Fontcouverte
 

Notre guide : Marie Baptiste Bouttaz

Pour illustrer divers points que nous avons pu étudier dans l’histoire de Fontcouverte, il nous fallait un exemple que nous pourrions appeler aussi souvent que possible.

Une vraie vie de Fontcouvertine !

Nous l’avons trouvé dans la personne de Marie Baptiste Bouttaz qui, par de nombreux évènements de sa vie foncouvertine tout à fait ordinaire et de celle de ses ancêtres, est très caractéristique de la communauté que nous tentons de connaître.

Elle est née en 1878 à Fontcouverte. Elle se situe donc à la fin temporelle de notre étude laissant avant elle tout le champ nécessaire pour retrouver ses parents Bouttaz, Viffrey Bouttaz et enfin Viffrey au XVIIe siècle et d’autres encore bien plus nombreux mais souvent inconnus jusqu’au XVIe siècle à travers dix générations. Nous ne connaissons pas le premier Bouttaz qui pourrait être apparu à Fontcouverte dans la seconde moitié du XVIe siècle seulement. Les éthymologistes disent que ce paronyme est en relation avec des fabricants de tonneaux... il en fallait bien pour le « bon  » vin de Fontcouverte !

Marie Baptiste gardant ses chèvres
Bien qu’originaire de Tillerêche, un hameau du bas de la commune, elle a épousé à Fontcouverte Eugène Mollaret qui habitait les Rossières de Saint‑Jean‑de‑Maurienne à la frontière avec Fontcouverte. Celui‑ci exploitait une petite ferme mais complétait, comme beaucoup d’autres, ses revenus en travaillant en particulier aux carrières de gypse. Si une bonne partie de ses ascendants était d’Albiez‑le‑Vieux il possédait de nombreux ancêtres fontcouvertins qu’il partageait parfois avec Marie Baptiste. Ce fait est, lui aussi, bien caractéristique des relations entre paroisses voisines.

De leurs quatre enfants le premier et les deux dernier sont nés et enregistrés sur la commune de Saint‑Jean mais le second, hasard des accouchements, a sa naissance enregistrée à la mairie de Fontcouverte. On imagine les difficultés rencontrées dans la reconstitution complète des familles dès que les mariages mettent en jeu des conjoints de communautés différentes ou vivant au voisinage des frontières administratives qui n’arrêtaient jamais les futurs époux.

Enfin, Marie Baptiste a fini sa vie en 1964 à Saint‑Jean soit quatre siècles après ses premiers ancêtres connus.

Suivons donc Marie Baptiste notre guide dans l’histoire de Fontcouverte ! Nous la rencontrerons à plusieurs reprises.