Fontcouverte
 

Estimation de la durée totale
des absences « provisoires » citées dans un dénombrement

Dans un dénombrement l’indication qu’un individu est absent depuis 3 ans ne signifie pas que son absence ne durera que 3 ans. Une simulation a été utilisée pour estimer les probabilités A qu'ont les absences « provisoires » d'avoir une durée totale donnée.

Les exemples donnés ci-dessous sont relatifs à 27 absences estimées « provisoires » dans la consigne des mâles de 1726.

Les durées sont exprimées en années : une durée d'absence égale à 0 correspond à un retour dans les 365 jours suivant le départ.

Les étapes du calcul de simulation sont les suivantes.

On définit d'abord :

Avec les probabilités A1 initialement retenues, l'echantillon de 28 personnes conduit à :

On recherche ensuite :

Chacun de ces nombres est converti en proportion de l'échantillon en le divisant par 28 et l'on calcule successivement les proportions cumulées correspondantes. Ces proportions cumulées devraient correspondre aux proportions cumulées observées dans le dénombrement si la loi A1 était la bonne.

On modifie alors les probabilités de la loi A1 jusqu'à ce que les résultats des calculs coïncident avec la réalité observée dans le dénombrement. An est alors une estimation de A, répartition des durées réelles d'absence.

La loi de probabilité définitivement retenue qui s'ajuste bien aux observation de la consigne de 1726 montre ainsi que :

On doit noter que ces probabilités sont issues des informations du dénombrement qui mentionne une absence sans préciser si celle-ci est unique ou seulement la dernière observée : on peut partir faire les foins dans le Piémont tous les ans, le dénombrement ne mentionnera jamais que le dernier départ constaté lors du dénombrement et qui sera généralement de durée inférieure à 1 an.