Fontcouverte
 

Soldats et milice de 1625

    

Un petit recueil de 22 pages, sans titre (il a été ajouté, par une main postérieure, celui de « Milice 1625 »), trouvé dans les archives de la cure comprend divers documents de lecture très difficile pour ceux qui ne pratiquent pas couramment l’écriture de la fin du XVIe siècle et du début du suivant.

On peut cependant affirmer à la vue des noms cités qu’il s’agit bien de la paroisse de Fontcouverte et que les textes ont été rédigés entre le 4 et probablement le 20 septembre de l’an 1625.

« Soldats » et cotisants
Les mots de « soldats » et de « milice » prouveraient qu’il s’agit du recrutement de soldats pour l’armée du duc mais aussi de membres de la milice locale. Les personnes citées sont très difficilement identifiables dans la structuration de la population, les archives d’état civil de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe étant lacuneuses et généralement difficiles à structurer.

Il est d’abord décrit une procédure de « commandements » faits aux hommes de la paroisse visant à déterminer ceux qui seraient volontaires pour participer aux activités de l’armée et de la milice (on retrouve les mêmes termes que ceux du rôle des soldats de 1616) sur ordre de Sr de Castheri... . Auraient participé au recensement les syndics Jean Chabert Rochaix et Bérard mais aussi honnêtes Georges Rossat, Jean Gilbert Collet, Me Jean Varin… La paroisse est ainsi sillonnée (les villages sont parfois cités) par diverses personnes intervenant dans chaque maison pour enregistrer le choix des hommes : certains « obéiront » (sans doute acceptent-ils d’être enrôlés), d’autres refusent, trouvant éventuellement diverses excuses : trop d’enfants, maladies… parfois seule l’épouse est présente le mari étant « en montagne ».

Ensuite, viennent de nombreuses pages peu claires notant les sommes attribuées à ceux qui sont enrôlés à partir des cotisations des autres. Les textes sont peu clairs et probablement répétitifs. Les doutes qui en découlent ne permettent pas d’assurer le nombre des enrôlés (probablement une petite trentaine) et la somme qu’ils reçoivent (exprimée en florins et en sols), ni même la somme totale collectée.

Ces documents, parmi les plus anciens que nous ayons retrouvés, méritent certainement une attention bien supérieure à celle que nous leur avons portée. Une étude détaillée apporterait certainement d’intéressantes informations sur cet aspect particulier de la vie militaire à Fontcouverte.