Fontcouverte
 

Les terres que les Foncouvertins ne peuvent exploiter

Bien que les Fontcouvertins aient déployé beaucoup d’énergie pour tirer profit du moindre lopin de terre utilisable, la paroisse comporte une importante surface de terres non exploitées déclarées incultes (ou presque). Et pourtant, l’estimateur d’office, chargé de définir la valeur des parcelles et cherchant à maximiser celle‑ci en vue de l’imposition de la taille, fait tout ce qu’il peut pour éviter d’attribuer le type « inculte » à une parcelle. Ainsi, des parcelles sont décrites comme « ravine », « rivage », voire « teppe », le terme « inculte » n’étant qu’un qualificatif (ex : « marais inculte bourbier », « rivage inculte roc et pierre », « glière incultes »…)

43 parcelles sont enregistrées comme typiquement « incultes ». Mais d’autres qualificatifs tels « rivage inaccessible » ou « paturage inaccessible » correspondent à des parcelles sans revenu car inutilisables et donc assimilables à incultes.

Les parcelles que nous cataloguons ici comme incultes le sont certainement... au plus peut‑on y faire brouter localement des chèvres entre les rochers et les cailloux ! Nous considérons que la surface totale de ces parcelles inexploitables correspond à 16 % de celle de la paroisse ce qui est loin d'être négligeable.

Les Fontcouvertins ne peuvent échapper aux contraintes naturelles qui leurs sont imposées, en particulier la nature géologique des terres et à ce que l’érosion due au ruissellement et aux torrents ont pu en faire. Quant au climat, en particulier l’altitude, les Fontcouvertins s’en accommodent en adaptant leur exploitation pour tirer le profit maximum même si celui‑ci est réduit... aucune parcelle n’est déclarée inculte pour des questions climatiques.

La carte suivante montre que les surfaces incultes sont principalement localisées :

Quelques petites parcelles incultes apparaissent disséminées dans des terres globalement cultivées. Ce peut être des points effectivement inaptes à la culture mais, le plus souvent, des parcelles où sont accumulées les pierres issues de l’épierrage de champs cultivés.

Ce sont bien les contraintes géologiques qui sont dominantes. Les torrents interviennent, de plus, dans les régions aux roches érodables pour creuser leurs cours souvent inaccessibles.