intérêt pour nous. Une analyse de détail de l’échelle des trabucs du Piémont (base de la cartographie) parait trop longue d’environ 13 %.

La saisie des caractéristiques topographiques des parcelles

La photo globale de Fontcouverte fournit divers éléments concernant les parcelles :

Les deux premières informations sont fondamentales pour l’interprétation de la mappe, la dernière peut contribuer à cette interprétation lorsque les critères principaux sont défaillants.

Le tracé des contours des parcelles et leurs numéros

Un premier travail extrêmement long consiste à pointer sur les photos détaillées géolocalisées les 3 à 20 sommets du polygone représentant chaque parcelle… et il y en a 10 262 à Fontcouverte sans compter les cours d'eau et les chemins. De nos jours, pour copier, on ne pique plus avec une aiguille comme à Chambéry en 1730... on pointe à la souris !

Pour les parcelles de grande surface, le dessinateur de la mappe n’a pas de mal à écrire le numéro de la parcelle en gros caractères facilement lisibles sur les photos.

Pour les parcelles de taille moyenne, les écritures deviennent incertaines du fait de la digitalisation photographique. La lecture dans ces cas n’est pas facilitée par le fait que le dessinateur doit inclure le numéro dans la forme de la parcelle c’est‑à‑dire dans une orientation aléatoire pour le lecteur.

Enfin, pour les petites parcelles, en particulier celles ne comportant que du bâti, le dessinateur est contraint à ne reporter que les chiffres des dizaines et des unités du numéro, les deux ou trois chiffres supérieurs étant à interpréter en fonction de l’environnement laissé par la trajectoire très aléatoire du géomètre. La lecture peut alors être très incertaine, voire totalement impossible.

Des ambigüités apparaissent enfin dans l’écriture des chiffres eux‑mêmes. Des erreurs de lecture sont possibles, entre le 3, le 8 et le 9 par exemple, qui ne peuvent être levées que par confrontation avec d’autres informations.

De nombreux contrôles dans la logique de numérotation ont dû être réalisés (absence de certains numéros, doublons d’autres, continuité géographique de numérotation des parcelles). S’ils ont été très efficaces pour améliorer une première lecture, ils n’excluent pas la persistance d’erreurs.

On doit remarquer que, malgré les relectures systématiques de contrôle exercées à Chambéry, les dessinateurs savoyards ne sont pas infaillibles. Certaines parcelles apparaissent comme non numérotées, soit par simple lacune soit par manque d’indication, qu’une parcelle coupée par un chemin ou un cours d’eau se poursuit de l’autre côté de l’obstacle. L’anomalie peut être détectée en comparant la surface calculée à partir des indications du géomètre à celle calculable par le logiciel de traitement topographique à partir du tracé du contour de la parcelle.

Une grosse parcelle sans numéro apparent

La grande parcelle inculte notée 7980 en bas à gauche de la figure, est un exemple particulièrement représentatif de ce manque d’indication. A cheval sur le torrent du Merderel (qui coule de la gauche vers la droite sur la figure), la parcelle 7980 a son numéro noté sur la rive droite en dessous du Merderel (flèche rouge) dans la photo globale de la mappe mais aucun signe (tel le systématique S) n’est porté sur le torrent pour signifier la poursuite de la parcelle inculte sur la rive gauche où elle a son maximum d’extension et où le dessinateur dispose de toute la place pour porter 7980 (nous l'avons fait en rouge mais le dessinateur n'a probablement et logiquement droit qu'au report d'un seul numéro par parcelle). L’importante superficie donnée par la tabelle à la parcelle 7980 confirme que la plus grande partie de sa surface est constituée de cette zone rive gauche, le reste n'étant qu’une bande longue mais très étroite située en rive droite.

6912 ou 5912 ? Pré ou champ ?

De multiples erreurs d'écriture apparaissent manifestement dans les photos globale et détaillées. Deux parcelles, voisines ou très distantes au gré des numérotations, peuvent porter le même numéro. L’exemple suivant montre 6 parcelles nettement numérotées de 6912 à 6917 en contradiction avec la situation dans la paroisse et la nature de culture données par les documents associés à la mappe (la parcelle numérotée 6912 est un champ dans la tabelle, elle est colorée comme pré dans la mappe). Une telle erreur de numérotation introduisant des doublons est alors corrigible (après une recherche laborieuse parmi les 10 262 parcelles de la paroisse !) : 6912‑6917 sont ainsi à corriger en 5912‑5917 ce qu'autorisent les parcelles voisines. L'ordre revient par élimination de 6 doublons et autant de lacunes.

On peut encore citer, parmi bien d'autres, les parcelles 483‑484 qui sont en fait 383‑384, 6888‑6889 pour 6588‑6589, voire encore 8871, bis, ter, quater et 8873‑8877 dont les numéros sont dans la réalité 3871... 3877. Les dessinateurs lisent‑ils mal les documents à copier ou ont‑ils parfois leur pinceau qui fourche... ce qui conduit à des erreurs de position de plusieurs kilomètres ?

Il reste ainsi des parcelles qui n'ont pu être numérotées, soit par manque de numérotation dans la mappe globale, soit par lecture impossible de leurs numéros, soit des parcelles qui auraient pu être créées par erreur de notre part par difficulté d'identification de leurs limites. Ces cas restent cependant très marginaux (quelques dizaines) mais toutes nos déterminations difficiles ne sont pas forcément certaines.