Fontcouverte
 

Une propriété simple aux parcelles regroupées

La propriété en biens propres et en indivision partielle de Jean Sibué est située à La Roche Charvin, extrémité de la paroisse au dessus des gorges de l’Arvan en des lieux très isolés et inhospitaliers. Elle totalise 47 parcelles et 31 561 m2 soit 14 prés, 11 champs, 1 chènevière, et 4 bois. Mais d’autres parcelles ne sont que des cours de ferme, teppes, broussailles, rochers…

La propriété de Jean Sibué
2 maisons (dont une avec jardin) sont implantées au centre du regroupement des parcelles qui ne s'étendent pas sur plus d'un demi km2. Elles sont imbriquées dans d’autres propriétés aux caractéristiques très voisines de celle de Jean, en particulier celle de ne pas comporter de parcelles éloignées... la topographie ne s'y prête guère. Les prés et les champs ont une implantation due à la nature des terrains et non à la proximité des maisons.

Si la tabelle ne permet pas d’identifier Jean, l’état civil signale qu’un Jean, habitant La Roche Charvin, serait mort accidentellement en allant chercher du bois par temps de gel le 10 novembre 1740. Vu le peu de monde vivant à La Roche Charvin, et même si le patronyme Sibué peut avoir de nombreuses variantes, Jean pourrait être notre propriétaire, à en croire le tabellion, puisqu'à son premier mariage en 1730 avec Rose Dufréney il reçoit en dot une pièce de terre au lieu‑dit Ranchevaux situé à la Roche Charvin tandis qu'à son second mariage en 1739 avec Jeanne Julien Jean fait don à son épouse d'une parcelle de 6 quartelées situées à la Roche Charvin. D'après le recensement de 1734, il entretiendrait 1 vache, 1 génisse, 1 veau, 4 chèvres ou brebis et 3 agneaux. Moins généreuse, et à un autre moment de l'année, la consigne du sel de 1734 ne lui attribue que 2 vaches et 2 brebis.

Des propriétés aux parcelles groupées existent en dehors de La Roche Charvin. On en trouve éventuellement d’autres dans la branche de droite mais aussi, moins probablement, dans la branche transversale où les conditions d’implantation géographique, bénéficiant de terres relativement favorables, leur permettent une plus grande extension.