Les grands traits physiques du terroir de Fontcouverte
en 1730
Les études conjointes de la mappe et de la tabelle générale permettent de dresser quelques caractéristiques des terres dont disposent les Fontcouvertins en 1730, comment ils se les approprient et quelle exploitation ils en font.
La marque de Fontcouverte pourrait se résumer en une activité agricole valorisant les seules « bonnes » terres, de surface réduite, à des fins de culture telles seigle, avoine, orge, rares froment et vigne, à l'activité pastorale tels des prés, voire des pâturages, sur d’autres terres moins bonnes, à une tolérance de faible extension des bois sur des terres pratiquement inexploitables autrement et ne laissant enfin à l’abandon que les parcelles réellement inutilisables autrement que pour faire brouter quelques chèvres.
Cette marque et les paysages qu'elle engendre sont bien différentes
de ceux que nous connaissons actuellement.
Voici donc toutes les parcelles de Fontcouverte dans ses montagnes.
On constate alors sur le montage que les trois branches du U de la paroisse, vue ici depuis le nord‑est, sont d'usages très différents.
La branche la plus productive est la branche transversale
visible au
premier plan. Elle est vouée prioritairement aux activités
agricoles mais aussi, pour partie, pastorales. Elle
concentre à elle seule la grande majorité des cultures (en brun) et des
habitations permanentes (en rouge mais trop petites pour être
généralement visibles) sur les
terres déposées
par les
anciens
glaciers. Ces
terres sont divisées en un nombre étonnant de petites parcelles. Celles
inexploitées (en gris foncé ou noir suivant l'exposition au soleil lors
de
la « photographie » ci-dessus) y
sont rares, liées aux rives inaccessibles
des torrents ou aux pierres retirées des champs par épierrage.
La branche de gauche (à droite sur l'image), pourvue de
terres
moins
productives et contraintes par l'altitude, est le domaine des près (en
vert très clair)
sur les terrains les moins défavorables et des pâturages d'été (en vert
moyen) sur les
moins exploitables. Elle n'est pas habitée de façon permanente.
La branche de droite (à gauche sur l'image), bénéficiant de quelques ilots où la terre permet la culture, doit se contenter de ceux‑ci dispersés au milieu de terres souvent peu exploitables, voire incultes (en gris ou noir) qui se couvrent de forêts (en vert foncé) quand cela est possible. L'habitat se regroupe sur les ilots productifs.
La carte suivante (qui est celle exposée sur son environnement dans la figure précedente) trace, parcelle par parcelle, l'exploitation de leurs terres faite par les Fontcouvertins. Pour simplifier, nous avons regroupé en 11 grandes catégories les quelques 150 usages tels que précisés dans la tabelle générale, histoire d'y voir un peu clair... et ce n'est pas encore exactement le cas !
Les grands traits décrits en résumé sont bien visibles sur la carte un peu touffue. Des activités telles que bâti, jardin, verger, teppe ont des surfaces de parcelles trop réduites pour apparaitre dans l'image. Pour une clarification plus détaillée, il est possible de faire une analyse détaillée des traits physiques principaux de la paroisse consignés dans le cadastre de 1730, analyse illustrée par de nombreuses cartes de l'ensemble de Fontcouverte.