Les champs à Fontcouverte
Les champs constituent les parcelles les plus indispensables aux Fontcouvertins. Aussi, chaque lopin de terre qui peut être cultivé l’est effectivement. Encore faut‑il que la terre et le climat s'y prêtent. Toutes les autres exploitations sont, en quelque sorte, des bouche‑trous, en particulier pastoraux, imposés aux champs par la nature du sol et le climat d'altitude. Il est donc inutile de chercher les champs en dehors de la branche transversale et dans quelques ilots de la branche de droite où les terrains morainiques tapissent le sol et où l’altitude ne dépasse guère 1 600 m... La carte des champs est une bonne image de la carte géologique. Les parcelles de champs sont alors de taille le plus généralement très réduite mais elles sont très nombreuses.
Les champs ne représentent, malgré tout, que 16 % de la surface
de
la paroisse.
Dans la branche transversale, largement recouverte de terrains
morainiques favorable à la culture, les champs représentent la majorité
des parcelles. Elles enserrent celles
minoritaires des
prés.
A l’extrême, les champs sont pratiquement exclusifs dans un cercle,
approximativement de
1 km de diamètre,
entre L’Alpettaz et Le Villard. Les
parcelles de champs y sont jointives et sont découpées en lanières très
étroites indiquant une exploitation en terrasses. Ce
dernier trait
particulier est marqué dans la majorité des champs de Fontcouverte.
Dans la branche de droite, tous les ilots couverts de terrains
d'origine glaciaire supportent des champs.
Dans la mesure où nous n’avons pas eu accès à tous les documents du cadastre, en particulier le registre des estimes, nous ne savons pas exactement quelle culture est pratiquée sur chaque champ ce qui serait utile à une analyse détaillée de ceux‑ci. Tout au plus, sont particularisées (hors champs) les chenevières où se cultive le chanvre et, bien sûr, quelques dizaines de petites parcelles exploitées en vignes aux altitudes les plus basses de la paroisse.
On sait que les champs sont principalement voués à la culture des
céréales, l'orge, le seigle, l'avoine et plus difficilement le blé avec
probablement une pratique de l'assolement de ces céréales.
Mais on doit penser qu'en l'absence d'engrais animal en quantité
suffisante, du fait de matériels plutôt rudimentaires et du rude
climat, les rendements sont faibles et la
jachère doit être largement pratiquée (une année sur deux, voire deux
sur trois).