Fontcouverte
 

Les édifices à vocation religieuse à Fontcouverte

La dispersion des habitations dans la paroisse de Fontcouverte entraine qu’en dehors de l’église plusieurs édifices à vocation religieuse y soient édifiés, chapelles, oratoire et sans doute calvaires. Leurs propriétaires sont des personnes morales voire physiques que nous ne cernons pas toutes exactement : la chapelle de Saint Claude à la Bise a pour propriétaire dans la tabelle « La Chapelle de la Bise » ! Quel est le statut juridique de cette entité ? Un statut voisin de celui de confrérie  ?

La carte suivante donne la répartition dans la paroisse des édifices religieux.

Les édifices religieux de Fontcouverte

L’église

Située au chef‑lieu elle est la propriété de la cure de Fontcouverte. Le bâtiment de la cure lui est associé près du chevet de l’église ainsi que le cimetière immédiatement à droite en sortant de l'église. 30 parcelles de pré et champs sont la propriété de la cure, parcelles léguées par des paroissiens et louées pour participer aux bénéfices de l'église.

Les chapelles

Elles sont au nombre de 6.

La chapelle du Saint Sacrement

Située au voisinage immédiat de l'église, cette chapelle (de même que le cimetière) apparait sur la carte sous le figuré de l'église.

Elle est construite en 1621 sur une parcelle de 260 m2 à côté du cimetière. Son propriétaire est « La chapelle du Saint Sacrement » qui détient par ailleurs 5 parcelles de prés et champs.

La chapelle du Villard

Elle est fondée initialement en 1622 sous le vocable de Notre Dame de la Visitation puis reconstruite vers 1696 au lieu‑dit la Curiaz sur une parcelle de 162  m2. Son propriétaire est « La chapelle du Villard » qui possède également 10 parcelles dont 3 en indivision avec La Chapelle du Saint Sacrement et 1 en indivision avec la Confrérie du Saint Sacrement.

La chapelle de Saint Roch

Située à la Rochette, elle est érigée en 1600 sur une parcelle de 54 m2. Elle est la possession de « La chapelle de la Rochette » qui détient également 2 parcelles (un champ et un placéage).

La chapelle de Saint Claude

Initialement construite en 1512 au Marterey, elle est transférée à la Bise en 1639 sur une parcelle de 60 m2, puis reconstruite plus solidement en 1683 ; elle appartient à « La chapelle Saint Claude » détentrice de 12 parcelles complémentaires comprenant champs, prés et une masure.

La chapelle de Saint Jean

Existant à Charvin déjà avant 1614 sous forme d’un simple oratoire qui a donné lieu à une procession en 1630 lors de la peste, elle a été reconstruite en 1655 sur une parcelle de 82 m2. Elle appartient à « La chapelle de Charvin » sans tenir d'autres parcelles.

La chapelle de La Roche de Charvin

Elle est fondée sous le vocable de Saint Antoine de Padoue. En 1730, elle est avec sa parcelle de 32 m2 une propriété à usage commun de la communauté.


Si l'on exclut la chapelle du Saint Sacrement voisine de l’église et à moindre titre la chapelle du Villard, toute les chapelles sont construites sur de très petites parcelles ne contenant guère plus que la chapelle.

Quant aux parcelles faisant partie de la propriété des chapelles, elles sont des legs ou des donations de certains paroissiens pour le salut de leur âme. Pouvant être éloignées des chapelles, elles sont simplement louées de façon à fournir quelques moyens financiers au propriétaire pour l’entretien de la chapelle et pour le bénéfice du prêtre titulaire la déservant.

L’oratoire

Grace à un propriétaire privé et pieux, Jacques Buisson, les habitants de l’Alpettaz disposent d’un oratoire justifié par le relatif isolement d’un village de taille respectable. 37 m2 suffisent à ceux-ci pour leurs fréquentes dévotions.

Le chapitre et les Bernardines de Saint Jean de Maurienne

Ils ne possèdent pas d'édifices et n’exercent pas de rôle religieux direct à Fontcouverte mais sont propriétaires :

Ces propriétés sont sans doute louées pour assurer quelques revenus aux propriétaires.

La chapelle fantôme de Saint Georges

La tabelle signale un propriétaire sous le nom de « Chapelle de Saint Georges  » qui détiendrait 14 parcelles de champs et prés à l’exclusion de toute chapelle. Ces parcelles seraient « des biens d’ancien patrimoine » et donc non soumis à la taille.

Existait‑il bien avant 1730 une chapelle de ce nom et qui aurait perdu sa réalité physique ?

Le Curé Dufour, dans son mémoire sur les archives de la cure de Fontcouverte, précise que l’acte de fondation par Noble Vallin remonte à 1448 et que la chapelle, sous le vocable de Saint Georges et Sainte Brigide, est construite sur le bord du cimetière près de l’église. Noble Vallin dote suffisamment la chapelle pour assurer son entretien et pourvoir aux bénéfice d'un prêtre qui ferait office de vicaire de la paroisse. En 1674, sous le Curé Monod, les bénéfices et les charges de la chapelle, ainsi que ceux de la chapelle du Saint Sacrement, sont rattachés à l'église. Avec le temps, les bénéfices ne sont plus perçus que partiellement et la chapelle perd de son importance. Elle possède encore des terres en 1739. En 1796, la chapelle est en ruine et est détruite sous l'occupation française. Les messes fondées à la chapelle (23 messes annuelles en 1740) restent cependant célébrées au maître autel de l'église.

Où se trouve la chapelle en 1730 ? Elle serait sur la parcelle actuelle de la chapelle du Saint Sacrement ou en face de celle‑ci, mais dans quel état matériel ? Probablement moins que ruine. Au plan administratif et particulièrement financier, les propriétés terriennes et les divers bénéfices de la chapelle de Saint‑Georges resteraient en partie réels.

En 1730, la chapelle de Saint Georges et Sainte Brigide ne serait donc plus qu'une personne morale ce qui justifierait, d'une part, sa présence dans la tabelle finale, bien que non imposable du fait de son ancienneté, mais, d'autre part, son absence près de l'église sur la mappe.