Fontcouverte
 

Registres 1861 - 1871, 1872 - 1880, 1881 - 1890, 1891 - 1900
des mariages de la mairie

                       
1861-1871 1872-1880 1881-1890 1891-1900

La rédaction des actes n'ayant pas évoluée dans la période 1861-1900, nous regroupons les commentaires concernant ces divers registres.

Les actes sont rédigés en français et portent généralement sur deux pages complètes... voire plus.

Un bon mariage de 1872 en deux pages et demies

Les actes de 1861 sont une rédaction manuelle d'un modèle fourni par l'administration. En 1862 il s'agit de formulaires pré-imprimes tandis qu'à partir de 1863 on a recours de nouveau à des copies manuelles du formulaire précédent qui ne changera pratiquement pas jusqu'en 1900.

Les textes sont particulièrement verbeux, redondants, mais juridiquement certainement parfaits, et rédigés de façon variable avec des formulations difficiles à enregistrer de façon certaine. Les informations sont très nombreuses, souvent surabondantes, en particulier pour nous qui les connaissons par ailleurs.

On note en particulier :

Les parents et témoins ont généralement leur âge, leur profession, leur lieu d'habitation et leurs liens de parenté éventuels avec les époux. Les professions sont souvent le sempiternel « cultivateur ». On note que la profession de « ménagère » est souvent attribuée aux veuves qui auraient été des « cultivatrices » si leur époux était encore vivant. Quelques rares professions inhabituelles sont portées mais les cabaretiers, aubergistes, charpentiers ou maréchaux-ferrants sont extrêmement rares.

Les témoins sont généralement significatifs (nombreux parents très étroits des époux avec leurs liens de parenté).

Les « publication et affiches » (que nous appelons « bans » par analogie avec le passé et pour faire court qui sont toujours au nombre de deux) sont systématiquement signalées avec leurs dates (des dimanches) et ne conduisent à aucune opposition de la part des concitoyens ni du fait de problèmes de consanguinité (la règle républicaine très libérale est donc toujours et très facilement respectée). On note deux exemples de dispense d'affinité donnée par le président de la République pour le remariage d'hommes avec la sœur de leur veuve.

Il est précisé qu'aucune opposition ne s'est manifestée au moment du mariage... ce qui est logique puisque le mariage a lieu. On note encore le cas du mariage d'Alexis Marie Bouttaz et de Généreuse Bouttaz, le 12 juillet 1899, dans lequel les époux sont cousins germains... mariage que permet la république. Le maire aurait pu s'en douter, les époux étant tous les deux de Pierre Pin, et le mentionner. En tout cas, à l'époque sarde, il aurait fallu une dispense du Pape... et encore ! Les deux témoins, de nouveau des Bouttaz prénommés Alexis, sont bien l'un oncle comme dit dans l'acte mais l'autre présenté comme « cousin germain des époux » est seulement issu de germain mais simultanément des deux époux. Les mariages Bouttaz se font en famille avec contrat de mariage... vieilles habitudes de notaire !

Un mariage entre cousins Bouttaz

Les mentions d'« assistance et consentement » des parents des époux sont directement liées à la présence des parents à la cérémonie. Seuls les rares cas de parents émigrés définitivement, voire d'époux revenus très temporairement se marier à Fontcouverte, sont signalés par un acte notarié confirmant cette émigration et sa localisation. Quant à l'assistance, elle est celle des parents vivants présents ou absents auquel cas le motif d'absence est précisé (infirmité ou maladie empêchant la venue à la mairie).

Les mentions « né et domicilié à » s'appliquent souvent simultanément à deux ou trois personnes. Elles sont donc parfois douteuses, à l'occasion erronées.

Les signatures sont systématiques si les personnes concernées savent signer (dans le cas contraire, le fait est signalé) car elles impliquent légalement les personnes mentionnées dans un acte.

Il manque parfois des signatures de témoins qui sont déclarés avoir signer. Enfin, on constate quelques « falsifications » de signatures par le secrétaire de mairie qui « signe » parfois pour ces témoins qui auraient oublié de le faire au moment du mariage et qui ne se seraient pas présentés plus tard à la mairie.

La rigueur bien française de rédaction des actes s'accommode parfois assez mal du manque de celle des secrétaires de la mairie de Fontcouverte ! On constate en effet quelques erreurs sur le nom des personnes. Plus systématiques sont les nombreuses erreurs commises sur les dates des naissances des époux et celles surtout de décès de leurs parents. S'il s'agit d'évènements enregistrés dans les registres laïcs de Fontcouverte le secrétaire doit alors recopier le contenu d'actes qu'il a sous les yeux. Mais il a souvent autant de mal que nous à interpréter les actes de naissance/baptême de la cure (interprétation de la date de naissance quand la date de baptême est différente de celle de naissance). On trouve aussi de nombreuses erreurs sur les quantièmes, parfois sur les mois et même sur les années, le secrétaire de mairie utilisant dans les archives l'acte précédent ou suivant celui qu'il doit recopier d'où les erreurs de quelques jours... ou plus (par exemple dans l'acte de mariage de Marie Séraphine Dominjon le 7 mai 1885, le décès de son père Pierre Dominjon le 22 novembre 1880 correspond au décès de l'acte suivant, celui de Célestin Perrin sans aucun rapport avec Marie Séraphine !) On espère que les dates relatives à des évènements extérieurs à la commune soient mieux consignées sur les documents transmis au maire de Fontcouverte. Nous n'avons généralement pas contrôlé ces dates extérieures.

Enfin, le côté répétitif d'une rédaction fastidieuse conduit le secrétaire à des omissions d'une partie du texte réglementaire d'où plusieurs corrections dans pratiquement tous les actes, voire des lacunes parfois gênantes.