Fontcouverte
AD Perpetuam Rei Memoriam Mémoire des principaux faits historiques concernant la paroisse de Fontcouverte. 1890 I | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Je ne relate dans ce livre que des faits certains puisés à des sources authentiques. Je laisse à d'autres plus habiles le soin de rechercher les faits plus anciens et les origines de la paroisse. Jn-Bte Dufour Nota : Je ne suis pas toujours dans mon récit l'ordre chronologique parce que, j'enregistre les faits à mesure que je trouve des titres ou autres pièces justificatives. |
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La Chapelle du St Sacrement aujourd'hui la Salette, à coté de l'Eglise, a été construite en 1621. voir folio 45 L'Eglise L'ancienne Eglise de laquelle on possède encore aujourd'hui le chœur, le clocher et la sacristie était bâtie sur le même emplacement que l'Eglise actuelle, à une altitude de 1282 mètres. Elle était sous le vocable de St Michel archange. On ignore l'époque de sa construction. Chapelle de St Georges et Ste Brigide Aveu de 22 mots rayées. Dufour. La chapelle B Par son testament du 30 mai 1472, Noble Pernette fille de feu Noble Pierre Cartier, seconde épouse de Noble Gabriel |
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2 Vallin a institué pour son héritière universelle sa fille Marguerite. 2° Elle a demandé à être sépulturée dans le tombeau de la chapelle à côté de son mari ; 3° Elle a lègué deux prés et trois terres à la susdite chapelle pour augmenter son bénéfice ; 4° Elle a encore fait plusieurs autres legs ad tempus. 5° Elle a donné 100 florins à la susdite chapelle pour y faire célébrer une messe par semaine et annuellement pour le repos de son âme. 6° Elle a encore donné 80 florins pour faire boiser la susdite chapelle et peindre en belles couleurs. Elle recommande de peindre aussi la statue de St Georges ayant sous ses pieds un dragon prêt à dévorer une fille. (sic) C Noble Marguerite Vallin s'étant mariée à honorable Pierre Augert, le privilège de fournir un bénéficier à la chapelle de St George à passé aux prètres de la famille des Augert. Ce privilège est appelé dans les actes du temps : droit de présentation ou de patronage. D Par acte du 28 février 1523, les frères Sambuis d'Albiez le vieux ont lègué à la chapelle St Georges et Ste Brigide érigée à Fontcouverte 4 quartes de froment et 6 deniers gros. Par acte du 25 janvier 1537 Noble Jean Gilbert a lègué à la chapelle St Georges et Ste Brigide une maison et une quartelée et demie de terre au Mollard ; 4 quartelées de terre au champ des lieux et 6 quartelées tant pré que terre aux Chômes. E D'après un bail à la date de 1548, la chapelle St George et Ste Brigide possédait à cette époque outre les nombreux légats dûs par des particuliers en froment, seigle, orge, vin, florins, denier gros etc., les immeubles suivants : 1° Une maison et une quartelée et demie de terre au Mollard ; 2° Quatre quartelées de terre au champ des lieux et 6 quartelées de terre et de prés aux Chômes ; 3° huit quartelées et demie tant terre que pré au Villard ; 4° Dix quartelées tant terre que pré à la maison blanche lèguée par Jacquemine Vallin ; 5° Dix quartelées de terre à la tour en dessous de l'Eglise ; 6° Cinq fosserées de vigne sur le sol de St Jean. 7° Quatre quartelées de brois, broussailles en dessous de Pierre Pin etc. La plupart de ces legs étaient grevés par des fondations. Il y avait un grand nombre de messes à acquitter, je n'en connais pas le chiffre exact. F En 1566 le 22 octobre, cession de patronage de St Georges et [suite page 3] |
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I Rd Jean-Pierre Vincent probablement natif de Fontcouverte a administré, comme curé, cette paroisse depuis le 21 avril 1550 jusqu'en 1593. (voir Philippe Vincent n°8 de cette page) Avec lui commence les registres de naissance, de mariage et de décès (Rd Philippe Vincent devait être curé 1593 à 1617) St George et Ste Brigide (suite) de Ste Brigide par Nicolas feu Louis Augert en faveur de Messire Gaspard Vardon prètre de Fontcouverte (voir folio 41) Noms des Bénéficiers connus Les premiers bénéficiers de la chapelle St George et Ste Brigide ne sont pas connus. Voici ceux que l'on connaît.
1° Messire Augert Urbin de 1512 à 1530 En 1530 le 3 février, la chapelle St Georges possédait 6 quartelées de terre au Mollaret dont la cense annuelle était de 4 quartes de froment et six deniers gros. Jean Buisson Romettaz de Fontcouverte a été curé de la paroisse depuis 1542 à 1549. Voir folio 22 et 344. |
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4 Chapelle de la Rochette La chapelle du village de la Rochette sous le vocable de St Roch a été bâtie l'an 1600 au sommet du village distant de l'Eglise d'environ une demi heure. Confrérie du St Sacrement La confrérie du St Sacrement remonte à l'an 1500 et peut-être plus haut encore. En 1576 elle avait déjà plusieurs fondations. Fondations Par acte du 10 novembre 1613, Me Buisson Notaire, Buisson Antoine et Romettaz Etienne ont fondé 3 messes basses à l'Eglise et ont donné pour cela à la fabrique un capital de 120 fr. Par acte du 29 juin 1547 Rd Jean Buisson Romettaz curé de Fontcouverte a acheté une pièce de verger près la tour des enfants, vers la place devant l'Eglise en dehors des remparts. Par codicille du 14 mai 1522 Jacquemine fille en premier lit de Noble Gabriel Vallin fondateur de la chapelle St George et Ste Brigide a lègué à la susdite chapelle 10 florins de censes annuelles pour la célébration de deux messes chaque semaine de l'année ; et elle a imposé et affecté la dite rente sur deux bâtiments situés à la maison blanche et sur neuf sestorées tant prè que terre dépendants de la maison blanche. Tous ces biens ont passé à la famille Augert, par suite du mariage de Jacquemine avec Jean Augert et de Marguerite autre fille de Gabriel Vallin avec Pierre Augert. (voir folio 2) La Tour de la place Le 8 janvier 1563 la commune de Fontcouverte a acheté la tour située vers la place, proche de l'Eglise, et ses dépendances, de Nicolas et Antoine enfants de Louis Augert patricien. Frais de guerre En 1595 la commune de Fontcouverte a été condamnée à payer 273 florins pour frais de guerre. |
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5 II Rd Louis Dominjon natif de Fontcouverte a administré cette paroisse, comme curé, depuis 1617 jusqu'en 1633. Par son testament du 29 janvier 1634 il a fondé 10 messes avec un capital de 100 florins. Principal fondateur de la chapelle du St Sacrements en 1621. (voir folio 45 Cloche 1594 Une cloche pour l'Eglise paroissiale a été refondue en 1594 pour le prix de 913 florins. La convention a été passée avec les syndics de la communauté le 18 novembre 1594. Cette cloche a traversé les révolutions et existe encore aujourd'hui. Usages D'après une note laissée par Rd Louis Dominjon curé, à la date du 25 avril 1623, les communes formant le patrimoine de l'Evêché de Maurienne devaient fournir un nombre déterminé de matelas à l'Evêque quand il allait à Rome dans l'intérêt de son diocèse. Origine du mot Fontcouverte Primitivement Fontcouverte se nommait Foco ; St Jean d'Arves, Arto ; St Sorlin, Arsaz ; Montrond, Rotundi ; Valloire, Volovii. Plus tard, dès le 12e et 13e siècle, les actes du temps appellent Fontcouverte tantôt Fons coopertus au nominatif, tantôt Fontis Cooperti au génitif, mais toujours en deux mots, ce qui signifie, au sens littéral, fontaine couverte. Il y a en effet au village de l'Eglise une petite fontaine d'eau fraîche, excellente à boire ; elle sort du terrain et elle est recouverte par un roc et du gazon. C'est là dit la tradition que les premiers, explorateurs de notre pays s'arrêtaient pour se désaltérer et casser une croûte. Dès lors le nom de la fontaine couverte, en latin , Fons coopertus ou Fontis Cooperti, dont on a formé plus tard par abréviation le nom de Fontcouverte. Incendie de la forêt de Charvin La forêt située en dessus de Charvin a presque été totalement incendiée l'an 1615. Le feu a duré 3 jours entiers. A la suite, on a fait des recherches pour découvrir les coupables, et de nombreux témoins sont descendus à St Jean, tant à charge qu'à décharge. Le procès a duré plus de 2 ans. |
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6 Chapelle du St Sacrement Faux et Rayé par moi Dufour curé La chapelle du St Sacrement aujourd'hui la Salette, construite en 1447 a été rebâtie à neuf en 1621 par ordonnance de Mgr Charles Bobba, évêque de Maurienne, en date du 24 mai 1621. Signé : Carolus Bobba. Cette chapelle aussi appelée chapelle de St Georges et de Ste Brigide possédait un joli et important bénéfice. Chapelle du Villard La chapelle du Villard sous le vocable de la Visitation, distante de l'Eglise d'environ un quart d'heure, à une altitude de 1399 mètres a été bâtie en 1622 aux frais et avec le concours de toute la commune, sur une requête des habitants de ce village et en vertu d'une ordonnance de Mgr Charles Bobba en date du 13 mars 1622. Cette chapelle était très petite et ressemblait plutôt à un oratoire qu'à une chapelle proprement dite. Elle se trouvait au bas du village sur un terrain peu solide. Représentation Le 10 du mois de septembre 1584 les particuliers de Fontcouverte demandent à Mgr de Lambert l'autorisation de représenter la passion de Notre Seigneur J.C. par des personnages vivants. Mgr accorde l'autorisation et ordonne au Curé et au vicaire d'assister aux essais et de noter s'il y a des paroles malsonnantes à corriger. Signé P. de Lambert. Confrérie de St Sébastien Il existait dans le temps la confrérie de St Sébastien. Les règles et les statuts de la confrérie ont été reçus par Louis Claraz Notaire le 10 juillet 1616. Mais la confrérie paraît remonter à 1440. En 1595 la susdite confrérie fit vœux de jeûner chaque année la veille de St Sébastien et de faire une procession solennelle le jour de la fête du Saint afin d'être préservé de la peste par l'intercession de ce grand Saint. Le 10 juillet 1616 on renouvela les règles et les statuts de la confrérie, et on introduisit de nouveaux articles pour réprimer les abus qui s'étaient introduits dans la Confrérie. Les insignes de la confrérie étaient le chapelet que les confrères portaient ostensiblement. |
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7 La peste en 1630 La peste qui a causé tant de ravages dans la plupart des paroisses de la Maurienne, principalement dans celles de la plaine, n'a pas épargné Fontcouverte. Les registres mentionnent 32 décès ex morbo epidemico, dont 17 hommes et 15 femmes. Les décès de l'année 1630 sont de 84. Le premier cas du terrible fléau est daté du 14 août 1630 et le dernier du 20 janvier 1632. La sépulture se faisait dans le village du décédé. Les villages qui ont le plus souffert sont : Fontcouverte au village de l'Eglise, 3 décès (sépulture au Rafour) ; Pierre Pain 3 décès, (sépultures en dessous de ce village) Riortier 6 décès ; Les Villards 5 décès ; Le Mollard 1 décès ; Les Côtes 2 décès ; Les Anselmes 2 décès ; La tour du paradis 1 décès (sépulture derrière la maison) ; Gevoudaz 1 décès ; La Rochette 1 décès ; La tour du prat en dessous du jardin de la cure 1 décès (sépulture au Rafour), Deux femmes et un homme ont été enterrés simultanément sub cruce turris ; deux hommes et une femme à tergo domus, c'est- à-dire, derrière la maison, sans autre désignation. On ne connaît pas leur nom. Une procession générale a été faite, à Charvin, à la chapelle de Notre Dame des Anges et de St Jean, pour demander à Dieu la cessation du fléau, le 24 février 1631, Rd Dominjon Curé et Marchand Vicaire. A peu près toute la population y a assisté. Dès la fin du mois d'août 1630 on avait établi un comité de santé ; aussitôt que quelqu'un tombait malade, le comité se transportait à domicile pour examiner la maladie, et au moindre indice de peste ou soupçon d'avoir communiqué avec un pestiféré, il y avait séquestre et ensuite cabane pour 40 jours, plus 10 jours dans une autre cabane si l'on avait échappé à la première épreuve. Les cabanes étaient au Rafour et à la Fontaine. Les marques de l'épidémie étaient des tâches rouges et noires sur différentes parties du corps. La maladie n'était pas toujours mortelle. En 1595 une femme d'un nommé Taravel avait déjà été conduite aux cabanes du Rafour pour y faire la quarantaine parce qu'elle était soupçonnée atteinte de la contagion. (voir page 6 Confrérie de St Sébastien) |
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8 Chapelle de la Bise Aveu de 5 lignes rayées. Dufour. C'est la même que dessous bâtie en 1512. Dufour Curé.
Au moment de la peste, c'est-à-dire en 1630, les habitants du village de la Bise ont fait vœux de faire bâtir une chapelle en l'honneur de St Claude en leur village, et d'y faire célébrer annuellement une messe s'ils étaient préservés du fléau. La chapelle a été bâtie les années suivantes, c'est-à-dire en 1631 à une altitude de 1057 mètres St Claude a été rebâtie en 1640 ou 1639 et n'a été complètement terminée qu'en 1640. Cette chapelle a été bâtie au lieu dit aux Fourniers. Ce village n'existe plus aujourd'hui. La chapelle a été canoniquement reconnue par un décret d'érection en date du 3° novembre 1641. Signé : Duverney Vicaire Gal. Mais comme cette chapelle n'était pas bâtie sur un terrain solide, il fallût la reconstruire à neuf en 1683. A cette époque les Nobles Fourniers n'existant plus, on transporta la chapelle au village de la Bise où elle existe encore aujourd'hui à une altitude de 1057 mètres. (voir page 24) La translation de la Chapelle des Fourniers au village de la Bise a été autorisée par l'Evêque de Maurienne en vertu d'un décret du dix mai 1683 D'après une supplique adressée à l'Evêque de Maurienne par les habitants de la Bise et des deux Riortiers, l'Evêque a accordé à la chapelle 40 jours d'indulgences le 31 décembre 1687 signé + François Hyacinthe Evêque. Chapelle de Notre Dame et de St Claude En 1512 Les nobles Jérôme et Jean Pierre Fournier de la ville de St Jean de Maurienne firent bâtir une chapelle en l'honneur de Notre Dame et de St Claude au lieu dit Marterey. L'acte de fondation porte la date du 5 mars 1512. Pour sa fondation ils donnèrent : 1° une sestérée de pré au Marterey ; 2° Six sestérées de pré au platre ; 3° Une maison, grange et jardin à la rue de bon-Rieu, ville de St Jean de Maurienne ; 4° Cinq quartelées de terre à St Martin la porte et cinq autres quartelées sur le même sol ; le tout pour faire célébrer annuellement et à perpétuité 3 messes basses par semaine dans la susdite chapelle ; le lundi, mercredi et samedi. Le premier recteur ou bénéficier de cette chapelle fut Rd Pierre Favergeat. Une partie des biens ci-dessus désignés étaient déjà perdus en 1690 et par règlement de 1696 à la demande du Curé Rd Favier les messes ont été réduites au nombre de 10 qu'on devait acquitter 3 le lundi, 3 le mercredi et 3 le samedi ; l'autre messe pouvait s'acquitter à jour libre en l'honneur de St Claude. Voir pour la suite page 24. |
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9 III Rd Pierre Marchand, originaire de Bessans, vicaire de Rd Louis Dominjon, lui succéda comme Curé et administra la paroisse depuis 1633 jusqu'en 1641. Usages et mariages Dans un coutumier déjà tout lacéré dressé par Rd Pierre Marchanden date du 13 juillet 1635 on lit ceci : « Les mariages se font à la messe. Les jeunes époux et surtout les jeunes épouses honorables exigent qu'on publie leur mariage pendant trois dimanches de suite à la messe paroissiale. Les jeunes fiancés achètent ordinairement à leur fiancée 4 bonets blancs, 4 tabliers, 4 mouchoirs de cou et deux robes, le tout à la mode du pays. Les tabliers et les mouchoirs de cou sont ordinairement de différentes couleurs. La coiffe a aussi des dentelles plus ou moins fines. Le premier dimanche des publications, la fiancée assiste à la messe avec les habits que lui a acheté son fiancé, mais les moins précieux, la plupart du temps assez ordinaires ; le second dimanche avec des habits un peu plus précieux ou d'une couleur différente ; le troisième dimanche avec des habits plus précieux encore. La même robe sert habituellement pour les trois dimanches ; mais elle change de ceinture et les rubans des manches. Les habits les plus précieux sont réservés pour le jour de la noce. La coiffe du jour de la noce est toujours ornée par derrière d'un ruban rouge. Le cortège arrive à l'Eglise sur deux rangs, le père de l'épouse, ouvre la marche ; viennent ensuite les époux avec leurs gardes d'honneur, puis les invités à la noce en commençant par les plus proches parents. La messe se dit pour les époux ce jour-là. Après la messe, on chante un libera me pour les parents défunts des deux époux ; le prètre leur fait passer le goupillon au Pater noster. La cérémonie terminée, le cortège sort de l'Eglise dans le même ordre qu'il y est entré, et le père de l'épouse conduit tout le monde sur les tombes des parents défunts de sa famille où il récite un Deprofuntis à haute et intelligible voix, et tout le monde répond. Le cortège se rend ensuite au domicile de l'épouse où se donne le premier repas. La salle du festin est l'écurie en hiver et la grange en été. Le principal mets du festin c'est le Farci. Pour le fabriquer on verse du lait et des œufs légèrement battus dans un grand |
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10 vase, puis on y met du pain blanc coupé en petites tranches et on laisse tremper le pain dans le liquide pendant quelques heures. Quand le pain a absorbé tout le liquide, on brasse le pain et on le pille jusqu'à ce qu'il redevienne pâte. On met ensuite cette pâte dans de petites sacs de toiles en forme de manche fabriqué exprès et on coud fortement l'ouverture quand ils sont pleins. On met enfin ces sacs dans un grand chauderon où il y a du bouillon et on fait cuire. Quand le farci est jugé suffisamment cuit, on sort les petits sacs du chauderon et on les place allongés sur une planche ; on y met une autre planche dessus que l'on charge de pierres pour durcir le farci et le rendre plat. Quand il est froid et suffisamment égouté, on découd les sacs et le farci se montre beau jaune sous une forme de barre de savon un peu aplatie. On le découpe par tranche d'un pouce d'épaisseur et on le sert froid. C'est pour les habitants du pays un vrai régal. Aussi le farci ne manque jamais dans les repas de noces. Le second repas du soir se fait au domicile de l'époux. Le lendemain du mariage, les deux époux reviennent toujours à la messe et quelques fois ils la font encore célébrer pour leurs défunts. Le dimanche qui suit le mariage, les époux viennent à la messe habillés comme le jour de la noce et les proches parents les accompagnent. Ce jour là, ils sortent de l'Eglise les derniers, c'est le père de l'époux cette fois qui donne le signal du départ et marche en tête du cortège. Au sortir de l'Eglise on se rend sur les tombeaux des parents défunts de l'époux et le père récite le Deprofundis à haute et intelligible voix auquel tous les autres répondent. Le diner se donne chez l'époux, et tout le monde revient aux Vèpres dans le même ordre que le matin à la messe. Après les Vèpres, l'épouse quitte ses habillements de noces et les retire ; elle ne les portera plus si ce n'est quand elle sera invitée à une autre noce, car c'est de règle qu'une femme mariée doit assister à une noce habillée comme au jour de ses propres noces. Aussi, il n'est pas rare de voir, à certaines noces, des femmes même déjà arrivées à un certain âge, plus richement habillées que l'épouse elle-même. Le ruban rouge derrière la coiffe blanche seul distingue l'épouse des autres femmes.Pour extrait et copie conforme. Dufour Curé |
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11 IV Rd Claude Dominjon natif de Fontcouverte a administré cette paroisse depuis l'an 1641 jusqu'à l'année 1660. Il a fondé 3 messes à la chapelle du St Sacrement. Fonds baptismaux 1642 La pyramide octogonne couvrant les fonds baptismaux a été faite en bois de noyer l'an 1642. La pierre renfermant l'eau du baptême est un gros bloc, pierre du pays, creusée et grossièrement taillée, on ignore à quelle époque. La colonne servant de sacrère est plus ancienne. C'est une pierre venant de combe des moulins poliment taillée en 1480. dues au Rd Curé pour Fondations et services religieux en 1540. D'après un rôle du compte rendu le 20 juin 1540, le Rd Curé de Fontcouverte avait droit : 1° à 6 quartelées de terre aux Boisssonières ; 2° à un florin de cense sur 5 sesterées de terre et 3 maisons au Mollard des Augerts lègué par dom Jean Augert curé de Fontcouverte, au grand autel. 3° A un florin annuel imposé sur 3 émines de terre au Suel. 4° Le 24 août 1399 Pierre feu Jean Claraz a fondé une messe pour chaque lundi de l'année, soit 52 messes. 5° Rd Messire Aimé Augert de Fontcouverte chanoine de St Jean a fondé deux messes annuelles sous la rétribution de 2 florins imposés sur 3 émines de terres à la Combaz. Le même a lègué une sesterée de terre, une pièce de pré au Mollard et curtil soit jardin. Le même a lègué un flambeau de cire pesant 2 livres annuellement imposé sur une émine de terre au mollard. Rd Messire Pierre Thorain était curé en 1540. En 1395 Pierre feu Vuillerme Roche a lègué à l'Eglise deux deniers gros annuels, imposés sur une sesterée de pré au Chiessoz. En 1349, par son testament du 10 juillet Jean fils de Jacques Sibué a fondé une messe pour chaque lundi du carême. Par son testament du 6 août 1361 Vigerius Gilbert Collet a fondé tous les lundis une procession sur son tombeau à perpétuité et pour cela le Rd curé a droit à une quarte de froment annuellement. Jacques Gilbert a fondé une procession tous les dimanches à perpétuité sur son tombeau et pour cela le Rd curé a droit à une demi émine d'orge et la pièce affectée doit la dime à l'Eglise. (voir suite page 23) |
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12 Cadastre Le cadastre a été totalement renouvelé en 1584 et le nouveau a été mis en vigueur le 22 janvier 1585. La Comtesse des Arves En 1585 la Comtesse d'Arves possédait 47 quartelées de biens tant prés que terre au plan des Rois. Cette propriété d'une seule pièce renfermait 3 moulins. Les contributions totales de cette vaste propriété étaient de 17 sols et 2 douzains. Visite pastorale de 1609 Le 29 juillet 1609 Philibert Millet Evêque de Maurienne s'est rendu de la paroisse de Villarembert à celle de Fontcouverte accompagné de François Marchand, docteur en droit, chanoine, Vicaire Général et official et François Crédo, chanoine, son prètre d'honneur, et Jacques Bertrand procureur fiscal du diocèse, notaire et secrétaire des susdites visites. Le lendemain 30 juillet, le curé Rd Philippe Vincent accompagné des syndics et précédé de la croix est venu prendre l'Evêque à la cure pour le conduire à l'Eglise. L'Evêque célèbre la Ste Messe, administre le sacrement de confirmation, réconcilie le cimetière et fait la visite de l'Eglise. Dans le cours de sa visite, il a trouvé 2 custodes d'argent, 3 calices la coupe en argent et les pieds en cuivre doré. Il a aussi trouvé 2 croix en bois doré, 3 gonfalongs et la sacristie suffisamment meublées en fait de linge et d'ornements. Il a ordonné : 1° l'achat d'une pixide en argent pour porter le St viatique aux malades ; 2° Le maître autel autrefois consacré se trouve violé parce qu'on a remué la pierre sacrée. Il ordonne donc de tenir une pierre sacrée dessus sauf laquelle il est interdit de célébrer la messe. 3° Il trouve les reliques de plusieurs Saints avec leurs titres dans une boîte garnie d'images, il ordonne de fermer et de sceler la boite. 4° Il ordonne de couvrir les fonds baptismaux et de placer au dessus une croix dans l'espace de 2 mois, sous peine d'une amende de 50 sols forts. Il ordonne aux syndics et aux paroissiens de faire garnir les poutres de l'Eglise dans 6 mois sous peine de 10 livres d'amende. 6° Il ordonne d'agrandir l'Eglise qui est trop petite pour la population, et cela dans l'espace de 2 ans, sous peine de 50 livres d'amende. Il ordonne encore au Curé et aux Syndics de tenir une lampe allumée devant le St Sacrement, au Curé de tenir exactement les registres de baptême, de mariages et de décès. Il visite aussi la Chapelle de St Georges dont les revenus annuels sont de 50 florins et ordonne au Curé d'y faire quelques réparations. (signé Bertrand.) |
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13 Chapelle de Charvin Nous avons vu que le 24 février 1631, une procession à laquelle assista la presque totalité de la paroisse a été faite à la chapelle de Charvin, érigée sous le vocable de Notre Dame des Anges et de St Jean, pour demander à Dieu la cessation de la peste. Donc une chapelle existait déjà à cette époque, mais nous ignorons l'époque de sa construction. Un fait certain est qu'elle a été reconstruite à neuf l'année 1655 sur une requête des habitants de ce village. La nouvelle chapelle a été érigée sous le vocable de la purification par une ordonnance épiscopale du 26 mai 1655 : Signée Paul Milliet évêque de Maurienne. Cette chapelle se trouve à une altitude de 1186 mètres. Fondations Par codicile du 22 décembre 1658, Me Vincent Notaire, le Sieur Claude Bonnivard a fondé une messe basse à la chapelle de Charvin et a donné pour la maintenance de la dite fondation à la fabrique de Fontcouverte un capital de 60 fr. Franchises et libertés D'après une supplique adressée à l'Evêque de Maurienne par honnêtes Jean Baptiste Colonel et Jean Gilbert Collet syndics d'icelle, assistés des honnêtes Jean Cochet, Colomban Anselme, Messire Claude Dominjon curé, Louis Clara Bonnel notaire, Claude Vincent Notaire et Jean-Baptiste Anselme tous conseilliers de la dite paroisse et communauté de Fontcouverte, les susdits nommés supplient Mgr l'Evêque de Maurienne de vouloir approuver et confirmer les franchises, libertés, concessions, actes, statuts, coutumes etc. A Cette cause, Nous Hercules Berzet, Evêque de Maurienne et prince du St Empire Romain, de notre libérale volonté en tant que nous touche, et notre autorité, inclinant à l'humble supplication des dits de Fontcouverte, et désirant les entretenir, maintenir et garder en leurs susdites immunités et franchises, même pour leur bien et soulagement, après avoir vu, su et murement considéré leurs dites franchises, libertés, actes, concessions, statuts et anciennes coutumes sus par nos dits Révérendissimes Seigneurs Evêques prédécesseurs en cet Evêché |
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14 octroyées, concédées et statuées. Avons icelle approuvé, ratifié et confirmé, et par nos présentes les approuvons, ratifions et confirmons au bien et soulagement de nos bien aimés sujets de Fontcouverte, voulons et entendons qu'ils y soient maintenus et entretenus en pleine et entière jouissance ainsi qu'ils ont été par nos prédécesseurs, et que si par nous elles leur avaient été concédées ainsi que tant que de besoin de nouveau les leurs concédons. Mandant par ce et ordonnant à Notre Rd Vicaire Général, à Notre juge temporel et Corrier, à Notre procureur fiscal et patrimonial, et généralement à tous nos autres officiers, agents et sujets de ne les troubler, ou inquiéter, n'y souffrir qu'ils y soient troublés ou inquiétés en sorte et manière que ce soit, ainsi les y laissent et fassent pleinement et paisiblement jouir, car telle est Notre volonté et intention. Par foi et corroboration de laquelle avons signé de notre main nos dites patentes, commandé sceller du grand sceau de nos armoiries, et contresigner par Notre secrétaire ordinaire. Données en notre cité et palais épiscopal de St Jean de Mne le 3 du mois de février 1659. Signé Hercules Evêque de Maurienne. Par commandement de mon dit Seigneur illustrissime et Rdme Evêque et prince De Lantery. Pour extrait conforme. Dufour curé La peste en 1560 La peste a fait en 1560 de grands ravages. Le Sénat de Savoie ordonne de tenir propre l'intérieur des maisons et leurs alentours sous peine d'une amende de 500 livres. Les syndics nomment une commission de plusieurs membres pour veiller à l'exécution de cette ordonnance et pour conduire dans une cabane éloignée de tout village ceux qui sont soupçonnés atteints de contagion. La peste fait de nouveau son apparition en 1566, en 1587, 1597, 1598 et 1599. Nouvelle ordonnance du Sénat et nouvelle commission nommée par les syndics pour veiller à la propreté des maisons et séquestrer les pestiférés. En 1598, les officiers chargés de veiller à la santé publique font retourner à Jarrier une vache qu'un pauvre homme avait pris à l'hiverne sous prétexte qu'elle venait d'une maison où il y avait eu des pestiférés. |
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15 V Rd Antoine Augert natif de Fontcouverte a administré cette paroisse depuis 1660 jusqu'en 1674 [en fait, inhumé le 5 juillet 1673].
Inventaire Le 27 du mois de novembre 1674 un inventaire du mobilier de l'Eglise et de la cure a été dressé par Rd Claude Monod curé assisté de Messire Louis Collet Vicaire du dit lieu, et d'honorables Barthelemy Ancellin et Jean Sibué Syndics de la communauté. Voici les objets qui figurent dans l'inventaire. 1° Une custode ou pixide ayant la coupe en argent et le pied en laiton |
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29° Quatorze aubes en toile de fil du pays grossières et mi usées Le présent inventaire a été signé à Fontcouverte le 27 du mois de Novembre 1674 par Rd Monod Curé, Louis Collet vicaire. Ancellin et Jean Pierre Sibué Syndics. Pour copie conforme à l'original. Dufour Curé Contributions de 1695 En 1695 Les contributions de toute la paroisse ou communauté de Fontcouverte ne s'élevaient qu'à la somme de 936 livres. Arrêté du 15 février 1695. Signé Bochu |
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17 Chapelle de la Rochette La chapelle de la Rochette, sous le vocable de St Roch, bâtie l'an 1600 au sommet du village distant de l'Eglise d'environ 40 à 45 minutes, était tout à fait primitive et peu solide. Aussi on a été obligé de la reconstruire à neuf l'an 1661 par ordonnance de Mgr l'Evêque de Maurienne Hercules Berzetti. En 1736, Cette chapelle a été réparée pour le prix de 120 livres de Savoie. Les principales réparations se sont faites à l'autel. En 1787 Cette chapelle a de nouveau été réparée pour le prix de 55 livres. On y a refait le plancher dessus en lambris coloriés et quadrillés. Fondations 1737
1° Par son testament du 5 mai 1600 Jeanne feu Michel Covarel a fondé une messe et hypothéqué une terre de 20 florins 16 livres |
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18 Chapelle de la Rochette suite. Par décret en date du 10 juin 1661 Monseigneur Hercules Berzet accorde 40 jours d'indulgence à tous ceux qui visiteront la susdite chapelle et y réciteront 5 pater et Ave pour l'Eglise. Par décret en date du 30 juin 1779, l'Evêque de Maurienne Monseigneur de Martiniana accorda à la demande des habitants du village de la Rochette la permission de faire célébrer la messe fondée en l'honneur de St Roch le premier dimanche après la fête de ce St qui se rencontre la 16 août, à cause des travaux multiples que les habitants de ce village ont à cette époque ; mais à la condition que cette messe se dise le matin et qu'elle ne détourne en rien l'assistance aux offices de la paroisse. De plus, il accorde encore 100 jours d'indulgence à tous ceux qui visiteront la chapelle le jour de St Roch. Revenus et fondations En 1740, le nombre de messes fondées à la Chapelle de la Rochette était de 10. Les capitaux lègués à la susdite chapelle pour l'acquit des dix messes fondées et l'entretien de la chapelle étaient de 220 fr. ou livres anciennes, plus plus 2 pièces de terre dont le revenu était de 2 livres environ. Le revenu total et annuel était de 12 livres 8 sols. Le Curé avait droit à 10 livres pour l'acquit des dix messes fondées, et il restait 2 livres 8 sols par an pour l'entretien de la chapelle. Une cloche a été fondue pour la chapelle en 1739 par le sieur Barthélémy Arnaud et on l'a payée 109 livres. On l'a payée au moyen d'une souscription faite dans le village ; il y a eu 56 souscripteurs. Les ferrures et le jong ont couté une vingtaine de livres environ. Poids de la cloche 67 livres. Fondations 1° Par son testament du 9 avril 1747 Jean-Baptiste feu Jean-Baptiste Covarel a lègué à la chapelle de la Rochette 60 livres pour faire célébrer annuellement une messe. 2° Par son testament en date du 9 mai 1756 Dominique feu Jean Covarel a lègué a la chapelle de la Rochette la somme de 28 livres pour faire célébrer annuellement une messe basse. 3° Par son testament en date du 25 avril 1762 Françoise feu Jean-Baptiste Covarel a lègué à la chapelle de la Rochette 32 livres pour faire célébrer annuellement une messe basse. (voir la suite page 63 |
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19 VI Rd Claude Monod, docteur en théologie, protonotaire apostolique, fut transféré de la Cure de St Jean d'Arves à celle de Fontcouverte par ordonnance de Mgr l'Evêque de Maurienne Hercules Berzetti, en date du 19 septembre 1674 ; et il prit pocession de cette cure le 25 septembre de la même année. Il administra la paroisse de Fontcouverte jusqu'au 16 novembre 1693, jour de sa mort. Il fut sépulturé sous l'autel des carmes. On attribuait à ce curé une grande puissance sur les éléments. La tradition rapporte des choses vraiment étonnantes de ce Rd Monod qui était d'ailleurs un prètre très digne, comme il est dit dans les actes du temps. Bénéfices de St Georges et Ste Brigide. En devenant Curé de Fontcouverte, Rd Monod est aussi devenu bénéficier de St Georges, de Ste Brigide et du très saint Sacrement par acte passé, le 25 septembre 1674, avec RdJean Bonnel prètre et bénéficier des susdites chapelles, lequel a échangé son bénéfice contre la Cure de St Jean d'Arves. Cet acte passé avec Rd Monod a été notifié au Syndic de Fontcouverte et aux principaux habitants du lieu, le 27 septembre 1674, lesquels ont agréé et approuvé, comme cela conste par l'acte suivant : Copie de l'acte de transmission du Bénéfice de St Georges, de Ste Brigide et du très saint sacrement à Rd Monod curé de la paroisse de Fontcouverte. L'an mil six cent septante quatre, le vingt sept du mois de septembre, par devant moi Notaire Ducal soussigné et en présence des témoins bas nommés s'est établi en sa personne Rd Claude Monod, prètre, docteur en théologie, protonotaire apostolique et curé de Fontcouverte ; lequel trouvant en personne au lieu de Fontcouverte honorable Barthelemi Ancellin syndic du lieu, lui a notifié le contract par lui passé avec Rd Jean Bonnel, docteur en droit civil et canon de la faculté de Paris, protonotaire apostolique, d'échanger la cure de St Jean d'Arves avec la cure de Fontcouverte et les chapelles sous le vocable de St Georges, de Ste Brigide et du très saint Sacrement ; lequel acte a été passé le vingt cinq du courant mois, reçu par moi |
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20 dit notaire, duquel acte je lui ai fais lecture, à la suite de laquelle Rd Monod l'a requis comme syndic et au nom de la communauté de vouloir donner son agrément et de lui permettre d'être désormais administrateur et bénéficier des chapelles de St Georges, de Ste Brigide et du très St Sacrement desquelles les dits syndics et communauté sont patrons et présentateurs. Pour cause de quoi une assemblée a été requise, et l'on a fait sonner la cloche à la manière accoutumée, et s'étant assemblé au cimetière Jean Claude Collet, Félix Collet, Jean Bullière conseilliers et commis aux affaires de la communauté ; Claude Anselme, Jean Sibué, Vincent, Jean-Baptiste Chaudet et plusieurs autres chefs de famille. Après avoir conféré ensemble sur cette affaire, les dits Syndics, conseilliers et autres ont déclarés, tant à leurs noms qu'aux noms des absents, agréer et approuver l'acte passé entre Rd Monod et Rd Jean Bonnel, au sujet du bénéfice des susdites chapelles, suivant sa forme et teneur, et lui permettent d'en prendre possession comme bénéficier, à la charge néanmoins qu'il leur tiendra un vicaire, et à la condition que la dite autorisation ne nuira en rien à leur droit de nomination et de présentation en cas de vacances, et que le sieur Rd Monod fera tant par lui que son vicaire le service d'habitude aux susdites chapelles selon la forme de leur fondation et autrement, le tout suivant les conditions, abstractions et réserves portées tant par l'acte de Rd Jean Bonnel que par les actes de ses prédécesseurs, Ce que le Rd Monod a promis faire sous l'obligation de ses biens temporels quelconques soumis à toute conservation avec la clause de constitution requise à payer le tout dépens, dommages et intérêts. De quoi acte requis, fait et passé, Fontcouverte en présence de Rd Antoine Boisson docteur en théologie et droit canon, chanoine à la cathédrale, Vicaire Général et official de l'Evêché, de sieur Humbert Gravier procureur fiscal de l'Evêche, de Messire Louis Bellet du dit lieu et honorable Antoine Mollaret maitre de poste de la Cité, témoins requis. Signé sur la minute Barthelemi Ancellin, Jean Sibué, Claude Anselme, Vincent, Chaudet, Anselme, Félix Collet, Claude Vincent et moi Pierre[?] Clerc Notaire ducal. Pour extrait et copie conforme. Dufour curé |
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21 Construction de l'Eglise 1675 L'Eglise actuelle a été construite à neuf depuis les deux gros pilliers d'en bas le clocher d'un coté, et de la petite porte latérale de l'autre côté, comme il conste par l'extrait des deux conventions suivantes. Le Chœur, le clocher et la sacristie de l'ancienne église ont été conservés. Extrait de la convention L'an 1675 et le 4 du mois de juin, Rd Claude Monod curé de la paroisse de Fontcouverte et Jean-Baptiste Boisson assisté de ses conseilliers, lesquels agissant tant à leur nom propre qu'au nom de la communauté de Fontcouverte proposent d'une part, de faire construire à neuf l'Eglise de la paroisse, avec le consentement de l'Evêque de Maurienne, depuis le Clocher en bas. D'autre part, le sieur Dominique Blanc sculteur en platre et mortier, natif de la ville de Suze, en piémont s'engage à bâtir et à construire l'Eglise paroissiale conformément au plan et dessein dressé par le Rd frère Boch capucin. L'Eglise doit avoir 72 pieds de chambre en longueur et 36 en largeur, murs compris. La hauteur doit aussi mesurer 36 pieds du niveau du sol au plus haut de la voûte. Les murs doivent avoir 4 pieds de large aux fondements jusqu'au niveau de terre ; 3 pieds depuis là et 2 pieds au sommet. On fera 4 piliers de 3 pieds de large en dedans de l'Eglise et ils avanceront dans l'Eglise de 3 pieds. Aux pieds de la voûte ils seront surmontés d'une corniche en avancement. Les 4 piliers de chaque coté porteront 4 arcs pour diviser la voute, ils seront d'une épaisseur d'un pied et demi. Les piliers sortiront aussi des murs du dehors d'un pied et demi au niveau du sol pour aller mourir au bas du couvert. La voute sera construite en tufs d'une épaisseur de 3 quarts de pieds. Les murs en dedans seront crépis et polis, puis blanchis ; en dehors ils ne seront que crépis en mortier brut. La porte de l'Eglise sera faite en bois blanc de la même forme que l'ancienne. Le couvert de l'Eglise avancera de 3 pieds de chaque côté en dehors des murs et 3 pieds et demi sur le devant. Le syndic et les conseilliers de Fontcouverte, au nom de la communauté, s'engagent à fournir sur place tous les matériaux nécessaires à la dite construction et se réservent que si les matériaux viennent à manquer |
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22 les travaux seront suspendus sans que le sieur Dominique Blanc puissent réclamer quelques dommages au Syndic et à la communauté. Le sieur Dominique Blanc s'engage d'autre part, pourvu que les matériaux ne lui fassent pas défaut de livrer le travail complètement achevé dans le terme de deux ans, c'est-à-dire à la Nativité de St Jean Baptiste de l'année 1677, pour le prix convenu de 2300 florins de Savoie que la susdite communauté lui payera à mesure que le travail avancera. La présente convention a été passée et signée au palais épiscopal à St Jean de Maurienne le 4 juin 1675. Nota J'ignore si les matériaux ont fait défaut à l'entrepreneur, mais la tradition porte que l'Eglise n'a été complètement achevée qu'en 1679 et consacrée le 18 juin 1680. Autre Convention L'an 1675, le 3 du mois de juillet, je Notaire Ducal soussigné établis personnellement honorable Claude François Antoine maître charpentier de la paroisse de Morillon en Faucigny lequel promet à honorable Dominique Blanc sculteur en platre et mortier de la ville de Suze, de faire construire à neuf et lever bâtiment de l'Eglise de Fontcouverte dès le chœur en avant de nouveau en construction et de faire le tout conformément au prix fait que le dit Dominique Blanc a de la communauté de Fontcouverte, passé par devant Mgr l'Evêque de Maurienne le 4 juin dernier, pour le prix de 300 florins monayés de Savoie. Suivent les signatures. Dominique Blanc, Claude François Antoine et le Notaire Ducal. Journées d'ouvriers 1676 La journée d'un bon ouvrier, maçon ou charpentier, se payait à cette époque 1 florin par jour. La chaux pour la construction de l'Eglise s'est faite à la Brévière. Les anciens Curés 1° Rd dom Jean Augert fut curé de Fontcouverte de 1400 à 1451. Il a lègué à la paroisse 5 sesterés de terres et 3 maisons au Mollard. 2° Rd Jean Buisson Romettaz fut curé de Fontcouverte de 1542 à 1549. (voir fol.3 3° Rd Messire Pierre Thorain était curé de 1498 à 1542. (voir page 26) |
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23 Redevances en 1540 (suite du fol.11) Par donation du 3 mai 1382 Andasie veuve de Jean Dompnier de Gevoudaz à lègué à l'Eglise une messe pour chaque lundi de l'année et pour cela elle a hypothéqué les pièces suivantes ; 1° Un curtil soit jardin avec une maison à Gevoudaz ; 2° une pièce de pré avec ses arbres sous le chemin qui conduit aux Moulins de Merderel ; 3° une demi éminée de terre à côté de Gevoudaz ; 4° une pièce de bois et de pré à coté de l'Arvan. Par son testament du 6 Octobre 1400 Guigonne, veuve de Jean Truchet du Villard a fondé une procession annuelle le lendemain de la Toussaint. Rétribution une quarte de seigle. En 1472, Jean Antoine feu Claude Duverney de Villarembert a vendu à Messire Pierre Thorain curé de Fontcouverte deux sestereés de terre à Villarembert pour le prix de 20 florins et sous le cens d'un fl. Par son testament du 7 mai 1479 Antoine du Villard des Rossières à lègué à l'autel du Rosaire une messe annuelle pour la rétribution de 2 deniers gros avec le diner du Curé. Noble Jean Sibué doit 2 denier forts, vieux de cense annuelle pour une messe fondée par Isabeau Thomasset le 4 juin 1452. Pour un répond chaque dimanche de l'année sur le tombeau d'Aimoz Jourdan une quarte de froment. Six gros pour une messe fondée par Pierre Claraz. Il est du 6 deniers gros pour messe annuelle. Il est du un florin pour une messe lèguée par Jean Dufreney. Il est du 12 deniers forts pour faire une procession chaque lundi du carême sur le tombeau de Jean Fontaine et y chanter un répond chaque fois. Noble Gabriel du Villard doit 3 florins pour une messe le jour de St Sébastien et une messe chaque semaine de l'année. Jacques Gilbert doit 2 quartes d'orge pour une procession chaque dimanche de l'année. Il est du 1 florin pour une procession de 15 en 15 jours sur le tombeau de Claude Albrieux. Il est du un florin pour un répond chaque dimanche de l'année. Par son testament de 1493 Jean Thorain a lègué un florin annuel pour un répond chaque dimanche de l'année. Antoine Paradis et Pierrette sa femme ont lègué une messe tous les mardis de l'année pour la rétribution totale de 4 florins et un setier de froment. Pierre Thorain feu Jean a lègué 15 gros de cense annuelle pour 5 messes. Il est du 3 florins pour 2 messes annuelles et 3 réponds. Il est du 2 florins pour 8 messes et 1 florins pour un réponds annuels. Jacquemine veuve de Jean Albrieux à lègué 4 messes pour un florin de cense. Louis feu Claude Boisson a lègué une messe pour 4 deniers. (voir suite page 78 |
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24 Chapelle de la Bise 1683 La chapelle de la Bise fondée bâtie en 1639 Fondations en 1780 En 1730 [1780?] les fondations de la chapelles étaient les suivantes :
En 1780 les revenus annuels de la chapelle de la Bise en l'honneur de St Claude étaient, d'après les comptes laissés par son procureur, d'environ 150 livres, ce qui suppose un capital d'environ trois mille livres. Population Le 17 juin 1708, il y avait à Fontcouverte 297 familles ; 983 communiants ; 442 enfants ou non admis à la 1ère communion. Le total de la population était donc de 1425 personnes. |
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25 Inventaire Le 27 novembre 1674 un inventaire des immeubles appartenants à la Cure de Fontcouverte a été dressé par les soins de Rd Claude Monod curé, assisté de Messire Louis C[ollet] vicaire, et d'honorables Barthelemy Ancellin et Jean Pierre Sibué Syndics de la communauté, de la manière suivante :
1° Une maison contenant cuisine, salon, trois petites chambres sartoux, dépense, tinage, galetas, lavoir et écurie avec jardin à l'entour. |
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26 de Fontcouverte à côté du chemin.21° La moitié d'une pièce de terre contenant environ quatre quartelées, située au lieu dit La Crosaz ; l'autre moitié étant des biens de la chapelle de St Georges et Ste Brigide appartient au bénéficier. 22° Enfin une Pièce de bois foret contenant environ deux seistorés située sur le territoire de Villarembert située au lieu dit : plan du Rosey à coté du bial appelé Thonerot
Total 52 quartelées de pré et terre ; 6 fosserées et demie de vigne ; une maison et une foret. Inventaire
1° Un fruitier en bois de sapin ayant 4 tablars. Dénombrement Le 19 juin 1726, il y avait à Fontcouverte 173 enfants mâles de 1 à 12 ans ; 68 de 13 à 18 ans ; 210 de 18 à 40 ans ; et 195 de 40 ans et au dessus ; total des mâles 646 ; A ce nombre il faut ajouter 14 prètres habitants en dehors de la paroisse et 3 domestiques. Total 663 mâles. Le 15 juin 1727 il y avait à Fontcouverte 275 chefs de famille. 711 personnes composant les diverses familles ; ce qui fait 986 personnes les autres étaient absents du pays. Il y avait 376 vaches à lait ; 193 vaches à l'hiverne ; 243 bœufs et génisses ; 1630 brebis, moutons et chèvres. On dépensait pour le fromage 1976 livres de sel. Le sel total nécessaire pour les besoins de la population était de 14364 livres. Certifié conforme à l'état dressé par le Syndic Gilbert. Dufour curé Ancien curé Rd Messire Pierre Thorain a été curé de Fontcouverte de 1498 à 1542. C'est le neveu ou le petit neveu du précedent. voir fol 344 |
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27 Inventaire 1° Par son testament du 28 octobre 1599, Bertrand Notaire ducal, Georgine Verdon femme de Jean Mottard a lègué à l'Eglise de Fontcouverte 4 quartelées de terre aux Oulles sol de St Jean de Maurienne, pour faire célébrer 2 messes annuelles et perpétuelles, l'une la semaine de Noël, l'autre au mois de juin. 2° Par contrat du 20 novembre 1568 reçu par Louis Chaudet Notaire ducal, Georges Rossat a fondé une messe chantée pour le jour de St Roch, plus une petite messe et des réponds pour le prix annuel d'un florin. Pour l'assurance de la cense annuelle il a hypothéqué une quartelée de terre située au dessous de la tour du paradis. 3° Par testament de Michelle Claraz femme de Pierre Covarel reçu par Louis Claraz, Notaire, le 3 novembre 1616, une pièce de terre située sur les Roches, soit aux Censes est lèguée à l'Eglise pour faire chanter les Vèpres tous les dimanches. 4° Par son testament du 10 juillet 1560 Urbain Augert a fondé 3 messes avec la rétribution de 3 sols l'une. Pour l'assurance de la fondation, il a hypothéqué une pièce de vigne aux Rossières, Pierre Chaudet Notaire. 5° Par son testament du 30 août 1625, Chaudet Notaire, Messire Philippe Vincent curé de la paroisse a fondé une messe chantée à l'autel du Rosaire toutes les fêtes solennelles de la Ste Vierge, et une messe basse tous les mois de l'année et pour cela il a donné un capital de 500 florins. 6° Par son testament du 25 août 1625 Claude Melliand a fondé une messe pour le jour de la fête de St Martin, et il a donné pour cela 5 florins de cense annuelle. 7° Par son testament du 19 novembre 1630, Claraz Notaire, Jean Augert feu Sorlin a fondé 3 messes basses par an ; et chacune des messes doit être payée 1 florin ; 3 florins en tout. 8° Par contract du 2 juillet 1655, Claraz Notaire, Jean-Baptiste et Vincent Adret se sont reconnus redevables de 10 florins dus par suite du testament de Marie femme de Jean Augert portant fondation de 7 messes basses. 9° Par testament du 22 avril 1630, reçu par Louis Claraz Notaire, Bartholomée Lambert femme de Jean Miquet a donné une pièce de terre à la Combaz et un pré au village de |
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28 l'Eglise pour faire dire Vèpres tous les samedis de l'année avec le Gaude flore. 10° Par testament du 10 novembre 1613 reçu par Claraz Notaire, George Boisson Romettaz a fondé 6 messes basses et n'a donné pour cela que 3 florins ; il a fondé de plus une aumône de trois sétiers de blé le jour de la fête du corps de Dieu. 11° Par testament du 20 janvier 1604 reçu par Louis Chaudet Notaire, Anne femme de Jean-Baptiste Chaudet a donné une pièce de terre située à la Bérarde pour la célébration d'une messe. 12° Par acquis de cense passé par Sorlin feu Collomban Sibué de l'Alpettaz le 30 juin 1669, il est du à l'Eglise paroissiale de Fontcouverte 14 florins de cense annuelle provenant d'un legs fait par Rd Messire Guillaume curé, fait 16 janvier 1552 pour faire célébrer des messes tous les dimanches de l'année. 13° Par son testament du 19 novembre 1631 reçu par Claude Paraz Notaire, Pierre Covarel a lègué 10 florins pour faire célébrer annuellement et à perpétuité une messe par mois. 14° Par contrat d'acquis passé par feu Pierre Dominjon en faveur de feu Messire Philippe Vincent curé, d'un pré joignant le cimetière, reçu par feu Louis Claraz Notaire le 4 juillet 1610 pour la célébration annuelle de 2 messes basses. 15° Par contrat du 29 juin 1646 reçu par Jacques Chaudet notaire il conste que Michel feu Claude Poingt est débiteur de 6 florins annuels en faveur de la Chapelle de St Claude pour la célébration de 6 messes basses. 16° Par contrat de cession reçu par Novel Notaire en date du 20 juin 1610 les hoirs de Gaspard Truchet doivent à la chapelle de St Claude 10 florins annuels. 17° Par contrat de fondation de la chapelle de St Roch au village de la Rochette du 5 mai 1600 reçu par Claude Gilbert Notaire, portant un florin de cense pour la célébration de deux messes l'une le jour de la fête de St Roch, et l'autre le jour de des glorieux apôtres St Pierre et St Paul, avec requête à l'illustrissime et Révérendissime Seigneur Philibert Milliet Evêque de Maurienne portant permission de l'érection de la dite chapelle en date du 20 mai 1600. De plus promesse et hypothèque du 30 mai 1614 reçues par Louis Claraz Notaire, et assensement du 23 avril 1652. |
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29 Chapelle de Charvin 18° Par contract de Fondation de la Chapelle de Charvin reçu par Jean Chaudet notaire le 6 mai 1655, avec la permission et le consentement d'érection de la dite chapelle donné par l'Illustrissime et Révérendissime Paul Milliet Evêque de Maurienne d'après la requête dressée par les habitants de ce village le 26 mai 1655 en suite des conclusions du procureur fiscal et patrimonial et de Rd Claude Dominjon curé de Fontcouverte, Liduvine fille de Jean Bonnivard et veuve de Pierre Poingt a fondé la dite chapelle et lui a lègué le revenu d'un florin pour une messe annuelle. 19° Par testament du 22 décembre 1658, reçu par Claude Vincent Notaire, Claude Bonnivard a fondé une messe à perpétuité le jour de St Claude à la chapelle de Charvin, moyennant la cense d'un florin, six sols par année, et 30 sols pour le luminaire et ornements de la dite chapelle. 20° Par contrat d'acquis et d'échange du 5 juillet 1654 reçu par Claude Vincent Notaire, Jacques feu Noë Claraz Bonnel avait promis payer au curé de Fontcouverte en faveur de l'autel du Rosaire 2 florins de cense franchissable par 40 florins de capital, pour la célébration de 4 messes de fondation faite par Pierre Gilbert Collet. 21° Par son testament du 18 décembre 1646, reçu par Louis Claraz Notaire, a fondé une messe tous les premiers dimanches de chaque mois à l'autel du Rosaire pour six florins de cense annuelle et de 100 florins en capital en cas d'affranchissement, Claude feu Benoit Lambert fondateur. 22° Par son testament du 10 juillet 1635, reçu par Louis Claraz Notaire Jean Miquet a lègué 15 florins pour faire dire Vèpres et le Gaude Flore tous les vendredis de l'année. 23° Par son testament du 21 août 1653, reçu par Claude Vincent Notaire, Anne fille de feu Noë Claraz Bonnel, femme de Claude Fejoz a lègué deux florins de cense annuelle et 40 florins de capital en cas d'affranchissement pour deux messes perpétuelles à l'autel du Rosaire. 24° Par son testament du 16 mars 1608, reçu par Louis Chaudet Notaire, Françoise veuve de Pierre Buisson a lègué 6 sols par an à l'Eglise paroissiale de Fontcouverte. |
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30 25° Rd Messire Louis Dominjon, curé, par son testament du 29 janvier 1634, reçu par Claraz Notaire, a fondé 10 messes annuelles et pour cela il a lègué 6 florins de censes annuelles, franchissables par 100 florins. 26° Par contract en date du 13 juin 1649, Louis Claraz Notaire, Jean-Baptiste feu Jean Dompnier s'est reconnu redevable à l'Eglise paroissiale de Fontcouverte de la cense annuelle et perpétuelle de 5 florins, franchissable par 100 florins. 27° Par contract de transaction et d'accord du 18 mai 1642, reçu par Jacques Chaudet Notaire, Claude Vincent et Jacquemoz son frère sont débiteurs au Curé de Fontcouverte d'une cense annuelle de 60 sols franchissable par 100 florins. 28° Par son testament du 5 avril 1627, reçu par Noë Chaudet Notaire Monettaz femme de Louis Viffrey a lègué à l'Eglise 12 florins, 8 sols et 6 deniers de cense annuelle franchissable par 210 florins. 29° Par son testament du 13 avril 1649, reçu par Louis Girollet Notaire, Jean-Baptiste Miquet a lègué six florins de censes annuelles franchissables par 100 florins de capital pour la fondation de 6 messes à l'autel de St Michel. 30 Par son testament du 15 novembre 1656, reçu par Claude Vincent Notaire, Antoine Girollet a lègué cinq florins pour faire chanter le Salve Régina tous les dimanches de l'année. 31° Par contract du 30 juin 1652, reçu par Claude Vincent Notaire, Sorlin feu François Boisson s'est reconnu redevable de 6 florins 3 sols en faveur de l'autel du Rosaire, franchissables par 125 florins. 32° Par son testament du 17 août 1670, reçu par Philippe Vincent Notaire, Jean-Baptiste feu Jean Gilbert Collet a fondé 2 messes, et pour cela a donné 30 sols de rente, franchissable par 50 florins. 33° La chapelle sur la Roche de Charvin en l'honneur de St Antoine de Padoue a été fondée par acte reçu le 16 mai 1649, Jacques Chaudet Notaire ; et l'autorisation de l'érection a été accordée par l'Evêque de Maurienne. 34° Une requête présentée au Seigneur vicaire Général pour l'érection de la Chapelle de St Claude aux Fourniers et décret d'autorisation du 5 novembre 1641. Signé Duverney Vre Général. 35 Une requête présentée à Mgr l'Evêque de Maurienne par les habitants du village de la Rochette pour obtenir permission au Rd Curé de bénir la chapelle y fondée et pour concéder des indulgences ; lequel par son décret du 10 juin 1661 a accordé 40 jours d'indulgence. Signé Hercules Berzetti. |
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31 36° Par son testament du 8 avril 1664, reçu par Jean Chaudet Notaire, André Bernard a fondé deux messes à la chapelle de Charvin pour la somme capitale de 50 florins. 37° Par son testament du 15 avril, reçu par le notaire ducal, en 1668, Pernette fille de feu Jean Chabert, veuve de Claude Sibué a fondé 3 messes à l'autel de St Michel et pour cela elle a lègué deux florins de censes annuelles. D'après le présent inventaire il résulte que le 27 novembre 1674 il y avait 70 messes fondées à l'Eglise ; 25 à l'autel du Rosaire ; 6 à la chapelle de la Bise ; 4 à la chapelle de Charvin et 2 à la chapelle de la Rochette. Total 107 messes. qui n'ont pas été inventoriées parce que la copie des actes ne se trouvait pas à la cure à cette époque. 1° Un acte de donation entre vifs, reçu par Bertrand Notaire ducal le 31 mai 1614 par lequel Bartholomée fille de feu Sorlin Lambert femme de Jean Miquet a lègué à l'Eglise une pièce de terre située à la Combaz de la Brachère d'une contenance de 9 quartelées environ pour la célébration de 4 messes annuelle et le chants des Vepres tous les samedis de l'année 2° Par son testament du 29 avril 1619, reçu par Louis Chaudet Notaire, Jean Louis Colonel a lègué 100 florins pour la fondation d'une messe à perpétuité. 3° Par son testament du 12 avril 1684, reçu par Hustache notaire ducal, Françoise fille de Jean Thorain femme de François Taravel de Villarembert a fondé 4 messes annuelles à la chapelle de la Roche Charvin et a donné pour cela 400 florins. 4° Par son testament du 15 novembre 1683 Michelle fille de feu Bernard Boisson à lègué 39 livres pour célébration de 2 messes à l'autel du Rosaire. 5° Par son testament du 2 avril 1699 reçu par Dompnier Notaire Louis feu Laurent Viffrey a donné une pièce de terre à la Combaz, derrière les maisons du village des Adrait et un pré contenant en tout environ 5 quartelées pour faire célébrer annuellement 2 messes à l'autel du Rosaire. 6° Par son testament du 9 juillet 1703, Michel feu Jean-Baptiste Colonel a fondé 2 messes basses à l'autel du Rosaire et a donné pour cela 100 florins en capital. |
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32 Fondations suite. 7° Par son testament du 8 janvier 1709 Rd Messire Gaspard Vincent prètre natif de Fontcouverte, premier chanoine et chantre de l'Eglise collégiale d'Aiguebelle, lègue 100 florins à l'Eglise de Fontcouverte pour faire célébrer annuellement et à perpétuité une messe chantée. 8° Par son testament du 12 février 1710 Marie fille de feu Bernard Crinel a lègué 6 quartelées de terre à Champlong, sol de Villarembert pour faire célébrer annuellement à pepétuité 2 messes basses et 2 chantées. 9° Par son testament du 6 mars 1717 Louis feu Louis Chabert a lègué au Rd Curé de la paroisse 4 forins annuels payables par son héritier pour la célébration de 4 messes annuelles. 10° Par son testament du 11 juin 1733 Rd Jean-Baptiste Favier Curé de la paroisse a lègué à ses successeurs une pièce de pré qu'il a acquis d'Antoine Vincent Adrait d'environ 2 quartelées située derrière l'Eglise, au lieu dit Enversets avec charge pour eux de célébrer annuellement 2 messes basses. 11° Par son testament du 3 novembre 1741 Jean fils de feu Claraz Bonnel a lègué au Curé de la paroisse 27 livres pour faire célébrer annuellement une messe chantée. 12° Par son testament du 10 mars 1744 Jean Gilbert Collet a lègué à l'Eglise la somme de 24 livres pour faire célébrer annuellement et à perpétuite une messe basse. 13° par son testament du 8 du mois de septembre 1746 Rd Joseph Didier frère du curé et son vicaire a fondé une messe annuelle et pour cela le curé à cédé au bénéfice cure une pièce de terre qu'il possédait en dessous de la chapelle de St George. 14° Par son testament du 3 janvier 1746 Françoise Vincent Adrait a lègué à l'Eglise la somme de 20 livres pour faire célébrer annuellement et à perpetuité une messe basse. 15° Par son testament du 15 août 1747 Jean-Baptiste Sibué a lègué à l'Eglise 18 livres pour faire célébrer annuellement une messe. 16° Par son testament du 17 mai 1758, Marie feu Pierre Ancellin veve de Philippe Augert a lègué à l'Eglise la somme de 25 livres pour faire célébrer annuellement une messe. 17° Par son testament du 30 juillet 1781, reçu par Saturnin Bouttaz notaire, Rd Jean Pierre Didier curé a lègué à la Cure 8 toises de terre et 7 journaux sans charge. 18° Par son testament du 9 décembre 1791 Michel feu Louis Truchet a lègué 60 livres pour acquit de messes après son décès. |
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33 Requisition 1691 faite à la communauté de Fontcouverte pour le passage de troupes à St Jean de Maurienne. Le 31 décembre 1691 la communauté de Fontcouverte a du fournir sur les ordres de Mr de Bonnal intendant : 1° 173 quartes d'avoine à 15 sols la quarte. 2° 614 quintaux de foin à 40 sols le quintal. En 1692 la communauté a fourni : 453 quartes d'avoine à 15 sols la quarte et 640 quintaux de foin à 40 sols le quintal. En 1693 la communauté a fourni : 96 quintaux de foin à 50 sols le quintal et 156 quartes d'avoine à 16 sols la quarte. Etat des fournitures faites par la commune de Fontcouverte pendant la guerre lesquelles n'ont pas été payées. 1° 60 quartes d'avoine fournies aux dragons le 9 novembre 1705 2° Un voyage avec voiture de Pontcharra à Conflans le 28 avril 1705 3° Le 2 octobre 1706, la commune a fourni 3 couvertes et 6 draps à l'hôpital de St Jean pour le service des soldats malades. 4° Le 4 septembre 1708, la commune a fourni 8 draps et 4 couvertures plus 3 paillasses à l'hôpital de St Jean pour les soldats 5° Le 12 février 1708, la commune a fourni 22 journées de bœufs pour les travaux des digues de Villarclément contre la rivière. 6° Le 9 mai 1708 et jours suivants, la commune de Fontcouverte a fait 2360 journées aux travaux de Villard Clément à la digue. 7° Le 9 mai 1708 et jours suivants, elle fourni 80 journées de bœufs à la même digue contre la Rivière d'Arc. 8° Le 7 décembre 1708, la commune a fourni 319 cercles de bois à bruler aux magasins de St Jean pour les soldats. 9° Le 4 août 1709 Gilbert Collet Sébastien a fait 73 journées avec son mulet pour porter les équipages de Mr le Conte de Madacy pendant la campagne de 1709, dès le 25 juillet jusqu'au 6 octobre inclusivement. 10° Le Sieur Jean Bonnel a fait 40 journées pour conduire les mulets pendant la campagne. 11° Le 19 juin 1709, la commune de Fontcouverte a fourni 510 fourches, 510 perches et 510 piquets pour le campement des troupes pendant la campagne de 1709. |
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34 12° Le 13 juin 1709, la commune de Fontcouverte a fourni 7 quintaux de paille à l'hopital de St Jean pour les troupes. 13° Le 28 octobre 1709 la commune a fourni 30 rations de foin au régiment 14° Le 10 mai 1709 la commune a fourni 102 quintaux et 60 livres de foin pour les chevaux des officiers du régiment de la Chenal qui étaient en quartier à Fontcouverte dès le 12 mai 1709 jusqu'au 1er juin de la même année. 15° Le 1er juin 1709, la commune a encore fourni 250 rations de foin aux officiers de la Chenalaye 16° La commune réclame la somme de 70 livres pour un mulet appartenant à Claudine Anselme, chargé le 28 juillet 1709 de porter les bagages de Mr le Maréchal de Bernick [Berwick] a été précipité à St Georges des Hurtières avec sa charge. 17° Du 3 décembre 1708 au 31 mai 1709, la commune a fourni 1168 cercles de bois à brûler, formant 23,363 bûches. 18° Le 8 mai 1709 la commune a fourni 16 quintaux de seigle pour la nourriture des troupes. 19° En 1709 la commune de Fontcouverte a été chargée de transporter 40 quintaux de foin des magasins de St André à ceux de Valloires, elle réclame pour cela 22 livres 20° Le 10 janvier 1710, La commune de Fontcouverte a reçu l'ordre de transporter des magasins de St André à ceux de St Jean 276 quintaux et 76 livres de foin pour les troupes 21° Le 16 avril 1710, la commune de Fontcouverte a fourni 163 quintaux de paille pour les troupes. 22° Le 25 mai 1710, la commune a fourni 270 cercles de bois à brûler, ce qui fait 5400 buches. 23° Le 31 août 1711, la commune a fourni 130 quintaux 74 livres de paille pour les soldats et les chevaux. 24° En 1711 la commune a fourni 512 cercles de bois à bruler formant ensemble 10,245 buches. 25° Le 26 mai 1712 la commune a fourni 200 quintaux de paille pour le campement des troupes. 26° Le 26 mai 1712 la commune a fourni 549 cercles de bois à brûler et 2200 tant fourches, traverses que piquets. 27° Dans l'année 1712, la commune a fourni 168 quintaux d'avoine suivant l'ordre de Mr Delouche. (voir pour la suite page 51) |
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35 VII Rd Jean-Baptiste Favier natif du Chatel d'abord vicaire de Rd Claude Monod lui a succédé comme curé et a administré la paroisse de 1693 à 1733. Il n'a été installé comme curé que le 5 janvier 1694, et cependant il avait déjà un vicaire nommé Brun dans le mois de décembre 1893[1693]. Pendant son stage de 39 ans, il a eu plusieurs procès à soutenir pour défendre ses droits et pour le maintien des fondations religieuses. Il est mort le 25 juin 1733. On ne connait le lieu de sa sépulture. Contributions En 1696 la commune de Fontcouverte ne payait que 982 livres pour toutes ses contributions Oratoire du Tilleray 1694 Les sieurs Jean et Claude feu Jean-Baptiste Bernard supplient Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de les autoriser à bâtir un oratoire au village du Tilleray où il y a une demi douzaine de familles, partie sur le territoire de St Jean de Maurienne, et partie sur celui de Fontcouverte, afin qu'ils puissent y faire leur petites prières le matin et le soir. L'autorisation a été accordée le 31 octobre 1694. Jn Bte Balbis Vicaire Gal Cet oratoire était sous le vocable de St Bernard. Le 27 novembre 1694, d'après une nouvelle suplique des habitants de ce village Mgr Valperga de Mazin a accordé 40 jours d'indulgences audit oratoire. Signé François Hyachinte, Evêque de Mne. Oratoire des Anselmes 1696 Le sieur Louis feu Collomban du village des Anselmes supplie Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de l'autoriser à bâtir au village des Anselmes un oratoire où il se propose d'y mettre un tableau de la Ste Vierge, du petit Jésus, de St Louis et de St Anselme. L'autorisation de construire le dit oratoire et la permission de le faire bénir par le Curé de la paroisse est accordée en date du 14 juillet 1696. Signé Jn Bte Balbis vic. gal Par décret du 10 aôut 1697. L'Evêque de Maurienne a accordé 40 jours d'indulgences à tous ceux qui réciteront dévotement devant le dit oratoire un Pater, un Ave et un acte de contrition. Signé François Hyacinthe Valperga |
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36 Oratoire du Travers 1699 Le sieur Louis Chabert supplie Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de l'autoriser à construire un oratoire devant sa maison, au village du Travers, peu distant du village des Anselmes, sous le vocable de Notre Dame de pitié L'autorisation de l'Eréction a été accordée le 5 du mois de juillet 1699. Signé + François Hyacinthe Evêque Par décret du 27 février 1700, il est accordé au susdit oratoire 40 jours d'indulgences à ceux qui récitent un Pater et un Ave. Signé François Hyacinthe Evêque Oratoire de la Rochette 1701 Le sieur Jean-Baptiste feu Michel Collet supplie sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de l'autoriser à construire un oratoire sur le coin du grand chemin qui vise sa maison au village de la Rochette en l'honneur de Notre Dame de pitié. L'Evêque répond de St Jean le 29 juin 1693 : la présente supplique doit être approuvée par le Curé de la paroisse. Le Curé Rd Claude Monod dit qu'il ne voit aucun inconvénient a ce que l'autorisation demandée soit accordée. L'autorisation est accordée le 25 juillet 1693. Signé François Hyacinthe Evêque Par décret du 29 mars 1701 L'Evêque accorde au susdit oratoire 40 jours d'indulgences aux conditions ordinaires Oratoire des Enversets Cet oratoire est très ancien, je ne connais pas l'origine, ni le premier fondateur ; toutefois, le 19 mars 1735, le sieur Antoine fils de feu Jean-Baptiste Adrait se déclare être chargé par ses ancêtres de la maintenance et du décor du susdit oratoire érigé en l'honneur de St Joseph, et supplie sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de vouloir bien lui accorder 40 jours d'indulgence pour tous ceux qui réciteront un pater et un Ave. L'indulgence demandée a été accordée par décret en date du 1er avril 1735. Signé : François Hyacinthe Valperga. En 1861, le susdit oratoire a été reconstruit à neuf par les soins et aux frais de Jean-Baptiste Dominjon fils de Jean Michel, négociant. Pour faciliter le passage sur les deux chemins qui l'avoisinnent, les fondations de l'oratoire ont été reculées d'un pied à partir des anciens murs. L'oratoire a été béni le 22 du mois de septembre 1861 par Rd Anselme Pasquier curé de la paroisse, et il a annoncé les indulgences accordées. |
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37 Visite Pastorale de 1708 Le 16 juin 1708 l'Evêque de Maurienne s'est transporté à Fontcouverte pour faire sa visite et administrer le sacrement de confirmation. Il a trouvé l'Eglise en bon état et bien tenue ; mais le rétable et le tabernacle étaient dans un état déplorable ; par suite il ordonne qu'on fasse un nouveau retable et tabernacle proportionné au chœur et à l'Eglise en conformité de l'ordonnance déjà rendue par notre prédécesseur Hercules de Berzet en date du 18 juin 1680. Signé Valperga de Mazin Construction du Retable Le 3 du mois de février 1715, le prix fait pour la façon et construction du rétable et répositoire du Maitre-autel a été donné à honnète Etienne Camard maitre sculteur de la ville de St Jean de Maurienne pour le prix de 3800 florins de Savoie. La convention a été signée par les deux syndics, les conseilliers et 72 membres de la communauté, tous chefs de famille qui se sont rendus solidaires pour le payement. Par son testament du 29 octobre 1642 Rd Messire Gilbert Collet François prètre originaire de Fontcouverte a donné 100 florins pour refaire le tableau de St Michel. Visite pastorale et ordonnance de 1708 Mgr l'Evêque de Maurienne en sa visite pastorale du 16 juin 1708 a ordonné ce qui suit : 1° Nous défendons aux hommes et garçons de la paroisse de demeurer sur la place pendant les offices divins. 2° A ces fins, nous ordonnons que les hommes et les femmes s'assemblent dans l'Eglise chacun à leur place, et en cas que notre présente ordonnance et les avertissements réitérés par 3 fois par le Rd Curé, il se trouve encore quelque libertin qui veuille demeurer hors de l'Eglise ou derrière les femmes, nous les interdisons dès aujourd'hui de l'entrée de l'Eglise avec ordre au Rd Curé d'en dresser procès verbal et de faire ensuite garder le dit interdit, sauf à nous de procéder à des peines plus rigoureuses suivant l'exigence des cas contre les désobéissances sur les verbaux que le Rd Curé nous enverra, auquel nous mandons aussi de faire fermer la porte de l'Eglise au cas qu'ils ne veuillent pas se rendre à ses ordres et remontrances. |
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38 3° Pour éviter aussi les immodesties et les irrévérences pendant les processions, nous ordonnons que dorénavant tous les enfants et jeunes gens marchent en tête de la procession, les plus petits les premiers et les plus grands ensuite et nous défendons au Rd Curé de faire des processions autrement qu'en conformité de notre ordonnance. 4° Nous ordonnons ensuite que la paroisse fasse fermer le cimetière tout le long du courbé de la place et verger par une forte barrière et faire planter de gros pilliers en bois à la distance d'un pied de manière que les annimaux n'y puissent entrer, et que l'on mette des limites au dit cimetière du côté de la petite porte de l'Eglise de manière que le cimetière se termine aux degrès de la dite porte, le tout dans l'espace de 2 mois, sous peine d'interdit du dit cimetière, sans préjudice du passage du bétail du Rd Curé qui n'a pas d'autre sortie. 5° Nous ordonnons que la paroisse fasse faire un pavé en talus contre les murs de l'église pour empècher que l'eau du couvert n'endomagent pas les fondations ; et de plus, elle fera, suivant les saints canons, construire une croix sur le cimetière, dans l'espace d'un mois. Les susdites ordonnances ont été publiées devant la porte de l'Eglise au sortir de la messe le 18 juin 1708. En 1719 le Rd Curé a de nouveau publié à la messe paroissiale les susdites ordonnances le dimache 29 octobre, le jour de la Toussaint 1er novembre et le dimanche suivant 5e novembre. Après les avoir publiés 3 fois, il les a encore fait afficher à la porte de l'Eglise afin que personne ne puisse les ignorer. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 6 novembre 1719. Jn-Bte Favier curé Pour copie conforme Croix du cimetière 1719 Plan pas exécuté voir folio 65 La croix du cimetière a été faite en 1719 pour le prix de 42 livres de Savoie, payées par la confrérie du St Sacrement, les matériaux fournis sur place par les membres de la confrérie. D'après les conventions la colonne devait avoir 7 pieds de haut ; le pied d'estal 5 pieds compris la corniche et 3 pieds de taille, en dessous il y aura 4 degrès de 8 onces de haut ; le tout en tuf taillé et cimenté ; en dessus de la colonne une croix en bois garnie de fer blanc. |
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39 Maladie du bétail 1715 En 1715 tout le bétail était malade, on ne savait qu'en faire, Mgr Valperga de Mazin, par un mandement du 16 octobre 1715 ordonne des prières publiques pendant 8 jours : 1° Tous les jours de l'octave on chantera les litanies des Saints et les pêtres diront à la messe l'oraison pro peste animalium 2° Après la messe on donnera la bénédiction du St Sacrement 3° Il accorde une indulgence de 40 jours à ceux qui s'étant confessés et ayant communiés feront une aumône aux pauvres, jeûneront le vendredi et le samedi. 4° On célébrera dans chaque paroisse pendant l'octave une Messe pro remissione peccatorum avec l'oraison pro peste animalium et on terminera l'octave par une procession générale à laquelle on chantera les litanies des Saints. 5° Il ordonne de bénir le bétail en suivant les formules de bénédictions composées par lui pour la circonstance. Il y a 1° Une bénédiction spéciale pour les animaux en général. 2° Une bénédiction spéciale pour les écuries. 3° Une bénédiction spéciale pour le foin et la paille à manger. 4° Une bénédiction spéciale pour le sel à donner aux animaux. 5° Une bénédiction spéciale pour les chiens chargés de garder les troupeaux. Le tout dressé et signé à St Jean de Mne le 16 octobre 1715. Signé : + François Hyacinthe Evêque. Population de Fontcouverte 1716 Le 6 octobre 1716 la population de Fontcouverte comprenait 288 familles ; 1308 personnes vivants de leurs biens ; 12 pauvres valides et 24 malades ou infirmes. Total de la population 1344 personnes. Le tout certifié conforme à la vérité par le Syndic. Coutumier imposé au Curé par les Syndics de la communauté en 1700. 1° Le Curé doit observer les statuts synodaux ordonnés par tous les Seigneurs Evêques du diocèse et se contenter pour sa pension congrue des fonds et revenus de la dite cure, oblations et offrandes qui se font dans l'Eglise. 2° Le curé doit faire les processions tous les jours de fêtes à la manière accoutumée. 3° De faire aussi la procession tous les lundis de l'année autour |
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40 de l'Eglise pour les âmes des fidèles défunts lorsqu'il y aura de l'argent à la boite pour cela. 4° De faire la procession le jour du corps de Dieu en portant le St Sacrement autour du village à la manière accoutumée. 5° De faire aussi la procession autour du village les trois premiers jours des mois de mars, avril et mai pour la conservation des fruits de la terre. 6° De faire aussi la procession les trois jours des Rogations. 7° Pour la sépulture tant des grands que des petits corps, il ne pourra rien exiger de plus que ce qui a été ordonné par Mgr Hercules de Berzet, c'est à-dire 7 florins pour chaque Grand corps et oblations ordinaires. Pour les petits corps il aura l'oblation qui se fait le jour de la sépulture et le dimanche suivant. Il ne demandera aucun repas ni pour lui, ni pour son vicaire ; mais ils pourront y assister quand ils y seront invités. 8° Pour les sépultures chaque particulier fera faire la fosse du tombeau à qui bon lui semblera, parce que les pauvres la font moyennant un repas et les clercs sont obligés de sonner les coups de cloche en ce cas. 9° Le Curé fera sonner l'Angelus le matin, à midi et le soir et fera carillonner par les Clercs ou par qui bon lui semblera les jours de fêtes solennelles sans payement pour cela. 10° Le curé doit maintenir le luminaire au Maitre-autel pour 12 floins qu'on lui payera. 12° Le curé fera blanchir le linge de l'Eglise sans prétendre à aucun salaire et se chargera de tous les ornements. 13° Les premiers dimanches de chaque mois le Curé doit faire la bénédiction à la première messe des reliques qui reposent à la chapelle de St Georges, d'aller les prendre à la chapelle et de les y reporter comme cela s'est toujours fait. 14° Le curé ne pourra établir aucun Clerc sans le consentement des syndics, ni les syndics sans le consetement du Curé. 15° Le curé sera chargé de maintenir les couverts de la cure et de l'Eglise. Ainsi fait et signé par les syndics le 3 janvier 1700. Pour copie conforme Jn Bte Dufour |
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41 Chapelle de St George et de Ste Brigide Noble Gabriel Vallin a fait construire une chapelle en l'honneur de St George et de Ste Brigide près du cimetière et de l'Eglise à l'endtroit même où se trouve la citerne aujourd'hui en face de la chapelle de la Salette, autrefois la chapelle du St Sacrement. L'acte de fondation est du 23 avril 1448. Dans cette chapelle Noble Gabriel Vallin y avait fait construire un tombeau pour lui et sa famille. Les donations faites à la chapelle par l'acte de fondation me sont inconnues ; mais il est à présumer qu'elles étaient d'une certaine importance puisque l'acte porte que la chapelle aura un bénéficier choisi par lui et ses descendants après son décès, et que ce bénéficier servira de vicaire à la paroisse. Mais par son testament en date du 8 mars 1463 Noble Gabriel Vallin à lègué à sa chapelle 1° Un calice en argent de 14 florins. 2° 200 florins petits poids et 4 sesteirés de terre au Villard 25 florins pour l'acquit de messes pour sa femme Aimoneta le tout pour augmenter le revenu de la dite chapelle déjà fondée par lui. Noble Gabriel Vallin mourut le 14 mai 1464. Noble Vallin eut de sa première femme Noble Aymoneta fille de Noble Roudeti Rembaud une fille appelée Jacquemine. Ce fut sa principale héritière ; elle se maria avec honorable Jean Augert ; de là le droit de patronage ou de présentation au bénéfice de la chapelle passa à la famille Augert. Noble Gabriel Vallin eut encore deux autres filles de sa seconde épouse Noble Pernette fille de feu Noble Pierre Cartier. La première s'appelait Amédée, la seconde Marguerite qui se maria plus tard à Pierre Augert. Les deux épouses de Noble Gabriel Vallin ont aussi été sépulturées dans le tombeau de la chapelle à côté de leur Mari. Par suite du mariage de Jacquemine Vallin avec Jean Augert, la famille Augert acquit le droit de présenter les bénéficiers de la chapelle St George ; mais comme la famille Augert n'était pas toujours exacte à présenter un nouveau bénéficier chaque fois que le bénéfice devenait vacant, et que d'autre part, il arrivait par fois que les bénéficiés choisis par eux avaient déjà un autre bénéfice et qu'ils habitaient l'étranger, les syndics de Fontcouverte portèrent plainte à l'Evêque qui pour arranger le |
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42 différent convoqua à son palais épiscopal : les syndics de Fontcouverte et les membres de la famille Augert se disant descendants de Noble Gabriel Vallin. Là, par un acte notarié en date du 15 novembre 1639 il fut convenu que dans la suite les syndics de Fontcouverte présenteraient à l'Evêque un bénéficier à leur choix chaque fois que le bénéfice deviendrait vacant, et qu'ils veilleraient à ce que le bénéficier gardat la résidence et qu'il acquittât toutes les charges du bénéfice. Il fut aussi convenu quand il y aurait dans la famille Augert un prètre capable de remplir les fonctions de bénéficier, les syndics présenteraient le bénéfice à lui préférablement à tout autre et cela sous peine de perdre leur droit de présentation. Enfin, comme les bénéficiers se plaignaient que le bénéfice n'était pas assez considérable et les charges trop nombreuses pour pouvoir vivre honorablement on joignit les revenus de la chapelle du Saint Sacrement qui se trouve aussi sur le cimetière près de l'Eglise au bénéfice de St George. Voila comment les deux bénéfices sont venus à n'en former plus qu'un. Ainsi fut convenu et signé à l'Evêché de St Jean de Maurienne le 15 novembre 1639. Suivent les signatures des contractants et celle de l'Evêque. Approuvant, Rd Claude Monod ayant été transféré de la cure de St Jean d'Arves à celle de Fontcouverte le 19 septembre 1674, le 25 du même mois il passa un acte avec Messire Jean Bonnel bénéficier des Chapelles de St Georges, de Ste Brigide et du très St Sacrement, par lequel il échange le bénéfice de la Cure de St Jean d'Arves contre le bénéfice des susdites chapelles. Deux jours après, le 27 du même mois, Rd Claude Monod présente son acte d'échange aux syndics de la communauté pour se faire agréer et présenter à l'Evêque comme bénéficier des susdites chapelles. Sur ce, les Syndics font sonner les cloches et les principaux chefs de famille se rassemblent sur la place. Après avoir pris connaissance tous ensemble de l'acte d'échange passé entre Rd Claude Monod et Rd Jean Bonnel, l'assemblée décide de présenter à l'Evêque Rd Claude Monod leur nouveau curé comme bénéficier des susdites chapelles mais à la condition que le Rd dit Monod leur tiendra un vicaire pendant tout le temps qu'il jouira du bénéfice, ce que le dit Monod a accepté |
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43 librement. De plus, les syndics et les membres de l'assemblée se sont réservé que cette nomination ne porterait pour l'avenir aucun préjudice à leur droit de nomination et de présentation lorsque le bénéfice redeviendrait vacant. L'acte fut reçu par Clerc notaire ducal le 27 septembre 1674 et signé par Rd Monod les syndics de la communauté et les principaux chefs de famille. L'Evêque approuva la susdite nomination et Rd Claude Monod fut bénéficier des susdites chapelles et curé de Fontcouverte jusqu'à sa mort qui arriva le 16 novembre 1693. Le bénéfice étant devenu vacant par la mort de Rd Monod, les syndics assistés de leurs conseilliers et des principaux membres de la communauté nommèrent bénéficier et recteur des susdites chapelles Rd Jean-Baptiste Favier leur nouveau curé avec clauses et réserve qu'il leur maintiendra un vicaire pendant tout le temps qu'il sera bénéficier, qu'il acquittera ou qu'il fera acquitter par son vicaire toutes les charges imposées aux susdites chapelles sans pouvoir jamais disposer ou porter atteinte au fonds du bénéfice dont il n'aura que les usufruits et la charge de le conserver intact. Les syndics se réservent toujours le droit de nommination ou de présentation en cas de vacance. L'acte a été passé le 1er février 1694 et reçu par Anselme Notaire royal. Ont signé à l'original : Jn Bte Favier, Barthelemy Dominjon syndics et autres conseilliers. L'acte ci-dessus a été approuvé par l'Evêque et Rd Jean-Baptiste Favier a été canoniquement institué bénéficier des susdites chapelles le 14 mars 1694 par lettres patentes signées + François Hyacinte Valperga. Dans un rapport adressé à l'Evêque en date du 17 juin 1708 Rd Jean-Baptiste Favier, curé de la paroisse, dit que la chapelle de St Geoge et de SteBrigide dont l'administration des biens appartient à la communauté a perdu la plupart de ses revenus ; qu'il n'est pas payé pour les messes qu'il y a acquittées ; qu'il a commandé un nouveau rétable à Me Camard et un tableau à Monsieur Dufour peintre, qu'il a déjà fait faire les 2 fenêtres à côté de l'autel et boucher celle qui était sur l'autel, le tout à ses frais et dépens. Toutefois, la chapelle de St Georges et de Ste Brigide possédait encore les propriétés suivantes le 8 avril 1739 :
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Ce qui équivaut à 55 quartelées ½ environ. Revenus de la chapelle en 1714 D'après un état dressé par les Rds Syndics, le 24 avril 1714, d'après un ordre de Mr l'intendant de sa Magesté en date du 12 courant il conste et les syndics certifient que les revenus de la chapelle St Georges et Ste Brigide sont de 84 florins annuels pour lesquels le Rd Curé doit tenir un vicaire qui est présentement Rd Jean Pierre Coche, natif de St Sorlin d'Arves. Les syndics certifient en outre qu'il y a dans la paroisse de Fontcouverte une Chapelle à la Rochette sous le vocable de St Roch et de St Sébastien ; une au village de la Bise sous le vocable de St Claude ; une au Villard sous le vocable de l'Annonciation ; une à Charvin sous le vocable de St Jean ; une à la Roche de Charvin sous le vocable de St Antoine de Padoue, tous fondées par la piété et la dévotion des habitants de ces divers villages et sans aucun revenu. Visite pastorale de 1718 et de 1723 Le 26 juillet 1718, Mgr Valperga de Masin fit sa deuxième visite pastorale à Fontcouverte. Il trouva l'Eglise propre et bien ornée. Il administra le sacrement de confirmation aux enfants jusqu'à l'âge de 7 ans et non au dessous. Le 22 mai 1723, Mgr Valperga de Masin fit sa troisième visite pastorale à Fontcouverte. Pas d'observations connues. |
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45 Chapelle du St Sacrement L'an 1621 la confrérie du St Sacrement canoniquement érigée dans la paroisse de Fontcouverte a demandé à Mgr l'Evêque de Maurienne l'autorisation de bâtir une chapelle en l'honneur du St Sacrement à côté de l'Eglise et l'Evêque a accordé cette autorisation le 24 mai 1621. Signé + Charles Bobba Evêque, a la condition que la chapelle soit construite et suffisamment ornée, conformément aux Sts Canons, pour y célébrer le saint sacrifice de la messe. Tous les membres de la confrérie du St Sacrement y ont concourru selon leurs moyens, mais le principal donateur et fondateur fut Rd Louis Dominjon curé de la paroisse . La construction a couté 108 florins. La permisission de bénir la chapelle et d'y célébrer le Saint Sacrifice de la messe a été accordée à la requête de Rd Louis Dominjon curé de la paroisse par lettres et patentes en date du 8 août 1622. + Signé Charles Bobba Evêque. Le 31 mai 1621 Charles Bobba Evêque de Maurienne accorde 40 jours d'indulgence à tous ceux qui concourront d'une manière quelconque à la construction de cette chapelle ; et une indulgence de 40 jours aussi à tous ceux qui réciteront un Pater et un Ave devant la dite chapelle quand elle sera construite. Par convention en date du 15 novembre 1639 il fut convenu que le bénéfice de la chapelle du très Saint Sacrement serait joint à celui de la chapelle St George et Ste Brigide et administré par le même bénéficier qui acquitterait les charges des deux chapelles. En 1674, Rd Claude Monod curé de la paroisse devint bénéficier des 2 chapelles. En 1694, Rd Jean-Baptiste Favier devint à son tour curé et bénéficier des deux chapelles. En 1733 le bénéfice étant devenu vacant par la mort de Rd Jean-Baptiste Favier le bénéfice des deux chapelles fut donné à Jean Pierre Didier nouveau curé de Fontcouverte par lettres et patentes du 28 août 1733. Signé + François Hyacinthe Valperga Evêque. Dans un rapport en date du 27 mai 1741, le Rd Jean Pierre Didier expose à l'Evêque de Maurienne que les murs de la chapelle du St Sacrement sont lézardés et menacent ruine ; par suite il demande l'autorisation de la reconstruction à neuf et de la reculer de 60[?] pieds parce qu'elle avance trop dans le cimetière et qu'elle masque la façade de l'Eglise. |
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46 L'autorisation demandée a été accordée le 30 mai 1741 et la chapelle fut reconstruite à neuf en 1742. En 1746 on fit construire le lambris de la chapelle renfermant 20 tableaux peint sur toile et encadrés ; savoir 8 de chaque côté et 4 dans le milieu. Les tableaux de chaque côté de forme octogonne représentent 1° Notre Seigneur, 2° la Ste Vierge, 3° St Michel 4° les douze apôtres et l'apôtre St Paul, ce qui fait le nombre de 16. Dans chaque grand cadre du plafond supérieur ou du milieu qui sont au nombre de 4, sera également peint à l'huile des tableaux représentant le premier directement sur l'autel la figure du père éternel environné d'un nuage et de quelques têtes de chérubins, le cadre suivant représentera le symbole du St Esprit avec rayons en nuages, le troisième représentera l'Eucharistie, c'est-à-dire un ostensoir soutenant l'hostie avec des rayons dans un nuage et quelques chérubins, le quatrième enfin représentera un pellican qui se perce le sein pour nourrir ses petits de son sang avec la devise soit les mots qui lui seront donnés pour inscription. Le peintre qui a fait ces tableaux s'appelait Joseph fils de Pierre de Dominique natif de la paroisse de Rosse, valée de Césia, diocèse de Novare peintre de profession, habitant présentement la ville de St Jean de Maurienne. La convention à été passée à St Jean de Maurienne le 31 juillet 1746 et sieur Joseph de Dominique a promis d'achever le travail dans le terme de 4 mois, c'est-à-dire à la fin du mois de novembre, jour de St André apôtre pour le prix de 230 livres. Signé : Joseph de Dominique peintre et Jn Bte Sibué prieur de la confrérie.voir page 391 Autel de la chapelle L'autel de la chapelle a été construit en 1753 avec 4 colonnes torses ornées de raisins murs et de feuilles de vigne et deux ornées de roses et de feuilles de rosiers. Le travail a été exécuté par Amédé feu Antoine Bertrand de la paroisse d'Avrieux en Maurienne. La convention à été passée le 30 novembre 1753 pour le prix de 1000 livres. Le sculteur a promis exécuter ce travail dans le terme d'une année et de dorer l'autel placé dans le courant du printemps suivant. Outre l'autel il a encore fait 6 chandeliers en bois sculté et doré et un crucifix, le tout pour mille francs. |
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47 Fondations faites à la chapelle du très St Sacrement d'après un état dressé par Rd Jean-Baptiste Favier, curé de la paroisse, en date du 30 décembre 1730. Noms des fondateurs
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48 Noms des fondateurs
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49 Noms des fondateurs
savoir : 229 messes basses et 4 messes chantées. Pour l'acquit de toutes ces messes fondées, le procureur de la chapelle comptait annuellement au Rd Curé de la paroisse la somme totale de 173 livres. Offices que l'on faisait autrefois dans la chapelle du très St Sacrement. 1° Tous les jours de fête solennelle, Noël excepté, et tous les 3e dimanche de chaque mois on récitait en commun avant la messe un nocturne du petit office de la Vierge et les Laudes ; après la messe on récitait les Vèpres. 2° Quand un membre de la confrérie venait à mourir, le dimanche suivant, on récitait à la place de l'office de la Vierge un nocturne et les Laudes de l'office des morts. 3° Le Curé ou recteur devait acquitter pendant l'année les 233 messes désignées ci-dessus ; en hiver ces messes s'acquittaient à l'Eglise avec la permission de l'ordinaire. 4° On donnait la bénédiction du très St Sacrement tous les 3e dimanches de chaque mois après la procession que l'on faisait autour de l'Eglise dans la belle saison. 5° La confrérie fournissait le luminaire et l'encens aux jours de fêtes solennelles ; deux confrères en habits servaient la messe le 3°. 6° Le pré des chaumes, et la vigne de Cornoillet sont pour une espèce de résidence et dégrèver les Curés de la |
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50 servitude du sol où la chapelle a été construite. 7° Il est du au Rd Curé en sa qualité de recteur 10 florins annuels pour les processions, 6 florins annuels pour matines, Laudes et Vèpres et 18 sols pour la messe dans l'octave du St Sacrement. Le présent état a été dressé par Rd Jean Pierre Didier curé de la paroisse le 10 juin 1769. Pour copie conforme Dufour Inventaire des meubles appartenant à la chapelle du St Sacrement dressé par Rd Antoine Augert curé recteur le 18 janvier 1671. 1° Un calice ayant la coupe en argent et le pied d'arquemise doré Fondations faites à la chapelle du très St Sacrement depuis le 30 Xbre 1730
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51 Population et recensement D'après un recensement fait en 1713, il y avait dans la paroisse de Fontcouverte 687 mâles Le 24 septembre 1718 les syndics de la commune attestent et certifient a Mr l'intendant Riccardi que les habitants de Fontcouverte n'ont coutume ni d'user, ni de saler aucune viande pour l'usage de leur famille, sauf qu'il arrivent quelques accidents ; 2° qu'il n'y a dans la commune ni cabaretier, ni boulanger, ni revendeur ; 3° qu'il n'y a ni foire, ni marché. 4° Les syndics attestent et certifient qu'il y a dans la commune 585 chefs de famille, 490 personnes majeurs de 5 ans ; 106 mineurs de 5 ans, 66 enfants au berceau, 346 bœufs ou vaches, 326 veaux ou génisses qui taitent ; 1443 brebis, moutons ou chèvres ; agneaux qui taitent zéro ; cochons pour l'usage de la famille zéro ; sel pour le fromage 1775 livres ; cabaretiers zéro, boulangers zéro. Total de la population 1247 personnes. L'état de la population au 6 décembre 1720 était comme il suit : 522 chefs de famille, 505 majeurs de 5 ans ; 109 mineurs de 5 ans ; 63 enfants au berceau. Total de la population 1199. Sur ce nombre ne sont pas compris les absents. Il y avait 589 bœufs ou vaches, compris 98 à l'hiverne ; 1316 brebis ou chèvres. On employait 2318 livres de sel pour saler les fromages. Le 5 du mois de juin 1734, la population de Fontcouverte était de 1332 personnes. Il y avait 1003 vaches et mulets, 1572 brebis et chèvres. Le Curé Rd Jean Pierre Didier avait pour vicaire Messire Jacques Girard d'Albiez le Vieux. Il avait aussi un domestique, une servante, un cheval, 3 vaches, 2 veaux et 5 brebis. Réquisition et Fournitures suite de la page 34 28° Par suite de l'ordre du Marquis de Mauleurier en date du 25 févier 1712 les habitants de Fontcouverte ont fait 13 journées avec 13 paires de bœufs à voiturer des bois pour les réparations du pont de VillardClément, ils reclament pour cela 3 livres 6 sols par jour, soit 45 livres 10 sols. 29° Par ordre du 10 avril 1713, la commune a fourni 34 quintaux 13 livres d'avoine aux magasins d'Aiguebelle. 30 Par ordre du 25 avril 1713 la commune a fourni 45 |
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52 quintaux de paille aux magasins d'Aigebelle 31° Par ordre du 11 mai 1705 la commune a fait le transport de 2 quintaux d'avoine de Poncharra à Chambery. Elle réclame 15 sols. 32° Le 13, 14 et 15 septembre 1707, Claude Bullière, Michel Ancelin et Claude Bernard ont été employés comme muletiers aux transports des vivres et fournitures pour les troupes. 33° Par ordre du 9 septembre 1710, les habitants de Fontcouverte ont transporté 112 quintaux de farine de St Jean à Valloires. 34° Par ordre du 14 mars 1712, les habitants de Fontcouverte ont transporté 32 quintaux de farine d'Aiguebelle à St Jean 35° Par ordre du 9 septembre 1711 la commune a fourni 454 cercles de bois à bruler. Signé Pinot pour Rollin. 36° Par ordre du 26 janvier 1710, les habitants de Fontcouverte ont transporté 10 quintaux de farine d'Aiguebelle à St Jean. 37° Par ordre du 4 mars 1713, la commune a fourni pour le pain des soldats onze quintaux 85 livres de froment. 38° Par ordre du 30 juillet 1709 la commune a fourni 320 cercles de bois pour la cuisson du pain des soldats. 39° Par ordre du 25 avril et du 30 août 1711 la commune a fourni 3835 rations de foin qu'elle a porté aux magasins de St Jean 40° Par ordre du 12 février 1712 la commune a fourni aux magasins de St Jean 2722 rations de foin et 2386 rations de paille. 41° Par ordre du 16 mars 1713, la commune a fourni 1452 rations de foin aux magasins de St Jean toujours pour la troupe. 42° Par ordre du 12 juillet 1707 la commune a fourni 12 mulets, 2 ont été perdus et les autres 10 ont été rendus à leurs propriétaires. 43° Par ordre de contrainte la commune a fourni 12 mulets depuis le 14 octobre 1707 jusqu'au 10 janvier 1708. 44° La commune demande 1400 florins pour 7 mulets qui ont péri au service du roi, réquisitionné le 18 aôut 1705. 45° En 1707 on a loué pour le service des troupes une brigade de mulets et la commune de Fontcouverte en a fourni 12 qui ont fait ensemble 384 journées. Par délibération motivée en forme de supplique avec pièces à l'appui, le conseil municipal de Fontcouverte a demandé à la date du 1er juillet 1713 à sa Majesté le Roi la somme de 12.773 livres pour le payement des fournitures ci-dessus indiquées. |
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53 Réglement Le dimanche 2 juillet 1713, les syndics et conseilliers de Fontcouverte assistés des principaux chefs de famille, considérant que la grande quantité de bois qu'ils ont été obligés de fournir aux soldats pendant les derrnières guerres a dépeuplé leur forêt, et que certains particuliers ne se gènent pas d'en couper encore, pour le vendre contrairement aux arrètés portés par le Sénat de Savoie, dressent le réglement suivant en 10 articles. Art. I Il est expressément défendu à toute personne quelquelle soit, de couper des plantes vivantes grosses ou petites dans la forêt communale. Il est également défendu d'arracher les souches sèches, parce qu'en les arrachant, on détruit les jeunes plantes. On pourra cependant les couper à raz de terre et les ramasser pour s'en servir comme bois de chauffage. Art. II Il est expressément défendu de faire paître les troupeaux dans la forêt communale. Art. III Si quelque particulier se trouve dans la nécessité de bâtir et qu'il ait absolument besoin de quelques plantes de bois il en fera la demande aux syndics de la commune qui lui indiqueront les plantes qu'il pourra couper sans les changer ni en dépasser le nombre. Le bois sec on pourra toujours le ramasser. Art. IV Il est expressément défendu de couper aucun bois de Verney appartenant à la commune au dessous des côtes des forêts de plan de teppes jusqu'au confins de Villarembert. A la fin de chaque cinquième année, on fera comme on faisait par le passé et depuis fort enciennement, une personne de chaque famille ira dans ledit bois verney le jour qu'il sera convenu par la majorité de la communauté pour couper ledit bois verney pour le chauffage sans qu'il soit permis de travailler plus que d'une personne par maison, ni en dehors du jour assigné pour cela. La coupe se fera présidée par les syndics de la commune ou par des conseilliers par eux à ce délégués. On pourra cependant faire paitre le bétail dans ce bois de verney. |
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54 Art. V Les particuliers qui habitent en deça Lascaz, lieu dit Chaunillion, qui voudront mener paitre leur bétail au delà de lascaz conduiront leur bétail par le chemin ordinaire qu'on appelle les voutes d'anchelin sans s'écarter sous peine d'amande. Art. VI On établira plusieurs gardes pour veiller à l'observation du présent règlement, lesquels avec les gardes forêts seront tenus de dénoncer aux syndics de la communauté les contrevenants ; et les syndics ne pourront jamais diminuer, ni faire grâce de l'amande à qui que ce soit, sauf le consentement des chefs de la communauté. Art. VII Il sera permis aux gardes et commis de tuer ou de saisir les bestiaux pâturant dans les endroits interdits par le présent réglement. Art. VIII Il est expressément défendu aux habitants de Fontcouverte de prendre à garder des bestiaux étrangers pour les faire paturer sur les communaux de la dite commune. En cas de contravention on les saisira ou bien on les tuera. Art. IX Il est expressément défendu de faucher ou de faire faucher les marets appelés vulgairement laiches avant que la majorité de la communauté ne l'ait décidé, ou autrement, avant les premiers jours d'octobre. Ainsi s'est fait de tout temps. Art. X Il est expressément défendu de prendre du bois dans la forêt soit gros, soit petit, soit vert, soit sec, pour le porter vendre dans les paroisses voisines. Tout contrevenant au présent réglement sera puni d'une amende de 25 livres qui seront employées aux réparations de l'Eglise paroissiale. Le présent réglement a été approuvé et signé par les syndics, les conseillés et 42 membres de la communauté, trente autres ont déclaré ne savoir pas écrire. Le réglement ci-dessus a été vu approuvé et homologué à Chambery le 8 juillet 1713 par le Sénat de Savoie, seulement le Sénat a diminué l'amende ; il ne l'a portée qu'à 10 livres. Le dimanche 16 juillet 1713, au sortir de l'Eglise, après la messe paroissiale, et après avoir fait sonner la cloche le syndic a fait publier sur la place le réglement ci-dessus et |
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55 son approbation par le Sénat avec 10 livres d'amende pour contravention à chacun des articles indiqués. A signé à l'original : Le Syndic Dompnier. Pour copie Dufour. La chapelle de Notre Dame de la Visitation bâtie en 1622 au pied du village du Villard aux frais et avec le concours de toute la commune tombait en ruines parce qu'elle se trouvait sur un terrain mouvant, il fallait songer à la reconstruire et surtout à la placer sur un terrain plus solide. Dès 1696, les habitants du Villard achètent par acte du 13 mai, Jean-Baptiste Anselme Notaire, une propriété de Dominjon Antoine feu Bernard pour y bâtir la chapelle actuelle. Mais tout ne marcha pas sur des roulettes. Les habitants du Villard voulaient pour leur chapelle un recteur ou bénéficier spécial nommé et choisi par eux. Dans ce but, par acte du 8 octobre 1702 reçu par Me Dompnier Notaire, tous les habitants du village s'obligent solidairement à faire construire la chapelle à neuf et à la doter de 100 florins. Le 22 décembre de la même année ils envoyent l'acte accompagnée d'une requète signée par tous les habitants du village à Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne le priant de vouloir bien approuver l'acte de fondation et les autoriser a rebâtir la chapelle sur un terrain plus solide. Par ordonnance du 9 janvier 1703 l'Evêque les autorise à rebâtir la chapelle et à la changer de place. Mais le Curé, Rd Favier, trouve qu'il y a de graves inconvénients à ce que les habitants du Villard aient leur prètre et bénéficier choisi et nommé par eux ; il s'y oppose de toutes ses forces. Des pourparlers s'engagent, des lettres et requètes s'adressent continuellement de part et d'autre à l'Evêque depuis le 9 juillet 1703 jusqu'au 18 juillet 1704. L'Evêque ne sachant à qui donner raison finit par nommer un tribunal pour juger l'affaire. Mais le tribunal se trouva aussi en peine que l'Evêque. Après plusieurs séances, et des débats plus ou moins orageux on n'était pas plus avancés que le premier jour. Les parties finirent par comprendre qu'un arrangement vaut mieux qu'un procès ; et le 24 septembre 1705, les habitants du Villard se réunissent à l'Evéché pour passer l'accord et acte suivant : 1° Les habitants du Villard renoncent au droit de patronage et de présentation d'un bénéficier et consentent que la dite chapelle soit unie au |
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56 Maître autel de l'Eglise et que le Rd Curé de la paroisse en soit le Recteur moyennant quoi le village sera déchargé de la fondation que ses habitants avaient faite de 100 florins, sauf à eux de se servir des rentes de la chapelle pour y célébrer une messe le jour de la Visitation. 2° Il fut convenu que la chapelle sera construite à la diligence des procureurs établis à cet effet par le dit village sur le fonds qu'ils ont acquis d'Antoine fils de feu Bernard Dominjon par contract du 13 mai 1696. 3° Pour les frais de construction de la dite chapelle, les habitants pourront employer les sommes qui ont été et qui seront données à la dite chapelle sans aucune charge. En outre, le Curé consent que les dits habitants, soit procureurs retirent toutes les offrendes qui seront faites à la chapelle pendant l'espace de 4 ans, après en avoir rendu compte au Curé à la fin de chaque année. 4° Quand la chapelle sera bâtie et suffisamment ornée, les offrandes qui seront faites à la chapelle seront partagées par moitié ; la première moitié appartiendra au Rd Curé ou à ses successeurs et l'autre moitié sera retirée par les procureurs de la Chapelle qui l'emploiront en réparations et maintenances ; de laquelle maintenance les habitants du village seront chargés à perpétuité moyennant la moitié des offrandes dont ils seront aussi tenus de rendre compte au Curé. 5° Il fut encore convenu que les procureurs ne pourraient retirer aucun capital sans en donner connaissance au Curé ; qu'ils ne feront célébrer en dehors aucune messe fondée ; qu'ils remettront au Curé 14 sols pour chaque messe basse qu'il acquittera et 18 sols pour chaque messe chantée ; que les procureurs ne laisseront jamais célébrer la messe à des étrangers dans la susdite chapelle sans la permission expresse du Rd Curé de la paroisse. La présente transaction ou convention a été passée à l'Evêché de SPar suite de cet accord, le prix fait pour la construction de la chapelle fut donné par convention du 19 mars 1713. On commanca à y célébrer la messe l'année 1715. La dite chapelle s'étant encore trouvée bâtie sur un terrain moitié solide, moitié mouvant, la construction se fendit par le milieu. On fut obligé de faire des escavations et des murs de soutiennement tant devant la chapelle que sous |
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57 les fondations, le tout sans obtenir un bon résultat. On finit par abattre la voute qui allait tomber et la remplacer par un lambris en bois blanc ; ce qui a presque autant couté que toute la construction de la chapelle. Enfin, la susdite chapelle tombant en ruines, les habitants du Villard l'on fait reconstruire à neuf au lieu ou elle se trouve aujourd'hui sur un terrain communal. Elle a été reconstruite en 1755 avec le lambris de l'ancienne chapelle. Cette nouvelle construction a couté plus de deux mille livres (2000 Livres) (voir folio 171) En 1767, le Curé et les habitants du Villard ont demandé à l'Evêque l'autorisation de célébrer la messe du jour de la Visitation ; 2 du mois de juillet, le dimanche suivant parce que quand le jour de la visitation se rencontre un jour sur semaine, les travaux pressants de la campagne, à cette époque, ne leur permettaient pas de pouvoir assister à la messe. L'autorisation demandée a été accordée le 18 juin 1767, à la condition que cette messe ne détourne en rien les habitants de l'assistance aux offices de la paroisse. Pour éviter tout inconvénient, le premier dimanche de juillet, on avançait la messe paroissiale à l'Eglise d'une heure environ, puis on allait dire la messe à la chapelle et presque toute la population se rendait à la chapelle pour y entendre cette seconde messe. Ainsi fut fait pendant plusieurs années, au moins jusqu'à la révolution. En 1777, les procureurs de la chapelle ont payé à Gillard doreur la somme de 609 livres pour la dorure de l'autel et du retable qui avait été fait en 1757 pour le prix de 1180 livres. Le 28 mai 1793, les procureurs de la chapelle ont payé à Pierre Joseph feu Barthelemy Claraz la somme de 31 livres pour la façon et la fourniture du bois de noyer de la balustrade qui se trouve devant l'autel. La convention a été passée le 25 février 1793 pour le prix de 14 sols chaque colonne, 5 livres de pose. Il doit y avoir 45 colonnes. Le travail a été achevé au commencement du mois Visite pastorale de 1728 Le 29 du mois de juin 1728, Mgr Valperga de Masin fit à Fontcouverte sa quatrième visite pastorale. Il interroga lui-même un grand nombre d'enfants et même plusieurs grandes. voir suite page 58 |
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58 Fournitures de 1691 1° Par ordre du 3 et 10 novembre 1691 la commune de Fontcouverte a fourni 173 quartes d'avoine pour les troupes à 15 sols = 129 fr. 2° Du 24 octobre 1691 au 13 janvier 1693, la commune a fourni pour les troupes 614 quintaux de foin à 2 livres le quintal et 453 quartes d'avoine à 15 sols la quarte. Total du 1569 livres. 3° Du 2 janvier 1693 au 12 novembre de la même année la commune a fourni 96 quintaux de foin à 50 sols le quintal et 156 quartes d'avoine à 16 sols la quarte. Total 366 fr. 4° Du 16 janvier 1694 au 2 août de la même année la commune a fourni 16 quintaux de paille à 22 sols le quintal et 522 quartes d'avoine à 22 sols la quarte ; 38 charges de bois à bruler à 10 sols la charge ; 125 perches à un sol l'une, 40 piquets à 6 deniers l'un. Total du et réclamé 616 livres. 5° Du 24 juillet 1694 au 13 décembre de la même année, la commune a fourni 108 quintaux de foin à 45 sols le quintal. Total du et réclamé 243 livres. 6° Du 15 janvier 1695 au 27 décembre de la même année la commune a fourni 224 quintaux de foin à 50 sols le quintal. Total du et réclamé 560 livres. 7° Dans l'année 1696 la commune a fourni 437 quintaux de foin a 72 sols le quintal ; 366 charges de bois à bruler à 10 sols la charge ; 184 perches à un sol ; 368 piquets à un sol l'un. Total du et réclamé par la commune 1807 livres. 8° La commune réclamé 450 livres pour frais et dépenses en faveur des troupes pendant leurs quartiers d'hiver du 1er avril au 20 mai 9° La commune réclame 120 livres pour un mulet perdu en voiturant par ordre du 11 juin 1694, signé de Bonnel. 10 Le sieur Michel Dompnier député de la communauté de Fontcouverte réclame 50 livres tant pour ses peines, soins et vacations que pour l'adresse et double du présent état. La somme totale réclamée par la commune s'élève à 5910 livres. Visite pastorale de 1728 (suite) grandes personnes. Il parut très satisfait de leurs réponses. Il célébra la Ste Messe, administra le sacrement de confirmation et dina à la Cure. On lui servit une friture, un plat de viande, un plat de légumes, du fromage et quelques fruits. Après diner il partit pour la vallée des Arves, joyeux et content.
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59 Chapelle de Charvin La chapelle de Charvin qui existait en 1631 n'était qu'un simple oratoire où l'on ne disait pas la messe. On n'en connait pas l'origine, ni les fondateurs. La chapelle proprement dite telle qu'elle existe encore aujourd'hui a été construite en 1655. L'acte de fondation est du 6 mai 1655. La requète des habitants pour son érection et construction est du 21 mai 1655 et la concession de l'autorisation accordée par Monseigneur Paul Milliet est du 22 et 26 mai 1655. Par décret de 9 juin 1663 Monseigneur Hercules de Berzet a accordé 40 jours d'indulgences a tous ceux qui réciteraient dévotement un Pater et un Ave devant la dite chapelle Fonds de terre et propriétés Le 21 mai 1697, la chapelle de Charvin possédait les propriétés suivantes : 1° Une pièce de terre de 3 quartelées à Charvin. 2° Un pré de 4 quartelées à Combe Bérard. 3° Un autre pré de 3 quartelées en dessous de Charvin. 4° Une pièce de bois en dessus de Charvin Total 10 quartelées de biens fonds (non compris le bois foret. Chaque quartelée était estimée à l'époque 10 florins de capital et par réduction 8 livres. Le cens annuel de chaque quartelée était de 8 sols. Fondations
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60 Fondations faites à Charvin suite
Donc en 1753 il y avait 14 messes basses fondées et pour cela il y avait un capital de 385[885] livres produisant un intérêt annuel de 19 fr ou livres anciennes. De plus, les habitants du village devaient faire acquitter 2 messes annuellement, plus une autre messe pour un pré qui a été vendu à l'époque de la révolution. |
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61 Capitaux de la chapelle D'après un compte dressé par Rd Jean Pierre Didier, ou son vicaire Ignace Roulet des capitaux de la chapelle de Charvin en 1781 s'élevaient à 840 florins ou 558 livres anciennes compris la valeurs de toutes les propriétés qui étaient de 11 à 12 quartelées. (En foi de quoi le 30 octobre 1895 Dufour). Nota. En 1753 on a dépensé 50 florins pour faire des réparations à la chapelle et il y a eu pour cela un don de 30 florins. Chapelle de St Antoine de Padoue La chapelle en l'honneur de St Antoine de Padoue à la Roche de Charvin a été fondée par acte du 16 mai 1649, reçu par Me Jacques Chaudet Notaire. Par cet acte, les habitants se sont engagés à faire construire là chapelle à leurs frais, de la maintenir et d'y faire célébrer annuellement et à perpétuité 2 messes. L'autorisation pour la construction de la chapelle à été accordée sur une requète des habitants en date du 4 juin 1649. Par décret en date du 17 juillet 1654 Monsigneur Paul Miliet a accordé 40 jours d'indulgence à ceux qui visiteront la susdite chapelle ; et Monseigneur Hercules Berzet a confirmé le susdit décret lors de sa visite pastorale le 20 juin 1680. Fondations
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Le total des messes à acquitter dans la chapelle en 1770 était 8 messes fondées et pour cela la chapelle possédait un capital de 550 florins et 60 livres anciennes. Les intérets de ce capital étaient presque en totalité dus par les héritiés des fondateurs qui se faisaient chaqu' année tirer l'oreille pour le payement. Il y avait des procureurs nommés par le village pour percevoir les cens annuels et veiller à l'entretien de la chapelle mais ces procureurs ne remplissaient pas toujours leurs fonctions comme nous allons le voir. Le premier du mois de juin 1718 le Curé Rd Favier adresse une requète à l'Evêque disant que les fondateurs et procureurs de la chapelle négligent de l'entretenir et de la réparer, qu'il y pleut de toute part, que plusieurs poutres sont déjà pourries, pour ne pas avoir fait enlever les goutières et demande l'autorisation de poursuivre les héritiers des fondateurs et les procureurs de la chapelle pour les obliger à la regotoyer. L'autorisation demandée a été accordée le 3 juin 1718 en même temps que Monseigneur frappe d'interdit la chapelle jusqu'à ce qu'elle soit convenablement réparée. La sentence de l'Evêque a été signifiée aux susdits procureurs et héritiés des fondateurs le 6 juin 1718. La chapelle a été réparée dans le courant des mois de juillet et d'août et l'interdit a été enlevé le 8 du mois de septembre de la même année. En 1720, le curé a été obligé de faire plusieurs rabais sur les arrérages et intérêts échus pour se faire payer. D'après une requéte du curé et par décret en date du 8 octobre 1696 les messes indiquées ci dessus ont été réduites a 4 par an sous la rétribution de 4 florins l'une. En 1722 le Curé est obligé de poursuivre les procureurs de la chapelle pour se faire payer l'honoraire des messes qu'il a aquitté à la chapelle. En 1732 le curé est de nouveau obligé de poursuivre les |
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63 procureurs de la chapelle pour qu'ils fassent rentrer les arrérages et les intérets dus à la chapelle et se faire payer les messes qu'il y avait acquittées. En 1734, les avoirs de la chapelle s'élevaient en capital à la somme de 565 florins ; soit 376 livres ; en revenus annuels à 28 florins soit 18 livres. Chapelle de la Rochette Fondations suite 4° Par son testament en date du 19 mars 1782 Jeanne feu Pierre Collet a lègué à la chapelle de la Rochette une piéce de terre d'environ 4 quartelées située au pré de la ville pour faire célébrer annuellement 4 messes basses à la chapelle. En 1785. Le total des capitaux placés pour faire acquitter les fondations était de 340 livres. La chapelle possédait en outre 3 pièces de pré et de terre formant ensemble environ 6 quartelées. Le revenu de ces 6 quartelées de bien fonds variait entre 7 ou 8 livres. Donc le revenu total de la chapelle était d'environ 24 ou 25 livres. Le tronc de la chapelle rendait de 7 à 8 livres par an ; la moitié devait être employé en messes et l'autre moitié pour l'entretien de la chapelle. Le nombre de messes fondées était de 17 et pour cela, le Curé recevait 17 ou 18 livres. De plus, il aquitait encore 3 ou 4 messes basses pour la moitié des offrandes du tronc pour la rétribution d'une livre par messe. Autel et Retable En 1727 Maitre Guillaume Camard sculteur habitant à Aiguebelle a construit pour la chapelle, l'autel et un retable en bois blanc avec couleur, sans dorure et peint un tableau sur lequel étaient StSébastien et St Roch; La Ste Vierge au dessus et l'enfant Jésus au dessous, le tout pour le prix de cent et vingt livres. La convention a été passée le 11 mai 1727. Réparations de la Chapelle en 1787 En 1787 la chapelle de la Rochette en l'honneur de St Roch a été reconstruite presque à neuf. On a refait un mur, exhaussé les trois autres et prolongé de 3 pieds pour agrandir la chapelle. Le prix fait a été donné à Jacques Viot Maitre maçon et charpentier de profession pour le prix de 260 livres monayées de |
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64 Chapelle de la Rochette (suite) piémont. Le dit Jacques Viot s'est engagé de refaire les murs convenus, le couvert et le clocher ; de crépir proprement tous les murs en dehors et de les platrir en dedans. Les habitants du village se sont engagés à fournir tous les matériaux nécessaires sur place. Blanchissage de la Chapelle En 1789 on a encore donné 67 livres à François Pédoa Maitre maçon et platrier pour faire boucher les fentes, faire blanchir la chapelle au dedant et construire quatre pilliers au dehors pour consolider les murs et les empécher de s'écarter et de se fendre. Visite pastorale de 1731 Le 17 du mois de juin 1731, Mgr Valperga de Masin a fait à Fontcouverte sa cinquième visite pastorale. Il a administré le sacrement de confirmation aux enfants de Fontcouverte et à ceux de la paroisse de Villarembert qu'on avait amené à Fontcouverte. Après avoir diné à la Cure, il est parti pour St Jean d'Arves et St Sorlin où les Rds Pères capucins donnaient une mission. Le lendemain, un dimanche, il a repassé ici vers les trois heures. Il m'a paru fort content. Signé à l'original. Favier curé Déluge de 1733 La 14 septembre 1733, jours de l'exaltation de la Sainte Croix après un jour et demi de pluie torentielle, toute la plaine d'Arvan fut inondée, 15 moulins emportés avec presque tous les ponts des envisons de St Jean de Maurienne. Ce désastre a été général dans toutes les paroisses où il n'est presque pas resté de moulins, il y a eu des villages entiers emportés, des maisons ruinées, des éboulements extraordinaires, de nouvelles combes creusées, en un mot, un nouvel aspect du territoire, mais affreux à voir en bien des endroits. L'Italie, la France et l'Allemagne avaient déjà ressenti l'année pécédente cette colère du Ciel attirée sans doute par les péchés des hommes ; débauches, impuretés et luxe excessif surtout parmi le sexe. Note de Rd Jean-Pierre Didier curé de Fontcouverte. Vous la trouverez écrite de sa main à la fin des registres de décès de l'année 1733. Pour copie conforme à l'original. Dufour curé |
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65 VIII Rd Jean Pierre Didier feu Bernard, natif de la paroisse de St Sorlin d'Arves fut Curé de Fontcouverte depuis le 28 juillet 1733 jusqu'au 1er juin 1782. 48 ans, 11 mois et 3 jours de service. Il est mort à Fontcouverte à l'âge de 90 ans 4 mois et 8 jours avec 66 ans de prêtrise plus 2 mois et un jour. Il a été sépulturé dans le tombeau des prètres. Ce tombeau devait se trouver sous l'autel des Carmes. En 1779 il avait pour vicaire Rd Jean Jacques natif de Lanslevillard. En 1780, on lui donna pour vicaire et coadjuteur Rd Jean Ignace Roulet qui lui succéda comme curé. Il fonda 2 messes basses à la chapelle des Villards et donna 60 livres de capital. Murailles du cimetière Les murailles du cimetière depuis l'escalier de la cure jusqu'au pré de la chapelle de St George ont été construites en 1735 par les soins des procureurs de la chapelle du St Sacrement et avec les revenus de la susdite chapelle après en avoir obtenu l'autorisation de l'Evêque. La délibération porte la date du 19 décembre 1734. Les murs ont couté Mur du cimetière Les murs du cimetimetière du côté du Nord, c'est-à-dire depuis la chapelle du St Sacrement, aujourd'hui la Salette, jusqu'à la croix ont été construits en 1722 par Michel Anselme et Etienne Truchet pour le prix de 50 livres monayées de Savoie avec convention que pour ce prix ils feront un pavé en talus depuis la grande porte de l'Eglise jusqu'à la petite porte d'environ trois pieds de large. La convention a été passée le 9 novembre 1721 et le travail payé par la confrérie. La croix du cimetière en tufs a été construite en 1720 par Michel Anselme et Etienne Truchet pour le prix convenu de 87 livres de Savoie payés par la confrérie du St Sacrement qui s'est chargée de fournir tous les matériaux sur place. La convention a été passée le 17 décembre 1719. D'après cette convention, les sieurs Michel Anselme et Etienne Truchet se sont engagés à faire et construire une croix sur le cimetière en tufs taillé à six angles dont les fondements seront en |
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66 Croix du cimetière (suite) pierres et en gips de St Pancrace de 5 pieds de hauteur et de dix pieds de largeur, trois degrès au dessous des dits fondements dont chaque degré sera de 9 onces de hauteur et un pied de marche. Le premier degré sera fait comme la dite confrérie le jugera à propos en tufs ou en pierres. Le pied destal aura 5 pieds de haut compris la socle et la corniche et 3 pieds de taille. La pyramide aura dix pieds de hauteur. Il a fallu 140 journées d'hommes tant pour extraire les tufs que pour les transporter sur place ; à 8 sols la journée cela fait 56 livres. On a employé 15 journées de bœufs et 20 journées de mulets pour les transports et on a payé 25 livres pour les bœufs et 28 livres pour les mulets. La croix a été forgée par Claude Maréchal à St Jean de Maurienne et on a payé 27 francs ou livres tant pour la croix que pour 91 crosses qui servent à relier les tufs. On a encore payé 8 livres à Etienne Camard pour faire peindre la croix. On a payé 12 livres pour le gyps pris à St Pancrace et son transport à Fontcouverte. On a payé 6 livres pour faire arranger les outils servant à extraire et à tailler les tufs. On a payé 3 livres pour le sable. On a payé 12 livres au survellant des travaux. Le total de la dépense a été de 264 livres. Confrérie du St Esprit La confrérie du St Esprit existait à Fontcouverte de temps immémorial. On n'en connait pas son origine. L'an 1500 elle possédait déjà de nombreux légats. Son but était de payer les maitres d'école qui apprenaient à lire et à écrire aux enfants pendant l'hiver et de faire des aumônes aux pauvres. Les aumônes se faisaient principalement aux fêtes de Paques et la Pentecôte. En 1740, on distribua aux pauvres le jour de la pentecôte 20 quartes de seigle, 48 quartes d'orge, 12 pots de vin et 4 livres en argent. Ces revenus étaient administrés par des procureurs nommés par la communauté. En 1762 les syndics assistés des principaux chefs de la communauté ont adressé une supplique à l'Evêque le priant de les autoriser à se servir des fonds destinés à faire l'aumône pour fonder une école spéciale en faveur des jeunes gens qui désirent faire quelques études donnant pour raison que l'aumône n'est que passagère et soulageant |
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67 peu les malheureux, surtout parce que les étrangers connaissant le jour où l'on fait cette distribution y accourent en foule et en profitent plus que les pauvres du pays. L'Evêque a approuvé la supplique en date du 9 juillet 1762. Aujourd'hui ces fonds font partie des avoirs de la commune et sont confondus avec les fonds des écoles. Prébendes des Chanoines En 1700, les chanoines de la cathédrale de St Jean de Maurienne possédaient 3 prébendes sur le territoire de Fontcouverte, une à la Rochette ; une à la Crosaz et une troisième à Riortier. Par acte d'albergement du 8 juillet 1769, la communauté de Fontcouverte devait payer annuellement aux Rds Chanoines pour ces trois prébendes la somme de 183 livres. Emigrants 1720 D'après un état dressé par les syndics de la commune d'après l'ordre reçu de Mr l'intendant général, le nombre total des émigrés le 30 novembre 1720 était de 36 dont 33 étaient hors des états de sa Majesté le Roi. D'après un état dressé par le Syndic Gilbert sur l'ordre de Mr l'intendant de sa Majesté en date du 18 aôut 1721, il y avait à Fontcouverte 2 étrangers le 14 septembre 1721. L'un s'appelait Jean Louis la Montagne de la ville de Paris, tailleur d'habits de profession ; et l'autre s'appelait Jean Donard, natif de la Bourgogne sans profession, il gardait les troupeaux. Fournitures 1734 En 1734, la commune de Fontcouverte a fourni pour les soldats 8 charges de vin vieux à 24 livres la charge : 192 livres. 1250 livres de viande à 3 sols et 6 deniers la livre 218 livres. 4 mesures de St Jean d'avoine à 15 sols la quarte 90 livres. 4 mesures de St Jean de froment à 40 sols la quarte ; 240 livres. 12344 livres de paille, poid de St Jean à un denier la livre. 2156 buches de bois à ½ denier l'une. 199 perches et fourches pour les chevaux à 6 deniers l'une. Le total du à la commune était de 1630 livres. |
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68 Fournitures 1771 En 1771, la commune de Fontcouverte a fourni pour les troupes 180 bottes de foin, 14 quintaux de paille et 46 quartes d'avoine. En 1772, la commune de Fontcouverte a fourni pour les troupes 155 bottes de foin, 14 quintaux de paille et 30 quartes d'avoine. En 1773, la commune de Fontcouverte a fourni pour les troupes 180 bottes de foin, 21 quitaux de paille et 138 quarte d'avoine. Les nobles syndics de la ville de St Jean de Maurienne enjoignent et ordonnent le 27 aôut 1770 à la commune de Fontcouverte de fournir 155 bottes de foin, 9 quintaux de paille et 40 quartes d'avoine. Recettes et dépenses de la commune En 1768 les recettes de la commune étaient de 3959 livres. Les dépenses de la même année étaient de 5262 livres. Il a donc fallut voter la somme de 1303 livres en centimes additionnel pour équilibrer le budget. En 1769 les avoirs ou recettes de la commune étaient de 3959 livres. Les dépenses de la même année se sont élevées à 5890. Il a donc fallu voter une augmentation de 6 sols par livre et 6 deniers par sols pour équilibrer le budget. En 1774, les recettes de la commune étaient de 3944 livres. Les dépenses de la même année se sont élevées à 6564 livres. Il a donc fallu voter pour équilibrer le budget une augmentation de 2619 livres, ce qui fait 13 sols par livres. Etat du sel En 1722 la commune de Fontcouverte a acheté 14364 livres de sel. En 1725 la commune de Fontcouverte a acheté 14364 livres de sel. En 1730 les particuliers ont acheté 14370 livres de sel. Réparations En 1775 on a fait des réparations au Couvert de l'Eglise au clocher et à la cure pour la somme de 309 livres et 5 sols. La conventions des travaux a été passée par Me Deschamps Notaire. C'est la fabrique qui a payé ; la commune a fait des corvées pour le transport des matériaux. |
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69 Confrérie du Rosaire La confrérie du Rosaire existait déjà en 1589 ; puisque a cette époque, d'après un dénombrement laissé par Rd Messire Philippe Vincent, curé de la paroisse, la confrérie comptait déjà près de 500 membres, savoir 243 hommes et 254 femmes ; mais la confrérie a de nouveau été érigée canoniquement le 25 mars 1698 d'après les lettres et patentes obtenues de Rome le 23 août 1697 et expédiées depuis le 30 juillet. Voir ces lettres dans l'ancien livre de la confrérie. Le 4 mai 1698 ont été admis à la confrérie Rd Jean-Baptiste Taravel natif de la paroisse et vicaire. Le 21 janvier 1716 Rd Jacques Martin fils de Jean Pierre procureur fiscal de la cité de St Jean de Maurienne, vicaire A cette époque, la confrérie comptait près de 900 membres y compris 130 étrangers. Confrérie de Notre Dame du Mont Carmel La confrérie de Notre Dame du Mont Carmel a été érigée canoniquement le 25 mars 1719. Les lettres de Rome portent la date du 25 octobre 1713 ; elles n'ont été reconnues et approuvées par l'Evêque de Maurienne que le 24 mars 1719. On ne sait pourquoi il a eu tant de retard. Fondations Messes
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70 Autel du Rosaire
Total 14 messes fondées auquelles il faut ajouter 25 portées dans dans l'inventaire du 27 novembre 1674, voir folio 27 et 31 plus 6 messes portées au folio 31 à 32 ce qui donne un total de 45 messes fondées à l'autel du Rosaire. Il y a encore plusieurs autres messes fondées à l'autel du Rosaire dont les testaments ou titres de fondation ne se trouvent pas dans les archives de la cure. D'après un état dressé par Rd Jean Pierre Didier curé de la paroisse les messes fondées à l'autel du Rosaire en 1780 étaient au nombre de 97, savoir : 90 messes basses et 7 messes chantées. La rétribution totale de ces 97 messes fondées était de 52 livres. Fondations
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71 Bénéfice Cure Nouveau Cadastre En 1734 ou 1735 il a eu une nouvelle mensuration générale de tous les biens de la commune ; voici les propriétés appartenant à la cure avec leur contenance et les Nros de la mappe. Le tout a été copié sur les livres du nouveau cadastre à St Jean de Maurienne le 8 avril 1739.
Sur Villarembert
Le 8 avril 1739 la cure de Fontcouverte possédait donc sur le territoire de cette commune 5901 toises soit environ |
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72 50 quartelées. La nouvelle quartelée est de 120 toises. Sur Villarembert la cure possédait 8313 toises soit environ 11 journeaux ½ le journal étant de 6 quartelées ou 720 toises. Le curé payait pour tous les biens situé sur la commune de Fontcouverte 9 livres et 6 sols. Pour les biens situés sur la commune de Villarembert, il payait 13 sols et 9 deniers. Vignes de la Cure La Cure de Fontcouverte possédait encore plusieurs morceaux de vigne sur le territoire de St Jean de Maurienne.
Le curé payait pour ces 1181 toises de vignes 1 livre 17 sols. Territoire commun La place devant l'Eglise est de 89 toises et porte le Nro 5073 Gardes feu 1730 Le 15 janvier 1730, les habitants du village de la Rochette se sont réunis devant la chapelle au son de la cloche, pour nommer 4 hommes chargés de faire la visite des cheminées du village 2 fois par an ; de veiller à ce qu'on ne porte jamais des lampes ou chandelles allumées dans les granges ; qu'on ne transporte pas de feu d'une maison à une autre sur une pelle ; qu'on ne transporte pas non plus les charbons du four sans les avoir auparavant bien éteint ; qu'on ne retire jamais les perches qui ont servi au four sans les avoir plongé dans l'eau et les avoir laissé après séjourné au moins une heure dans la rue. Le tout sous peine d'amende et de plainte à l'autorité supérieure. |
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73 Chapelle du Villard
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74 Chapelle du Villard (suite)
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75 Chapelle du Villard (suite)
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76 Chapelle du Villard (suite
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77 Chapelle du Villard (suite)
Le total des messes fondées à la Chapelle du Villard était de 73 messes, savoir : 23 chantées et 50 basses en 1790. En la même année 1790, le total des capitaux versés pour les fondations était de 1824 livres. La rétribution totale due au Rd Curé pour l'acquit des susdites fondations était de 62 livres 13 sols. Le reste était acquis à la chapelle pour sa maintenance. Biens Fonds
Total des biens fonds appartenent à la chapelle en 1790 environ 7 quartelées et demies de terrain dont le revenu était de 6 à 7 livres. Les capitaux placés sur divers particuliers en 1790 étaient de 2409 livres. C'est dire qu'ils ont augmenté de plus de 500 fr. avec les revenus annuels acquis à la Chapelle et qui ont été dépensés par les réparations. Les revenus annuels de la Chapelle en 1790 étaient de 102 livres 2 sols, non compris la moitié des offrandes faites au tronc de la chapelle. En enlevant 62 livres pour l'acquit des messes fondée, il restait 40 livres par an pour le maintient de la chapelle, plus la moitié des offrandes faites au tronc. Oratoire de Pierre Pin Jean Pierre feu François Bouttaz pour satifaire sa dévotion demanda à l'Evêque l'autorisation de faire construire à ses frais, sur le bord du chemin, au village de Pierre Pin, un oratoire sous le vocable de St Pierre et St Paul. L'autorisation a été accordée le 15 juillet 1753. Pour la maintenance du susdit | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
78 oratoire, le sieur Jean-Pierre Bouttaz, par acte du 22 mai 1725 a spécialement affecté et hypothéqué, outre la généralité de ses biens, deux quartelées de terre situées sur le territoire de Fontcouverte, au lieu dit la Curiaz, estimée environ 60 livres à l'époque. Redevences au Curé en 1540 (suite de la page 23) Sorlin Sibué de l'Alpettaz doit 14 florins pour une messe fondée tous les samedis de l'année. Pierre feu Jean Claraz doit 1 florin pour 4 messes fondées. Antoine Roche a fondé 1 messe pour 5 gros. Antoinette femme de Thomas Humbert a fondé une messe sous la rétribution annuelle de 3 gros. Urbain Augert a fondé 3 messes pour 9 gros imposés sur une vigne aux Rossières. Il est dû 12 deniers forts pour un répond pendant le carême. Il est du un florin pour un répond. Il est dû 1 florin pour 4 messes. Un autre a encore fondé 4 messes pour un florin. Noble Gabriel Chaudet a fondé 1 messe pour 3 gros. Il est du 15 gros pour 5 messes qui se payent par une émine de seigle. Il est du 3 gros pour une messe. Il est du 6 gros pour 3 messes et un repond. Il est du 3 gros pour une messe, et encore 3 gros pour une autre messe. D'après cet inventaire il résulte qu'en 1540 il y avait à Fontcouverte 323 messes fondées, 285 réponds sur les tombeaux des fondateurs et 188 processions également fondées. Dans une note du 7 août 1713 Rd Jean-Baptiste Favier alors Curé dit ceci : « Pour tous les légats ci-dessus mentionnés, je ne sais rien où prendre ; malgré toutes les recheches que j'ai faites, je n'ai pu découvrir les débiteurs, ni les titres de fondations, au moins pour la plupart ; aussi je n'ai pu acquitter ni faire acquitter les services pour les fondateurs trépassés. En foi, Fontcouverte le 7 août 1713. Signé Jn Bte Favier Curé. ». Dons faits à l'église Par codicile du 18 décembre 1776 Rd Jean Pierre Didier feu Bernard, curé de la paroisse, donne et lègue à l'Eglise de Fontcouverte : 1° 220 toises a prendre sur une pièce de terre située au dessous de la chapelle de St Georges pour faire célébrer annuellement et à perpétuité une messe chantée le jour de son décès et une messe basse le 20 septembre de chaque année. 2° Il donne à prendre sur sa succession une somme suffisante pour faire donner à la paroisse de Fontcouverte une mission | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
79 Testament de Rd Jean Pierre Didier (suite 3° Il donne et lègue à la sacristie de l'Eglise un calice et un ciboire en argent ; une chappe neuve ; une chasuble de couleur verte ; une autre de couleur blanche ; deux autres dont l'une est blanche et l'autre rouge ; plus une chappe en partie violette ; deux aubes et un surplis. Plus 7 étuis dans lesquels se trouvent les reliques authentiques de plusieurs saints qui ont été donnés au Rd Curé par l'Illustricime et Révérendissime Evêque actuellement Seigneur de Maurienne. Enfin, un paresol dont on se sert pour porter le St Viatique aux malades ; un tapis de laine dont on se sert pour l'adoration de la Croix. 4° Il donne et lègue à la cure du présent lieu pour l'usage de ses successeurs un garderobe en bois de noyer à quatre portes et deux tiroirs ; un garderobe en bois blanc ; un garderobe en bois bleu à deux portes, un lit à 4 piliers mi usé un autre en bois planc, plus un lit de camp garni de ses rideaux ; plus 7 tonneaux à la cave ; une cuve neuve de bois de mélèze cerclée en fer ; plus deux tables en bois blanc ; plus une en bois de noyer ; un prie Dieu en bois de noyer fait à panneaux ; 14 chaises en bois de noyer ; un fauteuil à bras ; deux chenets pour la cuisine et deux pour la chambre ; un moule en assier pour faire les hosties ; un tournebroche ; un blutoir à l'antique ; un tableau avec son cadre représentant le mystère de l'annonciation ; un tableau de St Pierre avec son cadre ; un crucifix avec son cadre en couleur noire ; un tableau de la Vierge en papier avec son cadre doré ; un tableau petit représentant le Père éternel. Il donne et lègue encore à la dite Cure, soit à ses successeurs tous les livres composant sa bibliothèque. A la commune Le Rd Codicilant donne et lègue à la communauté du présent lieu 4 grands plats d'étain, plus 5 de moyenne grandeur, deux douzaines de petites assiettes; 2 douzaines d'assiettes un peu plus grandes, trois petits plats et un autre petit à côtes pour la salade, plus un pot d'étain le tout pesant 85 livres, plus une douzaine de petites cuillers d'étain, plus une cuiller pour la soupe, plus 8 couteaux de table avec manche de corne, 5 autres à manche d'étain, 2 douzaines de fouchettes d'acier. Le Rd Codicilant a fait le leguat des dits meubles à la communauté dans la vue qu'elle les conservera dans ses archives et qu'on s'en |
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80 Testament de Rd Jean Pierre Didier (suite) servira à la table des missionnaires quand on donnera la mission. Au moyen de ce légat il prie les syndics et conseil de la dite commune de veiller à ce que les livres et les meubles qu'il a lègué à la cure ne s'égarent pas et de conserver le role qu'ils leur a remis en papier simple et par lui signé dans lequel sont inscrits tous les ustensiles et livres qu'il a lègué à la dite Cure. A la Confrérie du St Sacrement Le Rd Codicilant donne et lègue à la dévote confrérie du très St Sacrement l'instrument dont on joue à l'Eglise les principales fêtes, vulgairement appelé Manivelle et abusivement Orgues. Note concernant ce codicile Quand on a fait l'inventaire du mobilier délaissé par Rd Jean Pierre Didier le 3 juin 1782, quelques jours après sa mort, on a constaté que plusieurs objets mobiliers portés sur le codicile avaient disparu. Ainsi, au lieu de 7 tonneaux il n'en restait plus que 4. Il manquait aussi des livres, des tableaux, des couteaux, des assiettes, des fourchettes et des chaises etc. Les héritiers et parents du Rd défunt ont avoué avoir pris plusieurs objets parce que leur oncle les leur avait donné de son vivant. Rd Ignace Roulet successeur de Rd Didier avait l'intention de poursuivre les héritiers pour se faire rendre les objets disparu ; mais après consultation il a du y renoncer, comme il l'avoue dans une note. Inventaire des créances et avoirs de la Confrérie du très St Sacrement. Le 10 aôut 1779, la Chapelle de la confrérie du très St Sacrement avait la somme de 5429 livres placées en rentes sur 63 particuliers. Les intérêts échus et les arrérages s'élevaient à la même époque à 2261 livres 16 sols. Curiosités Rd Jean Pierre Didier donnait à ses vicaires 9 livres par mois, soit 108 livres par an avec la nourriture et charges d'acquitter toutes les messes à l'intention du Curé ; quelques fois il leur laissait une messe libre par mois, mais toujours. Il payait à son domestique Jean Dominique Bonnel 30 livres par an. Il payait pour toutes ses contributions tant sur St Jean que sur Villarembert et Fontcouverte 20 livres par an. |
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81 Tableau Dans le courant de l'année 1695, Rd Jean-Baptiste Favier, curé de la paroisse, a adressé à l'Evêque de Maurienne une supplique pour le prier de réduire un certain nombre d'anciennes messes fondées soit à l'Eglise soit aux diverses chapelles. L'Evêque fait passer la susdite supplique à son promoteur Vicaire Général et official de 26 septembre 1695. Le promoteur J.B. Balbis porte le décret suivant le 7 octobre 1695. Nous soussignés nous ordonnons que le Rd suppliant donne le rôle spécifique des fondations, des censes desquelles il déclare par sa requète ne pouvoir exiger aucune chose pour cause de prescription ou autrement et ensuite se purger par serment d'avoir fait toutes les démarches possibles pour les percevoir. St Jean le 7 8bre 1695. Le 28 novembre 1695 a comparu au greffe de l'officialité de Maurienne Rd Jean-Baptiste Favier, curé de Fontcouverte, lequel pour satisfaire au décret de Mr le Vicaire Général et official, déclare se purger par serment de ne pouvoir rien exiger de l'acte de fondation de la chapelle de St Georges pour n'avoir ni les titres énoncés dans l'acte, ni rien pu apprendre à ce sujet à cause du laps de temps de 247 ans, lequel a même été 2 fois aux archives de la commune et n'a rien trouvé ; il fait la même déclaration sous la foi du serment pour les fondations d'Urbain Augert. Sur ce, le promoteur ayant vu le rôle des messes et charges jointes, demande que pour la réduction des messes de la chapelle St Georges soient entendus les syndics de la communauté puisqu'ils sont patron de la susdite chapelle, et pour les autres chapelles il ordonne que les procureurs de ces chapelles donnent ainsi leur avis. St Jean le 16 décembre 1695. Le 18 décembre 1695 les syndics et les procureurs des chapelles déclarent qu'à l'avenir ils s'en tiendront à la décision que portera l'Evêque et qu'ils le laissent libre de fixer soit le nombre de messes à acquitter annuellement, soit la rétribution de chaque messe. Conclusions du promoteur Vu l'acte d'assertion et de purgation de serment du 29 novembre dernier. Vu l'avis des syndics et des procureurs des chapelles. Vu la requête du Rd Curé, le promoteur soussigné n'empèche |
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82 Décret de réduction pas que la célébration des messes portées par l'acte de fondation de la chapelle de St Georges soit suspendue jusqu'à ce que les titres soient retrouvés. Quant aux messes que le Rd Curé est tenu de célébrer dans l'église paroissiale dont le role contient 10 articles, je soussigné consens à une réduction pour l'article 1er à une messe basse, à 4 messes basses pour l'article 3 ; à 7 messes pour l'article 5 ; à 7 messes pour l'article 7 ; à 3 messes basses pour l'article 8 ; à 3 messes pour l'article 9. Les autres articles ne sont pas réduits. Pour ce qui regarde la Chappelle St Georges, je consens à la réduction à 15 messes pour l'article 13. Concernant la chapelle du St Sacrement dont le role contient 15 articles, je consens à une réduction à 38 messes basses pour les articles 1er et 2 ; à 3 messes pour l'article 6 ; à 3 messes pour l'article 7 ; à 5 messes pour l'article 8 ; à 6 messes pour l'article 9 ; Ordonnance et sentence Rendues Sur requête à Nous présentée par Rd messire Jean-Baptiste Favier curé de Fontcouverte afin de faire régler et réduire le service des messes de fondations faites à son Eglise et chapelles dépendantes, par les raisons et motifs indiqués dans la requète. Vu par nous Jean-Baptiste Balbis, prètre, docteur en droit, chanoine, Vicaire Général et official de l'Evêché, la dite requête et notre premier décret du 26 septembre dernier ; les conclusions de notre promoteur et procureur fiscal du même jour. Vu un autre décret du 12 du même mois portant assertion et purgation avec serment par le Rd suppliant sur les articles 2 et 12 du même role. Vu l'acte du 21 novembre et autre requète de surcharges, les conclusions du procureur du 14, le décret du 16 ; les réponses faites par les syndics de la communauté et les procureurs des chapelles les conclusions définitives de Notre procureur ; Vu aussi les titres de fondations et légats dont il s'agit, le tout vérifié et examiné, après avoir imploré les lumières et l'assistance de l'Esprit Saint : Nous Vicaire Général et official sus nommé, en vertu |
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83 Décret de réduction. du pouvoir spécial à Nous sur ce donné par Mgr notre illustrissime Prélat, eu égard au consentement donné par notre promoteur, avons réglé, modéré et réduit, règlons, modérons, et réduisons les messes dont il s'agit, en tout et par tout comme nous avons noté et ordonné vis a vis de chaque article du role qui suit ; ordonnant quand au reste que l'intention des fondateurs soit ponctuellement exécutée. Role des fondations à réduire
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84 Décret de réduction
Chapelle de St Georges et de Ste Brigide Par acte du 13 avril 1448 Noble Gabriel Vallin avait fondé a la susdite Chapelle 1° Une messe tous les dimanches de l'année; 2° une messe les 3 jours de Noël, de Pâques et de la Pentecôte ; 3°une messe le jour de la circoncision, de l'Epiphanie et de l'Ascention ; 4 ° Une messe les jours de la compation, de la Nativité, de la purification, de l'annontiation et de l'Assomption de la B.V. Marie ; 5° Une messe les jours de la St Michel archange, de St André, de St Georges et de Ste Brigide patrons de la susdite Chapelle ; soit en tout 71 messes basses. Pour la rétribution de ces 71 messes basses, il était du au Rd Bénéficier 8 quartes de froment de St Pancrace ; 2 florins d'or ; 8 deniers gros ; 8 quartelées à Villarembert et un seitier |
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85 Décret de réduction d'orge à Albiez le Vieux. Tous ces revenus étaient déjà perdus en 1695. Malgré toutes les recherches faite par le Curé Rd Favier, soit aux archives de la Cure, soit aux archives de la commune, il n'a pu découvrir les débiteurs de ces diverses redevances. Aussi l'Evêque l'a déchargé d'acquiter les susdites charges ou fondations jusqu'à nouvel ordre; Inutile de dire que l'on n'a jamais rien trouvé plus tard.
Chapelle du St Sacrement
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86 Décret de réduction
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87 Décret de réduction Chapelle de St Claude à la Bise Par acte de fondation érigée autrefois au lieu dit Marteray soit Fournier, et maintenant au village de la Bise par Noble Jérome Fournier et Jean son père de la cité de St Jean de Maurienne, du 5 mars 1512, Guillaume Mermet Notaire, lequel a donné à la susdite chapelle 300 florins pour faire célébrer annuellement 3 messes par semaine soit 156 messes par an. Ces 156 messes ont été réduites à 10 messes par an. De plus par décret du 30 janvier 1721, ces 10 messes ont encore été réduites à 2 parce qu'une partie du capital a été perdu et aussi à cause de la distance des lieux. Chapelle de la Rochette
Chapelle de Charvin
Autre ordonnance, suite Quant aux autres légats et fondations dont le Rd Curé affirme n'avoir aucun titre et ne pouvoir rien percevoir, nous lui ordonnons de faire toutes les diligences possibles pour recouvrer soit les titres, soit les capitaux et de célébrer, moyennant les cens de ces derniers, les messes ordonnées par les fondateurs |
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88 Décret de réduction à savoir : 1° Celles qui sont à célébrer dans l'Eglise et chapelles du St Sacrement, de St Georges, à raison d'un florin pour la rétribution de chaque messe basse et de 15 sols pour les messes chantées.
3° Celles qui sont à célébrer à la chapelle du village de Charvin, à deux florins l'une et 4 sols de plus pour les messes chantées. 4° Celles qui sont à célébrer à la Chapelle de la Rocette à 17 sols les messes basses et vingt sols les messes chantées. 5° Celles qui sont à célébrer à la chapelle de la Bise à 15 sols pour les messes basses et à 18 sols pour les messes chantées. 6° Et au cas que les rétributions déterminées par les fondateurs ne soient pas suffisantes, permettons au Rd Curé et à ses successeurs de joindre ensemble différentes fondations pour faire la rétribution entière conformément à notre taxe, selon laquelle réduisons les messes fondées à l'Eglise et chapelles susdites ; ce que nous leur permettons sans pourtant qu'ils puissent méler les fondations d'une chapelle avec celles d'une autre, et en manière que le Rd Curé et ses successeurs soient ni plus ni moins obligés de célébrer les messes ordonnées par les fondateurs, encore que après avoir joint les légats et fondations ensemble. Si nous avons, en outre, ordonné et ordonnons que la taxe susdite soit observée par le Rd Curé et ses successeurs, suivant sa forme et teneur, c'est sans aliéner quand au reste l'intention des fondateurs. Nous voulons que cette taxe soit observée pour les messes qui seront fondées à l'avenir aux lieux susdits, et qu'à cet effet elle soit publiée par le Rd Curé aux personnes de sa paroisse au prône de la messe paroissiale, et qu'ensuite un double du dit règlement et taxe soit affiché pour toujours dans la sacristie de son église, aussi bien que dans les chapelles susdites en ce qui concerne chacune d'elles, afin que personne ne puisse l'ignorer et qu'à l'avenir on ne fasse des fondations aux lieux susdits qu'en conformité de notre taxe et règlement. Donné à St Jean de Maurienne le 20 janvier 1696. Signé à l'original Jn Bte Balbis Vicaire général spécialement délégué par l'Evêque de Maurienne. Pour extrait conforme. Dufour Curé |
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89 Messes fondées à acquitter en 1740 Le total des messes fondées à l'Eglise et à acquitter annuellement en 1740 était de 149 messes ; savoir 26 chantées et 123 messes basses. Total 149 après réduction Chapelle du St Sacrement Le total des messes à acquitter après réduction à la chapelle du très St Sacrement en 1740 était de 233 messes ; savoir 11 chantées et 222 basses. Total 233 messes. Chapelle de la Rochette Le total des messes à acquitter à la chapelle de la Rochette, après réduction, en 1740 était de 6 messes basses. Chapelle de la Bise Le total des messes à acquitter à la chapelle de la Bise, après réduction, en 1740 était de 7 messes basses. Chapelle de Charvin Le total des messes à acquitter à la chapelle de Charvin, après réduction, en 1740 était de 12 messes. Chapelle de la Roche Le total des messes à acquiter à la chapelle de la Roche de Charvin, après réduction, en 1740 était de 7 messes. Chapelle de St Georges Le total des messes à acquitter à la chapelle de St Georges en 1740 n'était plus que de 23 messes. Le total des messes fondées et à acquiter dans la paroisse de Fontcouverte en 1740 était de 437 messes, non comprises celles fondées à la Chapelle des Villards, qui étaient dèjà nombreuses à cette époque. Autel du Rosaire 1745 D'après le journalier de Rd Jean Pierre Didier curé, le nombre de messes à acquiter annuellement à l'autel du Rosaire était de 84 messes. Pour cela la fabrique possédait un capital de 1530 livres placé sur divers particuliers. La rétribution totale de 84 messes fondées revenant au Rd Curé était de 72 livres, 6 sols. Il restait 4 livres par an pour l'Eglise. Ce n'était pas fameux. Fontcouverte le 25 juin 1745. Signé à l'original. Jean Pierre Didier Curé. |
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90 Année 1741 Grèle Le printemps de cette année mémorable donna d'assez beaux jours ; et le temps aux laboureurs de jeter en terre une semence dont ils attendaient les fruits avec impatience ; tout paraissait favorable, mais une chaleur excessive consuma le germe et brula tout. Les seigles à moitié péri par la grêle de l'automne de l'année précédente ne promettaient qu'une demi récolte, et les habitants du dessous de l'Eglise l'auraient eue sans une grèle horrible qui arriva au commencement d'avril. Le 6 juillet une autre grèle mèlée d'orage passa des Eguilles d'Arves sur les montagnes au couchant de cette paroisse, elles en étaient toutes couvertes, heureusement, il n'y eut qu'un mas au dessus de la Rochette qui en fut endommagé, mais la paroisse de Jarrier en a ressenti les tristes effets. Les nuages étaient chargés de grèle qui se dissolvait en pluie, formait partout d'énormes ruisseaux, entrainait de la terre, grossissait à mesure qu'ils descendaient de la montagne qu'un moment on crut la Ville de St Jean ensevelie dans les eaux et la boue. Bon rieu rompit son lit et forma deux branches par le Clapey où la récolte à moitié coupée fut comblée ou emportée par les eaux. Le 13 du même mois arriva encore une grèle qui ne fit pas de grands dégats, parce que le temps était très calme ; mais celle du 5 août fut la plus extraordinaire. Après plusieurs jours d'une chaleur excessive causée par le vent du Sud-Ouest, vers les 5 heures du soir le temps se couvrit presque tout à coup et l'air du côté de Corbier était d'une couleur à faire peur. C'était un fond noir mèlé d'une couleur verdatre traversée par quelques rayons de soleil qui rendait l'aspect horrible. Bientôt une grèle accompagnée d'un vent froid fondit sur nos têtes. Cette tempète sévit sur la moitié de la paroisse de St Sorlin, sur une partie de St Jean d'Arves, sur toute la paroisse de Villarembert, une partie du Rosey, de la Crosaz et des Granges, une parie d'Albiez le Vieux, tout Albiez le Jeune et cette tempète horrible est allée jusqu'à Bramans ravaugeant tout sur son passage. L'année 1742 s'annoncait sous les plus belles apparences, un printemps doux, un été calme ; des récoltes si belles que de mémoire on n'en avait jamais vu de pareilles mais une armée d'Espagnols de 13 à 14 mille hommes en a plus profité que nous. Ces troupes commandées par Dom Philippe Infant d'Espagne passèrent par le Gallibier au commencement de juillet et inondèrent le pays, exigeant des fournitures en grains et fourrages au delà de toute attente. Note de Jn P. Didier Curé |
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91 IX Rd Jean Ignace Roulet natif de Villargondran après avoir été vicaire et coadjuteur de Rd Jean Pierre Didier, administrateur de la paroisse pendant la vacance, fut nommé Curé de Fontcouverte le 14 juillet 1783. Pendant la révolution ayant refusé de prêter serment de fidèlité à la constitution civile du clergé, il fut obligé de quitter sa paroisse. Il partit le 3 mars 1793 au milieu de la nuit par un temps épouvantable pour se rendre en Italie en passant par les montagnes de Valmeinier et du Thabor. Dans ces hautes montagnes couvertes de neige, il a couru les plus grands dangers et la vie ne lui a été conservée que par miracle. Arrivé à Turin, il fut envoyé par ordre du Roi dans le district d'Alexandrie, à Castellaz, chez des religieux serviteurs de Marie où il demeura jusqu'à la fin de l'année 1796, époque où les Français s'emparèrent du piémont et chassèrent les religieux de leurs couvents. Expulsé de cette maison, il erra encore pendant quelque temps dans plusieurs provinces de l'Italie, puis il revint à Turin où il trouva Mgr Brichanteau, Evêque de Maurienne, et obtint de sa Grandeur la permission de retourner à Fontcouverte avec tous les pouvoirs épiscopaux. Il part immédiatement et arrive à Fontcouverte dans le plus grand incognito en ayant bien soin de se cacher. Malgré toutes les précautions prises, comme il était obligé de voyager pour visiter les malades et leur administrer les sacrements, il fut un jour arrèté par les gendarmes et horriblement maltraité. Il fut enchainé et on le conduisait à la prison de St Jean de Maurienne ; mais des femmes fortes et des hommes habillés en femmes vinrent à son secours. Ils prirent les gendarmes à coups de pierres et faillirent les assommer ; d'autres arrivaient avec des triques. Pour échapper à une mort certaine, ces derniers jugèrent à propos de prendre la fuite à travers les champs et d'abandonner le Curé. La scène s'est passée d'en bas les maisons de la Curiaz, en face de l'Eglise. A partir de ce jour, le Rd Curé, soit à cause de la frayeur soit à cause des mauvais traitements reçus fut pris de haut mal et les attaques étaient très fréquentes. Il s'est retiré à Villargondran, sa paroisse natale en 1806, après avoir passé |
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92 29 ans et quelques mois à Fontcouverte. Mission de 1787 La mission laissée par Rd Jean Pierre Didier, ancien curé de Fontcouverte, en vertu de son codicile du 18 décembre 1776, a été donnée à la paroisse de 1787. Elle a été prèchée par Sa Grandeur Mgr Charles Joseph Compans de Brichanteau, Evêque de Maurienne, accompagné du chanoine Jean Gilbert Collet natif de Fontcouverte, du village de la Rochette, et d'un autre prètre dont le nom n'est pas parvenu jusqu'à nous, en ce jour. Par acte du 22 7bre 1782, les confrères du St Sacrement dument assemblés au son de la cloche ont nommé unanimement recteur de la Confrérie de la Chapelle du très Saint Sacrement leur digne Curé Rd Ignace Roulet en remplacement de leur regretté et digne Curé défunt, Rd Jean Pierre Didier. L'acte a été reçu par Michel Gilbert Notaire. Affranchissement des droits féodaux En 1768 Mgr Charles Joseph Philippe de Martiniana cède au roi de Sardaigne ses droits de Souveraineté sur la terre épiscopale, et, moyennant une somme convenue, affranchit les communes où l'Evêque possédait des droits féodaux. Voici la teneur de cet acte. Par contract du 25 juillet 1768, Deschamps Notaire, approuvé par arrèt de la royale Chambre des Comptes, du 30 mai de l'année suivante, Mgr l'Evêque de Maurienne a affranchi et libéré toutes les communautés de la province de Maurienne de la dime et des droits féodaux auxquels leurs territoires étaient assujétis, pour et moyennant les redevances annuelles et stipulées par chacune d'icelles. Du nombre des communautés affranchies par le dit acte, sont celles d'Albiez le Jeune, d'Hermillon, de Jarrier, de St Pancrace, d'Albiez le Vieux, de St André, d'Avrieux, de Bramans, de Fontcouverte, de St Martin d'Arc, de Montricher, de Montrond, et de Valmeinier. Celle d'Albiez le jeune a été affranchie pour la redevance annuelle de 630 livres dont le capital formé à 3 ½ p 100 revient à 18000 livres. Celle d'Hermillon pour la redevance de 430 livres, dont |
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93 Affranchissement des droits féodaux le capital formé revient à 12287 livres, 13 sols et 4 deniers. Celle de Jarrier pour la redevance annuelle de 900 livres dont le capital revient à 25713 livres 15 sols et 3 deniers. Celle de St Pancrace pour la redevance annuelle de 350 livres dont le capital revient à 10000 livres. Celle d'Albiez le Vieux pour la redevance de 600 livres dont le capital revient 17142 livres 10 sols et 2 deniers. Celle de St André, pour la redevance annuelle de 1015 livres, dont le capital revient revient à 29000 livres, 11 sols et 6 deniers. Celle d'Avrieux pour la redevance annuelle de 47 livres, dont le capital revient à 1343 livres, 16 sols et 8 deniers ; Celle de Bramans, pour la redevance de 60 livres, dont le capital revient à 1715 livres. Celle de Fontcouverte, pour la redevance annuelle de 660 livres, dont le capital revient 18857 livres 11 sols, 6 deniers. Celle de St Martin d'Arc pour la redevance annuelle de 50 livres dont le capital revient à 1428 livres, 11 sols, 6 deniers. Celle de Montricher pour la redevance de 60 livres dont le capital revient à 1715 livres, 2 sol, 8 deniers. Celle de Montrond pour la redevance de 200 livres, dont le capital revient à 5714 livres, 5 sols, 10 deniers. Enfin celle de Valmeinier pour la redevance annuelle de 150 livres dont le capital revient à 4285 livres 14 sols et 4 deniers. Les susdites communautés désirant se prévaloir de la faculté qui leur a été accordée par les lettres et patentes de sa Majesté du 10 février 1768 et par le susdit arret de la royale chambre des comptes du 30 mai de l'année suivante, auraient fait compter à la caisse royale en extinction du tout ou partie des redevances stipulées à leur charge par le dit contract d'affranchissement, savoir : celle d'Albiez le jeune 6000 livres pour un tiers. Celle d'Hermillon 8191 livres, 15 sols, 8 deniers pour deux tiers. Celle de Jarrier 6428 livres pour un quart. Celle de St Pancrace 5000 livres pour la moitié par quittance du 27 décembre 1785. Celle d'Albiez le Vieux 5714 livres pour un tiers. Celle de St André 7250 livres pour un quart. Celle d'Avrieux 1342 livres pour le total. Celle de Bramans 1714 livres pour le total. Celle de Fontcouverte 6285 livres pour un tiers. Celle de St Martin d'Arc 1428 livres pour le tout. |
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94 Affranchissement des droits féodaux. Celle de Montricher 856 livres 15 sols pour la moitié. Celle de Montrond 1428 livres, 11 sols pour un quart ; et celle de Valmeinier 2142 livres 17 sols pour la moitié, ainsi que par quittance du 4 janvier 1787 de la trésorerie générale de Turin expédiées respectivement en faveur des dites communes, toutes neuf signées Jeandet trésorier général. Par suite, l'an 1788 et le 17 mars à St Jean dans le palais épiscopal, par devant moi Notaire soussigné, et en présence des témoins ci après nommés, s'est personnellement établi et constitué sa Grandeur Monsigneur Charles Joseph Compans de Brichanteau Evêque de Maurienne, né à la ville de Turin, lequel de gré pour lui et ses successeurs a acquitté et libéré, ainsi que par le présent il acquitte et libère les communautés sus nommées des annuités et parties d'icelles qu'elles ont acquitté par le présent acte d'affranchissement. Sa Grandeur promet, en outre, pour Elle et ses successeurs au dit Evêché de Maurienne de retirer à l'avenir et à perpétuité des royales finances les annuités ci-devant et portion d'icelles, et de ne jamais plus en faire demande aux susdites communautés à l'avenir et à perpétuité, ni directement, ni indirectement. Suivent les signatures de sa Grandeur Mgr Brichanteau et des députés délégués des diverses communautés, et des témoins. Ainsi fait et règlé à St Jean le 17 mars 1788. Signé à l'original : Jean Gilbert Notaire. Chapelle du très Saint Sacrement D'après un état détaillé des créances et des biens fonds appartenent à la Chapelle du très Saint Sacrement dréssé en 1784, les capitaux placés sur divers particuliers s'élevaient à la somme de 6082 livres. Les biens fonds appartenant à cette même chapelle étaient d'environ 20 quartelées tant prés que terre et une vigne d'environ une fosserée et trois quart. Les revenus annuels de la chapelle étaient d'environ 350 livres. Les dépenses annuelles ordinaires étaient les suivantes : 1° On payait au Rd Curé pour les offices, processions et 233 messes fondées la somme de 165 livres 13 sols plus 9 livres pour les messes chantées ; et 40 livres pour luminaire |
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95 Fondation des XL Heures
Fondations I° Au Maitre autel Les messes fondées au Maitre autel de l'Eglise paroissiale en 1790 étaient au nombre de 79, savoir : 26 messes chantées et 53 messes basses. Rétribution totale des 79 messes 62 livres. II A l'autel du Rosaire Le total des messes à acquitter à l'autel du Rosaire en 1790 était de 89 messes ; savoir 7 messes chantées et 82 messes basses. Rétribution totale due au Rd Curé 53 livres III A l'Autel des Carmes Le total des messes à acquitter à l'autel des Carmes était de 12 messes ; savoir : 3 messes chantées et 9 messes basses. Rétribution totale due au Rd Curé 10 livres. IV A l'autel de St Sébastien Le total des messes à acquitter à l'autel de St Sébastien en 1790 était de 3 messes ; savoir 2 messes chantées et une messe basse. Rétribution totale due au Curé 2 livres 15 sols. V A l'Autel de tous les Saints Le total des messes à acquitter à l'autel de tous les Saints en 1790 était au nombre de 2 messes basses. Rétribution totale due au Rd Curé 1 livre 3 sols. Il suit de là que le total des messes à acquitter à l'Eglise en 1790 était 185 messes fondées. |
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96 Fondations faites aux chapelles en 1790 I Chapelle du St Sacrement Le total des messes à acquitter annuellement à la Chapelle du très Saint Sacrement en 1790 était de 233 messes ; savoir 3 messes chantées et 230 messes basses. La rétribution totale du au Rd Curé pour l'acquit de toutes ces messes était de 165 livres, plus 9 livres pour les offices et processions. II Chapelle de St Georges Le nombre de messes fondées à la Chapelle de St Georges et de Ste Brigide en 1790 était réduit à 23 messes basses. La rétribution de ces messes était payée par les biens fonds lègués à la chapelle que le Rd Curé possédait ou faisait travailler comme bénéficier. III Chapelle des Villards. Le total des messes fondées à la Chapelle des Villards en 1790 était de 75 messes ; savoir 21 chantées 54 basses. Rétribution totale due au Rd Curé 67 livres. IV Chapelle de la Rochette. Le total des messes fondées à la Chapelle de la Rochette en 1790 était de 26 messes ; savoir 1 chantée et 25 basses. Rétribution totale due au Rd Curé 26 livres. V Chapelle de la Bise. Le nombre des messes fondées à acquitter annuellement à la Chapelle de la Bise était réduit en 1790 à 21 messes. Rétribution totale due au Rd Curé 17 livres. VI Chapelle de Charvin. Le nombre de messes fondées à la Chapelle de Charvin en 1790 était de 21 messes. Rétribution totale due au Rd Curé de la paroisse 30 livres. VII Chapelle de la Roche Charvin. Le total des messes à acquitter à la Chapelle de la Roche de Charvin en 1790 était encore au nombre de 7 ; mais il arrivait souvent que ceux qui étaient chargés de les faire acquitter ne s'en inquiètaient guère. Il fallait déjà alors des menaces et encore elles n'étaient pas toujours efficaces. Il suit de là que les messes fondées dans les chapelles en 1790 étaient au nombre de 406 ; savoir 25 messes chantées et 381 messes basses. Total 406 messes. En y ajoutant les 185 messes fondées à l'Eglise on arrive au total |
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97 de 591 messes fondées en 1790. Honoraires Les honoraires de toutes les messes fondées, c'est-à-dire 591 messes, s'élevaient en 1790 à la somme totale de 462 livres à laquelle il faut ajouter 9 livres pour les processions et les offices dans la chapelle du St Sacrement. Total 471 livres. Telle est la somme qui était annuellement due au Rd Curé pour toutes les fondations. Départ du Curé Rd Jean Ignace Roulet ayant refusé de prèter serment de fidèlité à la constitution civile du clergé fut obligé de quitter sa paroisse et de s'expatrier. Il est parti le 3 mars 1793, au milieu de la nuit, par un temps épouvantable, pour se rendre en Italie en passant par les montagnes de Valmeinier et du Thabor. Dans ces hautes montagnes couvertes de neige, il couru les plus grands dangers et la vie ne lui fut conservée que par un miracle de la Providence. Arrivé à Turin, il fut envoyé par ordre du Roi dans le district d'Alexandrie, à Castellaz chez des religieux des serviteurs de Marie où il demeura jusqu'à la fin d'avril 1896. Vente des Biens et des Rentes Dans le courant des années 1793 et 1794 on a vendu les biens et les rentes appartenent à l'Eglise, aux chapelles et au Bénéfice Cure ; et on les a tranférée à divers hopitaux. Chapelle du St Sacrement. Voici l'Etat des rentes appartenant à la Chapelle du très St sacrement transférées aux hopitaux de Lyon.
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98 Chapelle du St Sacrement (suite)
Le présent état avec le nom des débiteurs, la date des actes de créance avec le nom des Notaires a été pris à St Jean le 14 mars 1809. |
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99 Bénéfice Cure Voici l'Etat des Rentes appartenent au bénéfice Cure de la paroisse de Fontcouverte que les agents du gouvernement, ou plutôt de la Révolution, ont fait rentrer pour les transférer aux hopitaux de Lyon.
Autel du Rosaire
A Charvin
Chapelle de la Rochette
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100 Récapitulation des rentes expropriées
Vente des Biens Voici les biens qui ont été vendus pendant la révolution, avec le Nro du cadastre, la contenance et le nom des acquéreurs. Biens appartenant à la Cure
Les propriétés appartenant au bénéfice Cure sur le territoire de Villarembert et les vignes sur le territoire de St Jean de Maurienne ont été également vendues, on n'en connait pas les acquéreurs. |
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101 Biens appartenant à la Chapelle de St Georges.
Biens appartenant à la Chapelle du St Sacrement.
Le total des biens vendus sur le territoire de Fontcouverte s'élèvent donc à 8.680 toises environ, soit 72 quartelées, non comprises les propriétés sur le territoire de Villarembert et les vignes sur le territoire de St Jean de Maurienne également vendues. Le citoyen Gilbert Jean a acheté environ 6.100 toises c'est à dire plus de 50 quartelées de ce bien. Inutile de dire que ces biens n'ont pas fait prospérer sa famille puisqu'en 1846 ils avaient déjà tous passés à d'autres mains et qu'on ne connaissait déjà plus ses descendants à Fontcouverte Biens vendus dont les acquéreurs sont inconnus Bénéfice Cure
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102 Biens Vendus dont les acquéreurs sont inconnus.
Le total des biens vendus à des acquéreurs inconnus s'élèvent donc a 13.939 toises, soit environ 116 quartelées. Si on ajoute à ce total les 8.680 toises vendues à divers citoyens de Fontcouverte comme il est dit à la page précédente on arrive au total de 22.619 toises, soit 188 quartelées de biens vendus ; plus les vignes et les forêts et paturages sur Villarembert. En estimant ce bien en moyenne à 100 fr. la quartelée on arrive au chiffre de 18.800 fr. Les vignes sur St Jean, les propriétés et forêts sur Villarembert valaient certainement plus de 3.000 fr. De plus les capitaux de diverses fondations transférés aux hospices de Lyon s'élèvent comme nous l'avons vu à 6.381 fr. Ajoutez encore à cela plusieurs objets volés ou perdus que l'on ne connait pas. Donc le total des biens volés pendant la Révolution s'élève à plus de 30.000 fr. |
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103 Trente mille francs et plus de biens volés pendant la Révolution. Après cela, citoyens, criez à pleins poumons : Vive la République ! Retour du Curé Vers la fin d'avril 1796, les Français s'emparent du Piemont et chassent les religieux de leur couvent. Expulsé de la maison de Castellaz, Rd Ignace Roulet erre encore pendant près de 3 mois dans diverses provinces de l'Italie, puis il revient à Turin où il trouve Mgr Brichanteau, Evêque de Maurienne et obtient de sa Grandeur la permission de retourner à Fontcouverte avec tous les pouvoirs épiscopaux. Il part immédiatement et arrive à Fontcouverte dans le plus grand incognito le 12 juillet de l'année 1796. A son arrivée, il trouve les biens du bénéfice vendus, une partie des capitaux des fondations volés, la flèche du clocher abattue, la Chapelle de St Georges et de Ste Brigide démolie ou tombée en ruine, celle du St Sacrement pillée et dégradée, la Cure déjà vieille toute délabrée. Des goutières s'étaient faites et la pluie avait pénétré de toute part. L'Eglise avait moins souffert parce que des braves gens au pays avaient eu soin de tenir la porte fermée à clé, de cacher les vases sacrés et les plus précieux ornements. Tout d'abord, le Rd Curé ne dut pas songer à réparer les ruines, il dut songer à se cacher ; et pour mieux mettre sa personne en sureté, il changeait très souvent d'habitation. Les endroits ou il séjournait plus habituellement étaient la Rochette, le Rosey et le fond de la Combe. Malgré toutes les précautions prises, un jour qu'il allait visiter un malade, il fut reconnu, arrèté et horriblement maltraité par les gendarmes. Ils l'avaient enchainé et le conduisaient à la prison de St Jean de Maurienne lorsque des femmes fortes et des hommes habillés en femmes vinrent à son secours. Ils prirent les gendarmes à coups de pierres et faillirent les assommer ; d'autres arrivaient avec des triques et des fouches en poussant des hourrats indescriptibles. Pour échapper à une mort certaine, les gendarmes jugèrent à propos de prendre la fuite à travers les champs et d'abandonner le Curé. La scène |
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104 s'est passée d'en bas les maisons de la Curiaz, en face de l'Eglise. A partir de ce jour, le Rd Curé, soit à cause de la frayeur, soit à cause des mauvais traitements reçus fut pris du haut mal et les attaques étaient très fréquentes. Mauvaises saisons 1740 Le 13 et le 14 octobre de l'année 1740 la neige est tombée à gros flocons et a couvert toute la plaine. Les raisins dont la maturité était fort en retard ont été entièrement gelés. Les fruits d'automne qui étaient très abondants ont subi le même sort. Ordre a été donné par l'autorité civile de ramasser tous les fruits et de fouler aux pieds tout ce qui n'était pas ou ne paraissait pas mur. On commit des visiteurs et surveillants qui passaient partout pour faire exécuter une si sage ordonnance. Il y a eu des vignobles entiers où l'on n'a pas trouvé un seul raisin dans sa maturité ; le tout fut écrasé et détruit sur place. Dans ceux qui étaient le moins endommagés, c'est à peine si l'on a pu ramasser la sixième ou la huitième partie. Ce n'est pas la Maurienne seule qui a eu à souffrir, le mal a été général. A peine était-on sorti d'un froid horrible qui a duré depuis la mi novembre jusqu'au 15 décembre, qu'un vent d'Ouest s'éleva tout à coup, avec une impétuosité si forte que les plus solides bâtiments en furent ébranlés. Le vent accompagné d'éclairs et de tonnerres fut suivi le 19, le 20 et le 21 décembre d'une pluie torrentielle, et jamais l'on ne pourra narrer les dégats qu'elle a causé. Des villages entiers ont péri avec la plupart de leurs habitants à St Sorlin, à Hermillon, au fond de la Combe et ailleurs. St Jean de Maurienne s'est vu à deux doigts de sa perte. Arvan et la torne menacaient la Ville par en bas, chacun de leur côté. Bon rieu extraordinairement grossi par la fonte des neiges et par la pluie menacait de tout ravager et engloutir sous ses eaux boueuses. Enfin, la colère de Dieu paru s'apaiser et la Ville fut sauvée. Le chapitre composé des Venerables Chanoines vint en procession sur les bords de Bon rieu avec la majorité de la population et les prières publiques ne cessèrent point à la Cathédrale. Enfin le beau temps revint, mais les dégats étaient immenses. Note de Rd Didier Curé. |
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105 Reliques L'Eglise de Fontcouverte et la chapelle de St Georges, Ste Brigide possédaient un certain nombre de reliques dont les preuves authentiques faisaient défaut. Lors de sa visite pastorale le 20 juillet 1761 Mgr de Martiniana en a interdit la Vénération et ordonné de les brûler. Voici le nom des Saints dont on possédait les reliques. 1° De St André apotre ; 2° de St Mathieu apôtre et Evangéliste 3° De St Jean-Baptiste ; 4° de St Etienne 1er Martyr 5° de St Pancrace Martyr ; 6° de St Clément pape et Martyr ; 7° de St Maurice Martyr ; 8° de St Phèbe Martyr 9° de St Laurent Martyr ; 10° de St Maximin Martyr 11° de St Ambroise Evêque ; 12° de St Nicolas Evêque ; 13° de Ste Agathe Vierge et Martyr ; 14° de Ste Marie Madeleine ; 15° de Ste Catherine Vierge et Martyr ; 16° de Ste Félicté Martyr ; 17° de la Robe de N. Seigneur J.C. ; 18° de sa couronne d'épines. 19° du bois de la vraie Croix ; 20° de la lance qui a percé son côté 21° de la Vierge Marie ; 22° Des os et du sang des apôtres 23° des os de St Julien Evêque ; 24° des os de St Blaise Evêque 25° des yeux de St Clair abbé ; 26° du pouce et des yeux de St Léger 27° de la robe de St Claude ; 28° de la chair de Ste Marguerite 29° de la chair de Ste Appolonie ; 30° du pouce de Ste Brigide. 31° Des pieds et des dents de St Georges Martyr. En apprenant l'interdiction des reliques sus nommées et surtout de l'ordonnance de les brûler, le peuple se souleva tout entier et menacait de faire révolution. Pour calmer cette indignation populaire, persuadé d'ailleurs que parmi ces reliques il pouvait y en avoir d'authentiques, je les ai toutes ramassées et mises dans une boite que j'ai déposée et cachée au bas de l'autel des tous les Saints, sur le devant. De cette manière tout le trouble de la population s'est apaisé. Dans cette boite j'ai aussi déposé un double de la présente note. Note de Rd Jean Pierre Didier, Curé de Fontcouverte. Vous trouverez cette note après les registres de mariages de l'année 1783 ; et avant les registres de décès de l'année 1733. Pour extrait et copie conforme, Fontcouverte le 18 novembre 1896. Jn Bte Dufour curé. |
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107 Fondation de deux messes Le testament de Louis feu Claude Thorain, Bouttaz Saturnin Notaire, en date du 6 vendémiaire, an 4 de la république, enregistré le 12 frimaire suivant, ce qui doit correspondre au 29 septembre 1795, contient la clause suivante : « Au cas que que l'exercice du culte catholique devienne libre comme dans l'ancien régime et que les prètres puissent exercer les fonctions de leur ministère dans les Eglises, je donne et lègue à l'Eglise paroissiale du présent lieu une pièce de terre contenant environ deux quartelées, valeur approximative 200 fr. située derrière le Mollaret du présent lieu ; de laquelle pièce le Rd Curé de la paroisse pourra en prendre possession dès le moment que le culte catholique s'exercera publiquement et en jouir des fruits ; au moyen duquel legs, il charge le Curé et ses successeurs de célébrer annuellement et à perpétuité deux messes basses à l'Eglise paroissiale pour le repos de son âme et celles de ses parents défunts. » Chapelle de St Georges La chapelle de St Georges et de Ste Brigide détruite et vendue pendant la révolution n'a pas été reconstruite. Le capital de 400 fr. qui a pu être conservé en échappant au vol de la grande révolution a passé à la fabrique et depuis on a acquitté à l'Eglise un nombre de messes basses proportionné au revenu de ce capital, pour tous les fondateurs et bienfaiteurs de la susdite chapelle. Vases sacrés Les vases sactés et la plupart des ornements de l'Eglise ont pu être conservé et échapper aux pillage de la révolution grâce à la prévoyance, au zèle et au dévouement du sieur Michel Anselme, alors receveur comptable des deniers de la fabrique, qui aussitôt après le départ du Curé pour l'Italie pris soin de faire retirer en lieux surs et pendant la nuit les objets les plus précieux. En reconnaissance de son dévouement le conseil de fabrique lui a voté à l'unanimité des remerciements et des félicitations tant à son nom qu'au nom de toute la population, dans sa séance du 5 janvier 1812. Honneur à ce brave citoyen. |
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108 Année 1800 Rétrocession de biens vendus. Le 2 du mois de septembre 1800, Jean feu Claude Rossat a déclaré par écrit et en présence de Rd Roulet, Curé et de Pierre feu Michel Carle, et de Jean Crinel chirurgien que la nation Française s'étant emparé de tous les biens de l'Eglise et les ayant fait vendre, il avait acheté une pièce de terre située d'en bas de la tour du pré, appartenant à la chapelle du St Sacrement, d'une contenance d'environ une quartelée et demie, laquelle pièce de terre il rend à la fabrique du présent lieu, regrettant de l'avoir achetée, qu'il regardait l'acte d'achat de nulle valeur, qu'il priait, voulait et ordonnait en cas de mort que ses héritiers et de toute personne ayant droit à son hoirie ne penssassent jamais à s'approprier cette terre. Ont signé à l'original le 2 septembre 1800. Jean Rossat, Roulet Curé Michel Anselme, Crinel Jean et Pierre Carles. 2°Le 17 sptembre 1800, Antoine feu Jean Buisson natif et habitant de Fontcouverte, déclare et certifie en présence du Curé et de deux témoins que je regarde comme nul le contract d'acquisition que mon père a fait avec la nation française, qui consiste en une pièce de terre au lieu dit à la Combaz, hameau de l'Alpettaz d'environ une quartelée et demie appartenent à la chapelle du St Sacrement. De plus, je veux, ordonne et commande après ma mort à tous mes héritiers et ayant droit à mon hoirie de ne jamais prétendre en vertu de ce malheureux contract à s'approprier la susdite pièce de terre, de laquelle je continuerai à payer le cens comme nous étions d'accord avant la révolution. Fait à Fontcouverte le 17 septembre 1800. Ont signé à l'original Roulet Curé, Antoine Buisson, Antoine Covarel et Michel Anselme 3°Le 18 Novembre 1800 Pierre feu Jean Covarel natif et habitant de Fontcouverte déclare et certifie en présence du Curé et de deux témoins que je regarde comme nul les contracts d'acquisition que j'ai fait avec la nation française, qui consistent 1° en une pièce de terre au Rouroz d'environ 2 quartelées ; 2° d'une terre à la Rochette d'environ une quartelée ; 3° d'une terre à la à la Cocholle d'une quartelée ; 4° d'une pièce de pré à l'arfinière d'environ une quartelée ; 5° d'une autre pièce de pré au même lieu d'environ une demi quartelée ; 6° d'un autre pré à la chappour d'environ 8 quartelées. Je restitue le tout par le présent écrit à la chapelle du St Sacrement. Fait à Fontcouverte le 18 novembre 1800. Signé Pierre Covarel, Roulet Curé ; Michel Adrait et Michel Anselme. |
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109 Année 1801 Rétrocession de biens vendus. Le 16 du mois d'avril 1801 Bonnel Louis feu Jean-Baptiste déclare par écrit en présence de Rd Roulet Curé, de Michel Anselme et de François Dompnier qu'il regarde comme nul et sans effet la contract qu'il a passé avec la nation française pour l'acquisition d'une pièce de terre et de pré au lieu dit de la Crosaz contenant environ trois quartelées, et appartenant de droit à la confrérie du St Sacrement érigée dans cette paroisse, laquelle pièce il rend à la susdite confrérie sans jamais la réclamer en vertu malheureux contract passé avec la nation française. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 16 avril 1801. Roulet Curé, Michel Anselme, François Dompnier. Pour extrait et copie conforme. (Dufour Curé) Les Ecoles Avant la Révolution la commune de Fontcouverte avait 7 écoles savoir : 1° une à la Rochette ; 2° une à l'Alpettaz ; 3° une aux Anselme ; 4° une au village de l'Eglise ; 5° une à Pierre Pin ; 6° une à la Bise et 7° une à Charvin. Chaque village avait des fonds pour son école. Ces fonds étaient administrés par un procureur nommé par les habitants de chaque village. Le procureur choisissait annuellement l'instituteur de son village qui était ordinairement un homme du pays et le payait. Le traitement de l'instituteur était de 40 ; 50 ; 60 ou 80 francs au plus. Les écoles ne duraient que 4 mois pendant l'hiver ; elles commençaient ordinairement vers la fin du mois de novembre et se terminaient le samedi avant les rameaux, ou le 31 mars. Dans ces écoles on y apprenait à lire, à écrire et les 4 règles de l'arithmétique. Les principaux livres des élèves étaient le cathéchisme et l'histoire sainte. Pour apprendre à lire l'écriture de main, on portait à l'école de vieux papiers. la grammaire était à peu près inconnue dans les écoles de cette paroisse. Ceux qui désiraient faire des études spéciales venaient à l'école à la cure avec les vicaires. C'était une espèce d'école supérieure. La commune ne possédait à l'époque aucune maison d'école. Les écoles se tenaient dans l'écurie d'un particulier de chaque village. Après la révolution tous les fonds des écoles ont été versés à la caisse de la commune et depuis c'est la commune qui a administré ces divers fonds. |
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110 Année 1803 Décret du 7 thermidor an 11 Etat des biens provenant de l'Eglise et des chapelles de la paroisse abandonnés par le gouvernement Français à l'administration de la fabrique nouvellement établie. Le 7 thermidor, an 11 de la République, c'est à dire le 27 juillet 1803, le gouvernement de la République a abandonné à l'administration de la fabrique les biens suivants qu'il n'avait pas trouvé à vendre.
Total des propriétés rendues. Toises 2.304 toises, soit environ 19 quartelées Sommaire Par décret du 7 thermidor, an 11, ce qui correspond au 27 juillet 1803, le gouvernement de la République a rendu à la fabrique de Fontcouverte les capitaux suivants, parce qu'on les a tenus cachés, ou parce qu'on n'a pas pu les faire rentrer. 1° Eglise, Maitre autel.
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111 Année 1803
Année 1804 Règlement
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112 Année 1804
Donné à Chambery le 16 mai 1804 (26 floréal an 12) approuvé par le gouvernement le 26 ventose an 12. Signé à l'original : R+ Evêque de Chambery et de Genève. Par ordonnance de Mgr R. Pour copie conforme Dufour Année 1805 Fondation de la mission Par son testament du 9 septembre 1805, Me Bouttaz Notaire, Michel feu Saturnin Sibué a lègué à la fabrique la rente annuelle de 30 fr. rachetable par un capital de 600 fr pour la fondation de la mission. Par son testament du 24 janvier 1852, Bonnivard Notaire, Vincent Virginie feu Noë a lègué à la fabrique, pour augmenter le capital de la mission déjà fondée en 1805, la somme de 400 fr. La 1re partie de la fondation a été homologuée comme il suit : Irénée Yves de Solle |
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113 Année 1805 Vu le testament de Michel feu Saturnin Sibué de Fontcouverte reçu par Me Bouttaz Notaire le 22 fructidor an 13, portant legs en faveur de la fabrique de l'Eglise de Fontcouverte, de la rente annuelle de trente francs, pour être employée à faire donner une mission dans la paroisse, chaque fois qu'il y aura une somme suffisante à cette fin. Vu la délibération du conseil municipal de Fontcouverte du 11 mai dernier, portant avis favorable à l'acceptation du legs Vu encore la demande que nous a faite Mr le Sous-Préfet de notre avis et détermination sur l'établissement d'une mission dans la paroisse de Fontcouverte en exécution des intentions du dit Michel Sibué. Acceptons en tant qu'il nous concerne la dite fondation et legs de trente francs par année, pour faire donner une mission dans la paroisse, par des prètres par nous spécialement députés à cette fin, à chaque époque d'année, où les revenus cumulés présenteront les ressources nécessaires pour faire face aux dépenses nécessaires à cet effet. Chambery le 4 janvier 1808 sous le seing de Notre Vicaire Général A signé à l'original Bigex Pour copie conforme. Dufour Curé Approbation du Préfet Le préfet de la Savoie et du Mont-Blanc a approuvé, à son tour, le susdite fondation le 27 janvier 1808. Année 1806 Extrait Le préfet du département du Mont-Blanc Vu la pétition du Maire de la commune de Fontcouverte par laquelle il réclame l'abandon des biens non aliénés et des rentes non transférées, provenant des fondations faites à l'Eglise paroissiale du dit lieu, aux chapelles de St Claude et de St Jean et de la confrerie précédemment établie dans la dite église portés dans les états joints à la pétition. Vu les dits états et les certificats mis au bas par le receveur du domaine au bureau de St Jean de Maurienne, portant |
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114 Année 1806 que les biens et rentes insérés dans les états sont dans le cas d'être rendus à leur destination première à l'exception de la pièce sous le Nro 3044 de la mappe qui provient du chapitre de St Jean. Vu l'avis favorable du Sous-Préfet de l'arrondissement de St Jean de Maurienne, en date du 6 juin dernier. Vu les observations fournies par le directeur de l'enregistrement et domaine le 26 du présent mois, portant qu'il y a lieu de prononcer en faveur de la fabrique l'abandon des articles compris dans les états joints à la pétition, à l'exception de ceux qui ont été aliénés. Considérant que l'arrèté du gouvernement du 7 thermidor an 11 a rendu à leur destination les biens des fabriques non aliénés et leurs rentes non transférées, que par arrèté du 28 frimaire suivant il a déclaré compris dans les dispositions du précédent, les biens rentes et fondations chargés de messes, anniversaires et autres services religieux faisant partie des revenus de l'Eglise ; que le Ministre des finances a décidé les 16, 25 vendémiaire, 30 ventose et 17 pluviose an 12 que les dispositions ci dessus rappelées, comprennent non seulement les fondations faites nommément aux fabriques ; mais encore celles qui l'avaient été au profit des Curés, vicaires, chapelains et tous autres ecclésiatiques de la même église, ainsi que tous les arrérages de rentes, loyers et fermages échus et non payés lors de la publication de l'arrèté du 7 thermidor, que le décret impérial du 26 Messidor an 13 a attribué aux fabriciens les biens non aliénés et les rentes non transférées, provenant des confréries établies précédemment dans les églises paroissiales. Considérant que le décret impérial du 15 ventose an 13 a déclaré que les biens et rentes non aliénés provenant des fabriques, des métropoles, des cathédrales et des anciens diocèses aussi bien que de leurs chapitres appartiennent aux fabriques des métropoles, des Cathédrales et des chapitres des diocèses actuels dans l'étendue desquels sont situés les biens et payables les rentes ; que la pièce de champ figurée sous le Nro 3044 de la mappe de la commune de Fontcouverte provenant du chapitre de la cathédrale de l'ancien diocèse de St Jean de Maurienne, est située dans l'étendue du diocèse actuel de Chambery : Arrète 1° Les biens non aliénés et les rentes non transférées provenant |
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115 Année 1806 de l'Eglise de Fontcouverte, des chapelles de St Claude, de St Jean et des confréries établies précédemment dans la dite Eglise, sont abandonnées à la fabrique, avec tous les fermages et arrérages échus et qui n'étaient pas payés, lors de la publication de l'arrèté du 7 thermidor, an 11 de la République ; 2° La pièce de champ figurée sous le Nro 3044 de la mappe de la commune de Fontcouverte est abandonnée à la fabrique de la cathédrale de Chambery avec les fermages échus et qui n'étaient pas payés lors de la publication du susdit arrèté. 3° Un extrait du présent sera transmis aux administrateurs de la fabrique de l'Eglise Cathédrale de Chambery et un autre aux administrateurs de la fabrique paroissiale de l'Eglise de Fontcouverte. Un troisième exemplaire sera expédié au directeur de l'enregistrement et domaine. Fait à Chambery à l'hôtel de la préfecture le 31 juillet 1806 Signé au registre Pogtevin Préfet. Pour copie conforme. Le secrétaire général de la Préfecture Faslliet[?] Pour autre copie conforme Dufour Curé Retraite du Curé Rd Ignace Roulet, sans être très agé, déjà usé, cassé, acablé d'infirmités et presque toujours malade, donna sa démission de curé de Fontcouverte vers la fin du mois de septembre 1806, et partit de Fontcouverte pour aller se retirer chez lui à Villargondran le 27 octobre de la même année. Il mourut a Villargondran peu de temps après. Rd Joseph Coche lui succéda. X Rd Joseph Coche natif de St Sorlin d'Arves a été curé de Fontcouverte depuis le mois de novembre 1806 jusqu'au mois de septembre 1809. Pendant ces trois années il a travaillé à compléter les registres de baptême, de mariage et de décès pendant l'époque de la révolution, c'est à dire depuis le 3 mars 1793 jusqu'au 17 juillet 1796 époque où son prédécesseur Rd Roulet est rentré de son exil. Il a acheté une maison au village de l'Eglise et s'est retiré chez lui vers la fin de septembre 1809. Il est mort le 3 juillet 1818 et il a été sépulturé dans l'Eglise, devant la porte de la sacristie. |
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116 Année 1808 Construction de la Cure L'ancienne Cure se trouvait en face de la petite porte latérale de l'Eglise, et en dessous, vers la descente qui conduit au grand jardin. Elle était très ancienne et couverte en chaume comme toutes les maisons du pays. Déjà bien délabrée avant la révolution, abandonnée et négligée pendant ce temps, des goutières se firent et la pluie pénétra de toute part, de sorte qu'elle était devenue tout a fait inhabitable. Après son retour d'Italie, le Rd Curé logea tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, chez ses paroissiens pour échapper aux poursuites des sbires de la Révolution. Quand le calme revint, il loua une petite maison au village de l'Eglise et l'habitât jus qu'à sa retraite définitive. Il fallait donc songer à bâtir une une nouvelle cure et à la changer d'endroit parce que l'emplacement de l'ancienne était mal sain, trop étroit et mal commode. La commune se décida à le faire dès le commencement de l'année 1807 et la cure actuelle fut bâtie en 1808 par les soins et aux frais de la commune ; mais le fond sur lequel elle est construite appartient à la fabrique. Ce terrain faisait partie avant la révolution des propriétés de l'ancien bénéfice. Vendue à l'époque de la révolution, cette propriété a été achetée par un anonyme dans l'intention de la rendre dès le moment que les temps receviendraient meilleurs ; c'est en effet ce qu'il a fait dès l'année 1803. Il l'a donna à la fabrique comme étant à ce moment le seul corps moral ecclésiastique capable de recevoit et de posséder légalement. Le fond appartient donc à la fabrique mais la commune a fait les dépenses nécessaires pour sa construction en se servant des matériaux de l'ancienne cure et de la Chapelle S Avant la révolution, les assemblées communales se tenaient sur la place devant l'Eglise ; elles étaient annoncées par le son de la cloche. Les assemplées se composaient de tous les chefs de famille ; et pour qu'une délibération eut sa valeur effective, il fallait que l'assemblée réunit au moins les deux tiers des chefs de famille et la moitié plus un des membres votants. (voir page 171) |
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117 Année 1808 Visite pastorale L'an dix-huit cent huit et le trois du mois d'octobre, Nous Irénée Yves de Solles, Evêque de Chambery et de Genève, nous nous sommes transportés de St Jean de Maurienne, où nous étions en cours de visite, dans la paroisse de Fontcouverte où nous sommes arrivés vers les 9 heures du matin. Nous avons trouvé le Rd recteur à l'entrée du village avec Mrs les Recteurs des environs ; nous avons aussi rencontré Mr le Maire et la garde nationale de cette paroisse qui nous a escorté jusqu'à l'Eglise à travers une foule de fidèles dont l'attitude religieuse annoncait la foi et les plus excellentes dispositions. Nous avons administré le sacrement Dans le cours de notre visite, Nous avons remarqué que l'Eglise est belle et très bien ornée dans son ensemble. On voit cinq autels dans la nef de l'Eglise, dont 3 du côté de l'évangile et 2 de l'autre côté ; ils sont très ornés par le haut, mais les marchepieds sont usés et hors de service. La chaire est absolument incommode et d'une vétusté qui doit la mettre hors de service. Nous avons remarqué beaucoup de peinture à fresque sur la voute du sanctuaire et de l'avant chœur, elles font un très bon effet et sont assez fraiches. La sacristie est assez grande et fournie en ornements et linge ordinaire ; on y voit trois calices en argent et deux autres dont la coupe seulement est en argent. Nous avons trouvé dans le tabernacle un ostensoir très décent en argent, ainsi qu'une belle pixide du même métal. Le cimetière se trouve devant l'église ; nous recommandons qu'on le répare et qu'on en ferme l'entrée aux animaux. La fabrique de cette paroisse, quoique ses membres aient été nommés, n'est pas en activité de service, nous en sommes d'autant plus peinés que nous apprenons qu'il y a dans cette paroisse beaucoup de fondations conservées et qui ne s'acquittent pas : nous recommandons expressément que l'on prenne des mesures promptes pour ce genre de service et que l'on fasse acquitter les fondations. Le presbytère du Rd est déjà couvert, mais il n'est pas encore habitable il sera grand et beau quand il sera achevé. Signé : + Irénée Evêque. Pour extrait conforme. Dufour |
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118 Année 1809 Réachat de la chapelle du St Sacrement Par acte du 22 mai 1809, Bouttaz Notaire, François feu Claude Dompnier de la paroisse de Fontcouverte a vendu à la fabrique du présent lieu, à l'acceptation de Félix Gilbert, Sorlin Sibué et Sébastien Anselme, administrateurs de la fabrique la chapelle du St Sacrement qui lui avait été adjugée par le directoire par procès verbal du 25 prairial an 3, enregistré le 9 messidor suivant. La dite chapelle, située à côté de l'Eglise, figurée sous le Nro de la mapppe 5072 a été payée cent francs ; c'était le prix que le sieur François Dompnier avait payé au directoire du district. La fabrique n'a donc fait que rembourser l'argent sorti pour rentrer en possession de son immeuble. Le vendeur confesse et déclare avoir reçu les cents francs du prix convenu et donne quittance à la fabrique qui entre immédiatement en jouissance de la susdite chapelle. Enregistré à St Jean de Maurienne le 3 juin 1809. Ont signé à l'original Bouttaz Notaire, le vendeur et les acquéreurs. Retraite du Curé Dans le courant du mois de septembre 1809, Rd Coche Joseph donna sa démission de Curé. Il avait acheté l'année précedente une maison au village de l'Eglise, il se retira chez lui. Avant de mourir, il lègua sa maison à l'un de ses neveux, et les Coches qu'il y a encore aujourd'hui à Fontcouverte, sont des descendants de ce neveu. XI Rd Jean Michel Rogès fils d'Emmannuel Rogès et de Caroline Deschamps, natif de la ville de St Jean de Maurienne a été nommé Curé de Fontcouverte vers la fin du mois de septembre 1809. Il a administré cette paroisse pendant près de 5 ans. Il est mort à Fontcouverte le 30 juillet 1814, vers 4 heures du soir, à l'âge de 51 ans. Il a été sépulturé dans le cimetière commun tout proche du mur extérieur de l'autel du St Rosaire. Il a fait quelques fondations et à laissé de lui le meilleur souvenir. Il était surnommé l'homme d'une grande dévotion. Vir magnæ devotionis. Il a beaucoup travaillé pour faire rentrer les arrérages dus à la fabrique pour remettre tout en ordre et réparer autant que possible les pertes subies par la révolution. |
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119 Année 1810 Réparations au jardin de la Cure Dans le courant de l'année 1810, Rd Rogès, curé, a fait défricher a ses frais l'emplacement de l'ancien presbytère qui n'était qu'un tas confus de débris et de gravier. Avec les plus grosses pierres qui restaient, il a fait construire un mur à sec entre cet emplacement et l'ancien jardin de la cure. Il a encore fait clore cet emplacement par un autre mur à sec, du côté du levant, après avoir obtenu le consentement des voisins. Costume des Hommes Le costume des hommes avant la révolution était composé comme il suit : 1° Des éclos ou sabots en bois que l'on fabrique encore aujourd'hui, principalement à Albiez le vieux. 2° Des bas de laine blanche fabriqués dans le pays. 3° Des culolles en drap blanc du pays, boutonnant sur les bas en dessous du genoux ; 4° Une chemise en toile de chanvre fabriquée dans le pays. Cette chemine était fandue devant la poitrine et tenue fermée au moyen de deux attaches. Le col de cette chemine était très large et devait demeurer droit, il montait jusqu'aux oreilles et encadrait le menton jusqu'à la bouche et même au dessus. 5° Un gilet ordinairement blanc fait avec du drap du pays. Le col de ce gilet était moitié plus étroit que celui de la chemise. 6° Une veste en gros drap de laine du pays. La veste n'avait point de col afin de laisser paraitre soit celui du gilet, soit celui de la chemise, elle ne descendait jamais plus bas que l'anus. Les jeunes gens surtout se faisaient un honneur de porter des vestes très courtes. 7° Enfin un bonnet noir de coton à la tête. Les culottes ont été remplacées par le pantalon descendant jusqu'aux sabots déjà avant l'année 1810. Le bonnet noir a disparu aussi. Aujourd'hui, tout le monde porte le chapeau. La veste blanche a été conservée plus longtemps. En 1870, on ne voyait pas encore un habit noir à l'Eglise les jours de fête ; mais elle tend à disparaitre ; dès l'année 1890 les jeunes gens l'ont à peu près tous remplacée par le paletot noir, les dimanches, et le tricot en laine pour les jours de travail. Ils trouvent que c'est beaucoup plus commode et moins gènant. Habitations Les maisons étaient toutes couvertes en chaumes en 1810, ce n'est que par suite des incendies qui sont survenus depuis qu'on s'est mis à couvrir les habitations en ardoises. En hiver tout le monde couche dans les écuries. Quand on n'a pas suffisamment de place on monte des lits en dessus des vaches et des brebis. Il faut une échelle pour y arriver. |
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120 Année 1811 Formation du conseil de fabrique Le 22 décembre 1810 Mr le Préfet a nommé deux membres pour la formation du conseil de fabrique et le 26 février 1811 Mgr Irénée Yves de Solle en a nommé 3. Le conseil s'est réuni pour la première fois à la cure le 14 mars 1811 sous la présidence de Mr le curé assisté de Mr le Maire. Mr Jean Pierre Covarel a été élu président ; et le sieur Buisson Antoine secrétaire. Ensuite, les sieurs Félix Gilbert, Sébastien Anselme et Sorlin Sibué ont été élus marguilliers, lesquels présidés par Mr le Curé ont nommé président du bureau Sorlin Anselme, pour secrétaire Félix Gilbert et pour trésorier Sébastien Anselme. Inventaire Le conseil de fabrique formé et constitué s'est mis en devoir de procéder à l'inventaire du mobilier de l'Eglise et des chapelles dont le détail suit : 1 Eglise
Chasubles en laine
Chappes.
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Année 1811 Echarpes.
Aubes
Etoles.
Surplis
Nappes.
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122 Année 1811 Nappes (suite)
Couvertures d'autel.
Missels
Livres des chantres
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123 Année 1811 Chandeliers pour les autels.
Bouquets
Vases sacrés.
Petits linges
Meubles de l'Eglise.
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124 Année 1811 Meubles de l'Eglise (suite)
Le présent inventaire a été dressé à Fontcouverte le 25 mars 1811 et signé par tous les membres du conseil de fabrique. Pour copie conforme Dufour II Chapelle du Villard
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125 Année 1811 Chapelle du Villard (suite)
Linge
Autres objets.
III Chapelle de la Rochette
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126 Année 1811 Chapelle de la Rochette.
Le présent inventaire reconnu exact et conforme à la vérité dans toutes parties a été signé et approuvé à Fontcouverte par tous les membres de conseil de fabrique le 27 juillet 1811. Pour copie conforme. Dufour IV Chapelle de la Bise.
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127 Année 1811 Chapelle de la Bise (suite
Le présent inventaire reconnu exact et conforme à la vérité a été approuvé et signé par tous les membres du conseil de fabrique à Fontcouverte le 27 juillet 1811 (Pour copie Dufour curé) V Chapelle du St Sacrement. La chapelle du St Sacrement a été pillé et vendue pendant la révolution. Voici le peu de mobilier qui lui reste.
Le présent inventaire a été reconnu exact et conforme à la vérité par tous les membres du Conseil de fabrique qui l'ont signé à Fontcouverte le 27 juillet 1811. VI Chapelle de Charvin.
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128 Année 1811 Chapelle de Charvin (suite
Le présent inventaire reconnu exact et conforme à la vérité par nous membres du conseil de fabrique nous l'avons signé et approuvé à Fontcouverte le 27 juillet 1811. Suivent les signatures de tous les membres du conseil. Pour extrait et copie conforme Dufour curé. Cloches des chapelles L'an 1811 et le 7 du mois de juillet le conseil de fabrique a délibéré et voté la somme de 100 fr. pour l'acquisition de deux cloches, l'une pour la chapelle du Villard et l'autre pour la chapelle de la Bise. Les deux cloches ont été achetées le 18 du mois de septembre et ont été payées 142 francs les deux. Achat d'une Bannière Le 27 mai 1811, la fabrique de Fontcouverte a acheté une bannière pout les processions et elle l'a payée 144 francs. Places de l'Eglise En 1811, les places de l'Eglise n'ont produit que la somme totale de 115 francs. |
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129 Année 1811 Règlement pour les Clercs. Le 6 octobre 1811, le conseil de fabrique dressa le règlement suivant pour les Clercs. 1° Sous peine d'être destitués, les Clercs doivent exactement observer les articles ci après énoncés ; fréquenter les sacrements et être exemplaires en tout pour l'édification de la paroisse. 2° Ils sonneront journellement l'Angelus, le matin à l'aube du jour, à midi, et le soir à la tombée de la nuit. 3° Ils sont exacts et ponctuels à sonner tous les offices paroissiaux publics ou privés ainsi qu'il sera établi et fixé par le Rd Curé de la paroisse. Ils sonneront aussi les définies pour les morts. 4° Ils seront chargés de creuser la tombe au cimetière pour la sépulture des défunts, moyennant salaire par les héritiers des défunts, et même gratis pour les pauvres qui leur exhiberont un certificat de pauvreté signé par le Maire, à moins que les parents des défunts préfèrent le faire eux-mêmes. 5° Ils balayeront l'Eglise tous les huit jours, et enlèveront la poussière aux murs, aux tableaux, aux autels après avoir balayé. Ils auront soin de couvrir les autels de leurs couvertures respectives toutes les fois qu'ils auront été découverts. Ils tiendront les autels et les chandeliers propres. 6° Ils auront soin d'accompagner Mr le Curé ou Mr le vicaire toutes les fois que ceux-ci seront appelés pour exercer leur saint ministère et aussi pour aller servir la messe dans les chapelles de la paroisse. Ils se rendront obéissants et serviables dans ces voyages pour tout ce en quoi Mr le Curé ou Mr le vicaire peuvent avoir besoin d'eux. Ils chanteront leurs messes toutes les fois qu'ils l'exigeront et qu'il n'y aura point d'autres chantres. 7° Ils auront soin de ne point s'écarter de l'Eglise ou du presbytère dès le premier de la messe sonnée jusqu'à ce qu'elle soit célébrée ; et toutes les fonctions achevées. Ils se rendront à l'Eglise le jour toutes les fois que leur présence sera nécessaire. 8° Ils iront toutes les semaines une fois, porter de l'eau bénite à tous les particuliers de la paroisse qui en demanderont moyennant cependant un salaire que leur reconnaissance suggèrera, parce qu'on aime à croire qu'il n'y aura pas dans la paroisse des habitants assez ingrats pour leur refuser une petite récompense. |
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130 Année 1811 Règlement pour les Clercs. (suite) 9° Ils feront dans l'Eglise toutes fonctions que leur imposera Mr le Curé ou son vicaire. Ils les accompagneront quand ceux-ci feront la ceuillette de la passion et de l'annuel dans chaque village. 10° Ils carillonneront à toutes les fêtes solennelles, à midi et le soir de la vigile ; le jour de la fête toutes les fois qu'ils sonneront l'Angelus ou un office. Ils carillonneront aussi pendant les processions. Il leur est expressément défendu d'introduire dans le clocher d'autres personnes que celles dont ils peuvent avoir besoin, les rendant responsables de tout dégat et dommage qui pourrait résulter d'un fait contraire. Ils auront soin de tenir fermé le clocher jour et nuit, et de déposer la clé à l'Eglise au lieu que leur indiquera Mr le Curé. 11° Dans l'après midi de chaque fête de précepte, ils orneront les autels de leurs ornements respectifs, selon le degré de la solennité de sorte qu'aux 1eres Vèpres le tout soit en ordre. 12° Ils auront soin de tenir toujours 2 aspergès en bois le jour de sépultures pour satifaire la piété des fidèles en y jetant de l'eau bénite sur les défunts. 13° Ils tiendront la lampe du St Sacrement bien propre et toujours éclairée. Ils éclaireront aux fêtes solennelles le lustre en laiton et les deux lampes des autels latéraux. 14° Ils approprieront tous les 8 ou 15 jours les marchepieds des autels et les frotteront ensuite avec de la cire pour les rendre brillants. 15° A toutes les sépultures, ils auront soin de ramasser le luminaire et de le porter à la sacristie. 16° Tous les dimanches, ils distribueront le pain bénit et feront la ceuillette d'usage pour la messe du lundi. 17° Le lendemain de chaque solennité, ils dégarniront les autels et retireront les fleurs et autres ornements. 18° Pour salaire annuel de tous ces services, la fabrique croit que la récompense que leur donnent les particuliers pour avoir de l'eau bénite chez eux est abondamment suffisante, parce que jusqu'ici ces récompenses servaient à nourrir non pas une famille, mais deux familles. 19° En cas de murmure ou d'inexécution des articles ci dessus mentionnés, les clercs seront remerciés et remplacés par d'autres plus fidèles et plus exacts. Ainsi fait et délibéré à Fontcouverte le 6 octobre 1811. Ont signé à l'original : Rogès Curé, Sébastien Anselme ; Félix Gilbert, Jean Pierre Covarel Sorlin Sibué, Jean Chabert et Buisson. |
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131 Année 1811 Statuts 1° Les confrères et les consœurs devront absolument être soumis à leur curé, ou à son vicaire tant pour la totale direction de leur confrérie, que pour ce qui regarde l'observance des statuts suivants ; et ne feront aucune assemblée sans l'assistance de leur pasteur. 2° Ils ne recevront personne dans leur confrérie qui soit suspect d'hérésie, de crime, de scandale ou de mauvaise vie. Ils ne recevront pas non plus ceux qui ignorent les principaux mystères de la religion, qui vivent dans l'inimitié ou qui retiennent injustement les biens de l'Eglise, des chapelles ou des fondations pieuses. 3° Ceux ou celles qui voudront être reçus dans la dite confrérie s'adresseront au prieur ou à la prieure qui à la première assemblée demanderont au Rd Curé, ensuite aux confrères ou aux consœurs pour examiner si la personne qui se présente ne souffre aucun reproche. Et étant trouvé digne, on la fera entrer dans l'assemblée où le Rd Curé lui fera entendre les principaux devoirs des confrères et consœurs, et trouvant de bonnes dispositions dans la personne qui se sera présentée, lui enjoindra de faire trois mois de noviciat avant de recevoir l'habit. 4° Le noviciat commencera par une confession générale et sera continué par une assistance plus exacte qu'auparavant à la messe de paroisse, et aux autres offices soit de la paroisse, soit de la confrérie. Il se confessera tous les mois pour faire la communion les troisièmes dimanches. 5° Les novices s'étant comportés exemplairement pendant leur noviciat et s'étant dûment confessés et ayant communié, seront revêtus de l'habit de la confrérie par le Rd Curé en l'assistance des prieurs et confrères, ou de la pieure et consœurs, avec les prières et les cérémonies accoutumées. Les nouveaux confrères et consœurs offriront une chandelle pour le luminaire et une aumône pour les besoins de la confrérie. 6° Tous les ans, les confrères procéderont à la pluralité des voix avec les prières et les cérémonies accoutumées à l'élection d'un nouveau prieur le jour de l'octave de la fête Dieu, et les consœurs en feront de même le dimanche suivant ; les voix seront receuillies par le Curé qui aura soin d'hexorter les confrères et consœurs à choisir des personnes de bien et capables. |
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132 Année 1812 Statuts de la Conférie. (suite) 7° Après le prieur et la prieure, on élira les conseilliers et autres officiers qui seront nécessaires pour le bon ordre, et pour l'administration du bien de la confrèrie. On élira aussi un tabulaire ou pointeur pour marquer ceux qui manquent à l'office. On élira encore les porteurs de la bannière, de la croix, des fallots et bâtons. 8° On nommera en outre des personnes dans chaque village qui auront soin de visiter les malades et d'en donner avis au Rd Curé, comme aussi des querelles, inimitiés et scandales qui pourraient arriver dans leur village, et seront particulièrement obligés d'accompagner le St Sacrement avec des chandelles allumées lorsqu'on portera le St viatique aux malades. 9° Les devoirs de prieurs consisteront à veiller à l'observance des règles et statuts de la confrérie, que les officiers inférieurs ne manquent pas à leurs devoirs, et surtout ils tâcheront de donner le bon exemple. Le prieur se procurera aux frais de la confrérie deux livres en papier blanc, dont l'un servira à y mettre les noms et prénoms des confrères et consœurs ; le jour de leur réception et de leur décès ; l'autre pour y annoter les aumônes journalières, et celles qui se feront annuellement par les confrères et consœurs. 10° Tout l'argent de la confrérie provenant des aumônes, fonds et rentes sera mis et gardé dans une armoire à deux clés, dont l'une restera entre les mains du Rd Curé et l'autre entre les mains du prieur, et à la fin de chaque mois, on ouvrira l'armoire ou coffre pour y prendre l'argent nécessaire pour la célébration des messes, et pour les autres services des trépassés lesquels services et messes ne pourront être célébrés en dehors de la paroisse. 11° Le prieur rendra compte de son administration à la fin de chaque année en présence du Curé et du prieur qui lui succèdera, et il ne pourra être confirmé dans l'office de prieur que son compte soit rendu et signé. 12° Sera du devoir particulier de la prieure d'avoir soin du linge de la confrérie, de le maintenir propre et en bon état. Elle aura soin d'exiger l'annuel des consœurs et de retirer les aumônes et offrandes qui seront faites entre ses mains et de les déposer dans le coffre à trois clefs. 13° La prieure sera de même obligée de rendre compte de son administration à la fin de chaque année en présence du Curé et de celle qui devra lui succéder. |
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133 Année 1812 Statuts de la Conférie (suite). 14° Les devoirs particuliers de chaque confrère et consœurs sont : de professer une vénération particulière envers le très St Sacrement, d'être assidus à se trouver dans l'Eglise toutes les fois que l'on fera l'exposition, de se revêtir de leur habit aux processions et de faire qu'une lampe ardente soit entretenue jour et nuit devant le St Sacrement pour témoigner leur vive croyance à la présence réelle. 15° Les confrères et les consœurs sont tenus de dire tous les jours 3 pater et 3 ave Maria à genoux pour adorer profondément le St Sacrement de l'autel avec ces paroles : Loué et adoré soit à jamais J.C. au très St Sacrement. Les dimanches et le fêtes de précepte les confrères réciteront à leur chapelle en psalmodiant matines et Laudes de Notre Dame, avec hymne Pange lingua, et à la fin l'oraison propre du très St Sacrement, ce qu'ils feront avant la messe de paroisse sans déranger les offices paroissiaux ; Ceux qui ne pourront réciter le dit office y assisteront modestement, et réciteront dévotement leur chapelet. 16° Les troisiemes dimanches et les fêtes plus solennelles, les confrères et consœurs réciteront en psalmodiant dans la dite chapelle l'office du très St Sacrement en habit de leur confrérie, avant la messe de paroisse ; ceux et celles qui ne savent lire, reciteront, en y assistant dévotement leur chapelet, le pange lingua et l'oraison propre du très-St Sacrement, de là ils passeront en corps dans l'Eglise pour y assister dévotement à la messe. 17° Tous les troisièmes dimanches et fêtes solennelles, les confrères et consœurs réciteront comme il est dit ci devant à leur chapelle, les Vèpres du très St Sacrement et se rendront ensuite en corps et en habits de leur confrérie à l'Eglise pour y assister aux Vèpres communes et à l'exposition du très St Sacrement pourvu qu'il y ait douze chandelles allumées à l'autel. 18° Il assisteront à toutes les processions générales et nottament à celles qui se font à la fête de Dieu et son octave auxquelles il est permis de porter le très St Sacrement. 19° Comme les confrères et les consœurs doivent se distinguer des autres par la piété et le bon exemple, ils feront leur possible pour ne jamais manquer aux offices paroissiaux des fêtes et des dimanches, d'assister au catéchisme et d'y conduire leurs enfants ; ils seront en outre tenus de se confesser et de communier |
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134 Année 1812 Statuts de la Conférie (suite) dévotement à Paques, le jour de la fête Dieu, de l'Assomption, de la Toussaint, de Noël et au commencement du carême. Ceux qui ne se confesseront pas au moins à Pâques seront rayés de la confrérie. 20° Tous les ans, le dimanche avant la fête Dieu, les confères feront une aumône entre les mains du prieur, et les consœurs entre les mains de la prieure pour l'achat du luminaire, des ornements et autre besoins de la confrérie, et ceux qui ne payeront pas dans l'année seront interdits de porter leur habit, jusqu'à ce qu'ils aient pleinement satifait. On tiendra à cet effet un livre exact.21° Lorsque quelques confrères ou consœurs viendront à décéder, le prieur aura soin d'en avertir les confrères, et la prieure les consœurs afin qu'ils se trouvent tous avec leur habit pour porter et accompagner le corps du défunt ; le dimanche après la sépulture ils reciteront à leur chapelle l'office des morts et payeront un sol entre les mains du prieur ou de la prieure pour faire chanter une messe de Requiem pour le repos de l'âme du défunt. 22° Ceux qui manqueront à l'office de chaque dimanche, et surtout à celui des 3e dimanches et des fêtes solennelles ; ou à l'office des morts, aux processions et autres devoirs marqués ci-dessus seront obligés de porter leurs excuses au prieur, et en cas qu'ils aient manqué sans motif légitime, ils seront obligés de payer 3 sols pour la première et seconde fois. S'ils continuent à manquer, la 3e fois ils seront remis à l'approbation du noviciat avec défense de porter l'habit ; et s'ils ne se corrigent pas après cela, ils seront rayés de la confrérie. 23° De même, s'il vient à se trouver dans la confrérie un confrère scandaleux, ivrogne, impudique ou gardant la rancune, on l'avertira d'abord charitablement et s'il ne se corrige pas, il sera rayé de la confrérie. 24° Les présents statuts seront lus tous les ans à haute voix aux confrères assemblés dans l'Eglise le jour de la fête Dieu, afin que chacun se rappelle son devoir, et que l'on bannisse le relâchement et tous les abus qui pourraient se glisser, auquel effet le Rd Curé leur fera la correction, exhortations et discours qu'il croira plus utiles pour le bon ordre et le bien de la religion. Fontcouverte le 16 janvier 1812 (Rogès Curé. Nous Evêque de Chambery et de Genève, vu les présents statuts de la confrèrie du très St Sacrement érigée à Fontcouverte, nous les approuvons et recommandons au zèle du Rd pasteur d'en surveiller l'observance. Chambery le 25 février 1812. Yves de Solles. |
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135 Année 1813 Cloche de la chapelle de la Rochette. Dans le courant de l'année 1813, les habitants du village de la Rochette voulant se procurer une cloche pour la chapelle de leur village ont ouvert une souscription et fait une ceuillette dans leur village pour se la procurer ; mais la somme receuillie étant insufisante ils ont demandé un secours à la fabrique pris sur les arrérages dus à leur chapelle ; et le conseil de la fabrique dans sa séance du 6 juin 1813 prenant en considération leur demande a voté la somme de 130 fr. pour l'acquisition de cette cloche. Cette cloche a été bénite par Rd Jean Gilbert Collet prètre natif du village de la Rochette sur Fontcouverte ; alors chanoine de la cathédrale et Vicaire Général du diocèse. Réparations Le Maitre autel de l'Eglise avait eu à souffrir pendant la révolution du marteau des démolisseurs. Plusieurs statues avaient été enlevées, d'autres brisées ainsi que plusieurs corniches et autres ornements, il fallait songer à le faire réparer. Dans sa séance du 12 septembre 1813, le conseil de fabrique considérant que le maitre autel avait besoin de réparations urgentes résolut de faire faire ; 1° deux grandes statues qui manquaient aux côtés du maitre autel ; 2° de faire remailler plusieurs autres statues mises en morceaux par les révolutionnaires ; 3° enfin, de faire rétablir et perfectionner tout l'autel, le tabernacle et quelques chandeliers ; et pour tout ce travail il vota la somme de 350 fr. Le sculpteur Perracio natif du Piemont se chargea de ce travail. De plus, le même sculpteur Perracio a donné la couleur à 4 statues d'anges, fait six chandeliers neufs, dorés ; remis la dorure à 3 cadres de canons et fait diverses autres réparations autour de l'autel pour le prix de 126 fr. Donc toutes les réparations faites au maitre autel en 1813 se montent à la somme totale de 476 fr. Bénéfice Cure Avant la révolution, il n'y avait pas de fabrique proprement dite ; l'Eglise, le presbytère et le cimetière étaient inscrits au cadastre pèle mèle avec les biens du Bénéfice Cure, comme partie intégrante |
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136 Année 1814 Fondations de Rd Rogès. Rd Jean Michel Roges fils d'Emmanuel, né à St Jean de Maurienne et décédé curé de Fontcouverte le 30 juillet 1814 a laissé en mourant, par donation manuelle, la somme de 400 fr. pour faire célébrer annuellement et à perpétuité un service et une messe chantée pour le repos de son âme. Le service comprend une messe chantée, précédée du chant d'un nocturne et des Laudes. XII Rd Cyrille Richard, ne à Valloires en 1788, ordonné prètre à Chambery en 1812 obtint au concours, en sortant du Séminaire, la cure de Puigros, près de Chambery où il demeura deux ans. Au mois d'août 1814 il fut nommé Curé archiprètre de Fontcouverte et il administra cette paroisse jusqu'au mois d'avril 1816. De là, il a été successivement professeur de philosophie et de théologie au grand-Séminaire de Chambery. En 1826, Mgr l'archevêque voulait le nommer Curé de la Métropole ; d'autre part, Mgr Billet récemment nommé Evêque de Maurienne le réclama pour en faire un Supérieur du Petit-Séminaire à St Jean. Malgré sa prédilection pour Chambery, son patriotisme le fit rentrer en Maurienne où il fut Supérieur du petit-Séminaire pendant près de 9 ans. Il fut aussi chanoine honoraire, puis installé chanoine effectif le 1er décembre 1832 ; enfin il fut nommé Supérieur du Grand-Séminaire dès le commencement de l'année 1835. C'était un rude travailleur et un homme d'une santé de fer. Il a bien prouvé pendant toute sa vie la vérité de ces paroles : « Labor improbus omnia vincit ». Aussi est-il devenu un grand savant. Malheureusement il mourut à l'âge de 48 ans par suite d'une imprudence faite en allant se promener pendant les vacances dans les montagnes de Valloires, au moment où il se préparait à prêcher la retraite ecclésiastique à ses confrères. La retraite fut en effet prêchée dans le courant du mois de septembre malgré une vive affection de poitrine qui le minait déjà. C'est ce qui a fini d'abréger ses jours. Il est mort au Grand-Séminaire le 18 février 1836, vivement regretté de tous ceux qui l'on connu. Dur pour lui-même, il était doux pour les autres, et savait se faite tout à tous. Sa mort a été un vrai deuil pour le diocèse où il ne connaissait que des amis ; mais une joie pour le Ciel où il est allé recevoir sa récompense. |
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137 Année 1815 Achat de deux écharpes. Le 13 février 1815, le conseil de fabrique dûment assemblé, considérant que les ornements servant au culte divin étaient pour la plupart presque entièrement usés et incapables de pouvoir être employé tels qu'ils sont à célébrer avec la décense que demande la célébration des grands mystères de Notre Sainte Religion ; considérant en outre qu'il n'y a dans l'Eglise aucune écharpe propre à donner la bénédiction du très St Sacrement, ont cru qu'il etait indispensable de faire réparer les ornements sacerdotaux et se procurer des écharpes nécessaires pour la bénédiction. En conséquence, ils ont délibéré et ils délibèrent par le présent que la fabrique payerait à Claude Borgès tailleur choisi pour réparer les ornements, à raison de trente sols de France pour chaque journée employée à cette réparation ; et qu'il lui payerait en outre la valeur de deux écharpes, fournies par le même Claude Borgès, contenant chacune deux aunes d'étoffe ; l'une 14 fr. l'aune, et l'autre à 9 francs. Le sieur Claude Borgès a emplyé 5 journées et demie pour préparer les ornements et il a employé en outre pour 8fr.50 d'étoffe pour cette réparation. En ajoutant à cela le prix des deux écharpes, on arrive à la somme totale de 62 francs que la fabrique a payé au sieur Borgès. Habitations et usages. Les habitations sont très malsaines en général. La grande préoccupation des habitants de Fontcouverte quand ils bâtissent une maison, c'est de faire une grande grange et une belle écurie ; pour le reste ils ne s'en inquiètent guère. Leur cuisine est toujours très petite et sur terre ; des chambres il n'y en a pas, ou du moins si les plus riches en font faire une, c'est pour y retirer leurs grains et leurs linges ; ils ne l'habitent pas. En hiver ils couchent à l'écurie et en été dans les granges. C'est probablement à cause de cela qu'il y a tant de semi-crétins dans la paroisse ; il y en a à peu près dans toutes les familles, et chose étonnante, il n'est pas rare de voir dans la même famille un beau jeune homme, fort robuste, intelligent et à côté de lui un frère ou une sœur rachitique, sourd ou semi-crétin. Je crois aussi que l'eau n'est pas toujours bien favorable à la santé. Il n'y a pas de fontaine dans le pays. Les femmes du village de l'Eglise vont laver la lessive au Rafour et celles de l'Alpettaz en dessous de la Rochette. |
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138 Année 1816 XIII Rd Dominique Deschamps fils de Rémy et de Mollaret Marie est né à Montvernier le 1er février 1787. Il a fait ses études théologiques à Chambery et a été ordonné prètre le 7 avril 1810. Il fut curé de Fontcouverte depuis le 13 avril 1816 jusqu'au mois de septembre 1826. De là, il fut nommé professeur de théologie morale, Supérieur du Grand-Séminaire, official et vicaire général du diocèse. Il exercait ces diverses fonctions en même temps. En 1835, il fut remplacé comme Supérieur du grand-Séminaire par Rd Cyrile Richard, son prédécesseur à Fontcouverte ; mais il demeura official et vicaire général jusqu'à la fin de sa vie. Chanoine dès le 1er février 1827, il fut nommé prévôt du chapitre et protonotaire apostolique en 1842. Il devint aussi chevalier de l'ordre de Sts Maurice et Lazare. En 1840, quand Mgr Billet fut transféré à l'Archevêché de Chambery, il fut proposé pour être Evêque de Maurienne ; il refusa. Plus tard, on lui offrit encore l'Evêché d'Oste en piedmont, il refusa encore une seconde fois. Les grandeurs humaines ne lui ont point fait perdre son affection pour ses anciens paroissiens. Chaque fois qu'il rencontrait un curé ou un vicaire de Fontcouverte, il se plaisait à leur demander des nouvelles de son ancienne paroisse. Aux nouveaux curés et nouveaux vicaires, il leur recommandait toujours, entre autres choses, de ne pas séjourner sur la place ou devant la porte de l'Eglise en revenant d'une promenade, ou d'une course pour visiter les malades, parce que, disait-il, devant la porte et sur la place de l'Eglise, il y a toujours un courant d'air, et il est facile d'y prendre un coup de froid, en toute saison, même en été. Conseil pratique que les futurs curés et vicaires de Fontcouverte feront bien de tenir compte. Rd Deschamps a donné de son vivant à la paroisse de Fontcouverte la somme de deux mille francs pour les écoles et mille fr. pour la fondation de la neuvaine des morts. Il avait une grande dévotion pour les âmes du purgatoire, et recommandait beaucoup de prier pour elles. Il en donnait lui-même l'exemple, il offrait très souvent le St Sacrifice pour les âmes les plus abandonnées et il fonda la neuvaine des morts dans plusieurs paroisses ; entre autres ; à Montvernier, au Châtel |
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139 Année 1816 à Montpascal. Que le Seigneur conserve longtemps ces prieuses fondations pour le soulagement et la délivrance des âmes du purgatoire ! Enfin il rendit son âme à Dieu à l'âge de 83 ans, 10 mois et 17 jours, le 18 du mois de décembre 1870. Il fut sépulturé au cimetière de St Jean de Maurienne dans le tombeau de son héritier Rd Joseph Albrieux qui lui succéda comme prévôt du Chapitre. Voilà une longue vie bien remplie pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Mauvaise saison. En 1816, l'hiver a été très long, l'été froid et pluvieux. Les blés n'ont pu mûrir et ont pourri sur place. Au village de la Rochette, il n'ont pas même pu fleurir. La neige est arrivée de bonne heure, vers la mi septembre. On arrache encore quelques pommes de terre mi-formées et gelées sous la neige ; mais on ne peut les manger, elles font mal. La misère est extrème. La famine se fait surtout sentir dans les cinq premiers mois de 1817. Toutes les denrées sont à des pris exhorbitants. Le blé se vend jusqu'à 10 et 12 francs la quarte et il n'y en a pas pour les plus habiles. On a vu des particulier vendre tous leurs bestiaux, d'autres leurs champs à des prix dérisoires pour se procurer un morceau de pain. Au premiers beaux jours du printemps, tout le monde se répand dans la campagne où l'on se dispute les plantes supposées alimentaires ; on arrache même certaines racines pour les manger. Plusieurs passent des journées entières n'ayant pour toute nourriture que de l'eau bouillie dans le ventre. La famine engendre une épidémie dite la Pétéchia, sorte de choléra. De là grande mortalité partout. Les registres de cette paroisse mentionnent 56 décès pour l'année 1817. Sur ce nombre, il y en a au moins 15 ou 20 qui sont mort par suite de la misère. Et cependant Fontcouverte n'est pas la paroisse qui a le plus souffert. Sans le lait de leur bétail la mortalité aurait été certainement bien plus considérable. La cause des châtiments qui nous viennent du Ciel sont toujours les péchés des hommes ; mais a cette époque on peut dire que ce qui a surtout excité la colère de Dieu, c'est l'injuste détention du bien des Eglises, des chapelles et des fabriques que l'on voulait garder un peu partout, même lorsqu'on leur offrait un juste dédommagement pour les faire restituer. Voila ce que devient le bien mal acquis et ce qu'il occasionne. |
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140 Année 1817 Autorisation Le 13 octobre, le Curé de Fontcouverte demande à sa Grandeur M L'archevêque lui répond en ces termes le 28 ocobre 1817 : « Je vous autorise, M le Curé, à traiter, comme ferait un bon père de famille, envers les débiteurs des fondations de votre Eglise dont les cens sont arriérés, le faisant proportionnellement au degré d'indigence de chacun de ces misérables débiteurs. Chambery le 28 octobre 1817. Signé Yves de Solles. » Année 1818 Acquisition de biens fonds Par acte du 7 janvier 1818, Bouttaz Notaire, Dompnier François feu Claude né et habitant à Fontcouverte a vendu en due forme à l'Eglise paroissiale du présent lieu, à l'acceptation de Rd Dominique Deschamps curé de cette paroisse, les immeubles suivants à lui appartenant : 1° une pièce de pré au mas des Chômes figuré sous le Numéro de la mappe 1336 ; 2° une pièce de champ au Cray des Champs, mas de la Crosaz, figuré sous les Nro 5487 et 5490 ; 3° enfin une pièce de pré au dit lieu de la Crosaz, dit à la bravadaz, figuré sous le Nro 582 ; desquelles pièces les administrateurs des avoirs de l'Eglise du présent lieu pourront en jouir et disposer à leur gré, à la seule charge des contributions à dater du 1er courant. Cette vente est faite pour le prix de 233 fr. 53 centimes. Le tout sans que les parties puissent se demander raison du plus ou du moins de contenance ; de laquelle somme le vendeur est satisfait au moyen de l'acquitement de semblable somme dont il était débiteur en faveur de la dite Eglise. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 7 janvier 1818. Ont signé à l'original : les deux parties, les témoins et le Notaire. Les places de l'Eglise La mise des bancs et autres places de l'Eglise ont rendu en 1818 la somme totale de 218 francs. Le total des recettes de la fabrique en cette année a été de 644 fr. Les dépenses se sont également élevées à 644 fr. |
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141 Année 1819 Fondations des sœurs Viffrey. Par leur testament du 10 novembre 1817, Bouttaz notaire, les sœurs Jeanne Marie et Marie Antoinette Viffrey feu Claude ont fondé une messe basse pour chaque vendredi du carême et ont lègué pour cela à la fabrique un champ au lieu dit champ Bozon de la valeur approximative de 200 fr. Acquisition de biens Fonds. Par acte du 23 mars 1819, Bouttaz Notaire, Anselme Pierre Antoine et Jeanne Marie feu Sorlin, nés dans cette commune où ils habitent ; lesquels ont vendu et vendent en due forme et sous la garantie de fait et de droit, Pierre Antoine solidairement pour sa sœur après due renonciation au bénéfice de division, à Rd Dominique Deschamps feu Remy, curé du présent lieu où il habite, à ce présent et acceptant en qualité d'administrateur des avoirs de la fabrique de cette paroisse, savoir : une pièce de champ située au grand Pra, mas de St Pancrace, contenant près deux quartelées, sous le Nro de la Mappe de St Pancrace 1015 ; plus une autre champ au dit lieu située à la Grange, sous le Nro 1036 de la mappe de St Pancrace ; Enfin un autre champ au mas du Coin, figuré sous le Nro de la mappe de St pancrace 1045 ; desquelles pièces le Rd Curé en sa qualité d'administrateur des avoirs de la fabrique du présent lieu pourra faire et disposer comme il lui plaira à la seule charge des contributions. Cette vente est faite et consentie pour le prix de 534 fr. payées au moyen de l'acquit que le Rd Curé leur fait de semblable somme dont ils lui sont débiteurs en sa dite qualité ; avec déclaration que le revenu du dit capital était destiné pour les Quarante heures et qu'il provient d'Antoine feu Jean Collet. De quoi acte requis, fait et lu aux parties à haute et intelligible voix, le tout en présence d'Anselme Sébastien feu Gaspard né et demeurant en cette commune et de Déleglise Antoine né demeurant à Villarembert, témoins requis qui ont signé le présent avec le Curé, Pierre Antoine Anselme et moi notaire. Le présent acte a été insinué à St Jean de Maurienne le 21 avril 1819 sous le N° 1092. Pour extrait et copie conforme. Dufour Curé. Une copie de cet acte se trouve aux archives de la cure de Fontcouverte. |
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142 Année 1820 La petite cloche. Dans le courant de l'année 1820, la petite Cloche a été fondue à Annecy le Vieux par les frères Paccard. Pour cette cloche la commune a fourni 500 fr. ; Mr le Vicaire Général Gilbert Collet natif de Fontcouverte 200 fr. ; Mr le Curé Dominique Deschamps 100 fr. ; Le parrain et la Marraine, chacun 50 fr. ; La fabrique a fourni 5 quintaux, soit 500 livres de métal provenant d'anciennes cloches cassées. Acquisition de Biens Fonds. Par acte du 27 mai 1820, Thomas Ducruez notaire, Alexis Claraz Bonnel feu François, natif de Fontcouverte, lequel de sa volonté spontanée à fait offre de vendre, ainsi qu'il vend par le présent à Rd Dominique Deschamps curé de Fontcouverte en sa qualité d'administrateur des avoirs de l'Eglise du dit lieu, une pièce de terre sise à Larselles, soit plus particulièrement à la Martinière, sol de Fontcouverte, de la contenance de 22 perches, cinquante deux mètres, inscrite sous le Nro du Plan 184 et sous le Nro du cadastre 8675. Cette vente a été faite et consentie au moyen de l'acquit fait en faveur du vendeur de la somme de 300 fr. en diminution de celle de 400 fr. dont le dit vendeur se trouve débiteur en faveur du dit Rd Deschamps en sa qualité, pour montant, en principal, frais et intérets liquidés à ce jour des condamnations prononcées contre lui en faveur du dit Rd Deschamps par ordonnaces rendues par Mr le Juge Mage de cette province, le 2 août 1815 et 19 décembre 1817 et le 2 juin 1819. Le privilège des hypothèques acquis par les jugements et ordonnaces sus datées sont réservés en faveur de l'Eglise de Fontcouverte, et les titres resteront aux mains de l'acquéreur pour justifier et de ses droits et de la somme de 100 livres restantes dues. Dont acte duquel Notaire a été fait, lu et prononcé aux parties dans tout son contenu à haute et intelligible voix en présence de Pierre feu Jean-Baptiste Sibué Sibué cultivateur né et habitant à Fontcouverte et de Vincent feu Jacques Exartier cordonnier, né à Villard Gondran et habitant à St Jean témoins requis qui ont signé le présent acte avec les parties contractantes et moi Notaire. Une copie de cet acte se trouve aux archives de la cure. Pour extrait conforme. Dufour. |
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143 Année 1821 Le Curé Volé. Le 18 du mois de mai 1821, des voleurs se sont introduits dans la Cure, en ont ouvert une porte ainsi que celle de ma chambre ; Après avoir violenté et légèrement fracturé la serrure de la porte de ma chambre, ils ont coupé la planche qui couvrait le tiroir fermé à clé de mon Prie Dieu, et m'ont enlevé une somme de 408 fr. dont 87 fr. appartenaient à la fabrique. Signé : Deschamps Curé Confrérie du Sacré Cœur de Jésus. Par un diplome en date du 13 septembre 1821, il a été accordé à la confrérie du Sacré Cœur de Jésus érigée à la paroisse de Fontcouverte les mêmes privilèges et les mêmes indulgences que jouit cette confrérie érigée dans l'Eglise de Ste Marie Majeure à Rome. Ce diplome a été vu et approuvé à Chambery le 26 octobre 1821. Année 1822 L'année 1822 a été une année abondante et extraordinairement précoce. Le 24 du mois de juin, les seigles était déjà moissonnés jusqu'au dessus du village de Anselme. Jamais de mémoire d'homme on avait vu une année si précoce. Les places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1822 ont rendu la somme de 225 fr. Année 1823 Construction de la Chaire. La chaire actuelle en bois de noyer a été construite en 1823 par un nommé Sibué menuisier ; je ne sais pas combien elle a coûté ni qui l'a payée ; tout ce que je sais, c'est que Rd Dominique Deschamps curé de la paroisse a donné 100 fr. de ses propres deniers pour un premier payement le 28 juillet 1823. Réparations au jardin de la Cure. Dans le courant de l'année 1823, le Curé Rd Deschamps a fait plusieurs réparations au jardin de la Cure, notamment le mur moyen qui lui a coûté 30 fr. et 20 fr. pour autres réparations. En tout, il a dépensé 50 fr. et plus de ses propres deniers. Rd Jean Gilbert Collet vicaire général a autorisé le Curé a se faire rembourser par la fabrique cette dépense ; mais le Rd Curé considérant la pauvreté de la fabrique a préféré abandonner cette somme et lui en faire cadeau. |
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144 Année 1824 Payement de la Chaire. Le 23 mars 1824, la fabrique à payé au menuisier Jean Sibué la somme de 65fr.50 pour prix de chapiteaux et de la colombe placés à la chaire de cette église. Traitement du Curé Le traitement annuel du Curé est fixé à Mille francs et payé par le gouvernement sarde. A partir de 1860, année de l'annexion de la Savoie à la France, ce traitement a été porté à douze cents francs comme curé de canton ou curé archiprètre. Costume des femmes. Les femmes, comme les hommes portent des éclots ou sabots en bois ; elles ont des bas de laine. Leur robe est faite avec du gros drap du pays teint en noir. La jupe de la robe est évasée en dessous, droite elle a la forme d'une cloche ou d'un pain de sucre. Pour la faire, on coupe de drap en lisières de 3 à 4 doigts de large et on ajoute ces lisières les unes aux autres en les cousant transversalement jusqu'à ce que la jupe soit assez longe[large?]. La jupe doit avoir 10 ou 12 plis par derrière ; celle des noces en compte jusqu'à 14. Le corset est cousu à la jupe et ne fait qu'un avec elle ; il est très découpé au col sur le derrière pour laisser bien paraitre le col de la chemise ; le bord des manches est garni d'un ruban rouge. La chemise ordinairement de la toile du pays a un col droit de 4 à 5 centimètres de large, brodé ou piqué à l'aiguille en forme de fleurs ou de ramage. C'est là surtout que les femmes du pays mettent leur orgueil. Le mouchoir rouge qu'elles portent par dessus leurs épaules est fixé par derrière au moyen d'une épingle mais très bas, afin de laisser paraitre le col de la chemise. Elles portent toute une ceinture large d'environ 20 centimètres qu'elles payent relativement fort cher, fabriqué avec la lisière des bons drap dont les tailleurs ne savent que faire. Cette ceinture se boucle sur l'estomac au moyen de petites chainettes fabriquées dans le pays en hiver avec du fils de fer galvanisé en jaune ou en blanc. Le nombre des chainettes varie entre 10 et 14. Leur tablier est de cotonne replissé au bas et portant des rubans rouges aux cotés où il y a les attaches. Leur coiffure est un bonnet blanc avec dentelles qu'elles fabriquent elles-mêmes. Elles se font une gloire d'avoir un petit chignon ; aussi n'est il pas rare de voir de jeunes filles bien fournies en chevelure, se faire couper des cheveux au milieu de la tête. |
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145 Année 1826 Décret épiscopal. 1° D'après le manifeste du Sénat de Savoie du 22 aôut 1825 article 1er et le règlement des fabriques donné par Mgr l'archevêque de Chambery le 1er décembre même année, article 8, les avoirs des fabriques doivent comprendre les biens et droits des confréries de la paroisse non rétablies ou qui seraient supprimées. 2° D'après les mêmes articles du manifeste sénatorial et du règlement de Mgr l'archevêque, les fondations faites à l'Eglise dont le revenu est exclusivement pour messes et obits doivent continuer d'appartenir à Mrs les Curés et recteurs ; or nous avons lieu de croire qu'il s'est fait par le passé pour des fonadtions de ce genre des réductions dans lesquelles une partie du revenu était attribué à la fabrique contre l'intention des fondateurs, nous invitons Mrs les Curés et recteurs qui les auraient obtenues de nous les renvoyer avec les titres à l'appui, pour être soumises à un nouvel examen. 3° Le Mandement précité du 1er décembre 1825, ordonne que le règlement relatif aux droits à percevoir dans chaque paroisse en faveur de la fabrique soit revisé et soumis à l'approbation de l'Ordinaire et à l'homologation du Sénat avant le 1er juin prochain. Nous invitons Mrs les ecclésiastiques à ne plus différer l'exécution de cet article. Donné à StJean de Maurienne le 24 mai 1826. + Alexis Billet Evêque de Maurienne. Fontcouverte paroisse de 3e Classe. Le 30 juillet 1826, les membres du Conseil de fabrique réunis au presbytère pour délibérer à laquelle des 3 classes il conviendrait de placer la paroisse de Fontcouverte, au sujet des droits énoncés dans le nouveau tarif en vigueur dans le diocèse ; les membres du Conseil considérant que plusieurs usages sont pratiqués dans la paroisse envers les pauvres, les médiocres et les riches, lesquels sont taxés dans le tarif nouveau d'une rétribution égale, et qu'il serait pénible de les supprimer pour les uns en raison de leur médiocrité ; considérant ensuite que la commune venant au secours de l'Eglise toutes les fois qu'elle en a besoin, atteint par son budget chacun selon sa fortune et proportionne les charges aux divers degrés d'aisance en les règlant d'après les contributions ; Pour ces motifs, les membres du conseil de fabrique croyent devoir ranger la paroisse de Fontcouverte à la troisième Classe. Ainsi fait et signé le 30 juillet 1826. Ont signé à l'original tous les membres du conseil. Pour extrait conforme. Dufour Curé |
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146 Année 1826 Formation du Conseil de Fabrique. Avant la révolution, il n'y avait pas de fabrique, proprement dite, les avoirs de l'Eglise étaient confondus avec ceux du bénéfice Cure et administré par le Curé qui était chargé en retour des soins de l'Eglise, de l'entretien de son mobilier et des frais de culte. Quand il y avait de grosses réparations à faire, soit à l'Eglise, soit au presbytère, le Curé s'entendait alors avec le syndic, on convoquait les chefs de famille sur la place, au son de la cloche, et on exposait l'objet de la question qui était soumise à la délibération et l'approbation des chefs de famille présents qui pour l'ordinaire En 1811, on forma pour la première fois un conseil de fabrique conforme à la nouvelle législation française, c'est-à-dire au décret du 30 décembre 1809. Le conseil fonctionna pendant 6 ans, c'est-à-dire jusqu'en 1817. A cette époque, en présence de la misère qu'il y avait dans le pays, des difficultés qu'il rencontrait pour faire rentrer les arrérages et des menaces que faisaient les débiteurs de mauvaise foi, tous les membres du conseil donnèrent leur démission, et le Rd Curé demeura seul pour administrer les avoirs de la fabrique. En 1821, il s'adjoignit un homme porté de bonne volonté pour l'aider dans cette pénible besogne ; et il faisait approuver ses comptes annuels par deux témoins dignes de foi ; et la chose marcha ainsi tendant 5 ans. En 1826, Mgr l'archevêque de Chambery voulant réformer un conseil de fabrique dans la paroisse de Fontcouverte, nomma pour membres de ce conseil les sieurs : Jean Covarel, Jean Sibué, Jean Crinel, Pierre Antoine Augert, Sorlin Sibué et Claude Sibué. Les nouveaux membres se sont réunis à la cure le 30 juillet 1826 sous la présidence provisoire de Rd Deschamps Curé. Après avoir déclaré qu'ils acceptaient tous les fonctions de conseilliers, on a procédé à l'élection d'un président, d'un trésorier et d'un secrétaire. Rd Dominique Deschamps curé a réuni toutes les voix pour être président ; et Pierre Antoine Augert a été nommé à la fois trésorier et secrétaire. Les deux ayant déclaré accepter les fonctions qui leur étaient échues par voix de suffrages, la séance a été levée, après que tous les membres ont eu signé la présente délibération. Pour extrait et copie conforme. Dufour Curé |
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147 Année 1826 XIV Rd Jean Michel Rochet fils de Jean et de Marguerite Rochet est né à St Michel le 1er décembre 1786. Il a fait ses études théologiques à Chambery et a été ordonné prètre le 25 mars 1811. Il fut curé de Fontcouverte pendant 13 mois depuis le mois de septembre 1826 jusqu'au mois d'octobre 1827. De là, il fut curé de la Cathédrale à St Jean de Maurienne. En 1836 il fut nommé Supérieur du Grand-Séminaire et second vicaire Général. Il fut en même temps Supérieur et directeur du couvent des Sœurs de St Joseph. Installé chanoine en 1836, il fut archidiacre depuis 1858. Il mourut au Grand-Séminaire le 4 février 1860 à l'âge de 73 ans, 2 mois et 3 jours. Il fut sépulturé à St Jean de Maurienne dans le cimetière commun. Rd Jean Michel Rochet était un homme d'une grande bontée, d'une piété angélique et d'un zèle ardent pour le salut des âmes. Sa vie a été pleine de mérites devant Dieu et devant les hommes. Année 1827 Visite pastorale. L'an 1827 et le 4 du mois d'avril, Nous Alexis Billiet, Evêque de Maurienne, nous nous sommes transportés de St Jean à Fontcouverte où nous sommes arrivés vers 7 heures du matin, accompagnés de Rd André Jourdain, notre Vicaire Général et de Rd Ambroise Angley notre secrétaire chancelier. Nous avons rencontré à l'entrée du village de l'Eglise Mr le Syndic qui nous a adressé un petit discours dont nous avons bien aprécié les sentiments. Un peu plus loin nous avons trouvé le Rd Curé avec toute sa paroisse réunie autour d'une chapelle dressée vers la croix du village dans laquelle nous sommes entrés pour y faire notre prière ; et après y avoir pris nos habits pontificaux, nous nous sommes dirigés vers l'Eglise en observant toutes les rubriques du Pontifical romain. La visite de l'Eglise et des ornements que nous avons faite ensuite nous a offert les résultats suivants. L'Eglise de Fontcouverte est sous le vocable de l'Assomption dont on voit le tableau au Maitre autel au dessus de celui de St Michel qui est aussi un des patrons de la paroisse. Elle se compose d'une seule nef surmontée d'une voute en maçonnerie, ornée dans la partie du chœur de médaillons |
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148 Année 1827 Visite pastorale.(suite.) peints à la fresque, qui offriraient un assez beau coup d'œil s'ils étaient réparés et si on en faisait rafraichir les couleurs. Les murs latéraux sont embellis par des pilastres d'architecture moderne. Le Maitre autel qui est d'une grande proportion est composé de six grandes colonnes en bois sculptées et dorées au milieu desquelles on voit les statues de St François de Sales et de St Louis. Le tabernacle et les ornements qui l'accompagnent sont d'un assez bon goût. Les six reliquaires sont en bon état et revêtus d'authenticité suffisante. Nous avons trouvé dans le tabernacle un ostensoir en argent très petit et une grande pixide en argent. Au dessus de la porte d'entrée de l'Eglise est une tribune nouvellement bâtie. A la suite des fonds-baptismaux, se trouve, en montant, un autel didié à St Joseph dont le rétable et le tableau sont tellement en mauvais état qu'il vaudrait mieux les retirer que de les laisser plus longtemps exposés la vue des fidèles. Plus loin, du même coté, on voit un autel dédié à tous les Saints dont l'état demande aussi plusieurs réparations. Celui de St Roch et de St Sébastien qu'on voit ensuite proche du Chœur est assez décent, excepté toutefois le devant de l'autel qui est tout en lambeaux. De l'autre côté de l'Eglise, on voit deux autres autels consacrés l'un à Notre Dame des Carmes et l'autre à Notre Dame du Rosaire. Ils sont l'un et l'autre en bon état. Au milieu de ces deux autels est une belle et grande chaire toute neuve. Les deux confessionnaux sont assez simples. Nous avons remarqué avec peine sur les murs de l'Eglise qui touchent à la tour du clocher des dégradations considérables occasionnées par des gouttières dont il devient urgent de réparer les tristes ravages. Nous avons trouvé à la sacristie 5 calices dont 3 en argent et 2 dont le pied est en cuivre. Parmi ces calices 3 seulement nous ont paru propre à la célébration des Sts Mystères. Nous y avons vu 3 chapes de la même couleur, assez propres, 10 chasubles en assez bon état et autant d'aubes et de surplis. En parcourant le cimetière, nous avons vu avec peine qu'il n'est pas suffisamment clos de murs. A la Ste Messe, nous avons distribué la Ste Communion à 350 personnes. Le sacrement de confirmation a été administré a plus de 300 enfants et jeunes gens. Nous ordonnons 1° qu'on place une claire voie à toutes les portes qui conduisent au cimetière et qu'on fasse un mur qui s'élève jusqu'à hauteur d'appui tout le long du cimetière qui est au nord. Nous ordonnons 2° qu'on change les grilles des confessionnaux ; 3° qu'on répare le |
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149 Année 1827 Visite pastorale (suite). marchepied de l'autel du Rosaire. Nous interdisons parmi les ornements de la sacristie 1° un calice en argent qui est fracturé en plusieurs endroits ; 2° un autre calice qui est fortement soupçonné n'être que de cuivre ; 3° une chasuble noire qui n'est plus propre à sa destination ; les étoffes dechirées qui servent de devant d'autel. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 4 avril 1827 + Alexis Billiet Evêque de Maurienne. Pour extrait : Dufour curé XV Rd Joseph Alexandre Mestrallet fils de Jean-Baptiste et de Henri Marianne est né à Termignon le 30 novembre 1801. Il a fait ses études théologiques à Chambery et a été ordonné prètre le 18 décembre 1825. Après 22 mois de vicariat, il fut nommé Curé de Fontcouverte au mois de novembre 1827 où il demeura jusqu'au mois de mars 1830. Il partit de Fontcouverte pour être professeur et directeur au Grand-Séminaire à St Jean de Maurienne où il demeura jusqu'en 1836. En 1836 il fut nommé Curé de la Cathédrale et il exerça cette fonction pendant 5 ans, jusqu'au 29 août 1841, époque à laquelle il fut installé chanoine effectif. Il était déjà chanoine honoraire depuis le 30 mai 1834. Il est mort à St Jean de Maurienne le 25 juin 1846 à l'âge de 44 ans, 6 mois et 24 jours. Année 1828 Frais de guerre. Le 7 du mois de juin 1828, la fabrique de Fontcouverte a payé à Mr Vernaz percepteur à St Jean de Maurienne pour la contribution de 1828 et pour subvention des frais de guerre des années 1814 et 1824 la somme de 24 fr. 50 centimes. Achat de 4 devant d'autel Le 22 du mois de juin 1828 la fabrique a payé à Taravel peintre la somme de 120 fr. pour la confection de 4 devant d'autel. Achat de 3 soutanes pour les enfants. Le 16 novembre 1828, la fabrique de Fontcouverte a payé à Mr Chatel Maitre tailleur à St Jean de Maurienne la somme de 110 fr. pour fourniture et façon de quatre soutanelles à l'usage des enfants de chœur. |
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150 Année 1829 Achat d'ornements. Le 12 janvier 1829, la fabrique de Fontcouverte a acheté chez Mr Falcoz marchand à St Jean de Maurienne divers ornements pour l'Eglise et lui a payé en somme totale 1196 fr. Le 24 janvier 1829, la fabrique a payé à la Sœur Josephine la somme de 227 fr. pour réparations aux anciens ornements de l'Eglise. Drap Mortuaire. Le 15 mars 1829 la fabrique de Fontcouverte a payé à Mr Chatel tailleur à St Jean de Maurienne la somme de 67 fr. pour l'achat d'un drap mortuaire. Croix de confrérie. Le 29 mars, la fabrique de Fontcouverte a payé pour achat d'une croix de confrèrie la somme de 35 fr. Blanchissage de l'Eglise. Dans le courant de l'année 1829 la fabrique de Fontcouverte a dépensé la somme de 1100 fr. pour le blanchissage et la décoration de l'Eglise. La décoration a été faite par Taravel peintre. La Cure Dans le courant de l'année 1829 la fabrique a dépensé la somme de 60 fr. pour la construction d'un plancher et les réparations d'une chambre du presbytère. Vente de deux calices En 1829, la fabrique a fait vendre 2 calices interdits et elle en a retiré le prix de 128 fr. les deux. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1829 ont rendu la somme de 396 fr. Don En 1829, Rd Dominique Deschamps, ancien curé de cette paroisse a fait un don de 200 fr. à la fabrique pour l'aider à réparer l'autel du St Rosaire. Comptes de fabrique Depuis le 1er décembre 1827 jusqu'au 26 février 1830, les recettes de la fabrique, dons compris, se sont élevés à 7454fr.15 Les dépenses de la fabrique pendant le même espace de temps se sont élevées à 6883fr.50. D'où il résultait au 26 février 1830 un excédant de recettes de 560fr.60. Le présent compte approuvé par le conseil le 26 février 1830 a été vu et approuvé par l'Evêque le 2 aôut 1830. |
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151 Année 1829 Rabais faits aux débiteurs de la fabrique. Dans sa séance du 29 décembre 1829, le conseil de fabrique considérant que 43 débiteurs envers la fabrique sont fort en retard pour payer les intérêts échus qui lui sont dus, et que le montant des arrérages dus par eux s'élèvent à la somme énorme de 5407fr.85 ; considérant ensuite que la plupart de ses débiteurs sont pauvres prie sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne de vouloir bien l'autoriser à leur faire un rabais sur ces arrérages d'une manière proportionnée à leurs dettes ainsi qu'à leurs ressources. Le montant des rabais proposés par le conseil de fabrique en faveur de ces malheureux débiteurs pour les aider à se libérer s'élève à la somme de 3194 fr. Décret épiscopal. Par un décret en date du 1er septembre 1830, signé Jourdain, vicaire général, les rabais ci-dessus demandés sont autorisés ; mais avec la réserve expresse qu'ils n'auront lieu qu'à la condition que les débiteurs payeront l'arriérée qui reste du dans l'espace de six mois, depuis la date de la présente ordonnance. Ce terme passé, il n'y aura plus de rabais pour ceux qui n'auront pas payé l'arriéré. Le tableau détaillé des rabais proposés, la présente délibération et le décret épiscopal qui la suit se trouve dans les papiers de la fabrique aux archives de la Cure. Fondation Miquet. Par son testament du 18 août 1829, Deschamps Notaire, Miquet Alexandre feu Jean-Baptiste a fondé un service pour le jour anniversaire de son décès ; et pour cela il a donné à la fabrique un capital de 120 fr. ; plus un champ situé aux Granges estimé environ 100 fr. Le service comprend une messe chantée suivie du Libera me et précédée du champ d'un nocturne et des Laudes. Traitement des Clercs. Dans sa séance du 29 décembre 1829, le conseil de fabrique considérant qu'après la vigilance du pasteur, la propreté d'une Eglise dépend beaucoup de la diligence des Clercs ou officiers destinés à cet office, s'il est vrai que des motifs de religion doivent servir à les rendre exacts dans leurs fonctions, il est aussi certain qu'ils méritent une récompense ; or dans cette paroisse, le seul usage en faveur des Clercs, c'est de recevoir une petite rétribution en pain, en portant de l'eau bénite dans chaque maison ; Voila à peu près tout leur salaire qui ne nous parait pas |
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152 Année 1829 Traitement des Clercs. suffisant pour les engager à bien remplir tant d'autres emplois dans l'Eglise ; aussi le conseil est d'avis et supplie Votre Grandeur d'allouer chaque année aux Clercs ou officiers de l'Eglise, la somme de 50 fr. à prendre sur les revenus de la fabrique, afin de les dédommager de leurs peines, et les engager à s'acquiter toujours avec exactitude de toute leurs fonctions. Décret épiscopal. Vu la présente supplique du conseil de fabrique de Fontcouverte Nous autorisons le conseil à payer 40 fr. par an pour le traitement des Clercs de la paroisse. St Jean de Maurienne le 1er septembre 1830. Signé Jourdain V. Gal Année 1830 XVI Rd Jacques Julien fils d'Ambroise et de Chamel Jacqueline naquit au moment de la terreur à Brogny, près de Lyon, le 1er juin 1793. Son père et sa mère étaient d'Albiez le Vieux. Etant encore au Grand-Séminaire, à Chambery, il crut entendre la voix de Dieu qui l'appelait à l'apostolat des missions étrangères. Ordonné prètre le 21 décembre 1816, il fut nommé vicaire à St Michel où il demeura 11 mois. Au mois de novembre 1817 il fut nommé Curé d'Albanne où les insomnies nocturnes le tracassaient ; aussi il ne tarda pas à demander son changement. On le transféra à la Cure de Bougneuf ; mais ne pouvant plus résister à cette voix qui l'appelait à aller évangéliser les peuples infidèles, il vendit tout son mobilier et partit pour Paris. Là, il tomba gravement malade et dut renoncer à son projet sur l'ordre des médecins qui lui persuadèrent qu'il n'avait pas assez de santé pour aller dans les missions. Il se disposait à revenir en Maurienne lorsque sollicité par l'Evêque de Nevers il accepta un poste dans son diocèse où il demaura 6 ans. L'affection et l'estime que lui témoignèrent ses paroissiens et son Evêque l'avaient tellement attaché à ce diocèse qu'il n'aurait jamais voulu le quitter ; mais il comprit qu'il se devait avant tout à son pays. Cédant donc aux instances réitérées de M Billiet récemment nommé Evêque de Maurienne, il vint se mettre à sa disposition. Il fut aussitôt nommé Curé de Sainte Marie de Cuines, et 13 mois après |
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153 Année 1830 Curé archiprètre de Fontcouverte où il demeura 5 ans et 1 mois ; du mois de mars 1830 au mois d'avril 1835. Ce bon prètre faisait la guerre au luxe, il défendait aux jeunes filles de porter des mouchoirs rouges et des robes trop larges. Assez souvent quand il les rencontrait par les chemins il les faisait tourner devant lui pour compter les plis de leur robe, et s'il en comptait plus de dix, il les menacait de leur refuser les sacrements. Cet homme si simple en apparence brulait du zèle de la gloire de Dieu. Aussi, l'administration des importantes paroisses confiées à ses soins ne lui suffisaient pas ; il prètait encore pendant ce temps fréquemment le concours de son ministère au célèbre missionnaire Favre pour des missions et des retraites. Mais ces courses apostoliques réveillèrent de nouveau en lui le désir de se vouer aux missions. C'est pourquoi, au mois d'avril 1835, il vendit pour la seconde fois tous son mobilier, partit de Fontcouverte et se rendit en Italie dans le but bien arrèté de faire son noviciat de la vie religieuse sous la direction d'un Supérieur de couvent pour revenir ensuite fonder une communauté de missionnaires réguliers à l'abbaye de Tamier, en Savoie. Mais ici, nouvelle déception. Le Supérieur chargé de le diriger pendant son noviciat le dégouta bientôt de la vie religieuse. Il sortit donc du couvent et revint en Maurienne. A son retour, Mgr n'ayant pas de cure à lui offrir, l'envoya vicaire pendant 5 mois à St Alban des Hurtières. De la, il fut nommé à la cure d'Epierre, et 10 ou 11 mois après à la Cure de Villardléger qui eut le privilège de le fixer définitivement. Il fit son entrée dans cette paroisse le 1er octobre 1836 et y demeura 41 ans, 5 mois et 3 jours. La chaire et le confesionnal faisait ses délices. Plaise à Dieu qu'il ait produit dans les âmes autant de fruits qu'il a cru en produire. Simple, naïf, charitable, il était doué d'une bonté excessive ; souvent, dans les premiers beaux jours du printemps, la première chose qu'il faisait le matin à son lever ; c'était d'ouvrir la fenètre de sa chambre, d'appeler les petits oiseaux et de briser entre ses doigts des mies de pain pour leur donner à manger. Il rendit son âme à Dieu après une longue et douloureuse maladie le 4 du mois de mars 1878 à l'âge de 84 ans, 9 mois et 3 jours. Après 61 ans, 2 mois et 13 jours de prêtrise, il mourut pauvre comme Job ; il laissa à peine de quoi se faire enterrer. Il fut sépulturé à Villardleger devant la porte de l'ancienne Eglise. Qu'il repose en paix ! |
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154 Année 1830 Achat de deux surplis. Le 12 mai 1830 la fabrique à payé 16 fr. pour achat de deux surplis. Reliure des livres de chant Le 6 juin la fabrique a payé 50 fr. pour faire relier 6 livres de chant servant au lutrin pour les chantres. Année 1831 Achat de linge Le 14 novembre 1831 la fabrique a payé la somme de 160 fr. pour un surplis, deux étoles, 3 aubes et une bourse. Année 1832 Achat de linge Dans le courant du mois de juin 1832 la fabrique a payé 100 fr. pour achat de garniture de huit aubes et de toile pour en fabriquer deux neuves. Les comptes de la fabrique pour l'année 1832 s'élèvent en recettes à 897 fr. et celles des dépenses à 698 fr. Places de l'Eglise En 1832 les places de l'Eglise ont produit la somme de 359 fr. 70 centimes Année 1833 Le 8 du mois de juin 1833 Mgr Billiet a fait à Fontcouverte sa deuxième visite pastorale ; il est arrivé vers les 6 heures du soir accompagné de Rd Dominique Deschamps, vicaire général du diocèse. Le lendemain il a fait la visite de l'Eglise, administré le sacrement de confirmation à 138 personnes et communié environ 150 personnes. Dans le cours de sa visite, il a fait les recommandations et observations suivantes : 1° L'Eglise de Fontcouverte nous a paru l'une des plus grandes, des plus belles, des plus régulières et des plus solidement bâties de notre diocèse. Elle a été blanchie à neuf depuis notre dernière visite. 2° Nous avons interdit deux pierres sacrées ; celles du Maitre autel et celle du St Rosaire. 3° Le tabernacle du Maitre autel a un pressent besoin d'être tapissé en soie. 4° La bannière rouge de la confrèrie du St Sacrement est déchirée et complètement hors d'usage ; elle a besoin d'être remplacée par une neuve. 5° La sacristie nous a paru suffisamment pourvue d'ornements. Les comptes de la fabrique pour l'année 1832 ont été rendu et approuvé par notre Vicaire Général. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 9 juin 1833. A signé à l'original + Alexis Evêque de Maurienne. Pour extrait conforme. Dufour curé |
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155 Année 1834 Année du bon vin. L'hiver de 1834 a été très long, le beau temps n'est venu que vers le milieu du mois d'avril mais il est venu pour de bon ; le soleil était très chaud et a tellement hâté la végétation qu'au commencement du mois de mai, on commencait déjà a piocher la vigne. L'été a été favorable à la récolte, surtout à la vigne. Les raisins ont poussés avec une telle abondance que jamais de mémoire d'homme ont en a vu autant, ni avant ni après. A l'époque des vendanges on ne savait que faire des raisins. Les vignerons ont tous été obligés de faire deux cuvées, quelques uns même trois, les unes après les autres, faute de place. Le vin se vendait en détail 2 sous le pot, soit 0 fr. 10 centimes ; en gros, on le donnait pour 10 et 12 fr. la charge de 130 litres. Le raisin était très mur et le vin délicieux. Jamais depuis on a rebu du si bon vin. Ceux qui ont su le conserver ont pu faire de l'argent ; car 20 ans plus tard, ce vin était très recherché par les gourmets, et se vendait jusqu'à 8 et 10 fr. la bouteille. Celui qui écrit ces lignes a eu l'honneur d'en boire une fois dans sa vie, en 1884, et il a affirmé n'avoir jamais rien bu de si bon. Ce n'était pas du vin, c'était du Nectar. Plaise à Dieu qu'une semblable récolte revienne bientôt pour réjouir le cœur de l'homme ! Construction d'une Niche. La niche de la Vierge qui est fixée au pilier d'en bas le clocher a été faite par Mr Giraldi Père, en 1834, et elle a été payée 35 fr. Année 1835 Fondation de Barthelemi Taravel. Par son testament du 27 avril 1835, Latoud Notaire, Barthelemi feu Jean-Baptiste Taravel a lègué divers immeubles pour la fondation des écoles au hameau de la Rochette avec la charge pour la commune de faire acquitter annuellement et à perpétuité une messe chantée à la chapelle de la Rochette le jour de l'ouverture des écoles. Cette fondation a été homologuée le 27 janvier 1860 et la rétribution a été fixée à 5 fr. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1835 ont produit la somme de 353 fr. |
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156 Année 1835 XVII Rd Joseph Albrieux fils de Joseph François et d'Albrieux Madeleine est né à Montpascal le 13 décembre 1805. Ordonné prètre à St Jean de Maurienne par Mgr Billiet le 19 mars 1831, il fut curé de Fontcouverte depuis le mois de mai 1835 jusqu'en mars 1846. Pendant ce temps il a présidé, en 1843, à la construction de la chapelle des Anselmes entièrement bâtie par les soins et aux frais de Mr le Sénateur Jean Jacques Anselme originaire de ce village. En 1844 il a fait blanchir l'Eglise et réparer le couvert. Il a acheté l'ostensoir et le beau calice en vermeil avec des dons volontaires. Au mois de mars 1846, il a été nommé prieur à l'hospice du Montcenis où il a composé son ouvrage intitulé : « Les Nuits d'Athènes. Installé chanoine le 7 juin 1851, il fut chantre et official dès l'année 1871, archidiacre dès l'année 1876 et prévot du chapitre des l'année 1884. Il fut aussi pendant quelques années Vicaire Général de Mgr Vibert, mais il n'a jamais touché de traitement pour cette fonction, parce que le gouvernement n'a jamais voulu le reconnaitre. Héritier de Mr le Sénateur Jean Jacques Anselme, il a fait vendre en 1886 par les soins de Mr Adrien Fodéré, alors curé de Fontcouverte tous les biens immeubles de Mr le sénateur Anselme. La vente a été effectuée par parties brisées et a produit un total d'environ 15.000 fr. Alors il a donné 10.000 fr. pour la construction d'une Eglise à Charvin et 5000 fr. pour l'entretien de la chapelle des Anselmes et quelques fondations faites à cette même chapelle. Il a encore laissé à cette même chapelle 1000 fr. à sa mort. Il a institué pour son héritier universel Sa Grandeur Mgr Rosset son Evêque. Il est décédé à St Jean de Maurienne le 9 février 1891 et a été sépulturé à Fontcouverte dans la chapelle des Anselme à droite en entrant à côté de son ami et bienfaiteur Mr le Sénateur Anselme, où il avait fait préparer son tombeau de son vivant. Chandeliers Le 29 du mois de mai 1835 la fabrique a payé à Taravel sculpteur la somme de 30 fr. pour la façon de quatre chandeliers dorés à l'usage de l'autel du St Rosaire. Comptes de la fabrique Les comptes de la fabrique en 1835 se sont soldés par un excédant de recettes de 564 fr. |
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157 Année 1836 Décret Pendant la révolution une partie des capitaux des anciennes fondations ont été volés et une autre partie perdus. Par suite, il fallut dresser[?] un nouveau tableau des messes fondées et fixer à chaque messe un honoraire convenable. Voici ce tableau tel qu'il a été dressé en 1836. Nouveau tableau des fondations religieuses.
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158 Année 1836 Messes à acquitter au Maitre autel.
Il suit, d'après ce tableau, que les messes chantées au Maitre autel ont été réduites et fixées au nombre de 10 et un service comprenant le chant d'un Nocturne et des Laudes avant la messe pour le Rd Rogès. Les messes basses ont été réduites et fixées au nombre de 16 messes. La rétribution pour les messes chantées est fixée a 2fr.50 ; celle du service à 4 fr. ; celle des messes basses à 1fr.20 ; celle des deprofondis à 5fr.50. Voir l'ordonnance du Vicaire général à la fin du tableau. |
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159 Année 1836 Messes fondées à l'autel du Rosaire.
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160 Année 1836 Messes fondées à l'autel du Rosaire.
D'après ce tableau, il suit que les messes fondées à l'autel du Rosaire ont été réduites à une messe chantée et à 24 messes basses. La rétribution de la messe chantée est fixée à 2fr.50 et la rétribution des messes basses à 1fr.20. Messes fondées à l'autel des Carmes.
Le total des messes à acquiter reste donc fixé à 1 messe chantée et 5 messes basses dont une est due par le fondateur ou ses héritiers. |
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161 Année 1836 Messes fondées à l'autel de St Sébastien. Par acte du 17 mars 1774, Bouttaz Notaire, Sébastien Gilbert Collet a fondé une messe chantée sous la rétribution de 1 fr. Cette messe a été reduite a une messe basse sous la rétribution de 1 fr. Chapelle de St Georges et de Ste Brigide. Par acte du 13 avril 1443, Novellis Notaire, Noble Gabriel Vallin et ses descendants avaient fondé un bénéfice simple, sous le vocable de St Georges et de Ste Brigide. Ce benefice avait plus de 400 florins de revenus annuels et n'était chargé avant la révolution que de 23 messes dont 6 chantées. Les messes fondées à cette chapelle avaient déjà été reduites plusieurs fois. Le revenu annuel en 1836 n'était plus que de 14 fr. 15 centimes. Décret de réduction. La chapelle de St Georges et de Ste Brigide n'existant plus, les messes se célébreront désormais au Maitre autel de l'Eglise. Nous réduisons cette fondation à deux messes chantées sous la rétribution de 2fr.50 l'une et à 5 messes basses sous la rétribution de 1fr.20 l'une. Signé Deschamps. Vicaire Général. Chapelle du St Sacrement. 1° Par plusieurs actes dont on n'a plus même une note exacte, cette chapelle était chargée en 1792 de 233 messes basses et 4 messes chantées. La révolution lui a enlevé la plus garde[grande] partie de ses biens. Les revenus actuels ne sont plus que de 74 fr. 70 centimes. Décret de réduction Les revenus de cette chapelle administrées par le conseil de fabrique n'étant plus environ que de 90 fr., nous réduisons les charges à dix messes chantées sous la rétribution de 2fr.50 l'une ; et à 30 messes basses dont 25 sous la rétribution de 1fr.20 et 5 sous la rétribution de 1 fr. seulement. Chapelle du Villard. Le nom des fondateurs et la date des actes se trouvent à la page 73 du présent livre. En 1790, le total des messes à acquitter à cette chapelle était de 75 messes ; savoir : 21 messes chantées et 54 messes basses. Plus tard, on acquittait plus que 16 messes chantées mais on acquittait 59 messes basses ; parce que 5 messes chantées |
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162 Année 1836 Chapelle du Villard. avaient été déjà réduites en messes basses. La rétribution totale revenant au curé pour l'acquit de ces 75 messes était de 67 fr. Décret de réduction. 1° Les deux premiers Nro sont à néant (voir page 73) parce que, pour le premier, les habitants du hameau ne font plus acquitter cette fondation de temps immémorial. Cette Messe avait été réduite à une messe basse par Mgr l'archevêque de Chambery. On peut y suppléer par les offrandes. Quant au N°2 il a été vendu par le gouvernement. 2° Les fondations portées au N° 15, 35, 37, 42 et 44 sont encore à la charge des fondateurs, soit de leurs héritiers ; nous les réduisons à quatre messes basses. (Pour les N° voir page 73) 3° Les biens portés au N° 47 et 48 on été vendus par le gouvernement. 4° La fabrique qui administre les biens, capitaux et revenus de la chapelle portés au autres N°, nous les réduisons à deux messes chantées sous la rétribution de 3 fr. et à quarante messes basses sous la rétribution de 1fr.50 ; Nous avons suivi pour le nombre de messes chantées et la rétribution des messes basses l'ancien décret de réduction de 1811. Il suit de là que les messes à acquitter à cette chapelle sont pour l'avenir au nombre de 2 messes chantées et de 44 messes basses. Rétribution totale 72 livres. Les charges restent supérieures aux revenus. Une nouvelle réduction s'impose. Chapelle de la Bise
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163 Année 1836 Chapelle de la Bise
Décret de réduction Les biens, rentes des fondations faites à cette chapelle, sont administrés par la fabrique ; nous en réduisons les charges à 7 messes basses, sous la rétribution de 1fr.50 Chapelle de la Rochette.
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164 Année 1836 Chapelle de la Rochette.
Décret de Réduction. Les fondations portées aux N° 6 et 11 sont à la charge des héritiers des fondateurs. Nous les réduisons à 4 messes basses dont 3 pour le N°6 et une pour le N°11 sous la rétribution de 2 fr. l'une. Celles portées aux autres N° et à la charge de la fabrique sont aussi réduites à quatre messes basses sous la même rétribution. Chapelle de Charvin
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165 Année 1836 Décret de réduction. Les fondations portées aux N° 5, 8 et 10, à la charge des héritiers des fondateurs, sont réduites a deux messes basses, une pour le N° 5 et l'autre pour les N° 8 et 11 sous la rétribution de 2fr.50 l'une. Les autres fondations à la charge de la fabrique sont réduites à cinq messes basses sous la même rétribution que dessus. Décret Général. L'an mil huit cent trente six, le 14 du mois de janvier, Nous Dominique Deschamps, vu la supplique de Rd Julien curé de Fontcouverte, et les tableaux des messes fondées, tant à l'Eglise qu'aux chapelles des divers hameaux de la dite paroisse, aux fins de réduire le nombre et de fixer la rétribution des messes à acquitter, ayant égard aux revenus qui restent des anciennes fondations, ainsi qu'à l'accomplissement des pieuses volontés des fondateurs : Sur quoi, et d'après la connaissance que nous avons de l'état actuel des fondations et revenus de l'Eglise et des chapelles de la paroisse de Fontcouverte, nous avons réduit et réduisons le nombre des messes, comme suit, dérogeant préalablement à tous décrets de réduction antérieurs, avant nous portés. Art.I Maitre Autel. 1° Les messes fondées au Maitre Autel sont réduites a cinq messes chantées sous la rétribution de 2fr.50 l'une. 2° Les messes basses fondées au même autel sont réduites au nombre de 16 sous la Rétribution de 1fr.20 l'une. 3° Pour la fondation de Rd Rogès, on acquittera annuellement un service comprenant le chant d'un Nocturne et des Laudes avant la messe chantée sous la rétribution de 4 livres et une autre messe chantée sous la rétribution de 3 livres. 4° Les capitaux des 40 heures administrées par la fabrique sont en ce jour d'un léger revenu, à raison de la pauvreté des débiteurs à qui déjà il a été fait de considérables rabais. Nous fixons donc à quinze fr. la rétribution de Rd Curé qui devra prêcher et confesser durant les 3 jours des 40 heures. 5° Nous réduisons à 3 messes chantées pour le repos de l'âme des fondateurs les charges portées par les actes de fondation sous la rétribution de 2fr.50 l'une ; ces 3 messes s'acquitteront pendant les jours des 40 heures. Enfin dans la semaine qui suivra les 40 heures il sera célébré un service sous la rétribution de 4 fr. 6° La rétribution pour la récitation du deprofondis aux principales fêtes est fixée à 5 fr. |
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166 Année 1836 Article II. Nous réduisons toutes les messes fondées à l'autel du St Rosaire à une messe chantée et à 24 messes basses. La rétribution de la messe chantée sera de 2fr.50 ; et celle des messes basses 1fr.20. Article III. Nous réduisons les messes fondées à l'autel des Carmes à une messe chantée et à cinq messes basses. Même rétribution que dessus. Art. IV. Nous réduisons les messes fondées à la chapelle de St Georges et Ste Brigide à deux messes chantées sous la rétribution de 2fr.50, et à 5 messes basses sous la rétribution de 1fr.2. Désormais ces messes s'acquitteront au Maitre autel de l'Eglise. Art. V. Nous réduisons toutes les messes fondées à la chapelle du très St Sacrement à dix messes chantées sous la rétribution de 2fr.50 l'une et à 30 messes basses sous la rétribution de 1fr.20. Art.VI. Nous réduisons toutes les messes fondées à la Chapelle du Villard à deux messes chantées et à 44 messes basses. La rétribution des messes chantées sera de 3 fr. et celle des messes basses 1fr.50. Art. VII. Nous réduisons les messes fondées à la chapelle de la Bise à 7 messes basses sous la rétribution de 1fr.50. Art. VIII. Les messes fondées à la chapelle de la Rochette sont réduites à 8 messes basses sous la rétribution de 2 fr. l'une. Art. IX. Les messes fondées à la chapelle de Charvin sont réduites à 7 messes basses sous la rétribution de 2fr.50 l'une. Art X. Les revenus pour la mission, à 30 fr. par an, formeront un total de 600 fr. en novembre 1838. Il faut les réserver pour leur destination. Art XI. Enfin, Pour différentes fractions de plusieurs fondations ci-devant, il sera acquitté annuellement, dans l'église paroissiale de Fontcouverte, ou hors de la paroisse, au choix du Rd Curé, le nombre de 25 messes basses sous la rétribution d'un fr. l'une. Art XII Ainsi fait à St Jean de Maurienne au palais Episcopal, sous le sceau de Mgr Billiet notre Evêque, notre seing, le contre seing du Rd Chancelier le 14 janvier 1836 ; et sera le tout contenu au présent enregistré à la chancellerie de l'Evêché. Signé à l'original. Deschamps V. Gal Pour copie conforme Dufour. (Voir l'original aux archives). Nota. On remarquera que le présent tableau n'est pas en tout conforme aux anciennes fondations ; cela vient, sans doute, de ce que plusieurs fondations ont été perdues. On n'a porté dans le présent tableau que les fondations existantes à cette époque et déjà réduites plusieurs fois pour un certain nombre. |
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167 Année 1836 A ajouter au tableau précédent 1° Deux messes basses fondées par Jeanne Marie et Marie Antoinette Viffrey. Testament du 10 novembre 1817. Bouttaz Notaire. 2° Un service fondé par Alexandre Miquet. Testament du 18 aôut 1829. Deschamps Notaire. Chapelle de Charvin Réparations et blanchissage de la chapelle. En 1836, la chapelle de St Jean à Charvin a été réparée blanchie par Louis Christilin maitre platrier pour le prix de 137 fr. payés par la fabrique. Année 1837 Sonnettes des processions. Les sonnettes dont on se servait pour les processions étaient cassées. On les a fait refondre en 1837 et pour cela la fabrique a payé la somme de 9 fr. Fenêtres de l'Eglise réparées En 1837 la fabrique a fait réparer les cinqs fenêtres de l'Eglise regardant le Sud-Est ; et pour cela elle a payé la somme de 106 fr. La table de Communion. La table de communion, vulgairement appelée balustrade, a été refaite à neuf en 1837. La fabrique a payé au menuisier Giordannetti pour façon et frniture de bois de noyer la somme de 200 fr. ; à Roche serrurier pour fournitures de toutes les ferrures, 50 fr. ; pour la pose 10 fr. Total de la dépense 260 fr. Carrelage du Chœur de l'Eglise En 1837 la fabrique a payé aux Sieurs Etienne et Pierre Buisson la somme de 140 fr. pour le carrelage en pierres molasses rectangulaires du Chœur de l'Eglise. Places de l'Eglise. Les places de l'Eglise en 1807 ont produit la somme de 374. Comptes de la fabrique. Les comptes de la fabrique pour l'année 1837 ont été approuvés
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168 Année 1838 Visite pastorale. Le 26 du mois de mai 1838, Mgr Billiet a fait à Fontcouverte sa 3° visite pastorale. Il était accompagné de Rd Dominique Deschamps vicaire Général et official. En arrivant sur le territoire de la paroisse, nous avons trouvé Mrs les Sroyndics et conseillers de la commune ainsi que le Rd Curé qui nous ont accompagné jusqu'au presbytère. Le lendemain, dimanche 27 mai, nous avons commencé les fonctions de notre St ministère par la visite de l'Eglise et nous avons fait les observations, recommandations et ordonnances qui suivent : 1° L'Eglise de Fontcouverte est très belle et généralement assez bien entretenue ; elle n'a pas besoin de réparations essentielles en ce moment ; celles qui nous paraissent les plus nécessaires sont : 1° de réparer les dégradations qu'une gouttière grave a causé à la vo[u]te du côté du clocher. 2° De refaire les escaliers de la grande porte de l'Eglise et ceux qui introduisent de la cure au cimetière. 3° De faire refaire le marchepied à l'autel de N.D. des Carmes, ainsi qu'à ceux de St Sébastien et de tous les Saints. 4° De rapprocher du bord antérieur la pierre sacrée du maitre autel d'environ deux pouces, et de faire couvrir d'une toile neuve celle de l'autel de tous les Saints. 5° De faire rajuster les portes du cimetière qui ne ferment pas. 6° De faire une croix au bord antérieur à tous ceux des corporaux qui n'en n'ont point et une aussi au bord supérieur à tous les amicts. Nous avons interdits deux corporaux comme hors d'usage. Nous recommandons au conseil de fabrique et subsidiairement à celui de la commune de faire exécuter successivement les réparations que nous venons d'indiquer à mesure qu'ils pourront en faire la dépense. 2° Nous avons remarqué avec plaisir que depuis notre dernière visite, qui a eu lieu le 8 juin 1833, on a fait faire à neuf le dallage du chœur et une assez belle balustrade à la table de la communion. 3° La chapelle du St Sacrement située hors de l'Eglise est interdite depuis longtemps ; elle a encore un beau retable et de belles peintures en médaillons au plafond, il serait à désirer qu'on pût la réparer soit en prenant quelque chose sur les fonds de la fabrique, soit au moyen d'une souscription volontaire. 4° Nous avons eu la consolation de donner la Ste communion |
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169 Année 1838 Visite pastorale Suite. à environ 500 personnes ; nous avons administré ensuite le sacrement de confirmation a 190 jeunes gens des deux sexes. Leur instruction nous a paru assez satisfaisantes. 5° D'après le dernier recensement la population de Fontcouverte est de 1492 personnes. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 27 mai 1838. + Alexis Billiet Evêque de Maurienne. Pour copie conforme. Dufour curé. Population. La population de Fontcouverte en 1838 était de 1492 individus. Sonnettes pour les processions. Les sonnettes à l'usage des processions fondues en 1837 se sont de nouveau cassées et on a été obligé de les faire refondre une seconde fois en 1838 ; et la fabrique a payé pour cela 12 fr. à Mr Bérard d'Arves. Année 1839 Achat d'une bannière. En 1839 on a acheté de Mr Paraz marchand une bannière pour les confréries des Carmes et du St Rosaire et on l'a payée 120 fr. La fabrique a fourni 70 fr. et les 2 conféries 50 fr. par le moyen d'une souscription. Fondation de Pierre Antoine Augert. Par son testament du 18 mars 1839, Latoud Notaire, Pierre Antoine Augert a fondé 1° une messe basse à la chapelle de la Rochette et pour cela il a lègué à la fabrique un champ derrière la Roche, sous les Nros de la Mappe 2618, 2620 et 2634 ; 2° il a fondé encore une messe en l'honneur du très St Sacrement et pour cela il a lègué aux administrateurs de la confrérie un pré situé à l'Alfénière sous le Nro de la Mappe 990. Les deux messes ci dessus désignées ont été homologuées le 27 janvier 1860. La rétribution pour la messe à la chapelle de la Rochette a été fixée à 2 fr. et celle pour la chapelle du St Sacrement à 1fr.50. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1839 ont produit la somme totale de 370 fr. 25 centimes. |
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170 Année 1840 Mission. En 1840, au mois de février, il y eu à Fontcouverte une mission prêchée par 5 prètres du diocèse ; elle a durée 5 semaines pleines. La dépense allouée par Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne en date du 6 mars 1840 a été de 750 fr. tant pour les frais de la mission que pour les honnoraires des prédicateurs. Statue de la Vierge En 1840, on a fait placer une statue de la Vierge dans la niche qui se trouve en dessus de la grande porte de l'Eglise et en dehors. Pour cela la fabrique a payé 18 fr. Un pavé. En 1840, le curé a fait construire un petit pavé large d'environ 0 mètre 50 centimes conduisant de la Cure à l'Eglise et pour cela il a payé 10 fr. à Pierre Buisson. Achat d'ornements. Le 6 novembre 1840, la fabrique de Fontcouverte à payé aux frères Loretti pour l'achat de deux chasubles blanches, l'une pour les dimanches et l'autre pour les grandes solennités, la somme de 282 fr. après avoir obtenu l'autorisation épiscopale le 3 novembre 1840. Année 1841 Couvert de la Cure En 1841 on a dépensé 63 fr. pour faire réparer le couvert de la Cure. La fabrique a donné 40 fr. et la commune 23 fr. Achat du dais En 1841, la fabrique s'est procuré un dais pour la procession du jour de la fête de Dieu, et elle a payé pour cela 200 fr. aux frères Loretti ; et 16 fr. à Rossat Georges pour la façon du carré et des bâtons avec tous les fers. Total de la dépense 216 fr. Achats d'ornements. En 1841, la fabrique a acheté quatre chasubles, savoir : une noire, une violette et deux blanches, la plus belle porte un pélican. Les 4 ont été payée ensemble 270 fr. Comptes de la fabrique Les comptes de fabrique de l'année 1841 se sont soldés par un excédant restant en caisse de 110 fr. 40 centimes Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1841 ont produit la somme de 394 fr. |
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171 Année 1841 La grosse Cloche. Jus qu'en 1841, il n'y avait que deux cloches au clocher de Fontcouverte, celle fondue en 1594 et qui a traversé les révolutions ; et celle fondue en 1820 par les frères Paccards. En 1841 la grosse cloche a été fondue à Annecy le vieux. Elle porte les noms de Joseph Albrieux Curé, Covarel syndic, Jean-Baptiste Bouttaz parrain, Jeanne Françoise Coche, veuve Bouttaz, Marraine. Paccard fondeur. Je ne connais pas son poids et j'ignore combien elle a couté. Tout ce que je sais, c'est qu'elle a été payée au moyen de plusieurs dons volontaire et que la commune y a contribué pour une bonne part. La cloche a été bénite par Sa Grandeur Mgr Vibert le jour de St Joseph, 19 mars, par un froid sibérien de plusieurs degrès. Costumes des enfants. Les enfants, dès qu'ils peuvent marcher seuls, portent des éclots ou sabots en bois comme les grandes personnes. Une robe faite de la même manière que celle des femmes ; un tablier en bavette et un bonnet rouge et bleu. Le bonnet des garçons est formé de six coins d'étoffe rouge et bleu alterné qui se réunissent tous au milieu de la tête par le point aigu. Celui des filles est fait autrement ; il est formé par deux carrés bleu de chaque côté et un rectangle d'étoffe rouge au milieu, qui part du front et s'étend par dessus la tête jusqu'à l'arrière au cou. Les deux bonnets portent des dentelles noires sur le devant. A l'époque de la première communion, les filles quittent le bonnet de l'enfance pour prendre le bonnet blanc. Les curés assistaient ordinairement aux assemblées communales. Ils avaient voie consultative, mais non délibérative ; ils ne votaient jamais. Ils avaient droit d'être assis ; une chaise était portée sur la place exprès pour le Curé ; et si le Curé ne se rendait pas à l'assemblée, la chaise demeurait vacante. Tous les autres membres de l'assemblée se tenaient debout. Il n'y avait pas de Mairie, les archives de la commune se tenaient à la Cure ; mais il n'y avait pas autant de papiers que de nos jours. (suite de la page 116) La nouvelle chapelle du Villard a été bénite solennellement par Mgr le cardinal de Martinianna, alors Evêque de Maurienne, le 1758. (voir page 55 et 57) |
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172 Année 1842 Achat d'un Missel. En 1842 la fabrique a acheté un missel neuf, relié en basanne et doré sur tranche, et elle a payé pour cela 28 fr. Achat d'un calice. Le beau calice en vermeil du poids de 866 gr. a été acheté en 1842 et il a été payé par Dame Coche L'ostensoir L'ostensoir en argent doré du poids de 1525 gr. a été acheté en 1841 et payé par Dame Coche Jeanne Françoise Ve Bouttaz. Que sa mémoire soit à jamais bénie pour un si beau don fait à l'Eglise de sa paroisse !. Prix 880 fr. payés en partie par la fabrique. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1842 ont produit la somme de 429 fr. C'est la plus forte perception que l'on ait jamais faite jusqu'ici. Année 1843 Acquisition de Biens Fonds. Le 2 février 1843, par devant moi Jean-Baptiste Bouttaz, notaire soussigné, ont comparu de sieur Rossat François feu Jean né et domicilié à Fontcouverte ; lequel de son plein gré, vend en faveur de la fabrique de ce lieu, à l'acceptation du sieur Augert Pierre Antoine feu Jean-Baptiste, trésorier de la fabrique 1° une pièce de champ aux Rochaix, sol de Fontcouverte, sous le Nro de la mappe 7301 ; et une pièce de pré aux prés Badiers, même sol, sous le Nro 2826 de la Mappe ; desquelles deux pièces pourront les administrateurs de la fabrique, dès ce jour, en disposer à leur gré, à la seule charge des contributions dès le 1er janvier échu. Cette vente est consentie au moyen de 260 fr. payés par la cession que lui a fait le dit Augert, en vertu d'une autorisation tant de Rd Dominique Deschamps Vicaire Général de ce diocèse que des membres de cette fabrique, de pareille somme due à cette fabrique, par les enfants de Claude Rossat son fils qui en était débiteur comme héritier de défunte Jeanne Dominjon sa mère qui en était débitrice comme héritière de défunte Michelle Dominjon sa tante, veuve de Michel Sibué, dérivant du testament de dit Michel feu Sorlin Sibué du 26 fructidor an 13, Me Saturnin Bouttaz mon |
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173 Année 1843 Acquisition de Biens Fonds. mon père, notaire. De quoi acte fait et signé, après lecture faite à haute et intelligible voix par les parties, les témoins et moi notaire, à Fontcouverte le 2 février 1843. Signé Bouttaz Not. Autre acte. Le 13 du mois d'août 1843, par devant moi Bouttaz Jean-Baptiste Notaire soussigné ont comparu Anselme Jeanne feu Sorlin née et domiciliée en la commune de Fontcouverte ; laquelle de plein gré vend en due forme et sous la garantie de tous droits à la fabrique de cette commune, à l'acceptation de Rd Joseph Albrieux curé de cette paroisse, président né de la dite fabrique une pièce de champ à l'Adrait de granet, sol de Fontcouverte, sous le Nro 3374 de cette mappe, de laquelle pièce pourront les administrateurs de la fabrique en disposer à leur gré, à la seule charge des contributions. Cette vente est faite au moyen de 170 livres et 50 centimes dont la venderesse est satisfaite au moyen de l'acquittement de semblable somme dont elle est débitrice envers la dite fabrique d'après le compte réglé à la fin de l'année 1842. Du quel acte dressé j'ai donné lecture à haute et intelligible voix en présence des parties et des témoins requis qui ont signé avec moi notaire. Autre acte. Par acte du 10 du mois de décembre 1843, par devant Bouttaz Jean-Baptiste Notaire ont comparu les sœurs Adrait Angélique et Jeanne Marie feu Jean nées et domiciliées à Fontcouverte. La dite Angélique libre en ses droits épouse de Rossat Jean Michel feu Michel agissant avec l'autorité et le consentement de son mari ; les quelles sœurs vendent à l'acceptation du sieur Pierre Antoine Augert trésorier de la fabrique une pièce de pré à Champerosaz, sol de cette commune, sous le Nro 669 de la mappe, duquel pré pourront les administrateurs de la dite fabrique en disposer à leur gré à la seule charge d'en payer les contributions. Cette vente est consentie au moyen de 660 livres nouvelles qui ont été présentement versées entre les mains des venderesses à la vue de moi Notaire et des témoins bas nommés. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 10 décembre 1843 par les parties, les témoins et moi notaire. Pour extrait conforme. Dufour curé. |
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174 Année 1843 Chapelle des Anselme. En 1843, Monsieur le Chevalier Jean Jacques Anselme feu Jean Marcel voulant laisser à ses compatriotes du village des Anselme un souvenir de sa piété fit construire à ses frais une chapelle dans son village d'origine sous le vocable de son patron St Anselme, docteur de l'Eglise. La construction de la chapelle a couté 4325 fr. les habitants du village ont creusé les fondations et fait les transports des matériaux par corvées. Il était encore primitivement convenu que les mêmes habitants du village se cotiseraient pour indemniser les propriétaires qui céderaient le terrain nécessaire à la construction de la chapelle ; mais Mr le Sénateur ayant eu égard au zèle et à l'empressement que les habitants du dit village mirent pour le transport des matériaux, sachant du reste que les habitants de ce village ne sont guère dans l'aisance, et persuadé enfin qu'ils se rapelleront de lui et de ses parents défunts dans leurs prières paya lui-même aux propriétaires du dit village le terrain cédé pour la construction de la chapelle. En conséquence, il a été passé l'acte de vente ci-après. Louis et Michel feu Jean-Baptiste Chabert et Claude Bonnel feu Jean-Baptiste ont vendu et vendent sous toutes garanties et maintenance de fait et de droit à Mr Jean Jacques feu Jean Marcel Anselme chevalier de l'ordre des Sts Maurice et Lazare, conseiller à la Cour d'appel de Savoie à Chambery, acceptant et stipulant pour lui, Mr Philippe Ducruez Notaire, son mandataire général par acte du 25 mai 1849 ; savoir : Louis Chabert 7 toises ; Michel Chabert 33 toises ; Claude Bonnel 23 toises, sous les Nros de la Mappe 6798 et 6810. Cette vente a été faite par Louis Chabert pour le prix de 37 fr. ; par Michel Chabert pour le prix de 165 fr. ; par Claude Bonnel pour le prix de 115 fr. faisant un total de 317 fr. que les vendeurs ont déclaré avoir recu en bonnes espèces dont ils ont passé quittance par le présent acte passé Bonnivard Notaire le 25 mai 1849. Bénédiction de la Chapelle. La bénédiction de la susdite Chapelle a été faite le premier du mois d'octobre 1844 par Mgr Jourdain Evêque d'Aôste, anciennement Vicaire Général du diocèse de Maurienne, né à N.D. du Villard sur St André. Après la bénédiction Mgr Vibert Evêque de Maurienne y célébra la Ste Messe. |
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175 Année 1843 Après la messe pontificale, Mr le Chanoine Angley prononca le panégérique de St Anselme qui fut suivi de la bénédiction du très St Sacrement donnée par Mgr André Jourdain, Evêque d'Aoste et la cérémonie se termina par une messe d'actions de grâces. Voir le procès verbal dans les archives de la paroisse et copié in extenso dans le livre des confréries. Construction de la maison. En 1854 Mr le Sénateur Anselme a fait construire a coté de sa chapelle, une petite maison de campagne, comprenant une cave, une petite cuisine et un salon, plus deux chambres en dessus, pour venir passer ses vacances dans son village d'origine, comme cela conste par l'acte d'échange de propriété passé par lui et les frères Chabert, le 10 juin 1854, Bonnivard Notaire. Voir le dit acte dans les archives de la Cure. Tombeau de Mr Anselme. En 1854, Mr le Sénateur Anselme a encore fait creuser et construire dans sa chapelle un tombeau pour lui et son épouse Josephine de Fernex native de Chambery. Acquisition de Biens Fonds. Par acte du 13 avril 1857, Ducruez Notaire, Mr le Sénareur Anselme acheta de Félix et Jacques feu Antoine Rossat un morceau de terrain de la contenance d'environ 50 mètres figurant sous le Nro de la Mappe 6810, pour le prix de 60 fr. que le dit Anselme a compté en espèces aux vendeurs en présence des témoins et à la vue de moi Notaire. Le susdit acte se trouve aux archives de la Cure. Testament de Mr Anselme. Par son testament du 9 décembre 1862, Mr le Sénateur Jean Jacques Anselme institua pour son héritier universel Rd Joseph Albrieux, chanoine et ex prieur du Mont-Cenis, et il le prie, par le testament qu'il fera, ou par tout acte de sa volonté, d'assurer au village des Anselmes l'usage de ma chapelle et des ornements, vases sacrés etc que je veux être immobilisés et séparés des objets appartenant à la fabrique paroissiale. Mr le Chevalier Jean Jacques Anselme, sénateur et président honoraire de la Cour d'appel de Chambery est décédé dans son habitation à St Jean de Maurienne le 6 mai 1864 et il a été transporté dans son tombeau à la chapelle des Anselme. |
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176 Année 1844 Visite pastorale Le 9 du mois de juin 1844 Mgr Vibert fit à Fontcouverte sa première visite pastorale. Il est arrivé vers les six heures du soir accompagné de Rd Dominique Deschamps, vicaire général, official, de Rd Patrice Gravier, chanoine supérieur du Petit-Séminaire et de Rd Joseph Marie Albrieux son secrétaire chancelier. A l'entrée du village de l'Eglise, il fut recu par le Rd Curé en chape accompagné de Rd Bouttaz Alexis, recteur de St Sorlin et de Bouvier Alexis, vicaire de cette paroisse. Après avoir recu les félicitations du Rd Curé, l'Evêque prit place sous le dais porté par le Syndic et les premiers conseillers et on se dirigea en procession vers l'Eglise où il annonca le but de sa visite, interrogea et fit interroger les enfants dont l'instruction religieuse lui a paru assez satisfaisante. Le lendemain, vers les 7 heures du matin, il commenca la cérémonie par la visite de l'Eglise. Cette visite a donné lieu aux observations et recommandations suivantes : 1° L'Eglise de Fontcouverte est d'une belle architecture, mais elle a grand besoin d'être blanchie.
2° La sacristie est suffisamment pourvue d'ornements et de linges. Nous avons cependant observé qu'il n'y a qu'un très petit nombre d'amicts en assez mauvais état, nous recommandons au conseil de fabrique d'en faire un certain nombre de neuf. Nous avons trouvé un très beau calice et un magnifique ostensoir en vermeil, il est bien certainement le plus beau de tous ceux que nous avons vu jusqu'ici dans nos tournées pastorales. Nous apprenons avec une véritable satisfaction que Dame Marie Francoise Coche, veuve Bouttaz, avait fait un don très généreux au Rd Curé pour pouvoir faire cette belle acquisition, et nous ne pouvons nous empêcher de louer ici la charité de cette pieuse donatrice. 3° Il existe dans cette paroisse trois confréries, celle du St Sacrement érigée de temps immémorial ; celle de Notre Dame du St Rosaire et Celle de Notre Dame des Carmes erigées par Mgr Billiet notre illustre prédécesseur et agrégées aux archiconfréries de Rome en vertu d'un indult apostaolique par lettre du 18 juin 1836. 4° La paroisse de Fontcouverte située au couchant de la ville de St Jean est à 1 heure et demie de cette ville, elle se compose de 13 villages dont les plus éloignés de l'Eglise sont à la distance d'une heure et celui de la Roche à 2 heures ½. |
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177 Annee 1844 Visite pastorale. (Suite) L'élévation de l'Eglise paroissiale au dessus du niveau de la mer est de 1196 mètres. La population actuelle est de 1500 personnes dont 1000 sont admises à la première communion. Nous avons eu la consolation de donner la Ste communion à 400 personnes environ, et nous avons administré le sacrement de confirmation à 175 jeunes gens des deux sexes. Le traitement du Rd Curé est de 1000 fr. payés par les royales finances. D'après un usage de temps immémorial le Rd Curé récite la passion depuis le 3 mai jusqu'au 14 septembre de chaque année, il reçoit pour cela une demi quarte de seigle de chaque famille. Ainsi fait et signé le 10 juin 1844. Suivent les signatures. Pour extrait conforme. Dufour Curé. Blanchissage de l'Eglise. En 1844, les frères Piggero ont 1° piqué à pierres vives la partie de la coupole adossée au clocher endommagée par une gouttière, l'ont replatri dans son entier, refait les moulures, figures et autres ornements en relief, le tout dans le même style et dessein que le reste de la coupole. 2° Ils ont réparé et réplatri les soubassements de l'intérieur de l'Eglise et tout le mur du clocher entre les deux piliers. 3° Ils ont blanchi l'Eglise dans tout son intérieur et sa facade qu'ils ont peint en gris, couleur de marbre. Ils ont aussi blanchi la sacristie, arrangé les fenêtres de l'Eglise à l'intérieur et à l'extérieur, refait les cadrans ou montres solaires qui existaient déjà. Les figures de la petite coupole sont peintes à l'huile. La chaux, les couleurs, les cordes, l'huile ont été fourni par les frères Piggero. La fabrique n'a fourni que les matériaux nécessaires pour le crépissage. Pour ces différents travaux la fabrique a payé la somme de 1000 fr. aux frères Piggero. La convention a été passée le 30 juin 1844. (Voir l'original en tête du livre des délibérations. Couvert de l'Eglise En 1844 on a encore dépensé 107 fr. pour réparer le couvert de l'Eglise et 47 fr. pour refaire à neuf la pente du midi du couvert de la Cure comprenant 30 toises. |
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178 Année 1844 Escaliers de l'Eglise. En 1844, la fabrique a payé la somme de 30 fr. à Antoine Canova pour les deux escaliers de devant la grande et la petite porte de l'Eglise et pour le placement et polissage de deux bénitiers. Année 1845 Achat d'une chasuble. En 1845 la fabrique a payé pour l'achat d'une chasuble verte et d'une étole blanche la somme de 70 fr. Place de l'Eglise En 1845, les places de l'Eglise ont produit la somme de 400 fr. Contributions En 1845, la fabrique a payé pour ses contributions la somme de 21 fr. Année 1846 Dons faits à la Cure. Le 3 mars 1846, Rd Joseph Albrieux avant de partir de Fontcouverte pour aller prieur au Montcenis a fait don à la Cure du présent lieu : 1° de son Franklin qu'il avait payé 50 fr. ; de sa selle à cheval qu'il avait payé 45 fr. ; 3° du bois de lit de la chambre du vicaire qu'il avait payé 35 fr. Total 130 fr. Rd Joseph Albrieux a encore laissé en partant pour le Mont-cenis, à l'autel de Notre Dame des Carmes une niche pour la statue de la Ste Vierge qui lui a couté 20 fr. Places de l'Eglise En 1846, les places de l'Eglise ont produit la somme totale de 635 fr. ; C'est la plus forte perception qui ait été faite jusqu'ici. Achat d'une huche. En 1846, la fabrique a payé la somme de 15 fr. pour la fabrication et achat d'une huche ou patière pour l'usage du Curé. Couvertures d'Autel. En 1846, la fabrique à payé à Mlle Thérèse Boniface la somme de 58fr.60 pour fournitures et façon de 4 couvertures d'autel et d'un surplis. Dépenses de l'année Le total des dépenses de la fabrique pour l'année 1846 se monte à 2280 fr. Il faut dire que sur cette dépense il y a pour plus de 1400 fr. de capitaux replacés. |
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179 Année 1846 XVIII Rd Auguste Boniface fils de Joseph et de Charvaz Marguerite est né à St Michel le 3 janvier 1814. Ordonné prètre le 20 mai 1837, il fut curé de Fontcouverte depuis le mois d'avril 1846 jusqu'en février 1853. Il fit faire des réparations à la cure en 1847. Il dépensa 310 fr. pour blanchir et faire quelques autres réparations à la chapelle de la Visitation. Il travailla le premier à faire un état des âmes. Il fit un règlement pour les places de l'Eglise. En 1850, il fit refaire à neuf le tombeau du Maitre Autel, les gradins, le tabernacle, l'exposition et six chandeliers. Vers le milieu du mois de février 1853, il fut transféré à la Cure de la Chambre et le 28 juin 1860, il a été installé chanoine. Il est mort à St Jean de Maurienne le 28 août 1865 à l'âge de 51 ans 7 mois et 25 jours. C'était un homme de talent et un orateur distingué. L'étude de la philosophie et de la théologie faisait ses délices ; malheureusement sa santé laissait beaucoup à désirer. Il a laissé à la paroisse de Fontcouverte une rente de 6 fr. pour faire célébrer annuellement et à perpétuité un service pour le repos de son âme et de celles de ses paroissiens. Incendie au Chef-lieu. A onze heures du soir, le 13 avril 1846, le feu prit à la maison Crinel en face de la grande porte de l'Eglise. En moins de 10 minutes, toute la maison était envahie par les flammes. Le sinistre se propagea par les ouvertures de la grange du Notaire Jean-Baptiste Bouttaz, et pas une voix ne s'élevait pour réveiller les habitants ensevelis dans le plus profond sommeil. La famille Crinel seule à moitié habillée était sur la place en proie à la plus profonde douleur, et même au désespoir. Enfin, des personnes accourues des villages voisins aidèrent le Rd Curé à donner l'alarme ; et tandis que les habitants du village sortaient tout effarés, vidaient leurs écuries et leurs greniers, l'incendie éclata successivement chez toutes les maisons voisines et au bout d'une heure le fléau avait atteint la maison Bullière et menacait la Cure que l'on pu préserver en jetant un peu d'eau sur les planches de la galerie qui conduisait au lieu d'aisance. Il y avait plus d'un an qu'on négligeait de replacer une croix qui protégeait le village, près de la fontaine. On se souvint de cette négligence et presque |
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180 Année 1846 Incendie au Chef-lieu (Suite.) Toutes les familles menacées par l'incendie, se hâtèrent d'attacher au poteau qui restait, des animaux qu'ils vouaient en expiation. On parvint par cette religion, plus que par des efforts désespérés, à limiter le fléau en deca du grand chemin, et 14 familles seulement perdirent leurs habitations et presque tout leur mobilier. Jeanne fille de Michel Covarel, maréchal ferrant, étourdie par la frayeur se cacha dans une Cave où elle fut asphyxiée ; le vicaire Mr l'abbé Larive, couvert d'un drap mouillé, pu arriver jusqu'à elle l'absoudre et lui faire une onction. Ce fut la seule victime. Le bruit public accusa à l'époque des buveurs de profession d'avoir mis le feu à la maison Crinel par imprudence, après avoir trop caressé la bouteille jusque fort tard dans la nuit. Quatre de ces maisons avaient déjà été brulées 21 ans auparavant le 20 janvier 1825. Les pertes furent considérables surtout pour les 6 familles déjà pauvres. La charité publique fournit peu de secours. On fit des quêtes dans cinq paroisses voisines seulement qui ont donné un peu du grain et du linge. La province et le gouvernement ont distribué 1800 fr. De plus, on a reçu 100 fr. de la cassette royale ; 100 fr. de la Ville de St Jean de Maurienne, 70 fr. de Mgr Vibert ; 60 fr. de Mr Deschamps Vicaire général ; 250 fr. de Mr le Sénateur Anselme et diverses autres petites sommes. En tout environ 700 fr. + 1800 = 2500 fr. Fondation au Rosaire. Par son testament du 6 juillet 1846, Bouttaz Notaire, Anselme Félix feu Jean-Baptiste a lègué pour l'établissement et ornement de l'autel du Rosaire, et pour être en aide à l'entretien de la lampe ardente de l'Eglise de ce lieu 200 fr., c'est à-dire, 100 fr. pour chaque article, payables sans intérêts une fois pour toute, après le décès de ses deux sœurs, et il affecte à cet effet un champ au lieu dit à la Chenal derrière le village des Anselme. Nota. Son héritier naturel, Félix Vincent, a payé à la fabrique pendant quelques années 10 fr. d'intérêts annuels ; puis la fabrique n'ayant pas fait renouveler l'acte, Félix Vincent a cessé de payer les intérêts et à invoqué la prescription pour le payement du capital. Donc aujourd'hui tout est perdu pour la fabrique ; mais la mauvaise foi n'a pas porté bonheur à son Auteur, car le susdit Vincent Félix est tombé de l'opulence dans la plus profonde misère. C'est le cas de dire : Le bien mal acquis ne profite jamais. |
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181 Année 1846 Chapelle des Anselmes. Par son testament du 6 juillet 1846, Bouttaz Notaire, Anselme Félix feu Jean-Baptiste a déclaré qu'il voulait qu'on célébra a perpétuité dans la chapelle du village des Anselme deux services, l'un le jour de St Anselme l'autre le jour de St Félix de Cantalice. Pour la sureté desquels, il affecte un champ au Crey les Blaise, sol de Fontcouverte. L'acte et l'hypothèque ont été renouvelés le 15 janvier 1891 ; mais les deux services ne s'acquittent plus depuis longtemps, parce qu'on ne les paye pas. On verra plus tard si on peut retirer quelque chose (Voir les actes aux archives de la Cure. Acquisition de Biens Fonds. Par acte du 9 février 1846, Bouttaz Notaire, Dominjon Rose feu Noë, veuve de Sorlin Dompnier, née et domiciliée en cette commune, laquelle de son plein gré vend en due forme et sous garantie de droits et de fait, à la fabrique de Fontcouverte, à l'acceptation du sieur Bouttaz Jean Pierre feu Charles trésorier de la dite fabrique et autorisé à l'effet de ces présentes par Mr le Vicaire général de ce diocèse, né et domicilié en cette commune ; savoir : 1° Un champ à l'épine, sol de Fontcouverte fixé sous le Nro 5393, 5394 de la Mappe ; plus une pièce de champ, Broue et Brousailles aux arcelles ; soit dessous la tour, même sol, sous les Nro 3186, 3187, 3192, 3193 et 3194 de la Mappe ; desquelles pièces pourront jouir les administrateurs de la fabrique dès ce jour, en disposer à leur gré à la seule charge des contributions. Cette vente est consentie au moyen de 240 fr. dont la venderesse est satifaite, tant au moyen de l'acquittement de la part à elle afférante à payer à la fabrique aux termes des condamnations prononcées contre elle et les hoirs de Noë et Sébastien Dominjon, le 13 novembre dernier par Spectable Hybord juge de ce mandement. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 9 février 1846 par les parties, les témoins et moi notaire. Voir le présent acte aux archives de la Cure. Pour extrait et copie conforme. Dufour curé. Fondation pour les Ecoles. Par acte du premier mai 1846, Bonnivard Notaire, Rd Dominique Deschamps feu Rémi, Prévot et vicaire général, |
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182 Année 1846 Fondation pour les Ecoles. proto-Notaire apostolique, chevalier de l'ordre des Saints Maurice et Lazare, lequel pour donner un témoignage de son attachement à son ancienne paroisse de Fontcouverte fonde en faveur des enfants des deux sexes de toute la paroisse susdite, une école pour les garçons et une école pour les filles. Ces deux écoles se tiendront au village de l'Eglise ; et ni les revenus, ni les capitaux ne pourront jamais être divisés entre les autres écoles des autres divers hameaux. Les dites écoles s'ouvriront pour le plus tard du 10 au 15 novembre et se termineront à la fin de mars suivant de chaque année et ce à perpétuité. Le dimanche précédent Mr le Curé annoncera l'ouverture des écoles susdites et le jour de l'ouverture il acquittera une messe suivant l'intention du fondateur, laquelle sera précédée du chant du Veni Creator ; les enfants seront invités à assister à cette messe ; il sera payé à Mr le Curé 1fr.50 pour rétribution de la messe. A cette fin, le Rd fondateur nomme et désigne le conseil de fabrique de Fontcouverte, administrateur des revenus de la fondation, ainsi que du capital d'icelle, lequel capital au montant de deux mille francs de piémont a présentement payé le Rd fondateur en écus de 5 livres, pris, vérifié et retiré par le sieur Pierre Antoine Augert feu Jean-Baptiste, membre du conseil de la fabrique à la vue de moi notaire et des témoins. Le dit conseil administrera les revenus et les capitaux de la dite fondation conformément au règlement en vigueur établi pour les fabriques. Il fera une catégorie à part des capitaux appartenent à l'école et la fabrique ne demeure chargée d'aucune garantie des capitaux s'ils venaient à se perdre de quelque manière que ce soit. Il ne sera fait, non plus, pour le motif ci-dessus, aucune retenue sur les revenus au profit de la fabrique. Le fondateur désire que le trésorier ne prenne aucun droit de remise, vu l'utilité et l'importance de l'œuvre ; il prie même Mr le Curé actuel et ses successeurs de se charger de la perception. Le Rd Curé et le conseil de fabrique auront seuls le droit de nomination du maitre et maitresse d'école. Les revenus de la présente fondation seront également partagés pour les traitements du maitre et de la maitresse des deux écoles. Le tout quoi a été accepté par le dit conseil de fabrique et signé par tous les membres. Voir le présent acte aux archives de la Cure. Dufour Curé. |
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183 Année 1846 Homologation François Marie Vibert par la miséricorde divine et la grâce du St Siège apostolique, Evêque de Maurienne, prince d'Aiguebelle etc, etc Vu la requête que nous a présenté Rd Auguste Boniface, Curé de la paroisse de Fontcouverte, agissant en qualité de président du conseil de fabrique, Vu l'acte du 1er mai 1846 par lequel Rd Dominique Deschamps Vicaire général etc donne à la fabrique de Fontcouverte un capital de deux mille livres dont les revenus devront être appliqué à une école pour les garçons et à une école pour les filles, distraction faite seulement de la rétribution de 1fr.50 pour une messe basse, le jour de l'ouverture des écoles, sous la condition que le conseil de fabrique ne fera aucune retenue sur les revenus pour frais d'administration ; qu'il sera d'une catégorie a part des capitaux appartenant aux écoles, au moyen de quoi la fabrique ne demeurera chargé d'aucune garantie des capitaux. Considérant que le fondation dont il s'agit est très avantageuse à la paroisse de Fontcouverte, que la fabrique ne se rend pas garant des capitaux, et que par suite, si elle ne fait aucune retenue sur les revenus, elle ne s'expose non plus à aucune perte. Nous avons approuvé et homologué, approuvons et homologons la fondation ci-dessus, sous les clauses, charges et conditions exprimées dans l'acte par le Vénérable et généreux fondateur, et ordonnons qu'elle sortira son plein et entier effet. Fait à S Jean de Maurienne le 10 octobre 1846. Signé + François Marie Evêque. Déclaration de Rd Deschamps. Comme les conditions stipulées dans l'acte de fondation cité ci devant ne s'accomplissaient plus, Rd Dominique Deschamps fondateur, déclara, le 13 mai 1869, à Rd Pasquier alors curé de Fontcouverte, qu'à l'avenir le Rd Curé pourrait employer les revenus de la susdite fondation pour le plus grand bien de la paroisse à sa volonté, sans en rendre compte à personne. Voir la présente déclaration écrite de sa main sur les comptes de 1869. Aujourd'hui les deux mille fr. donnés par le Rd Deschamps sont placés en 4 obligations russes, emprunt de 1889 portant la lettre A et les Nros 274,798 ; 274,799 ; 274,800 et 274,814. Ce placement a été fait avec l'autorisation de Mgr Rosset. |
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184 Année 1846 Mouvement de la population.
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185 Année 1846 Etat des âmes. En 1846, le Curé Rd Auguste Boniface commenca un état des âmes et le continua les années suivantes. Cet état a été refait et complété par Rd Dufour en 1891 et 1892. Cet état qui a couté un travail énorme est d'une importance toute spéciale pour cette paroisse où l'on se marie la plupart du temps entre parents et où les enfants portent toujours le nom de leurs ancêtres. Dire les services qu'il a déjà rendu, c'est chose impossible ; je ne saurais donc trop engager mes successeurs à le continuer très exactement pour le bien et l'avantage commun des curés et des fidèles. La confrérie du Rosaire La confrérie du St Rosaire déjà très ancienne a été de nouveau érigée canoniquement par ordre de Sa Grandeur Mgr Billet en date du 18 juin 1836, publié dans l'Eglise paroissiale de Fontcouverte au prône du deuxième dimanche de septembre le 12 du mois. Voir le décret anexé au livre des confréries. Confrérie de N.D. des Carmes. La confrérie de N.D. des Carmes a été canoniquement érigée par ordre de Sa Grandeur Mgr Billiet en date du 18 juin 1836, publié dans l'Eglise paroissiale de Fontcouverte au prône le 2e dimanche du mois, et le 12 septembre. Voir le décret anexé au livre des confréries. Fontaine de la Sacristie. La fontaine en zinc qui se trouve à la sacristie a été achetée en 1846, et a été payée 8fr.50 par la fabrique. Les anciens Curés Les anciens Curés étaient généralement tous de Fontcouverte. La raison de cela était la pauvreté du bénéfice. Etant originaires du pays, les Rds Curés faisaient travailler par leurs parents, et leur patrimoine et les biens du bénéfice. La plupart du temps, ils vivaient en famille ; c'était une économie en même temps qu'une ressource pour les parents pauvres. Toutefois cette manière de faire avait aussi de graves inconvénients ; ils ont laissé perdre plusieurs anciennes fondations parce qu'ils n'ont pas osé poursuivre leurs parents et amis pour se les faire payer, ou pour faire renouveller les titres en temps opportun. Aussi dès 1674, lorsqu'on a eu réuni le bénéfice des chapelles de St Georges et du St Sacrement au bénéfice de la cure pour l'augmenter, les curés ont toujours été choisis en dehors de la paroisse et les fondations ne se sont plus perdues. |
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186 Année 1847 Réparation de la chapelle du Villard. En 1847 la fabrique a fait faire les réparations suivantes à la chapelle du Villard par le sieur Prarioz Charles plâtrier domicilié à St Jean de Maurienne. 1° Il a crépi et blanchi toute la chapelle tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. 2° Il a refait tous les sous-bassements à l'intérieur. 3° Il a passé une couleur à l'huile à la grande et à la petite porte et aux chassis des sept fenètres, enfin à la crédence de la sacristie. 4° Il a peint des panneaux couleur de noyer, hauts de cinq pieds, dans le pourtour inférieur du dedans de la dite chapelle. 5° Il a décoré les murs d'emblèmes et de panneaux qu'on lui a indiqué au moment de l'exécution. 6° Il a formé en couleur grise des pierres de taille aux quatre angles externes et a peint sur la facade deux anges qui portent une couronne. 7° Il a raclé le plafond, renouvelé la couleur bleu-clair, blanchi les moulures et dégraissé tous les médaillons de la voute. 8° Enfin il a refait exactement l'emblème qui est sur la porte sur le modèle de celui qui existait déjà. Pour tous ces divers travaux la fabrique lui a compté la somme de 310 fr. La commune a fourni le sable et fait les transports des matériaux par corvées. Le Couvert de l'Eglise. Le couvert de l'Eglise a été refait à neuf, en entier, sauf la charpente, en 1847 ; et pour cela la fabrique a payé 500 fr. et la commune s'est chargée du transport des ardoises par corvées et de fournir les parafeuilles jugées nécessaires à remplacer. Prix du blé. En 1847 les grains furent extrèmement chers ; le froment se vendait plus de 5 fr. la quarte et le seigle 4 fr. Insubordinations L'année 1847 fut marquée par des insubordinations suscitées contre l'autorité ecclésiastique, au sujet de la location des places de l'Eglise, par quelques mécontents, quorum principi jam obviavit mors vindex præmatura; Achat d'une pixide. La petite pixide qu'il y a à la sacristie a été achetée à Turin le 3 aôut 1847 et a été payée 40 fr. |
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187 Année 1847 Congrégation de la bonne Mort. La congrégation de la bonne mort fut érigée à Fontcouverte par un diplôme du Rd Père Roathan, général actuel des Jésuites, le 27 juillet 1847 ; et l'on y adopta les pratiques suivies dans l'Eglise de cet ordre à Chambery. Mgr Vibert daigna encourager cette pieuse institution en la dotant d'un règlement. Voir le règlement dans le petit livre de la congrégation, page 5. Industrie de la toile. Le métier de tisser de la toile est fort ancien à Fontcouverte. Il parait remonter à plus de 200 ans, car en 1700 il y avait déjà ici des tisserands. La tradition rapporte que cette industrie fut introduite dans le pays par un ancien curé, peut-être par Rd Claude Monod qui fut curé de cette paroisse pendant plus de 19 ans. On ignore le développement de cette industrie pendant le dernier siècle ; tout ce que l'on sait, c'est qu'en 1800 le nombre des tisserands atteignait la quarantaine et en 1820, on en comptait plus de 50. En 1820, le seul village de la Rochette en comptait plus de 20. Quelques familles possedaient jusqu'à 3 et 4 métiers. Tous fonctionnaient pendant l'hiver et quelques uns durant l'année tout entière. Les étrangers qui leur fournissaient le plus de travail, c'était les habitants de St Collomban et de St Alban des Villards, de St Etienne, de Ste Marie de Cuines et de Montaimont. Le travail était très pénible et peu rémunerateur. En 1820, on ne donnait pour tisser la toile que 0 fr. 20 centimes par aune, or un bon ouvrier en travaillant 12 heures et même 13 ne peut tisser que 7 aunes soit 9 mètres par jour. Toutefois on peut dire que cette industrie a produit le plus heureux résultat sur la population. D'abord elle a empêche l'émigration, produit l'habitude du travail, empêcha bien des désordres qu'engendre toujours infailliblement le repos de l'hiver, surtout parmi les jeunes gens. Le petit gain a aussi produit l'esprit d'économie et amené un certain bien-être dans les familles. Aujourd'hui on compte 56 métiers qui fonctionnent en hiver et une vingtaine qui fonctionnent à peu près toute l'année. Le prix du travail est déjà un peu plus rémunérateur. Il est de 25 à 30 centimes l'aune et un bon ouvrier peut déjà gagner 2 fr. par jour. Avec le temps, il augmentera encore. Tout tend à augmenter. (voir page 283). |
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188 Année 1848. Autel privilégié Le 23 du mois de février 1848, Sa Sainteté le Pape Pie IX a accordé au Maitre Autel de l'Eglise paroissiale de Fontcouverte les faveurs de l'autel privilégié, c'est-à-dire qu'à chaque messe que l'on célèbre à cet autel pour les défunts, on gagne une indulgence pleinière pour l'âme ou les âmes du purgatoire pour lesquelles on célèbre. Cette faveur est accordée à perpétuité. Le décret est signé par le cardinal Lambruschini. Il se trouve collé au livre des confréries. Désordre au Clocher. Le dimanche 8 février 1848, à l'occasion de la publication de la Constitution dans les Etats Sardes, quelques étourdis encouragés par les rouges de St Jean et autorisés par le Syndic, obtiennent du Clerc, au moyen de mensonges, la Clé de l'Eglise, et par une sonnerie intempestive répandent l'alarme dans la paroisse dès 4 heures et demie du matin. Vers les 9 heures, moment de commencer la grand'messe, il fallut que le Curé montât lui-même au clocher pour faire cesser la sonnerie et le vacarme que le vin et l'eau de vie y faisaient faire ; c'était les furies de la constitution qui préludaient à l'insulte de l'Eglise et de ses ministres. Les vieillards pleuraient comme des enfants, croyant voir renaitre les horreurs de 1793. Pour apaiser les craintes exagérées des bonnes âmes, le Curé donna en chaire, ce jour là, quelques explications sur la nature du régime constitutionnel et la conduite des perturbateurs fut sévèrement jugée. Le lendemain une plainte est déférée par le Syndic contre le Curé à Mr l'intendant de la Marmora ; le parquet en fut saisi, l'affaire était grossie par une ignorante malveillance et les rouges de St Jean s'applaudissaient de voir juger un Curé que, dans la première ardeur, tous condamnaient. Mais le simple exposé des écarts commis dans la matinée, et des paroles qu'ils avaient provoquées suffit pour réduire le procès à néant en allongeant bien long le nez des accusateurs. Le Curé sortit du tribunal quitte absout et ses accusateurs furent condamnés à payer les frais après avoir reçu une verte remontrance. Le drapeau tricolore avait été arboré la même nuit au sommet du clocher, la nuit suivante il disparut, et la main qui l'arracha et que l'on chercha inutilement, alla un mois après porter dans les Indes les bénédictions dont tant de nos chrétiens ne sont plus dignes. Note de Rt Auguste Boniface. |
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189 Année 1848. Réparations à la Cure. Durant l'année 1848, on recouvrit la pente orientale et méridionale de la Cure. On répara aussi son intérieur, on refit deux plafonds, ceux des chambres méridionales. Celui de la Chambre supérieur que le Curé habitait a été exhaussé de 20 centimètres. Mais lorsque les plafonds furent abattus, les appartements, moins un, rendus inhabitables, le conseil municipal cessa toute coopération ; le Curé fut obligé de commander lui-même les corvées ; il trouva jusqu'à la fin des hommes de bonne volonté et tout s'acheva quand même. La dépense totale pour la main œuvre s'éleva à 300 et quelques francs. Places de l'Eglise En 1848 les places de l'Eglise ont produit la somme totale de 478fr.80. Garderobe en bois blanc Le garderobe en bois qui se trouve à la petite chambre blanche en dessus de la mairie, à côté de la montée du Galetas a été fait en 1848 par Georges Rossat menuisier du pays et il a été payé 30 fr. Placards de la Chambre du vicaire. Les placards rasés de la Chambre du Vicaire ont été fait en 1848 par Mr Gilardi père et ont couté 35 fr. Année 1849 Règlement pour les places de l'Eglise. Expose humblement le conseil de la fabrique de Fontcouverte qu'il existe dans la paroisse un usage en opposition avec l'article 50 des constitutions synodales. Les enfants, les frères et les sœurs, même les neveux et les nièces sont admis à continuer la possession des places occupées dans l'Eglise par leurs parents décédés. De là il résulte pour ceux qui n'ont point de places une espèce d'indisponibilité d'en obtenir. Considérant que cette manière de faire exclut des bancs de l'Eglise les familles moins aisées et désirant régulariser cette espèce de succession, le conseil après mûre délibération soumet à l'approbation de Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne le règlement suivant qui lui permet de concilier les prétentions abusives que la prudence veut que l'on tolère avec l'esprit et les intérets de l'administration, et il supplie Monseigneur de le sanctionner par une ordonnance. Règlement proposé. 1° Les enfants seront admis à continuer la jouissance des places |
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190 Année 1849 Règlement pour les places de l'Eglise que leurs parents occupaient dans l'Eglise à l'époque de leur décès. La place du père sera cédée de préférence à l'ainé des fils demeurant avec lui ; celui qui serait séparé ne pourra l'obtenir qu'à défaut de frère vivant dans la maison paternelle. Il en sera de même pour les filles à l'égard de la place de leur mère. 2° La place sera encore accordée au frère ou à la sœur qui demeureraient avec la personne défunte ; et s'il existe dans la maison plusieurs frères ou plusieurs sœurs, le plus âgé sera préféré. 3° Le Conseil autorise, entre les personnes désignées, les changements de places que les convenances de famille pourront exiger, moyennant la permission du Rd Curé de la paroisse. 4° Pour avoir droit à cette faveur, la demande en sera faite dans le mois qui suivra le décès, et l'on payera en même temps cinq fr. pour les places taxées à 1 fr. de location annuelle ; et 1 fr. pour les places de 0fr.50 de location annuelle. 5° La concession dont il s'agit sera refusée à ceux qui seront déjà placés dans les bancs, et à tous après l'expiration d'un mois indiqué pour solliciter la place ; dès lors la place vacante sera mise aux enchères et appartiendra au plus offrant. 6° Le conseil n'accordera jamais ces places aux enfants qui n'ont pas fait leur première communion à moins qu'il ne s'agisse de les placer sous les yeux de leurs pères et mères. Fait à Fontcouverte le 16 décembre 1849. Suivent les signatures. Approbation. Vu la requête du conseil de fabrique de la paroisse de Fontcouverte, considérant que le règlement proposé par le conseil est un moyen de détruire la prétentiona abusive qu'ont certaines familles de se considérer comme propriétaires des bancs qu'elles occupent à l'église, quoiqu'elles n'en soient que locataires. Considérant que les modifications faites par le dit règlement aux règles générales concernant la location des bancs, sont propres à faire disparaitre les difficultés et les inconvénients qui se sont présentés dans la paroisse ; nous l'avons approuvé et approuvons dans sa forme et teneur et ordonnons qu'il soit mis en vigueur dès le 1er janvier 1850 ; et attendu que désormais chaque habitant aura la faculté de se procurer une place dans l'église, nous enjoignons au conseil de fabrique de veiller à ce que nul ne se place dans l'escalier de la tribune. St Jean de Maurienne le 31 Xbre 1849. François Marie Evêque. |
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191 Année 1849 Mission. En février 1849 une mission de 15 jours fut donnée à la paroisse de Fontcouverte par les Rds pères Victorin, Gabriel et Guérin capucins et le Rd Père Grand jésuite expulsé de Turin par les très religieux gouvernants constitutionnels. Depuis la moralité et la religion se révèlèrent plus consolantes et l'orgueil des méchants parut comprimé. Cet heureux résultat se soutint pendant plusieurs années. Table en noyer La table en noyer de la chambre du vicaire a été faite en 1849 et a été payée 10 fr. par la fabrique. Acquisition de biens fonds Par acte du 1er mai 1849, Arnaud Notaire, les frères Gilbert Félix et Michel feu Louis ont vendu sept quartelées de biens situés au lieu dit Maison Dompnier, mas de Fontcouverte, pour la somme capitale de 700 fr. avec la faculté du réméré pour 5 ans, durant lesquels ils payeront à titre de bail l'intéret annuel de 35 fr. L'acte ci-dessus ne se trouve pas aux archives de la fabrique. Année 1850. Fondation de deux messes aux Anselme. En 1850 Bonnel Rose a donné à la fabrique la somme de 120 fr. pour faire célébrer annuellement et à perpétuité deux messes basses à la chapelle des Anselme pour le repos de son âme et de celles de ses parents défunts. En 1893 la fabrique a versé la capital de 120 fr. qu'elle avait reçu, dans la caisse de la chapelle, et depuis ce capital se trouve confondu avec les autres avoirs de la chapelle qui forment un compte à part. C'est donc la chapelle, à partir de ce jour, qui est chargée d'administrer ce capital et de faire acquitter annuellement les messes. Fenètres de l'Eglise. En 1850 la fabrique a payé 70 fr. à Commetty pour 36 pieds de vitrage en plomb fait au fenètres de l'Eglise. Achat de linge En 1850, on a acheté 5 nappes d'autel et 2 rochets ; le tout a couté 80 fr. payés par la fabrique. Tabernacle L'intérieur du tabernacle a été tapissé avec de la soie rouge en 1850. Il en a fallu 6 mètres. Prix 16fr.90 payés par la fabrique. |
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192 Année 1850 Chemin de la Croix. Dès l'année 1847 le Rd Curé de Fontcouverte songea a doter sa paroisse d'un chemein de Croix ; mais les fonds lui manquaient, la fabrique ne pouvait pas se charger de cette dépense ; alors il s'avisa à ouvrir une souscription et il lui fallu 3 ans de patience, de courage et d'efforts pour arriver à un bon résultat. les familles réputées les plus riches se sont surtout fait remarquer par leur indifférence à ce sujet ; car, presque toutes refusaient leur concours à cette bonne œuvre. L'enfant Jésus et nos chers défunts n'auront pas un grand merci à leur dire. Cela sent le Væ divitibus. Voici maintenant les noms des souscripteurs pour la bonne œuvre.
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193 Année 1850 Souscription pour le chemin de la Croix. (suite).
Dépenses.
Croix noire La croix noire que l'on porte quand on fait le chemin de la croix, ornée de tous les instruments de la passion de Notre Seigneur, avec son socle a été donnée à la paroisse de Fontcouverte par Mr le chanoine Bonnel, originaire de cette paroisse. On ignore combien elle a couté. Que les âmes des généreux donateurs de ce chemin de croix réputé autrefois le plus beau de ceux qui existent en Maurienne, reposent en paix ! |
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194 Année 1850 Erection L'an 1850 et le 17 du mois de mars, dimanche de la Passion de Notre Seigneur, je soussigné Jean Bonnel chanoine de la cathédrale de St Jean de Maurienne, en vertu du pouvoir spécial recu par bref de sa Sainteté le pape Gregoire XVI en date du 28 avril 1841 et avec l'autorisation de sa Grandeur Mgr Vibert Evêque de ce diocèse, en date du 15 courant, ai érigé le chemin de la croix dans l'Eglise paroissiale de Fontcouverte, après une courte allocution sur l'objet de la cérémonie, Les tableaux furent ensuite portés processionnellement sur le cimetière et sur la place par 14 confrères du très Saint Sacrement, accompagnés par toute la population. A mesure qu'on les placait dans l'Eglise, je fis solennellement les stations qui furent suivies de la Sainte Messe à laquelle prêcha Mr le chanoine Angley qui signera comme témoin avec Rd Auguste Boniface curé de cette paroisse et Rd Jean Baptiste Bizel vicaire. Fait à Fontcouverte le 17 mars 1850. Ont signé à l'original Rd Bonnel J.Ch. A Angley Boniface curé, Bizel vicaire. Pour copie conforme Dufour curé .(Aveu de 5 mots rayés) Dufour Chapelle du Villard. Erection L'an 1850 et le 7 du mois de mai, second jour des Rogations, je soussigné curé de Fontcouverte, par autorisation reçue de Sa Grandeur Mgr Vibert Evêque de Maurienne, et en vertu du pouvoir qu'il me conféra par délégation, ai érigé le chemin de la croix à la chapelle de la Visitation, au hameau du Villard. Les petits tableaux en papier coloré, modestement encadés par des moulures noires données par Jean Baptiste feu Michel Dominjon, habitant au même hameau, ont été bénis à l'Eglise où je leur ai attaché toutes les indulgences que l'Eglise accorde par l'érection canonique ; puis ils furent portés processionnellement à la chapelle et y furent placés à mesure que je recitais solennellement les prières des stations. Cette précieuse installation fut applaudie par la piété publique qui se plait à regarder ce sanctuaire de Marie |
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195 Année 1850 Chapelle du Villard. comme le gage principal de la protection de Dieu sur la paroisse, et un des lieux les plus chers à sa dévotion. Mr l'abbé Bizel vicaire et Jean Michel Vincent Syndic signeront comme témoins. Fait à Fontcouverte le 7 mai 1850. Ont signé à l'original : A. Boniface curé ; Bizel vicaire ; Vincent syndic. Pour copie conforme. Dufour. Construction du tombeau de l'autel. En 1850, Mr Gilardi sculpteur a refait à neuf le tombeau de l'autel, le tabernacle, les gradins et l'exposition. Il a fait de plus à neuf six chandeliers et un crucufix de grandeur et de forme proportionnés à l'exposition. Il a aussi refait à neuf les gradins du marchepied de manière à accompagner le tombeau nouvellement construit. Pour tout ce travail la fabrique lui a compté la somme de 825 fr. La covention a été signée à Fontcouverte le 14 juillet 1850 et approuvée par Sa Grandeur Mgr Vibert le lendemain 15 juillet. Visite pastorale. Le 12 du mois de mai 1850 Mgr Vibert fit à Fontcouverte sa deuxième visite pastorale. Il arriva la veille vers les 6 heures du soir accompagné des Rds Dominique Deschamps et Gravier Patrice, le premier Vicaire général, le second promoteur du diocèse. Sur les confins de la paroisse le conseil municipal par l'organe de Mr le Syndic lui a souhaité la bienvenue. A 20 minutes de l'Eglise, le Rd Curé accompagné de Rd Jean-Baptiste Portaz et de Rd Bouttaz curé de St Sorlin venus pour prêter le concours de leur ministère pour la circonstance, lui a présenté la croix à baiser. Revêtu de ses habits pontificaux, l'Evêque prit place sous le dais porté par 4 membres du conseil municipal et l'on se dirigea processionnellement vers l'Eglise au chant du Benedictus et au son des cloches. Arrivé à l'Eglise, l'Evêque donna sa benediction et indiqua le but de sa visite. Le lendemain, il commenca les fonctions de son ministère par la visite de l'Eglise qui donna lieu aux observations et recommandations suivantes : 1° L'église de Fontcouverte est tenue avec propreté. Toutefois le tabernacle, les gradins et le tombeau de l'autel ne sont pas en harmonie avec le rétable et le déparent singulièrement. Nous engageons le conseil de fabrique à employer ses premiers fonds disponibles à la construction d'un tabernacle plus élevé afin que l'ostensoir puisse y être convenablement placé, à faire faire les gradins plus hauts, |
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196 Année 1850 Visite pastorale. (suite.). une exposition assortie et un tombeau d'autel plus élégant. 2° Nous invitons le conseil de commune à réparer le plus tôt possible les nombreuses dégradations de la voute et d'une partie du mur occasionnées par les pluies et l'incurie de l'entrepreneur chargé de refaire le toit du nord de l'Eglise. Nous félicitons le dit conseil d'avoir enfin mis la main à cette importante réparation du toit qui a pu être achevé avant l'hiver. 3° Nous recommandons d'employer les fonds convenables à refaire les portes de l'Eglise qui n'offrent pas assez de solidité. 4° Nous avons vu avec plaisir que nos ordonnances de la dernière visite ont été fidèlement suivies et exécutées et nous ne doutons pas que l'administration communale et le conseil de fabrique ne se feront un devoir d'exécuter fidèlement et avec zèle les recommandations ci dessus. 5° Le local situé au dessus de la sacristie et destiné aux archives paroissiales devient inutile à cause de la difficulté de passer dans l'escalier qui y conduit. Il est à désirer qu'on y fasse une autre entrée praticable. 6° A la prière du Rd Curé, il a été établi dans la paroisse la congrégation de la bonne mort par Notre décret du 27 juillet 1847. 7° Nous avons observé avec une singulière satisfaction qu'il a été érigé dans l'Eglise paroissiale le chemin de la croix par les soins et le zèle du Rd pasteur. Le choix des tableaux témoigne de son bon goût pour ce qui tient au décor de la maison de Dieu. 8° Un autre chemin de Croix a été érigé dans la chapelle du Villard à la prière d'un pieux jeune-homme du pays. 9° Après la visite, nous avons célébré la sainte messe à laquelle nous avons distribué la Ste Communion à près de 900 personnes et nous avons administré le sacrement de confirmation à 180 jeunes gens 10° Les revenus des chapelles sont administrés par la fabrique. 11° La chapelle du Villard, sous le vocable de N.D. de la Visitation a subi des réparations importantes dans les décorations de l'intérieur. 12° Après les Vèpres qui ont commencés a trois heures, nous avons donné nos avis pastoraux et la cérémonie s'est terminée par la bénédiction du très-Saint Sacrement. Rd Auguste Boniface était cure et Rd Jean-Baptiste Bizel vicaire. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 12 mai 1850. Ont signé à l'original : + François Marie Vibert Evêque, Deschamps Vicaire Gal Gravier promoteur, Boniface Curé ; Vincent Syndic etc. Pour copie conforme à l'original. Dufour curé |
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197 Année 1851 Chapelle de la Rochette Le village de la Rochette possédait avant 1845 une chapelle située au sommet du village en face de la maison de feu Jean-Baptiste Covarel ; quoique de date récente, puisqu'elle ne comptait guère que 60 années d'existence, elle était sur le point de s'affaisser par suite de la mobilité du terrain. (On aimera à savoir en preuve de ce fait et du défaut d'assiette d'une partie du massif des terres qui porte ce village ou qui l'avoisinnent, que les personnes agées actuellement vivantes, se souviennent que dans leur jeunesse du sommet du village on n'appercevait que la pointe du clocher de l'Eglise ; tandis qu'aujourd'hui le point culminant de la montée appelée la Raine laisse voir la place qui est devant l'Eglise. On pourrait encore citer d'autres preuves pour établir que le terrain descend le long des parois de la Roche qui a donné son nom au village.) Les habitants avisèrent donc aux moyens de reconstruire à neuf leur chapelle, et pour qu'elle fut plus de durée, ils résolurent de la transporter de place et de la bâtir sur un terrain plus solide, là où on la voit maintenant. A cet effet, une convention fut dressée pour en répartir les frais au marc le franc de l'impôt foncier. Presque tous signèrent, nommant pour administrateurs de leurs deniers, Pierre Antoine Collet, Jean Pierre Covarel feu Joseph, Pierre Antoine Collet feu Jean-Baptiste et Clément Covarel feu Jean. Un devis portant à 2000 fr. la dépense totale fut accepté ; mais par suite de l'entêtement, des susceptibilités et des rétractations de quelques souscripteurs contre les quels on engagea des procès regrétables quoique nécessaires, la dépense excéda de plus du double la somme prévue, et les travaux restèrent suspendus pendant 5 ans. Enfin Rd Claude Buisson, recteur de Villarodin, propriétaire dans son village d'origine, fournit des planches pour le sous-pied, la fabrique fit exécuter le tombeau de l'autel ; les trois premiers administrateurs de dévouèrent à faire l'avance des derniers travaux, et la chapelle put être dite achevée en septembre 1851. Mgr Vibert daigna la bénir lui-même le 20 octobre suivant, assisté des Venerables chanoines Gravier Patrice, promoteur du diocèse et Albrieux Joseph, supérieur du Petit-Séminaire ; de Mr Folliet, curé des Allinges, frère de l'intendant actuel à St Jean de Maurienne ; des Rds Claude Buisson, Pasquier Anselme, Julien vicaire et du curé soussigné. Après la bénédiction pontificale, donnée suivant le riruel romain, je célébrai la sainte |
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198 Année 1851 Chapelle de la Rochette. messe à laquelle Mr le chanoine Albrieux exposa les avantages de posséder une chapelle sanctifiée par les prières de l'Eglise, et les vertus qu'on doit principalement imiter dans les Saints Roch et Sébastien, titulaires de la chapelle. Mr le Sénateur Anselme, conseiller à la cour d'appel à Chambery, et Madame Josephine de Fernex son épouse étaient survenus pendant ce discours. Après la Messe Mgr félicita le village de sa foi et de son dévouement, l'invita à rester inviolablement attaché à l'Eglise et aux exemples de ses Saints protecteurs, puis il bénit solennellement l'assistance. De retour à la Cure, Mgr y trouva Rd Dupré, recteur de Villarembert et Mr l'abbé Cubi, récemment nommé vicaire à Yenne, qui avait accompagné à Fontcouverte deux nièces de Mgr, et tous prirent place à la table du Curé. Le souvenir de ce beau jour sera éternel au village de la Rochette. Les petits enfants, si heureux d'avoir vu un prètre couronné, appuyé sur une canne d'or rediront à leurs neveux ces premières impressions de piété solennelles qu'ils partagèrent avec leurs parents et leur pasteur. A signé à l'original : Boniface curé. Pour copie conforme Dufour. Trairement des Clercs. Nous avons vu page 129 du présent livre qu'anciennement, et plus particulièrement en 1811, les clercs étaient payés par les particuliers. En 1829, pour engager les clercs à bien s'occuper de leurs fonctions et afin qu'ils tiennent l'Eglise propre le conseil de fabrique leur alloua 40 fr. et depuis 1842 50 fr. Toutefois, les clercs se plaignaient toujours qu'ils n'étaient pas suffisamment rétribués ; parce que disaient-ils, les offrandes faites par les particuliers allaient toujours en diminuant et même quelques fois ils recevaient de la part de certains tipes des quolibets à la place des offrandes légitimement dues. La commune reconnaissant la légitimité des plaintes et l'insuffisance du traitement des Clercs leur alloua la somme de 50 fr. en 1851 ; et dès lors leur traitement annuel fut porté à 100 fr. payés par égale part, 50 fr. par la commune et 50 fr. par la fabrique. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1851 ont produit la somme totale de 644 fr. 35 centimes. Comptes de Fabrique Les comptes de fabrique en 1851 se sont règlés par un excédant de recttes de 313 fr. 75 centimes. |
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199 Année 1851 Chapelle du Villard En 1851, la fabrique a dépensé la somme de 563 fr. 35 centimes pour diverses réparations à la chapelle du Villard, dont le détai suit : Voir les comptes de 1851.
Chapelle de la Rochette En 1851, la fabrique a payé la somme de 150 fr. à Mr Gilardi sculpteur à St Jean de Maurienne pour faire la crédance, le Marche-pied et le tombeau de l'Autel de la chapelle de la Rochette. Acquisition de Biens Fonds. Par acte du 11 novembre 1851, Bonnivard Notaire, la fabrique de Fontcouverte a acheté de Jean Louis d'Arves de la paroisse de Villarembert pour 422 fr. 85 centimes de biens fonds pour se rembourser d'une semblable somme par lui due à la fabrique de Fontcouverte. L'acte d'achat ci-dessus désigné ne se trouve pas aux archives de la fabrique. (Voir les comptes de 1851.) Il s'y trouve. Année 1852 Fondation pour la mission. Par son testament du 24 janvier 1852, Bonnivard Notaire, Vincent Virginie feu Noë a lègué à la fabrique un capital de 466 fr. pour augmenter les revenus de l'œuvre de la mission, et pour faire célébrer annuellement et à perpétuité une messe basse pour le repos de son âme. |
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200 Année 1852 Fondation de la Neuvaine des Morts. Rd Dominique Deschamps, vicaire Général du diocèse et ancien Curé de Fontcouverte a fondé le 5 janvier 1852 la neuvaine des morts et a donné pour cela à la fabrique du présent lieu la somme de 800 fr., en capital, placé en rentes Italiennes. Les charges de la fondation sont les suivantes : 1° La neuvaine commencera le 3 et finira le 11 novembre. 2° Chaque jour de la neuvaine, il sera célébré une messe suivie du chant de l'absoute. 3° La messe sera chantée le 3, le 7 et le 11 novembre ; les autres jours elle sera dite à voix basse. 4° Chaque jour de la neuvaine, après la messe, on donnera la bénédiction du très St Sacrement. Cette pieuse fondation a été approuvée et homologuée par Mgr Vibert le 5 janvier 1852. Le décret d'homologation se trouve aux archives de la fabrique. Prétention de la Commune Dès 1848, quelques conseillers municipaux prétendaient s'emparer des deux chambres de la Cure qui se trouvent au dessus de la mairie ; le Curé refusa de les céder ; et le 30 mai 1852, le conseil municipal prit une délibération demandant à être autorisé à intenter un procès au Curé pour se faire cèder ces deux chambres. Sur ce, le Rd Curé écrivit le 19 août 1852 la lettre suivante à Mr l'intendant général (aujourd'hui sous Préfet.) Je m'empresse de soumettre à vos lumières l'appréciation de mon droit. Dès 1808, les curés de Fontcouverte sont en pleine et paisible possession de tout le presbytère, excepté le seul appartement du rez-de-chaussée que la commune s'est réservée. Pour la 1re fois en 1848, quelques membres du conseil s'avisèrent de réclamer la propriété des deux chambres de l'étage qui correspondent à celles que la commune occupe ; et il me fut communiqué une délibération prise à cette fin. Si cet appartement n'était pas nécessaire au benefice je l'aurais relaché pour me prèter au besoin bien avoué de la commune ; mais depuis que l'Evêque du diocèse a exigé un cabinet pour les archives, cette chambre est la seule où le Curé puisse recevoir les étrangers, outre une chambre de plain-pied aussi humide que la maison communale ; ce qui est à peine suffisant dans une cure de canton, située dans une campagne qui n'offre aucun lit convenable pour les occasions de visite pastorale, et d'exercice spirituels qui |
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201 Année 1852 Prétention de la Commune. exigent toujours 5 ou 6 collaborateurs. La commune étant tenue de fournir au Curé un logement proportionné aux convenances rigoureuses de son administration, et la totalité de la paroisse préferant sans contredit, que je conserve la faculté de l'assister dans ses besoins spirituels, Je n'hésiterai pas à répondre à Mr l'intendant Muffone en alléguant le droit du presbytère d'être maintenu dans la possession actuelle de son être, tale quale, vu que la commune ne possède aucun titre contraire ; et dans le cas où elle en exhiberait un, je me réserve d'y opposer la prescription. Enfin, le secrétaire qui, il faut bien le dire, est avec la minorité du conseil, le moteur intéressé de cette poursuite crut trouver dans le devis de construction la preuve du droit de la commune, et persuadant au conseil que je ne tenais point à ces chambres, que je n'attendais pour les cèder qu'un jugement qui arbitrât ma responsabilité envers mes successeurs, il obtint pour cette nouvelle délibaration des signatures que presque tous aujourd'hui regrettent. Mr l'intendant général comprendra mieux que moi que ce devis, dut-on y rencontrer des traces de cette réserve avancée gratuitement par le secrétaire, ne charge en rien la position et le droit du bénéfice. D'abord, un devis n'est point un titre capable de déterminer par lui-même la destination d'aucune des parties de la construction projetée, moins encore de règler la question de la propriété qui surgit 42 ans après. Puis, la possession commencée par les curés dès leur installation au prsbytère, sans aucune permission de la part de la commune, ni acte précaire de la part des curés, continuée sans réclamation jusqu'en 1848, établirait au besoin que, eu égard à un intérêt plus impérieux, on aurait arrèté de laisser les Curés recevoir, pour le profit exclusif du presbytère, les avantages contemplés dans le devis. Et ce devis est peut-être le seul titre qu'il est possible à la commune de faire valoir. Le titre même de l'acquisition du fonds sur lequel la Cure est bâtie n'est pas même complètement indiqué dans le cadastre, où je l'ai fait chercher pour obtenir retour au bénéfice d'une partie du terrain environnant sur lequel un conseiller communal se permet d'empièter progressivement. Cet exposé, j'en ai la confiance, déterminera le refus du parere ; mais si mon espoir était déçu, je serais du moins absous de cette accusation d'entêtement et |
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202 Année 1852 Prétention de la commune. d'imprudence, et Mr l'intendant voudra juger en conscience et loyauté la défense que je devrai soutenir par devant les tribunaux. Enfin, le Curé propose de faire construire à l'angle du pré de Bouttaz, sur la place, un petit batiment dont le 1er serait la maison commune, le plain-pied l'école des filles, les garçons profitant de la salle consulaire actuelle. La fabrique offre 800 fr. avec l'agrément de Mgr en faveur des écoles. D'après Mr Falcoz architecte la dépense n'excèdera pas 1600 fr. en supposant que la commune fassent quelques corvées. Il termine en disant : La sagesse de Mr l'intendant général est déjà trop louée pour qu'il soit permis de douter seulement de son adhésion ; du reste, l'intervention de son autorité est seule capable de prévenir les résistances que l'idée d'un si faible sacrifice, réparti sur 2 exercices, suscitera surtout de la part des particuliers les plus aisés, et d'amener mes paroissiens à se doter d'un établissement si nécessaire, que tôt ou tard ils devront se procurer à des conditions certainement plus onéreuses. L'irritation et les convoitises excitées au sujet des deux chambres, seraient ainsi étouffées à jamais par ce résultat, dans le petit nombre de personnes qu'elles ont gagnées ; et la religion s'en applaudirait comme d'un succès que Mr l'intendant général lui aurait gagné. Signé à l'original Boniface curé. L'intendant général plus sage et éclairé que le conseil municipal rendit justice au Curé et annula la délibération du conseil. Depuis, les Curés ont toujours jouit en paix des deux chambres en question ; mais la construction proposée par le Curé comme accomodement ne se fit pas. Tant mieux. Les curés y ont gagné et la fabrique aussi. La commune bâtira plus tard, en 1868, une école plus belle et plus vaste ; mais elle lui coutera plus de vingt mille fr. C'est son affaire. La Mairie Avant la révolution, il n'y avait pas de Mairie, les assemblées communales se tenaient sur la place, devant l'Eglise. Les archives de commune étaient à la Cure. Quand on sonstruisit la nouvelle Cure en 1808, la commune se réserva deux chambres au midi, ayant une porte indépendante et en dehors, l'une pour ses archives et l'autre pour servir de salle consulaire. Les anciens papiers de la commune se trouvent aujourd'hui dans une chambre au dessus de la sacristie. |
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203 Année 1853 XIX Rd Germain Ducruez fils de Mathieu et de Mollaret Cécile est né à Albiez le jeune le 28 décembre 1809. Ordonné prètre le 9 juin 1838, il a été curé de Fontcouverte depuis le commencement du mois de mars 1853 jusqu'au mois d'aôut 1854. Une année et 5 mois de service. De là, il a été nommé prieur à l'hospice du Montcenis et installé chanoine le 24 mai 1861. Malgré son court séjour dans la paroisse de Fontcouverte, il avait su s'attirer à lui tous les cœurs et son départ a donné lieu à des regrets vivement exprimés. Il est mort à St Jean de Maurienne le 27 octobre 1863 à l'âge de 53 ans et 10 mois. Chapelle des Anselmes Le 24 du mois de novembre 1853, je soussigné Curé de Fontcouverte, par autorisation recue de Sa Grandeur Mgr Vibert en date du 8 novembre courant et en vertu du pouvoir qu'il me conféra par délegation, j'ai érigé le chemin de la croix dans la chapelle de St Anselme au hameau des Anselmes. Après une courte allocution sur l'objet de la cérémonie, j'ai béni les tableaux et les croix qui les surmontent y ayant attaché toutes les indulgences qui découlent de l'érection canonique. A mesure que l'on plaçait les tableaux dans la chapelle, je fis solennellemnt les stations qui furent suivies de la Sainte Messe. Ces tableaux du chemin de la Croix ont été donnée par Mr le chevalier et Sénateur Anselme, conseiller à la Cours d'appel à Chambery, fondateur de la chapelle. Ont signé à l'original : Ducruez Curé, Louis Bullière et Jean Vincent témoins. Pour copie conforme Dufour curé Fenètres de l'Eglise. En 1853 la fabrique a payé 66 fr. à Commetty François vitrier pour 32 pieds carré de vitrage et 36 carreaux détachés pour l'Eglise. Contributions. En 1853 la fabrique a payé pour contributions des biens qu'elle possède 28fr.65. Places de l'Eglise. Les places de l'Eglise en 1853 ont produit la somme de 558 fr. |
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204 Année 1853 Coutumier 1° Dimanches. La grand'messe, les dimanche, se dit toute l'année à neuf heures. La première messe à 7 heures depuis la Toussaint jusqu'à Paques exclusivement ; et à 6 heures, depuis Pâques jusqu'à la Toussaint aussi exclusivement. Quand il y a des neuvaines, on chante le libera me pour la neuvaine le matin avant la première messe. Depuis la Toussaint inclusivement jusqu'à Pâque exclusivement, les Vèpres se disent à deux heures et demie. Avant Vèpres il y a un chapelet qui est récité par une fille du Rosaire. Après Vèpres pendant l'hiver on fait le cathéchisme en chaire. Prière. Tous les dimanches de l'année et les jours de fête de precepte, on fait la pière à l'Eglise vers la tombée de la nuit. C'est ordinairement le vicaire qui la fait et à son défaut le Curé. Fête de St Antoine. Le jour de St Antoine, 17 janvier, le Rd Curé dit la messe à 9 heures au Maitre autel pour la conservation du bétail. Cette messe s'annonce le dimanche précédent au prône. Après l'Evangile le célébrant descend à l'autel des Carmes avec les reliques du Saint ; il se tient debout sur le marche-pied de l'autel et donne à vénérer les reliques à ceux qui viennent faire une offrande. L'offrande se fait partie en seigle, partie en orge ; c'est pour l'honnoraire de la messe. Après la messe, les Clercs portent à la cure le blé de l'offrande et le Curé donne à diner aux Clercs. C'est l'usage. 2° Patronage de St Joseph. Le dimanche du patronage de St Joseph, on expose la pixide sur le tabernacle immédiatement après la grand'messe et on laisse le très St Sacrement ainsi exposé jusqu'après les Vèpres que l'on termine par les prières de la bonne mort, et la bénédiction avec la pixide. Fête du St Rosaire. Le premier dimanche d'octobre, fête du St Rosaire, on place sur l'autel du Rosaire un petit tronc. L'argent qu'on y dépose doit être employé à acquitter les messes en l'honneur et à l'autel de la Ste Vierge sous la rétribution de 4 fr. pour les messes chantées et de 2 fr. les messes basses. On acquitte autant de messes qu'il y a de fois les rétributions ci dessus indiquées. 3° Funérailles. La levée de corps pour les habitants du village de l'Eglise se fait à domicile ; pour tous les autres villages, elle se fait de temps immémorial, à la croix qui se trouve sur le chemin qui conduit |
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Année 1853 Coutumier. (Suite.) sont de 4 fr. pour les adultes et de 3 fr. pour les enfants. 4° Neuvaines. Les neuvaines d'usage immémorial après les sépultures se rétribuaient autrefois par 4 pots ½ de vin et 2 pains et demi de seigle. Aujoud'hui on les acquitte pour 5 fr.. La neuvaine consiste en un libera me chanté pendant neuf jours de suite. Les dimanches, on chante le libera me des neuvaines le matin avant la première messe. 5° Anniversaire. Autrefois, au service d'anniversaire il y avait une offrande d'un pain de seigle et d'un demi pot de vin ; aujourd'hui on donne 3fr.50. 6° Mariages. Pour les mariages on suit le tarif des contributions. Toutefois, il est d'usage qu'après le mariage les époux font chanter un libera me pour leurs parents défunts, et pour cela le curé à droit à 0fr.50. 7° Relevailles. Autrefois la bénédiction se retribuait par un pain de St Jean et une bouteille de vin ; aujourd'hui on ne donne que 0fr.20 8° Répons. Le jour de la Toussaint après les Vèpres et le lendemain pendant les matines, le Curé et le Vicaire récitent à la table de la communion autant de libera me qu'on vient leur offrir de pièces de 0 fr. 20 centimes. Sur ce on donne habituellement 3 fr. à chacun des Clercs ; plus, le diner le jour des Morts. La messe du jour des trépassés se dit à 9 heures pour les défunts de la paroisse, et elle est rétribuée par une offrande en vin faite à l'Eglise. 9° Bénédiction des Montagnes. Les bénédictions des montagnes se font ordinairement vers la fin du mois de juin. La bénédiction se rétribue par un petit fromage et un carré de beurre. Quand les femmes viennent à la Cure pour porter cette rétribution, c'est l'usage qu'on leur donne du vin sucré. 10° La passion. La passion se récite tous les jours avant la messe depuis le 3 mai juqu'au 14 septembre, et les dimanches jusqu'à la Toussaint ; pour cela chaque particulier doit une demie quarte de seigle que l'on va chercher à domicile dans le mois de décembre. 11° Annuel. Les dimanches qui précèdent les quatre temps de chaque saison, on lit en chaire les noms de tous ceux que l'on a fait mettre à l'annuel et on annonce un service pour eux que l'on acquitte pendant la semaine. La lecture des noms achevée on récite à haute voix le Deprofondis et l'oraison fidelium. Les familles qui ont des défunts à l'annuel donnent une demie quarte de seigle que l'on va chercher à domicile dans le mois de décembre avec la rétribution de la passion. Signé Ducruez Curé. |
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206 Année 1854 XX Rd Anselme Pasquier fils de Louis et de Louise Rostaing est né à Montricher le 16 juillet 1811. Ordonné prètre le 10 juin 1834, il fut nommé vicaire à Lanslebourg où il demeura 6 ans et 3 mois, sous Rd Jean Bonnel curé archiprètre. De là il fut curé de Jarrier depuis le 19 décembre 1840 jusqu'au 4 août 1854, jour où il prit possession de la Cure de Fontcouverte où il demeura 26 ans et 4 mois. En 1855, il a fait refaire à neuf les portes de l'Eglise. En 1858, il a fait réparer la chapelle de la Bise. En 1863 il a fait monter la tour du clocher de 4 mètres et refaire la flèche qui avait été abattue à l'époque de la Révolution. En 1868 il a fait construire la citerne à l'usage du Curé et le pavillon qui la surmonte. En 1868, il a fait boiser tout le chœur de l'Eglise et placer les statues de la Ste Vierge et de St François de Sales de chaque côté du Maitre Autel. En 1869, il a fait cloturer le petit jardin situé au midi de la Cure pour le prix de 500 fr. Les murs ont 2 mètres de haut et 80 mètres de long. Dès l'année 1860, Rd Pasquier s'est occupé à faire réparer la Chapelle du St Sacrement sur la place de l'Eglise et du cimetière, interdite depuis la Revolution. Afin de mieux exciter la piété et la dévotion des fidèles, il dédia la nouvelle chapelle à Notre Dame de la Salette. Le tableau a été fait à Grenoble en 1860 et a été payé 650 fr. par le Rd Curé. Rd Pasquier a encore fait cadeau à la chapelle des vitreaux pour les 5 fenètres en 1872. En 1873, il a fait réparer les autels de la Ste Vierge et de St Roch transformé aujourd'hui en autel de St Joseph. En 1874 il a fait réparer le toit de la cure. En 1876, le toit de l'Eglise a été refait en entier. En 1878, l'Eglise a été décorée par Maggio peintre italien. Enfin le bon curé sentant ses forces diminuer de jour en jour demanda à se retirer, et il quitta Fontcouverte le 5 du mois de décembre 1880, après avoir administré cette paroisse pendant 26 ans et 4 mois. Dans sa retraite, il n'oublia pas ses anciens paroissiens, car il laissa par testament toutes ses économies et une portion de son patrimoine qu'il avait vendu pour bâtir une eglise et un presbytère au village de Charvin. Il fonda aussi à Fontcouverte 4 services annuels pour le repos de son âme et de celles de ses paroissiens qu'il aimait beaucoup. Il est mort à St Jean de Maurienne le 6 mai 1882 à l'âge de 70 ans. |
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207 Année 1854 Fondation d'un service Rd Alexis Crinel natif de Fontcouverte et prieur du Montcenis décédé le 6 juillet 1854 a chargé ses héritiers de faire célébrer annuellement et à perpétuité un service pour le repos de son âme et celles de ses parents défunts. Pour se libérer de cette obligation, les héritiers ont versé à la fabrique un capital de 200 fr. Fenètres de l'Eglise. Le 24 mai 1854, la fabrique a payé à Commetty vitrier pour 13 pieds ½ carrés de vitrage aux fenêtres de l'Eglise la somme totale de 26 fr. 30 centimes. Chenaux du toit de la cure Le 3 du mois de septembre 1854, le conseil de fabrique avait pris une délibération pour faire placer au toit de la cure des chenaux en fer blanc. La dépense devait s'élever à 400 fr. ; elle a été approuvée par Mgr Vibert le 6 septembre 1854 ; malgré cela la dépense a été ajournée à cause d'un nouveau projet qui est survenu et on s'est contenté de les placer en bois au prix de 28 fr. Rabais faits aux débiteurs. L'an 1853 la fabrique a fait un rabais de 140 fr. à Buisson Rieu Michel feu Pierre et le 18 du mois de décembre 1854 elle a encore fait un autre rabais de 20 fr. en faveur des frères Félix et Claude Taravel du village de Charvin. Ces rabais ont été approuvé par l'autorité supérieure compétente. Année 1855 Acquisition de Biens Fonds. Par acte du 20 mai 1855, Bonnivard Notaire, la fabrique de Fontcouverte a acheté de Dompnier Felix feu Antoine les pièces suivantes : 1° Une pièce de terre et pré aux Côtes. 2° Une pièce de terre et de pré aux Gravières ; 3° Une terre à l'Epine ; 4° Une autre terre à l'Epine. 5° Une terre à la Frédière, soit au Cray du Rafour, laquelle pièce est divisée par une possession de la Veuve Dompnier ; 6° Un pré au Rivier, sol de Villarembert Desquels biens les parties déclarent ignorer les Numéros de la Mappe, et quelle que soit leur nature, les dits membres du conseil n'entreront en possession et jouissance qu'après le décès du dit Dompnier Félix qui s'en réserve l'usufruit et le reméré pendant 3 ans, lesquelles trois années ne commenceront |
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208 Année 1855 Acquisition de Biens fonds. à courir qu'à partir de son décès. Par l'acquisition des biens désignés ci-dessus, la fabrique acquitte le dit Dompnier Félix acceptant de la somme de mille francs qu'il doit à la fabrique du présent lieu par suite d'une pareille somme qu'il a emprunté à la fabrique, dont quittance lui est donné par le présent acte. Une copie de cet acte se trouve aux archives de la Cure. Partage Les pièces de terre situées à l'Epine et à la Frédière, soit au Cray du Rafour que la fabrique a acquis de Félix Dompnier par acte du 20 mai 1855, Bonnivard Notaire, sont indivises avec les hoirs de Dompnier Antoine. En 1897, la fabrique et les hoirs Dompnier voulant sortir de l'indivision ont procédé au partage suivant avec due autorisation.
Entre les soussignés. Covarel Jean Saturnin président du bureau des marguillers et agissant en cette qualité et à ce autorisé d'une part ; Et Dompnier Michel feu Pierre Antoine, cultivateur demeurant à Fontcouverte, d'autre part a été passé le partage suivant. Par acte du 20 mai 1855, Bonnivard Notaire, la fabrique ecclésiastique de Fontcouverte a acquis deux champs indivis avec Dompnier Michel. Aujourd'hui les codivisionnaires voulant sortir de l'indivision ont fait des lots autant égaux que possible et conformes aux parts attribuées à chaque copartageant. Le premier lot a été attribué à Dompnier Michel et consiste 1° dans une contenance des six ares 47 centiares à prendre à travers par dessus d'un champ à l'Epine ; 2° dans une contenance de sept ares à prendre au levant de la propriété nature champ sise derrière le Four, lieu dit Cray du Rafour.
Il est échu au lot de la fabrique le restant de la pièce de l'Epine et le restant de la pièce du Cray du Rafour. Ce partage a été fait sans soulte comme ayant été rempli chacun pour la part qu'il a droit de revendiquer. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 22 du mois d'avril 1897. Ont signé à l'original : Dompnier Michel et Covarel Jean Saturnin. Pour extrait conforme. Dufour. La copie de l'acte de partage et la délibération l'autorisant se trouve dans le livre des délibérations ; année 1897. |
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209 Année 1855 Visite pastorale de 1855 Le 3 du mois de juin 1855, Mgr Vibert fit à Fontcouverte sa troisième visite pastorale. Il était accompagné de Rd Dominique Deschamps, vicaire général et de Rd Jean-Baptiste Portaz chanoine son secrétaire chancelier. Il est arrivé vers les six heures du soir. Les habitants avaient eu l'obligeance d'envoyer jusqu'à St Jean pour lui et pour sa suite plusieurs mulets. A quelque distance du village de l'Eglise, il fut reçu par les membres du conseil municipal. Vers la croix du village un oratoire avait été dressé et orné pour la circonstance. Le Rd Curé, en chape, nous y attendait à la tête de toute la population. L'Evêque s'étant placé sous le dais porté par quatre membres du conseil municipal, on s'achemina processionnellement vers l'Eglise au son des cloches et au chant du Benedictus. Le lendemain 4 juin, dimanche de la très Sainte Trinité, on commença la cérémonie vers les 7 heures du matin par l'examen des enfants présentés à la confirmation ; leur instruction a été trouvée entièrement satisfaisante. La visite de l'Eglise a donné lieu aux observation, recommandations et ordonnances suivantes. 1° L'église est tenue avec propreté et nous avons vu avec satisfaction que nos prescriptions de la dernière visite ont été suivies. L'ancien tabernacle a été remplacé par un nouveau très convenable ainsi que le tombeau de l'autel. 2° La porte des fonds baptismaux est trop petite, il est urgent de l'agrandir et de la faire ouvrir en dehors. Celles de l'Eglise que nous avons ordonné dans notre dernière visite de refaire, à cause de leur peu de solidité sont en voie d'exécution et nous en avons approuvé les plans. 3° La paroisse compte 6 chapelles rurales : 1° Celle de St Roch à la Rochette ; Celle de St Anselme fondé par Mr le Chevalier Anselme, conseillier à la cour d'appel à Chambery, au hameau des Anselme. 3° Celle de la visitation au Villard ; 4° Celle de St Claude, à la Bise ; 5° Celle de la Présentation à Charvin ; 5° Celle du St Sacrement, voisine de l'Eglise. Toutes ces chapelles ont des revenus ou plutôt des fondations qui sont administrés par la fabrique. Nous avons remarqué avec plaisir la chapelle du St Sacrement dont la voute est enrichie de très beaux médaillons peints sur toile. On y tient les diverses |
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210 Année 1855 Visite pastorale (suite) congrégations de la paroisse et l'on y fait le cathéchisme aux enfants. Il est à désirer que le conseil de fabrique y fasse faire les réparations qu'elle exige et qu'on y puisse célèbrer la Ste Messe. 5° On compte 4 confréries ou pieuses associations : 1° Celle du St Sacrement, 2° Celle du St Rosaire ; 3° Celle de N.D. du Carmel 4° Celle de St Joseph, pour la bonne mort affiliée à l'archiconfrérie établie dans l'Eglise de Jésus à Rome, et enfin l'association pour la propagation des bons livres. 6° Nous invitons de nouveau le conseil de fabrique à s'occuper de l'appropriation du local qui a été choisi pour les archives paroissiales au dessus de la sacristie. 7° Nous avons donné la Ste communion de notre main à 500 personnes. 8° Nous avons administré la confirmation à 172 personnes des 2 sexes. 9° La population de la paroisse est d'environ 1600 âmes. 10° Le traitement du Rd Curé est de 1000 livres payées par les royales finances. 11° Le traitement du vicaire est de 500 livres payées par la commune. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 4 juin 1855. + François Marie Evêque. Par ordonnance de l'Illust. et Rdime Evêque de Maurienne. Jn Bte Portaz chancelier. Pour extrait conforme à l'original. Dufour Curé Traitement du vicaire Le traitement du vicaire en 1855 était de 600 fr. entièrement payé par la commune. Indulgence de la Portioncule Une indulgence plénière de la portioncule a été accordée à la Chapelle sous le vocable de St Anselme, située au hameau des Anselme, commune de Fontcouverte, par le bref de Sa Sté le pape Pie IX du 22 juin 1855. Cette indulgence se gagne toties quoties aux conditions ordinaires de la confession et de la communion de jour de la portioncule, c'est-à-dire le 22 du mois d'aôut. Fondation Crinel Rd Alexis Crinel, natif de Fontcouverte et prieur du Montcenis est décédé le 6 juillet 1854. En 1855, le 24 du mois de septembre ses héritiers testamentaires Rd Jean Bonnel chanoine et Rd Michel Rochel vicaire général ont donné à la fabrique de Fontcouverte la somme de 200 fr. pour faire célèbrer annuellement et à perpétuité un service pour le repos de l'âme du défunt. |
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211 Année 1855 Les héritiers de Rd Alexis Crinel ont encore donné 100 fr. à la fabrique du présent lieu pour obtenir la concession d'une place au cimetière pour leur regreté bienfaiteur. Ces 100 fr. ont été employé par la fabrique à la réparation de la chapelle du St Sacrement. Le service fondé à été approuvé et homologué et la rétribution fixée 5 livres le Les portes de l'Eglise. Les portes de l'Eglise ont été refaites à neuf, en bois de noyer et sculptées par les sculpteurs Gilardi en 1855, pour le prix de 550 fr. payés par la fabrique. Les ferrures ont couté 180 fr.Réparation à la chambre du vicaire En 1855, on a fait quelques réparations à la chambre du vicaire et pour ces réparations la fabrique a payé 45 fr. Achat d'une chasuble. En 1855, la fabrique a fait l'acquisition d'une chasuble blanche et pour cela elle a payé à Georges Castelli la somme de 70 fr. Année 1856 Fondation du Regem. Par son testament en date du 12 avril 1856, Bonnivard Notaire, Jeanne-Baptiste Viffrey feu Michel a lègué à la fabrique de Fontcouverte la somme de cinq cent francs pour la fondation du Regem ou neuvaine de Noël, mais seulement après le décès de sa mère Marie Taravel à qui le revenu de la susdite somme doit être payé pendant sa vie. Cette fondation est faite à la charge pour la fabrique de faire célèbrer annuellement et à perpétuité, après le décès de sa mère, Marie Taravel, deux messes basses dont l'une au commencement du Regem et l'autre le dernier jour. La mère Marie Taravel est décèdée le 27 mars 1861. Le testament porte cette clause que son héritier Viffrey Pierre ne pourra jamais être tenu au payement du capital de 500 fr. tant qu'il payera annuellement les intérèts de cette somme au taux du 5%. Voir le testament aux archives de la fabrique. Cette fondation a été approuvée et homologuée par Mgr Vibert le 18 décembre 1865. Voir le décret d'homologation aux archives de la fabrique. Viffrey Pierre paya pendant quelques années 25 fr. à la fabrique après le décès de la mère Marie Taravel ; puis, je ne sais pour quel motif, il refusa de payer, la fabrique cessa aussi de faire acquitter les charges. Donc fondation perdue. |
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212 Année 1856 Incendie du village de la Rochette. En 1886, le 5 du mois d'octobre, jour du dimanche du rosaire, vers les 10 heures du matin, au moment où toute la population se trouvait réunie à l'Eglise pour entendre la Sainte Messe, un incendie épouvantable éclata au village de la Rochette. Malgré les efforts de la population accourue en toute hâte sur le lieu du sinistre, en moins de deux heures, trente bâtiments ont été dévorés par les flammes avec tous les meubles et le produit de la récolte qu'ils renfermaient. Le feu s'est manifesté à l'extrèmité nord du village et s'est propagé avec une rapidité vertigineuse, on comprendra facilement cela si l'on remarque qu'à cette époque toutes les habitations étaient couverte en chaume et que ce chaume était très sec. Par la suite de cet incendie, 24 familles composées de 152 personnes sont restées sans asile et sans aucun moyen de subsistance ; mais la charité publique y a pourvu en leur portant secours ; grâce à elle, personne n'a péri et personne n'a enduré la fain. Trois mulets et une vache ont été brulés. Le désastre s'est arrèté à la chapelle du côté du levant à la maison de Covarel au Nord et à celle de Michel Gilbert Collet au midi. La perte a été évaluée à 150 mille francs. L'Intendant de la province, Mr de Faverges, s'est transporté immédiatement sur le théatre de l'incendie pour consoler les incendiés et leur porter secours. Des hommes robustes et dévoués sont aussi arrivés le plus promptement possible des paroisses environnantes. Une quête générale a été prescrite par sa Grandeur Monseigneur Vibert dans toutes les paroisses du diocèse pour venir au secours des malheureux incendiés. Un conseil composé du Rd Curé de la paroisse, du Syndic et de trois autres membres a été nommé par Mr l'intendant pour distribuer les aumônes. Voici par paroisse le montant des aumônes.
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213 Année 1856
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214 Année 1856 Dons faits par des particuliers.
La petite pixide La petite pixide a été achetée par Mr le Chevalier et Sénateur Anselme le 2 août 1856. Elle porte son nom, on ignore combien il l'a payée. Les escaliers de la porte Les trois degrés de la grande porte ainsi que celui de la petite viennent de la Praz sur St André et ont couté 50 fr. rendus à St Jean de Maurienne. On a payé 17 fr. pour les faire monter de St Jean à Fontcouverte. Ils ont été placés en même temps que la porte, et le tout a été payé par la fabrique. Année 1857 La croix du Suel et la fontaine Dans le courant de l'année 1857, les habitants du village du Suel ont amené l'eau dans leur village qui en manquait ; pour les aider a faire cette dépense, Rd Pasquier curé de la paroisse a obtenu du comte Pillet Vill la somme de 200 fr. Sur cette somme on a pris 130 fr. pour faire tailler la colonne et placer la croix qui existe au dit hameau. Mgr Vibert a accordé 40 jours d'indulgence à tous ceux qui réciteront dévotement et à genoux un pater et un ave devant cette croix. La croix en pierre de taille a certainement couté plus de 130 fr. Le surplus a été payé par des cœurs généreux qui n'ont pas voulu livrer leurs noms à la postérité. |
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215 Année 1857 Chapelle de Notre Dame de la Salette. Nous avons vu, page 118, du présent livre, que la chapelle du S Comme l'évènement de la Salette avait grandement ému nos populations et réveillé l'esprit de foi, Rd Anselme Pasquier curé de Fontcouverte jugea à propos de doter sa paroisse d'une chapelle en l'honneur de Notre Dame de la Salette ; c'est pourquoi au lieu de faire représenter la Ste Cène sur le tableau du maitre autel comme cela existait avant la révolution, il fit peindre ce tableau représentant l'apparition de Notre Dame sur la sainte montagne, et dédia la nouvelle chapelle à Notre Dame de la Salette. L'inauguration et la bénédiction de cette chapelle se fit solennellement le dimanche 23 septembre de l'an 1860. La place devant la chapelle était ornée de sapins, tapissée de verdure et de fleurs. La porte était recouverte de tapis et de guirlandes, la bannière de la Vierge volait au vent au dessus de l'entrée. A la messe Rd Joseph Albrieux chanoine et Supérieur du petit-Séminaire prononça un discours pathétique sur l'évènement de la miraculeuse apparition. Après les Vèpres, la population étant sortie processionnellement de l'Eglise au chant des litanies s'est massée en bon ordre sur la place |
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216 Année 1857 Chapelle de N.D. de la Salette. devant la chapelle. Rd Auguste Boniface curé archiprètre de la Chambre et ex curé de Fontcouverte a béni solennellement la chapelle et le tableau du Maitre Autel, il fit ensuite un sublime discours sur la cérémonie du jour et la dévotion que tout chrétien doit avoir en Marie reine du Ciel. La cérémonie s'est terminée par la bénédiction du très St Sacrement donnée à l'Eglise. La chapelle est restée illuminée une partie de la nuit. Ont assisté à cette cérémonie Rd Joseph Albrieux, supérieur du petit Séminaire, Rd Auguste Boniface, archiprètre curé de la Chambre, Rd Magallon, professeur de Rhétorique, Rd Mestrallet, professeur de seconde, Rd Guiget professeur de théologie, Rd Truchet professeur de théologie, Rd Bonetti professeur de troisième, Rd Assiez Gabriel, règlementaire au petit Séminaire et Mr Bonnel professeur de sixième. Ce dernier était laïque et natif de Fontcouverte. Les 14 bancs de la chapelle ont été fait en 1859 et ont couté 168 fr. La chapelle a été décorée par Maggia peintre italien et demeurant à St Jean de Maurienne pour le prix de 1200 fr. La boiserie à l'intérieur est de 21 mètres carrés, elle a couté 120 fr. Les vitraux des fenêtres ont été donnés par Rd Pasquier Curé de la paroisse ; ils ont été fabriqué à Grenoble par Briche verrier peintre rue de l'ancien temple, et ont du couter 640 fr. (en 1872) En 1875 Rd Anselme Pasquier curé de la paroisse fit creuser son tombeau devant la porte de la chapelle à droite en entrant et le paya de ses deniers, environ 550 fr. A gauche en entrant, se trouve le tombeau de Mr l'avocat Claude Bouttaz, natif de Fontcouverte, il a été construit en même temps que celui de droite et payé par l'avocat. La plaque de marbre a été placée en 1875 après la mort de l'avocat et payé par ses héritiers en reconnaissance de ce qu'il leur a laissé. En 1878, Rd Anselme Pasquier fit placer sur les deux tombeaux deux anges en fonte, avec peinture bronze, l'un tenant une trompette et l'autre une croix, annoncant le jugement dernier. Ces deux anges viennent de Grenoble, de la maison Villard et Lacollonge. Ils ont couté net 650 fr. 20 fr. d'emballage et 39 fr. de port. Total 709 fr. Le carillon coute 20 fr. Les deux réflecteurs 50 fr. Enfin le total des dépenses faites pour cette chapelle s'élevait au 1er avril 1877 à 9588 fr. ; le tout provenant de dons volontaires, car la fabrique n'a fourni que 100 fr. pour la restauration de cette belle chapelle en l'honneur de la Vierge. |
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217 Année 1857 Bienfaiteurs de la Chapelle de la Salette. Voici les noms des principaux bienfaiteurs qui ont concouru à l'érection de la chapelle de Notre Dame de la Salette dans l'espace de 20 ans, C'est-à-dire, depuis l'an 1857 jusqu'en 1878.
Le reste a été fourni par des bienfaiteurs dont le nom est demeuré inconnu. Dieu les connait cela suffit.
Le total des dons connus se monte donc à 7900 fr. Le reste demeure inconnu. Gloria in excelsis Deo et Laus beatæ Virgini Mariaæ matri nostræ. |
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218 Année 1858 Chapelle de la Bise En 1858, la chapelle de St Claude, au village de la Bise menacait ruine, on ne pouvait plus y célèbrer la Sainte Messe. La voute et les murs étaient lézardés. Pour la réparer on fit placer cinq clés en fer toutes cachées dans le mur à l'exception de celle du milieu ; on fit un contre mur avec les éperons du côté du levant. Elle fut décorée à neuf par le peintre Gautheri Antoine. La dépense s'est élevée à 540 fr. dont 200 fr. fournis par la fabrique ; 20 fr. par le Comte Pillet Vill et 140 fr. par les habitants des villages de la Bise, de Riortier, des Adrets et du Cray. Réparations à la Cure. En 1858, on fit réparer les fenètres de la Cure, changer les vieux chassis dormants et volets. La dépense payée par la fabrique s'est élevée à 300 fr. Dans le courant de la même année, le Rd Curé a encore fait réparer le salon, la chambre qui est au dessus et celle des étrangers sur laquelle la commune avait autrefois d'injustes prétensions. Il a encore dépensé pour cela 300 fr. sans rien demander ni à la commune ni à la fabrique. Dallage de l'Eglise. En 1858, la fabrique a fait placer à l'Eglise dans l'avant Chœur et sur le trottoir du milieu des dalles en pierres de taille venant d'Orelle, fournies par Pierre Zarioz, tailleur de Pierre Italien. Pour ce travail la fabrique lui a compté 400 fr. ; et la commune ou plutôt les particuliers se sont chargés du transport des dalles de St Jean à Fontcouverte. Fonts Baptismaux En 1858, la fabrique a fait peindre sur le mur en dessus des fonts baptismaux un tableau représentant le baptême de Notre Seigneur et pour cela elle a payé 50 fr. Mur derrière l'Eglise. En 1858, la fabrique fit construire un mur de soutiennement au Nord de l'Eglise ; et pour cela elle paya 30 fr. à Romettaz maitre maçon, natif de Fontcouverte; Chandeliers En 1858 la fabrique fit sculpter et dorer à Gilardi six chandeliers et un crucifix pour le maitre autel ; et pour cela elle paya la somme de 115 fr. |
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219 Année 1859 Campagne d'Italie Pendant la campagne d'Italie en 1859, il y avait 30 jeunes gens de Fontcouverte sous les drapeaux. Tous ont pris part au feu dans divers combats ; mais aucun n'a péri ; ils sont revenus 30 au pays en bonne santé. Dieu les a protégé. Confrérie de N.D. de la Salette. En 1859, Rd Anselme Pasquier, curé de Fontcouverte érigea dans sa paroisse la confrérie de Notre Dame de la Salette et l'affilia à l'archiconfrérie érigée dans le Sanctuaire de la Salette. Voir le règlement aux archives de la Cure, approuvé par sa Grandeur Mgr Vibert, Evêque de Maurienne, le 12 décembre 1859. Deux globes. En 1859, la fabrique a acheté deux globes avec bouquets pour le maitre autel et elle les a payé 50 fr. Année 1860. Achat de chasubles En 1860, la fabrique a acheté 3 chasubles pour l'usage ordinaire, l'une blanche, l'autre rouge et la troisième noire. Les 3 ont été payées 150 fr. par la fabrique. Tissage de la toile. En 1860, on comptait à Fontcouverte plus de 60 métiers en fonction pendant l'hiver pour la fabrication et le tissage de la toile. Le prix était de 40 à 45 centimes l'aune, et un bon ouvrier pouvait déjà gagner 2fr.50 par jour. Tableau de tous les Saints Le tableau de l'autel de tous les Saints, qui existe à l'Eglise, très ancien se trouvait dans un très mauvais état ; aussi en 1860 le conseil de fabrique résolut de le remplacer par un neuf. La confection de ce tableau fut confiée à Cavalli peintre italien. On paya pour ce tableau, qui est loin d'être un chef d'œuvre, la somme de 250 fr. Dame Coche Françoise veuve Bouttaz donna pour le tableau la somme de 150 fr. et la fabrique paya le reste c'est-à-dire 100 francs. Canons d'autel. En 1860 la fabrique se procura de nouveaux canons d'autel et paya à Casalli la somme de 17 fr. pour les faire encadrer et dorer les cadres. |
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220 Année 1860 Dons de Mr le Conte Pillet-Vill Voici les dons que Mr le Conte Pillet-Vill à fait à la paroisse de Fontcouverte depuis 1855 jusqu'en 1860.
Mr le Conte [Michel Frédéric] Pillet-Vill est mort à Paris le 11[10] février 1860 à l'âge de 79 ans. Voila un bienfaiteur dont les habitants de Fontcouverte et d'ailleurs doivent se souvenir. Dieu lui avait donné la fortune, il l'a employée tout entière à sa gloire. Exemple rare, mais bon a suivre. Capitaux de la fabrique. En 1860, les capitaux de la fabrique pour fondations religieuses soit à l'Eglise, soit dans les chapelles des divers villages s'élevaient à la somme totale de 14600 francs Mouvement de la population En 1860, la population de Fontcouverte était de 1461 personnes. Année 1861 Réparations aux fenètres de l'Eglise En 1861, on a fait réparer plusieurs fenètres de l'Eglise et pour cela la fabrique a payé à Commetti la somme de 35 fr. Achat de linge En 1861, on a acheté plusieurs surplis et autres petits linges et pour cela la fabrique a payé 41 francs. Achat d'Ardoises En 1861 la fabrique a acheté pour 28 fr. d'ardoises pour le regotoyage du couvert de l'Eglise. Places de l'Eglise En 1861, les places de l'Eglise ont produit la somme totale de 410 francs. |
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221 Année 1862 Indulgence plenière le 24 Avril. En 1856, Mr le Chevalier et Sénateur Anselme fit un voyage à Rome, au tombeau des Apôtres, et le premier jour du mois de septembre de la même année, il eut l'insigne honneur d'avoir une audience privée de Sa Sainteté le Pape Pie IX. Humblement prosterné à ses pieds, il demanda au St Père de vouloir bien accorder une indulgence plénière applicable aux âmes des défunts, et à perpétuité, à tous ceux qui s'étaient confessés et ayant fait la sainte communion, visiteront la chapelle qu'il a fait construire au hameau des Anselme, son village de naissance, en l'honneur de St Anselme, le jour de la fête de ce Saint patron de sa chapelle, c'est-à-dire le 21 avril de chaque année. Le pape agréa sa demande et lui accorda la grâce demandée. Le décret est du 1er septembre 1856 entièrement écrit, daté et signé de la main de Sa Sainteté le Pape PieIX. Ce décret se trouve encadré et suspendu à un mur de la susdite Chapelle. Inventaire de la Cure. 1° La Cure de Fontcouverte possédait autrefois, avant la révolution, un riche bénéfice ; aujourd'hui elle ne jouit plus d'aucune fondation et ne possède aucun immeuble, à l'exception d'une portion de terrain au levant et au midi du presbytère, de la contenance d'environ 60 toises ; c'est un reste de la propriété qui a été achetée par la fabrique, sous le nom d'un inconnu, lorqu'on a bati la maison curiale en 1807, et que tous les curés ont toujours possédé paisiblement ; à l'exception encore d'un petit verger, attenant au jardin de la Cure, sur l'emplacement de l'ancienne cure, contenant environ 80 toises, compris l'allée qui y conduit. 2° Il existe un vieux coutumier et un règlement pour les Clercs de 1811. Les archives de la paroisse conservées dans une chambre au dessus de la sacristie renferment des titres bien précieux, comme les comptes de chaque syndic ou maire depuis 1500. Les procès qui ont lieu, les instructions pour la peste de 1560 ; 1587 ; 1597 ; 1598 ; 1599 ; et 1630. Il existe encore au presbytère dans une armoire ad hoc, les fondations des chapelles, les titres des anciens revenus de la Cure, de lEglise, des chapelles, des oratoires et tous les procès s'y rapportant. Les délibérations, les comptes de la fabrique depuis un temps immémorial et d'une manière régulière depuis 1811 jusqu'à ce jour. |
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222 Année 1862 3°Inventaire du Mobilier de la Cure 1° Une crédence en noyer au salon laissé par Rd Didier Les registres de baptême, de mariage et de décès existent depuis 1587. 4° Confréries Il existe dans la paroisse 5 confrérie canoniquement érigées. 1° Celle du St Sacrement, de temps immémorial et érigée de nouveau par décret du 8 février 1819. 2° Celle du St Rosaire érigée par décret du 25 mars 1698 et de |
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223 Année 1862 Inventaire de la Cure. (suite) nouveau par décret du 18 juin 1836. 3° Celle de N.D. du Mont-Carmel érigée par décret du 24 mars 1719 et de nouveau par décret du 18 juin 1836. 4° Celle de la Bonne Mort érigée par décret du 30 juillet 1847. 5° Celle de N.D. de la Salette érigée par décret du 1er janvier 1859 Tous les titres, diplômes, décrets concernant ces confréries se trouvent aux archives de la Cure, ainsi que les livres contenant les noms des divers associés. 5° Il y a encore dans les archives de la paroisse : 1° Un livre Maitre des avoirs de la fabrique et des chapelles. 2° Les titres qui établissent les créances et les charges de la fabrique. 3° 68 mandements ou lettres pastorales de Nos Seigneurs les Evêques. 4° Les titres de l'érection du chemein de la Croix de l'Eglise ; à la chapelle du Villard et à celle des Anselmes ; 5° Le bref de Rome pour l'autel privilégié à perpétuité ; 6° 56 circulaires des Evêques de Maurienne. 7° Le règlement des fabriques de 1825 ; les lettres patentes de sa Majesté et le manifeste sénatorial concernant la question. 8° Une ordonnace de Mgr Vibert sur les registres et le temporel des Cures de 1861. 9° le décret impérial de 1809 concernant les fabriques. 10° Un état des âmes commencé en 1846. 11° Sept procès verbaux de visites pastorales. 12° Le livre maitre et titres de fondations de 2000fr. faite par Rd Dominique Deschamps ancien curé de la paroisse. 13° Environ 50 volumes de théologie et autres lègués par Rd Jean Pierre Didier ancien curé de la paroisse. 14° Environ 140 volumes de la bibliothèque paroissiale. Nous soussigné Rd Anselme Pasquier archiprètre, curé de Fontcouverte et Louis Sibué trésorier de la fabrique de ce lieu, avons signé le présent inventaire, fait à double, l'un envoyé à l'Evêché, après nous être assurés du contenu conforme à la vérité. Fait à Fontcouverte le 14 décembre 1862 Ont signé à l'original, Pasquier Curé et Louis Sibué Pour copie conforme à l'original : Dufour curé Places de l'Eglise En 1862, les places de l'Eglise ont produit la somme total de 411 francs et 80 centimes. En 1862, les biens fonds appartenent à la fabrique étaient loués 272 fr. |
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224 Année 1862. Traitement du Vicaire Avant la révolution le Vicaire était payé par le Rd Curé de la paroisse avec l'argent des divers bénéfices de St George, du St Sacrement, de St Claude et de Notre Dame du Villard. Après la révolution, la commune se chargea de payer le vicaire. En 1860, elle donnait 500 fr. au vicaire pour son traitement. Sur ce, il devait payer 350 fr. pour Ces raisons allèguées par Monseigneur ont été admises et trouvées juste par Mr le Sous-Préfet qui ordonna au Conseil municipal de Fontcouverte de voter la somme de 350 fr. pour le traitement du vicaire. Le conseil municipal se soumit en |
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225 Année 1862 Traitement du Vicaire. (suite) murmurant, et pour manifester son mécontentement, il ne vota que 300 fr. en ajoutant que si le vicaire tenait absolument à avoir 350 fr., la fabrique pourrait bien faire le surplus et voter 50 fr. sur son budget pour le traitement du vicaire. Mr le Sous-Préfet envoya la délibération du conseil municipal au président de la fabrique en le priant de faire voter 50 fr. sur le budget de la fabrique si les ressources de cet établissement le permettaient. Le conseil de fabrique se réunit le dix du mois d'août 1862. Après avoir pris connaissance de la délibération du conseil municipal et de la lettre de Mr le Sous-Préfet l'invitant à voter 50 fr. sur son budget pour le supplément de traitement du vicaire, délibéra comme il suit : examen fait des avoirs et des charges de son administration : « Considérant que Fait et signé à Fontcouverte le 10 août 1862. Ont signé à l'original tous les membres du Conseil. Le maire Bouttaz Jean Pierre, Collet Louis, Sibué Louis, Bouttaz François, Bouttaz Jean Marie, Bonnel André et Pasquier Curé. A la suite de cette délibération, Mr le Sous-Préfet porta d'office sur le budget de la commune les 50 fr. d'augmentation pour le traitement du vicaire. Il est a observer qu'à cette époque jusqu'en 1878, les traitements des vicaires étaient regardés par l'autorité civile supérieure comme une dépense obligatoire pour les communes qui tenaient à en avoir un. Depuis 1878, les lois ou règlements administratifs ont changé et cette dépense est devenue facultative. Toutefois le conseil municipal de Fontcouverte n'a jamais plus rien réclamé à ce sujet ; il a toujours payé depuis le |
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226 Année 1862 Traitement du Vicaire. (suite) traitement du vicaire au taux de 350 fr. par an. En 1891, le budget de la commune étant en déficit, le Préfet supprime le traitement du vicaire pour équilibrer le budget ; mais le conseil municipal d'alors, mieux intentionné que celui de 1862, se réunit aussitôt, vota quelques centimes additionnels et rétablit le traitement du vicaire par une délibération signée de tous ses membres. Bien plus, pendant l'hiver de 1894 et 1895, il y eut beaucoup de malades à Fontcouverte, par suite d'une sorte d'épidémie appelée influenza, le vicaire se dévoua pour la visite et le soin des malades. A la fin de l'année 1895, il eut l'agréable surprise de voir un jour Mr le Maire arriver chez lui, lui présentant gracieusement un mandat de 50 fr., voté spontanément par tous les conselliers municipaux, en reconnaissance des services rendus pendant l'année aux malades de la paroisse. Cependant le vicaire n'avait rien demandé, il n'avait que remplir son devoir. C'est le cas de dire : Autres temps, autres mœurs. Merci de cette générosité.!! Année 1863 Visite pastorale de Mgr Vibert Le premier jour du mois de juin 1863 Mgr Vibert fit à Fontcouverte sa 4e visite pastorale. Il était accompagné de Rd Jean-Baptiste Portaz, chanoine, son secrétaire et Chancelier. Il arriva vers 6 heures du soir sur une monture qu'on lui avait envoyé à St Jean de Maurienne. Il fut recu en arrivant au village de l'Eglise par le maire et les membres du conseil municipal et un peu plus loin par le Rd Pasteur de la paroisse entouré de toute la population. Les chemins et les maisons étaient parés de feuillages et de fleurs. S'étant revêtu des habits pontificaux, il se placa sous le dais que portaient 4 membres du conseil municipal et l'on se dirigea en procession vers l'Eglise au son des cloches et au chant des cantiques, où il donna sa bénédiction. Le lendemain à la messe, il distribua la sainte communion à 532 personnes ; il administra le sacrement de confirmation à 225 enfants de l'un et de l'autre sexe dont l'instruction lui paru très satisfaisante. La visite de l'Eglise a donné lieu aux observations suivantes. L'Eglise de Fontcouverte est petite pour la population. L'autel principal a besoin de quelques réparations ; les dorures et les couleurs |
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227 Année 1863 Visite pastorale. (suite) du rétable un peu ternies par le temps, devraient être rafraichies. Les 4 autels latéraux de style baroque, excepté un qui est de l'ordre dorique, nous ont paru avoir besoins des mêmes restaurations. Le tableau de l'autel de tous les Saints est neuf et d'une bonne exécution. Les marchepieds sont en bois de sapin ; ils seraient plus convenables en bois de noyer. La sacristie est suffisamment pourvue de vases sacrés, d'ornements et de linges. Depuis notre dernière visite, la porte de l'Eglise a été refaite ; c'est un travail remarquable de Mr Gilardi, sculpteur ; sur le haut de la porte, dans le dormant, on voit sculptée en relief l'image de l'Assomption de la très Ste Vierge. La Chapelle du St Sacrement, attigue à l'Eglise, bâtie en 1621 était depuis longtemps interdite. Le Rd Curé vient de la faire restaurer entièrement à ses frais et l'a placée sous le vocable de N.D. de la Salette. Mû par la pensée et le désir de propager le culte et la dévotion envers la Mère de Dieu, le Rd Curé eut l'heureuse idée d'établir dans sa paroisse la confrérie de N.D. de la Salette. Elle fut canoniquement établie par notre décret du 1er janvier 1859 et affiliée à l'archiconfrérie de ce nom par lettres du 3 février 1859 signées par Rd Bossan, directeur. Nous avons approuvé les statuts particuliers de cette confrérie. Nous avons visité la pieuse chapelle et nous avons remarqué avec la plus douce satisfaction tout ce qui a été fait pour son embellissement. La voute est ornée de nombreus médaillons ; l'autel a été entièrement restauré ; le tableau tout neuf représente le grand évènement de l'apparition de la Ste Vierge ; de chaque côté, on remarque d'assez belles statues ; le tombeau de l'autel, le marchepied, le sous-pied, les bancs, la porte d'entrée, les peintures murales qui la surmontent, la plus grande partie du toit, tout est neuf, et ces restaurations aussi intelligentes que bien exécutées sont un nouveau témoignage de la piété et de générosité du pasteur qui en a conçu la pensée. La chapelle des Anselme a été enrichie des indulgences de la portioncule. Ainsi fait et signé à Fontcouverte les jours et an sus indiqués, en présence de Rd Paul Buttaz, curé de St Sorlin, Etienne Tobie Mollaret curé de St Pancrace et Jean-Baptiste Crinel de cette paroisse. Pour copie conforme. Dufour curé. |
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228 Année 1863. Mission Le 13 décembre 1863 eut lieu à Fontcouverte l'ouverture d'une mission qui a duré jusqu'au 3 janvier 1864. Les missionnaires étaient Rd Bouvier Alexis Supérieur, Emery, Crinel et Favier. Ils s'étaient adjoind 3 coadjuteurs pour entendre les confessions. Ces coadjuteurs étaient Rd Jorcin curé du Freney, Rd Richard, curé de Villargondran et Rd Besson curé de Chamousset. Tous ont été bien occupés. Les exercices commencaient le matin à 5 heures et l'Eglise était toujours pleine. La croix a été plantée au Cray du Rafour, le conseil municipal s'était réservé l'honneur de la porter. On a payé 800 fr. pour les frais de cette mission. Erection L'an 1863 et le 25 juin, je soussigné Anselme Pasquier, curé archiprètre de Fontcouverte, par autorisation recue de Sa Grandeur Mgr Vibert, Evêque de Maurienne, et en vertu des pouvoirs qu'il m'a conféré par délégation, bref du 1er mai 1863, ai érigé le chemin de la Croix dans la Chapelle de la Rochette, hameau de cette paroisse. Les petits tableaux en papier coloré encadrés par des moulures couleurs marron , ont été acheté par les habitants du village. Après la Sainte Messe, je fis une courte allocution sur l'objet de la cérémonie, je bénis les tableaux, les croix et je leur ai attaché toutes les indulgences que l'Eglise accorde à l'érection canonique. J'ai fait placer successivement chaque tableau à sa place en faisant les stations en présence des habitants et d'un certain nombre de pieux fidèles que la dévotion avait amené. Jean Louis Collet et Clément Gilbert Collet ont signé le présent procès-verbal comme témoins. Pasquier curé. Pour extrait et copie conforme. Dufour curé. Réparations aux confessionnaux En 1863, on a fait réparer les confessionnaux et pour cela la fabrique a payé 80fr.10. Statue de StAntoine En 1863 on a fait dorer et réparer la statue de St Antoine et pour cela la fabrique a payé 30 fr. Cordes pour les cloches. En 1863, la fabrique a acheté pour 41fr.10 de cordes pour les cloches. |
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229 Année 1864 La tour du clocher. Dans le courant de l'année 1864, la commune avec le concours de la fabrique a fait exhausser ou monter la tour du clocher de 3 mètres, et fait refaire la flèche qui avait été abattue par la révolution. L'architecte qui en a dressé le plan est Mr Duverney. Le devis estimatif portait la dépense à 5985 fr. Dans l'adjudication, il y a eu un rabais de 485 fr. L'Etat a fourni un subside de 1000 fr. La commune a donné 1500 fr. en argent ; de plus, elle a fourni tous les bois nécessaires à la construction et fourni tous les matériaux sur place par corvées ; le tout estimé 1500 fr. La fabrique a fourni le reste, c'est-à-dire 1500 fr. Mais les travaux imprévus et supplémentaires se sont élevés à la somme de 398 fr. 52 centimes. Pour couvrir cette dépense, la fabrique a encore fourni 300 fr. et la commune 98 fr. La dépense totale s'est donc élevée à 5898 fr. L'entrepreneur qui s'est chargé de ce travail est Jean Pierre Covarel charpentier natif de la paroisse de Fontcouverte. Le maçon en chef, Ruaz Etienne habitant à St Jean de Maurienne. Maire, Jean-Pierre Bouttaz. Curé Anselme Pasquier, Vicaire Jules César Falcoz. Les tufs ont été exploités, par corvées, à la Combe en delà du Mollaret, et transportés sur place également par corvées. Erection du chemin de Croix de la Chapelle de la Bise. L'an 1864 et le 16 du mois de novembre, je soussigné Anselme Pasquier, curé archiprètre de Fontcouverte, vû l'autorisation et la délégation de Sa Grandeur Mgr Vibert, Evêque de Maurienne du 4 novembre de cette année, mentionnant un Bref apostolique du 17 mars 1841, ai érigé canoniquement le chemin de la croix dans le chapelle du village de la Bise. J'ai béni les tableaux et les croix, je leur ai appliqué toutes les indulgences d'une érection canonique et je les ai installé chacun à leur place, en présence d'un grand concours de fidèles. Séraphin Dompnier et Jean-Baptiste Sibué ont signé comme témoins, avec moi curé, le présent procès-verbal. Fontcouverte le 16 novembre 1864. Ont signé à l'original : Rd Anselme Pasquier Curé, Dompnier Séraphin et Sibué Jean Baptiste. Pour copie conforme à l'original : Dufour curé. |
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230 Année 1864 Achat de linge. Dans le courant de l'année 1864, la fabrique a fait confectionner au couvent des sœurs de St Joseph à St Jean de Maurienne : 1° trois douzaines d'amicts ; 2° trois douzaines de corporaux ; 3° trois douzaines de manuterges ; 4° trois douzaines de purificatoires, pour le prix total de 40 fr. fourniture et façon comprises Dans le courant de la même année la fabrique a encore payé 196 fr. pour l'achat de chasuble et d'aubes. Année 1865 Citerne et Pavillon Jusqu'ici pour se procurer de l'eau à la Cure, il fallait aller la chercher à la fontaine couverte, derrière la maison Bouttaz, en dessous du chemin qui conduit à la Rochette, ce qui était très pénible pour une domestique et même impraticable pendant la saison d'hiver. Aussi les Rd Curés qui se sont succédés à Fontcouverte payaient habituellement un homme pour fournit l'eau à la Cure, ce qui devenait très couteux. Rd Anselme Pasquier eut l'heureuse idée de faire construire une Citerne pour l'usage de la cure ; ses successeurs doivent lui en avoir de la reconnaissance car avoir de l'eau à sa disposition, c'est un trésor. La citerne et le pavillon qui la surmonte furent donc construits en 1865. La citerne doit avoir 9 mètres de profondeur et elle doit contenir de 18 à 20 mille litres d'eau. Le citernau est une véritable cave voutée, il mesure 3 mètre de long sur un mètre et demi de large et 2 mètres de hauteur. Il s'étend depuis le tuyau en fonte par lequel l'eau descend jusque vers la porte de la Cure. L'eau est conduite du citerneau à la citerne par un tuyau en plomb. Ce citerneau a été nettoyé et divisé en deux compartiments en 1895, c'est-à-dire 30 ans après sa construction, il en avait un extrème besoin. La construction de la citerne, du citerneau et du pavillon ont couté la somme totale de 2000 fr. Sur ce, la fabrique a payé 500 fr. et le Rd Curé de la paroisse 1500 fr. Allée du jardin En 1865, le Rd Curé de la paroisse a encore fait construire a ses frais l'allée ou terrasse qui s'étend depuis la descente au jardin jusqu'à l'extrèmité nord, et pour cela il a payé 300 fr. de sa poche. Il a aussi fait planter les espaliers la même année, payé 80 fr. |
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231 Année 1865. Réparations à la Cure. Dans sa séance du 23 avril 1865, le conseil de fabrique de Fontcouverte a reconnu l'urgente nécessité de faire réparer la chambre à côté salon ; et après avoir examiné les réparations a faire il a décidé qu'il fallait refaire à neuf le plafond, le plancher et réparer la cheminée ; pour ces diverses réparations, il a voté 300 fr. sur son budget. La dépense totale s'est élevée à 300fr. 85 centimes, moins l'achat des planches qui ont couté 124fr65. Les acqueducs au toit de la Cure Des chenaux en fer blancs ont été placés au couvert de la Cure en 1865 ; et pour cela la fabrique a payé 255 fr. au sieur Regalet ferblantier à St Jean de Maurienne. Année 1866 En 1864, quand la fabrique a versé la somme de 1800 fr. pour l'exhaussement et les réparations du clocher, la commune a promis de prendre à sa charge le regotoyage des édifices paroissiaux, c'est-à-dire, de l'Eglise et de la Cure ; et pour cela il était convenu que la commune verserait annuellement la somme de 25 fr. dans la caisse de la fabrique, si cette dernière préferait faire faire les réparations et surveiller les goutières. La somme de 25 fr. a été versée pour la première en 1866. Places de l'Eglise. En 1866, les places de l'Eglise ont produit la somme de 470 fr. Contributions. En 1866, la fabrique a payé pour contributions et l'impôt de main morte la somme de 63fr. 87 centimes. Achat de deux Missels. En 1866, la fabrique a acheté un superbe missel très riche, doré sur tranche, relié en basanne rouge qu'elle a payé 64 fr. Elle a encore acheté un autre missel pour les messes des défunts qu'elle a payé 6 fr. Revenus des Biens fonds. En 1866, les biens fonds de la fabrique étaient loués 293fr.25 Capitaux de la fabrique Les capitaux de la fabrique comprenant les fondations faites aux diverses chapelles s'élevaient en 1866 à la somme de 15.219 fr. |
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232 Incendie au village de l'Eglise Le 19 octobre 1867, à 6 heures du soir, le feu a pris au sommet de la Grange de Jean Pierre Bouttaz, dans la partie qui domine la place publique. Dans quelques instants, les deux batiments de Bouttaz et de Coche Jean-Baptiste ont été embrasés. La récolte seule a péri, le feu n'a pas pénétré dans les chambres. C'est vrai miracle que le feu ne se soit pas communiqué aux maisons voisines. L'eau de la citerne de la Cure a été d'un immense secours. On dit que le feu a pris par l'imprudence de quelques fumeurs à la grange probablement après avoir vidé plusieurs bouteilles. Dans cet incendie on a eu à déplorer la mort de Dompnier Félicité femme de Joseph Taravel du Rosey dessus, qui a péri dans les flammes. En apprenant la mort de sa femme Joseph Taravel a été comme frappé de folie, il n'a jamais bien repris l'usage de sa raison, il est mort le 21 mai 1897.voir page 383 Horloge du Clocher Dans le courant de l'année 1867 une horloge a été placée au clocher de l'Eglise avec 4 cadrans ; mais deux seulement marquent les heures. Cette horloge a été fournie par Mr Bailli-Comte-Morey. Elle coute 1340 fr. Mr l'avocat Claude Bouttaz a donné mille francs pour la payer ; le surplus a été payé par la commune. Gelée du mois de Mai En 1867, les seigles ont été gelés dans le mois de mai, et la récolte a été très pauvre. Achat d'une Chasuble En 1867 la fabrique a acheté une chasuble pour les grandes solennités et l'a payée 340 fr. Elle a encore acheté une garniture ou devant d'autel pour le Maitre autel qu'elle a payé 20 fr. Contributions En 1867, les contributions de la fabrique se sont élevée à la somme totale de 63fr. 52 centimes. Fenètres de l'Eglise. En 1867, la fabrique a payé 35 fr.25 pour réparations aux fenètres de l'Eglise. Places de l'Eglise En 1867, les places de l'Eglise ont produit la somme de 470 fr. Comptes de fabrique En 1867, les comptes de la fabrique se sont soldés avec un boni en fonds de caisse de 1810 fr. 13 centimes. |
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233 Année 1868 Maison d'Ecole. Jusqu'en 1868, la commune de Fontcouverte ne possédait aucun bâtiment pour les écoles. C'était une lacune. Les écoles se tenaient dans une chambre que la commune louait annuellement de divers particuliers, et plus souvent encore dans des écuries. En 1868, la commune fit construire la maison d'école qui se trouve au chef lieu, c'est-à-dire, au village de l'Eglise. Le devis de cette maison dressé par l'architecte Duverney a du s'élever à 20.000 fr. Le gouvernement a fourni un subside de 5.000 fr. ; Mr l'avocat Bouttaz a donné 4000 fr. La commune a fourni les bois et les matériaux sur place, estimé 2000 fr. Il y a eu un rabais de 1000 fr. à l'époque de l'adjudication, mais les travaux supplémentaires se sont élevés à 500 ou 600 fr. D'où il suit que la commune n'a payé en argent que 8.500 fr. ou 600 fr. Le Pavillon au dessus de la Citerne. En 1868, Le pavillon au dessus de la citerne a été boisé pour le prix de 70 fr. Les fenètres ont couté 60 fr. ; Le plancher, la table ronde 140 fr. ; La tapisserie les couleurs et les chaises qui n'existent plus 100 fr. ; le plafond et le crépissage 100 fr. Total de la dépense 470 fr. payé par le Rd Curé Anselme Pasquier. Traitement des Clercs. Jusqu'en 1829, les Clercs étaient payés par les particuliers. En 1829, la fabrique leur alloua 40 fr. pour les encourager à bien remplir leurs fonctions. En 1842, elle porta cette allocation à 50 fr. Puis elle ajouta encore les années suivantes 3 fr. pour les dédommager de leur journée quand ils accompagnaient le Rd Curé pour la tournée de la passion. Cependant les Clercs ne tardèrent pas à se plaindre de nouveau qu'ils n'étaient pas suffisamment rétribués et qu'un certain nombre de particuliers leur refusaient par mauvaise volonté la petite rétribution qui leur était bien légitimement due. C'est pour cela qu'en 1851, le conseil municipal prenant en considération les plaintes des Clercs et reconnaissant qu'elles étaient fondées votèrent sur le budget de la commune la somme de 50 fr. pour complèter ce traitement qui fut porté dès lors a 103 fr. en argent. Mais plus la fabrique et la commune cherchaient de leur côté, à améliorer la position de ces modestes serviteurs de l'Eglise, plus les redevences dues par les particuliers diminuaient. On ne tarda pas à dire dans le public |
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234 Année 1868 Traitement des Clercs. que les Clercs recevant un traitement de la fabrique et de la commune, les particuliers ne leur devaient plus rien. Ainsi quand ceux là se présentaient au domicile des particuliers pour recevoir les justes redevances, il arrivait assez souvent qu'ils ne recevaient que des injures. De là nouvelles réclamations de la part des Clercs. Le Rd Curé et les membres du Conseil de fabrique furent les premiers à reconnaitre la justice de leurs réclamations, ils auraient sans doute voulu y porter remède ; mais les ressources de la fabrique ne le leur permettaient pas. D'ailleurs, considérant que de temps immémorial les Clercs ont toujours été payés par les particuliers le conseil de fabrique fut d'avis que si les particuliers devenaient récalcitrants pour payer ce qu'ils devaient en rigeur de justice, il était juste que la commune en supportât les conséquences et qu'elle prit des moyens pour faire payer les particuliers, ce qui lui était facile en portant le traitement des Clercs sur le budget municipal. La chose fut donc portée à la mairie et le conseil municipal reconnaissant à son tour que les réclamations des Clercs étaient fondées, vota 100 fr. sur le budget de la commune, et dès lors le traitement des Clercs fut porté à 203, entièrement payé en argent ; savoir 150 fr. fournis par la commune et 53 fr. par la fabrique. Ceci se passa en 1868, et les redevences dues par les particuliers furent abolies. Toutefois, en 1869, les Clercs se plaignirent de nouveau au Curé Rd qu'ils étaient obligés de perdre 4 journées pour l'accompagner lorsqu'ils faisaient sa tournée pour la passion et l'annuel, et une autre lorsqu'il allait donner la bénédiction au bétail dans les montagnes, que pour ces 5 journées très pénibles employées exclusivement dans l'intéret et à l'avantage du Rd Curé, ils ne recevait que 3 fr. et la nourriture, ce qui n'était pas suffisamment rétribué. Alors le Rd Curé leur promis que désormais, ils recevraient pour ces 5 journées 5 fr. et la norriture. La norriture pour ces 5 journées est à la charge du Rd Curé, c'est l'usage. Les 2 fr. d'augmentation ont été porté à la charge de la fabrique. De sorte qu'à partir de 1869, le traitement des Clercs a été porté à 205 fr. ; savoir 150 fr. fourni par la commune et 55 fourni par la fabrique. Pasquier Curé |
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235 Année 1868 Achat d'une Chape. En 1868 la fabrique a acheté de Louis Portaz négotiant une chape et une étole pastorale pour le prix de 310 fr. Bancs de l'Eglise. En 1868, la fabrique a faire réparer et construire à neuf plusieurs bancs de l'Eglise, et pour cela elle a payé la somme de 135 fr. au Sieur Gilbert Jean-Baptiste feu Michel. Linge pour enfants En 1868, la fabrique a acheté de Mr Legorgu Gerbelot 4 soutanelles, quatre rochets, 4 ceintures et 4 pélerines pour les enfants de Chœur et a payé pour le tout 140 fr. Achat de deux Chasubles. En 1868, la fabrique a acheté de Mr Legorgu deux chasubles l'une blanche et l'autre noire pour l'usage ordinaire ; prix 100 fr. Places de l'Eglise. Les places de l'Eglise en 1868 se sont élevées à la somme de 635 fr.75. C'est assurément une des plus fortes perceptions qui ait été faite de temps immémorial. Année 1869 Boiserie du Chœur de l'Eglise En 1869, la fabrique a fait placer au Maitre-Autel de l'Eglise les deux statues de la Ste Vierge et de St François de Sales, et boiser le chœur de l'Eglise. Ce travail a été fait par les Gilardi pour le prix de 900 fr. Dans le courant de la même année on a encore compté 150 fr. à Pizzèna Antoine platrier et décorateur pour avoir décoré et réparé le Maitre autel de l'Eglise. 50 fr. ont été payé par le Rd Curé et 100 fr par la fabrique. Marchepieds d'autel En 1869, la fabrique a payé 140 fr. à Sibué Auguste menuisier à St Jean de Maurienne pour fournitures et façon de quatre marchepieds d'autel, savoir : l'un pour l'autel de tous les Saints, l'autre pour pour l'autel des Carmes, le troisième pour l'autel de St Sébastien et le quatrième pour la chapelle des Villards. Sacristie La fenètre de la sacristie a été refaite à neuf en 1869 et pour cela la fabrique a payé 25 fr. |
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236 Année 1869 Fondation des Frères Covarel. Dans le courant de l'année 1869, Jean Pierre et Saturnin Covarel feu Jean-Baptiste nés à Fontcouverte et domestiques au Grand-Séminaire à St Jean de Maurienne ont fondé à perpétuité douze messes chantées savoir : huit à l'Eglise paroissiale deux à la chapelle de la Rochette pour leurs parents défunts et deux à la chapelle des Anselmes. La susdite fondation a été homologuée le 19 mai 1869. Capital versé à la fabrique de leur vivant 1200 fr. Jardin au midi de la Cure. Jusqu'en 1869, le jardin au midi de la Cure était en friche et ne produisait rien à cause de la proximité des chemins qui l'entourent. Cette propriété appartenait autrefois au bébéfice cure, aujourd'hui elle appartient à la fabrique comme faisant partie de la propriété achetée par elle lors de la construction de la Cure. En 1869, le Curé eut l'heureuse idée de faire un jardin de cette propriété en la faisant entourer de murs. Mais avant d'entreprendre ce travail, pour éviter toute contestation avec le public et les voisins il fit mesurer la propriété par un géomètre et la mensuration donna à la propriété la contenance de 6 ares. Toutefois comme il ne restait pas sufisamment de place entre la susdite propriété propriété et la maison d'école nouvellement bâtie, sur l'avis du conseil de fabrique, le Rd Curé voulu bien céder gratuitement 1 mètre 50 du côté de la cure et 2 mètres 60 du côté de la maison Augert. C'est donc un cadeau de 36 mètres de terrain que la fabrique a fait à la commune. Par suite, le périmètre des murs à construire s'est trouvé réduit à 65 mètres ; la hauteur des murs, compris les fondations est de 2 mètres, ce qui donne 130 mètres de surface de maconnerie. Ces murs sont couverts de fortes ardoises. La dépense totale de ces murs a du s'élever à la somme totale de 780 fr. Bozonetti entrepreneur. Les latrines Le corridor conduisant aux latrines était fermé par une paroi en planche, elle était déjà en mauvais état, il fallait songer à la refaire. Le conseil de fabrique considérant qu'une simple paroi en planche n'était pas de bon gout ; et que de plus, elle pouvait communiquer le feu à la Cure en cas d'incendie jugea à propos de la faire remplacer par un littelage crépis dont le coût a été de 102 fr. payé par la fabrique en 1869. |
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237 Année 1869 La Chambre du Vicaire. En 1869, on a fait refaire à neuf le plancher de la chambre du vicaire et pour cela la fabrique a payé la somme de 126 fr., savoir 90 fr. pour achat de planches ; et 36 fr. à Adrait Jean Claude pour façon du plancher. Chapelle du Villard En 1869, la fabrique a acheté une chasuble pour la chapelle du Villard et elle l'a payée 80 fr. à Mr Legorgu. Places de l'Eglise En 1869, les places de l'Eglise ont produit la somme totale de 650 fr. Suppression d'une allocation. Nous avons vu page 231 que la commune avait promis à la fabrique une allocation annuelle de 2 fr. pour le regotoyage des édifices paroissiaux. Cette allocation a en effet été payée en 1866,1867 et 1868 ; mais en 1869 le conseil municipal ayant été renouvelé, le nouveau conseil ne voulut plus entendre parler de cette allocation, et il la supprima purement et simplement. Voila comment il faut se fier aux conseils municipaux. Leur bonne volonté ne dure pas longtemps. Année 1870 En cette année terrible de guerre entre l'Allemagne et la France, on fit partir tous les hommes valides de 20 à 40 ans ; et la commune de Fontcouverte a fourni 112 hommes. Au mois de juillet quand la guerre éclata, la commune de Fontcouverte comptait 24 jeunes gens sous les drapeaux faisant partie de l'armée active. Au mois d'aôut, on réclama les hommes de la réserve, et il en partit 15 de Fontcouverte. Au mois d'octobre, on forma l'armée mobile composée des anciens soldats ayant servis, jusqu'à l'age de 40 ans ; et Foncouverte en fournit 34. Au mois de février, on réclama la garde mobile composée de tous les hommes valides de 20 à 40 ans, et Foncouverte en fournit encore 39. Ces derniers n'ont été que 3 semaines à Chambery ; mais les autres ont presque tous été sur le champ de bataille où plusieurs sont morts. Ecurie Le couvert de la petite écurie du presbytère a été refait à neuf, et pour cette réparation la fabrique a payé la somme totale de 32 fr. en 1870. |
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238 Année 1871 Fondation d'une messe. Par son testament en date du 23 juillet 1869, Catherine Fay originaire de St Jean d'Arves et institutrice à Fontcouverte a fondé une messe chantée à la chapelle de la Salette à acquitter annuellement et à perpétuité. Pour se libérer de cette obligation, ses héritiers ont versé à la fabrique en 1871 la somme de 120 fr. Cadre d'un tableau Le tableau représentant la Sainte Cène qui est suspendu en dessus de la porte de la sacristie est le tableau de l'autel de la chapelle du St Sacrement aujourd'hui la Salette. Ce tableau Achat de linge. En 1871, la fabrique a acheté de Mr Legorgu demeurant à Grenoble ; 1° une écharpe ; 2° quatre soutanelles pour les enfants de chœur et 3 nappes d'autel pour le prix de 123 fr. Elle a encore payé à la même 13 fr. pour garnitures d'autel et un cingule. La Cure En 1871, on a fait faire en ciment le sous-pieds du corridor inférieur en entrant à la cure ; de plus, on a encore fait piquer à la hauteur d'un mètre 50 environ l'intérieur du mur Nord-Ouest et crépir ensuite avec du ciment. Total de la dépense 200 fr. payés par la fabrique. Autels latéraux Les colonnes des autels de Notre Dame des Carmes et celles de l'autel de tous les Saints ont été faites en 1692. Le tableau de Notre Dame des Carmes a été fait en 1801 et celui de tous les Saints en 1860. Les colonnes torses de l'autel du Rosaire et celles de l'autel de St Joseph on été faites en 1868. On ignore l'origine du tablaeu de Notre Dame du Rosaire. |
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239 Année 1872 Visite pastorale. En 1872 et le 9 du mois de mai, Mgr Vibert fit à Fontcouverte sa 5e et dernière visite pastorale. Il arriva la veille dans l'après midi ; il était accompagné de Rd Victor Ignace Girard son secrétaire et chancelier. Les habitants de Fontcouverte avaient eu l'obligeance de lui envoyer des montures. A quelque distance de l'Eglise, il rencontra Mr le maire qui le complimenta en son nom et en celui de ses administrés. Le Rd Curé l'attendait à l'entrée de la chapelle de N.D. de la Salette. Il avait à ses côtés Rd Jean-Baptiste Sixte, chanoine qui l'avait aidé à préparer les fidèles, et Rd Pierre Tronel vicaire de la paroisse. Après s'être revêtu des habits pontificaux, il suivit placé sous le dais, la procession qui se déploya autour de l'Eglise en chantant des cantiques. A l'Eglise, il a donné sa bénédiction, expliqué le but de sa visite, interrogé et fait interroger les enfants dont les réponses ont été très satisfaisantes. Le lendemain, jour de l'Ascension, il a visité l'Eglise et tout ce qui se rapporte au culte divin, puis il a célèbté la sainte messe à laquelle il a distribué la sainte communion à environ 850 personnes. Après la messe il a fait une instruction sur la nature et les effets du sacrement de confirmation qu'il a administré à 192 personnes des deux sexes. Le soir, après le chant des Vèpres il a adressé à la paroisse ses avis pastoraux, recommandant surtout à ces fidèles qui ont su conserver le bien précieux de la foi, au milieu des dangers de l'époque, le respect de toute autorité venant de Dieu, autorité que l'on cherche à détruire, et il a terminé par le chant d'actions de grâces et la bénédiction du très St Sacrement. Durant sa visite, il a fait les observations et recommandations qui suivent. 1° Depuis notre dernière visite, le maitre autel a été rafraichi, et deux statues, l'une de la Ste Vierge, l'autre de St François de Sales, dues au ciseau distingué des frères Gilardi sont venues en décorer les côtés. Le clocher a été exhaussé d'environ 15 mètres, flèche comprise. cette flèche légère que l'on apperçoit de très loin, se dessine gracieusement sur le fond vert des montagnes qui l'entourent. La fabrique a contribué pour la somme de 1800 fr. à ce travail qui en a couté 5898. La sacristie qui est sufisamment pourvue en ornements et linge s'est encore enrichie d'une chape et d'une chasuble blanches d'un bon gout. Les embellissements nouveaux de la chapelle de Notre |
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240 Année 1872 Visite pastorale. (suite) Dame de la Salette, et des améliorations apportées au jardin, comme à la construction de la citerne sont dues au Rd Curé qui en a fait la dépense. 2° Nous recommandons de tapisser l'intérieur de la porte des fonts baptismaux, et de mettre à la sacristie une copie du tableau des fondations qui existe déjà à la Cure. Ainsi fait et signé les an et jour ci dessus désignés. Pour copie conforme. St Jean de Maurienne le 14 juin 1872 A signé la copie pour archives : I.V. Girard secrétaire Incendie de l'Alpettaz. En 1872, un dimanche pendant les Vèpres, un incendie éclata tout à coup au village de l'Alpettaz. C'était au mois d'octobre ; par suite, la majeure partie de la récolte était déjà rentrée et tout a péri dans les flammes. 8 maisons et 2 granges du côté de la Rochette ou du Col d'Arves ont été brulées. Il n'y a pas eu dans cet incendie d'accident de personnes ; mais deux mulets et plusieurs brebis ont péri. On ignore comment le feu a pris ; mais ce qui explique la gravité de l'incendie c'est le manque d'eau et les couverts des maisons faits avec du chaume ; c'est même étonnant que tout le village n'ait pas été incendié. Réparations aux autels de St Roch et du St Rosaire. Dans sa séance du 14 juillet 1872, le conseil de fabrique de Fontcouverte sollicite de Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne l'autorisation de faire faire aux autels de St Roch et du St Rosaire les réparations suivantes : 1° Dorer à neuf toutes les parties actuellement dorées. 2° Rafraichir toutes les couleurs. 3° Construire à neuf les tombeaux des dits autels avec des emblèmes en rapport. 4° Transformer l'autel actuel de St Roch en celui de St Joseph, patron de la bonne mort, dont la confrérie est érigée dans cette paroisse, conformément au vœu de la population et d'après l'agrèment de Mgr l'Evêque exprimée dans sa dernière visite pastorale. Le détail estimatif de l'entreprise pour les deux autels est fixé par Mrs les Gilardi à 1280 fr., le tableau non compris ; mais pour le tableau de St Joseph, Mr l'avocat Bouttaz originaire de Fontcouverte offre 400 fr. ; par suite, le conseil de fabrique croit pouvoir payer cette dépense et demande à Mgr l'autorisation de faire |
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241 Année 1872 Réparations aux autels de St Roch et du St Rosaire. les susdites réparations regardées comme urgentes et conformes au vœu de la population. L'autorisation a été accordée en date du 16 juillet 1872. Signé : + François Marie Evêque. Les dépenses pour les réparations à ces autels se sont élevées a 1402 fr. 50 centimes entièrement payées par la fabrique. Les dépenses supplémentaires comprennent la dorure des chandeliers et des croix non portées dans l'état estimatif primitif. Le tableau de St Joseph a couté 453 fr. Réparations aux fenètres de l'Eglise En 1872, la fabrique a payé la somme de 90 fr. à Vincent Antoine ferblantier pour réparer les fenètres de l'Eglise. Réparations à la Cure. En 1872, la fabrique a payé 72 fr. à Viglieno entrepreneur à St Jean de Maurienne pour réparations au salon du prsbytère. On l'a fait blanchir et tapisser à neuf. Achat de deux surplis. En 1872, la fabrique a acheté deux surplis qu'elle a payé 38 fr. Cadre des Fondations Le cadre des fondations a été fait en 1872 par Jean Albert Dompnier menuisier de Fontcouverte pour le prix de 6 fr. Il a été placé à la sacristie en dessus de la crédence. Capitaux de la Fabrique Les capitaux dont la fabrique avait l'administration s'élevaient à la somme totale de 14990 fr. en 1872. Sur cette somme il faut comprendre toutes les fondations faites à l'Eglise et aux diverses chapelles ; car toutes les diverses fondations sont réunies ensemble et administrées par le conseil de fabrique. Les charges de ces diverses fondations s'élevaient annuellement à 441fr.50. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1872 se sont élevées à la somme de 512 fr. Cordes pour les Cloches. En 1872, on a payé 13 fr. 75 centimes pour une corde de la petite cloche. Revenus des Biens fonds. En 1872, les revenus des biens fonds loués par la fabrique ont produit la somme toatale de 300fr.75. Contributions En 1872, la fabrique a payé pour contributions et main-morte 66fr.35. |
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242 Année 1873 Décret En 1873, Rd Anselme Pasquier, Curé de cette paroisse, obtint de Rome l'autorisation de chanter messe de Requiem 3 fois par semaine les jours doubles qui ne sont ni de 1re, ni de 2e classe. Voici le décret : Ut uberiora obveniant suffragia animabus quæ in purgatorio cruciantur sacerdos Anselmus Pasquier parochus Ecclesiæ ab Assumptione nuncupatæ in diocesi Maurianensi, sanctissimum Dominum Nostrum Pium Papam IX rogavit enixe ut in præfata Ecclesia, Missæ de Requie celebrari valeant etiam dum officium recurrit ritus duplicis. Sanctitas porro sua referente subscripto Sacrorum Rituum congregationis secretario ita annuit benigne ut dummodo memorata Ecclesia alio simili Indulto non gaudeat, in ea ter in qualibet hebdomada locum habeant Missæ de Requie semper cum cantu, attamen exceptis duplicibus primæ et secondæ classis, festis de præcepto servandis, feriis, vigiliis, octavisque privilegiatis, adjecto onere præsens decretum exibendi in cancellaria Curiæ ecclesiasticæ Maurianensis, antequam executioni mandetur. Contrariis non obstantibus quibuscumque. Die 17 julii 1873. Cardinal Patrizi S.C.R. Prefectus. Presens decretum exhibitum fuit in cancellaria Curæ ecclesiasticæ Maurianensis die 28 julii 1873. Signé I.V. Girard secrétaire. Pour copie conforme à l'original. Dufour curé. Erection L'an 1873 et le 12 du mois de décembre, Rd Alexis Jourdain vicaire de Fontcouverte, par délégation de Sa Grandeur Mgr Vibert Evêque de Maurienne en date du 9 octobre accordée en vertu d'un bref apostolique du 25 avril 1872 a érigé canoniquement le chemin de la croix dans la chapelle de Charvin, il a béni les croix et les tableaux, il leur a appliqué toutes les indulgences et il les a installés successivement chacun à leur place respective. Il a fait une instruction appropriée à la circonstance et fait aussi publiquement le chemin le chemin de la croix. Il a célèbré le Saint sacrifice de la messe en présence d'un grand concours de fidèles. Les tableaux sont d'une bonne exécution, en papier vitrés et encadrés avec dorure aux cadres. La dépense qui a du |
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243 Année 1873 s'élever à 100 fr. environ a été faite par le Rd Curé de la paroisse. François Poingt et Louis Buisson ont été requis comme témoins et ont signé le présent procès-verbal avec Rd Pasquier Curé et Rd Alexis Jourdain vicaire. Pour copie conforme à l'original. Dufour curé. Réparations à la Cure. En 1873, on a fait refaire à neuf deux pentes du couvert de la Cure, celles du Nord et du Midi ; et la dépense totale s'est élevée à 260 fr. entièrement payée par la fabrique. Sur cette somme on a payé les ouvriers, les ardoises et les autres fournitures. Dorure de chandeliers En 1873, la fabrique a dépensé 101 fr. pour faire dorer des chandeliers et des croix appartenant à divers autels. Capitaux Les capitaux placés dont la fabrique avait l'administration, y compris ceux des chapelles et de la mission s'élevaient en 1873 à 15390 fr. 50 centimes. Mr l'avocat Bouttaz. Mr Claude Bouttaz est né à Fontcouverte, le 25 octobre 1795. Son Grand père, Saturnin Bouttaz, était notaire, son père Charles Bouttaz, simple cultivateur et à la tête d'une nombreuse famille. Doué d'une vive intelligence, le jeune Claude Bouttaz fut envoyé au collège par son père. Après avoir heureusement terminé ses études classiques, il fit son droit à l'université de Turin, obtint le grade de docteur le 23 avril 1827, et entra dans la magistrature. Nommé juge-suppléant au tribunal de St Jean-de-Maurienne le 21 novembre 1827, il occupa successivement les fonctions de substitut de l'avocat fiscal à Thonon, puis à Chambery, de juge d'instruction à Bonneville, d'avocat fiscal à St Jean-de-Maurienne, de délègué de juge, puis de juge au tribunal de Chambery. Il fut en dernier lieu, par décret du 21 avril 1849, nommé greffier civil (soit greffier en chef) de la cours d'appel de Savoie, fonctions qu'il exerca jusqu'à l'annexion de 1860, époque à laquelle il prit sa retraite. Mr Bouttaz était resté célibataire, et dans sa longue carrière, grâce à son esprit d'ordre et d'économie, il avait réalisé une certaine fortune mobilière (environ 300.000 fr. dont il disposa comme il suit : |
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244 Année 1874 Je soussigné Claude feu Charles Bouttaz, ancien greffier de la cour d'appel de Savoie, né à Fontcouverte en Maurienne, fais mon testamnt comme suit :
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245 Année 1874
Je nomme pour mon exécuteur testamentaire Mr Albrieux |
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246 Année 1874 chanoine et Vicaire général du diocèse de Maurienne, et je le prie notamment d'en accepter la charge. Fait à Chambery le 23 septembre 1874. Signé Claude Bouttaz avocat. Enregistré à Chambery le 16 février 1875 fol. 68 case 2. Signé Ubertin. Pour copie conforme à l'original : Dufour curé. Décès du testateur. Mr l'avocat Claude Bouttaz est décédé à Chambery le 9 février 1875 et a été transporté à Fontcouverte, selon ses désirs exprimés, pour y être sépulturé dans le tombeau qu'il avait fait construire de son vivant, à gauche en entrant dans la chapelle de la Salette. Sur son tombeau les héritiers ont fait placer une pierre de marbre sur laquelle on lit l'inscription suivante « Ici repose Mr l'avocat Claude Bouttaz, bienfaiteur de la commune, décédé à Chambery le 9 février 1875 à l'âge de 80 ans. Hommage des héritiers ». Mais leur reconnaissance n'a pas duré longtemps comme on le verra plus loin. Achat de mobilier En 1874, la fabrique a acheté 3 canons d'autel, un tapis et une couverture d'autel et pour cela elle a payé 83 francs. voir page 333. Année 1875 Incendie du village de l'Eglise. En janvier 1875, un terrible incendie a éclaté dans la grange du Sieur Coche en face de la Croix, à droite du chemin qui conduit à St Jean de Maurienne. Mr l'abbé Jourdain, vicaire de la paroisse fut le premier qui apercut le feu vers les 10 heures du soir. S'il avait eu du secours immédiatement, il aurait pu arrêter l'incendie ; mais comme à cette heure, la plupart des habitants étaient déjà couchés, pendant qu'il appela au secours, le feu se communiqua à la maison voisine sur la gauche du chemin, et de là à tout le village supérieur. 17 bâtiments ont été complètement détruits. La nommée Darves Thérèse, bonne vieille fille a péri dans les flammes. Cet incendie a donné lieu à un grand procès ; 60 témoins ont comparu aux assises de Chambery. Les accusés ont été acquités. Les désordres des cabarets ont été la cause de l'incendie et du procès. Pauvre village. Signé Pasquier Curé. |
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247 Année 1875 Droits de successions. En 1875, la fabrique a payé la somme de 281 fr. 50 centimes pour les droits de succession de la fondation Bouttaz Claude avocat, et 23 fr. 30 centimes pour l'expédition de son testament qui se trouve aux archives. Total 304 fr. 80 centimes. Autorisation d'accepter le legs Bouttaz. Le Président de la République Francaise, Sur le rapport du Vice président du Conseil, Ministère de l'intérieur. Vu le testament olographe du Sieur Claude Bouttaz, en date du 23 septembte 1874 ; l'acte de décès du testateur, du 9 février 1875 ; le consentement des héritiers et légataires universels à l'exécution intégrale des dispositions du dit testament ; l'avis du ministre de l'instruction publique, des Cultes et des beaux arts, du 30 juillet 1575 : Le Conseil d'Etat entendu : Décrète : Art. 1er. Le trésorier de la fabrique de l'Eglise curiale de Fontcouverte est autorisé à accepter, aux clauses et conditions imposées, le legs fait à cet établissement par le Sieur Claude Bouttaz, suivant son testament olographe du 23 septembre 1875, et consistant en une somme de deux mille cinq cents francs, à la charge d'en affecter à perpétuité les revenus à l'entretien d'une lampe devant l'autel de St Joseph et à la célèbration de messes. Le nombre de messes à célèbrer annuellement sera déterminé par l'autorité diocésaine. La somme lèguée sera placée en rentes sur l'Etat avec mention sur l'inscription de la destination des arrérages. Art. 2 Le vice président du conseil, ministre de l'intérieur et le ministre de l'instruction publique, des cultes et des beaux arts, sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l'exécution du présent décret. Fait à Paris le 23 septembre 1875. Signé Mal de Mac-Mahon. Par le président de la République : Le vice président du Conseil, ministre de l'intérieur : signé : Buffet. Pour ampliation : Le directeur du secrétariat de la comptabilité Signé : Normand. Pour copie conforme Le secrétaire général de la préfecture : signé Goybet. Pour copie conforme : Pr le Sous-Préfet en congé : Le secrétaire général délègué : Richard. |
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248 Année 1875 Fondation Bouttaz avocat. Par son testament du 23 septembre 1874, Mr l'avocat Claude Bouttaz a lègué à la fabrique de Fontcouverte la somme de 2500 fr. pour l'entretien d'une lampe devant l'autel de St Joseph et la célébration à perpétuité de quelques messes pour le repos de son âme et de celles de ses parents défunts. Par homologation en date du 22 avril 1881 le nombre de messes à acquitter a été fixé à dix messes chantées sous la rétribution de 4 fr. l'une. Achat d'une lampe. La lampe placée devant l'autel de St Joseph a été achetée en 1875 et a été payée 92 fr. Deux services En reconnaissance du legs fait à la commune par Mr l'avocat Bouttaz, en faveur des écoles congréganistes, la commune s'est engagée volontairement à faire acquitter chaque année deux services pour le repos de son âme. Les deux services se sont acquittés annuellement jusqu'en 1892, époque à laquelle la commune a perdu son procès avec les héritiers de l'avocat. A partir de cette époque, la commune, naturellement, a cessé de payer la rétribution des deux services au Rd Curé qui depuis n'a plus été tenu à les acquitter (voir page 309) Ecoles congréganistes. Pour se conformer à la volonté de Mr l'avocat Bouttaz clairement exprimée dans son testament, la Commune de Fontcouverte fit ouvrir au mois de novembre 1875 deux écoles congréganistes, l'une tenue par les Frères des écoles chrétiennes ; l'autre par les sœurs de St Joseph de St Jean de Maurienne, et les installa dans la maison qu'elle avait fait construire à cette fin au village de l'Eglise, en 1868. Ces deux écoles ne coutaient rien ni à l'Etat, ni à la commune. Le couvert de l'Eglise. En 1875, le couvert de l'Eglise se trouvait dans un état de dégradation complète, il fallut le refaire à neuf. Le devis estimatif s'éleva à la somme de 1450 fr. D'après la loi, à cette époque, cette réparation incombait à la commune, mais comme la commune se trouvait dépourvues de ressources suffisantes, la fabrique lui vint en aide et versa dans la caisse du receveur municipal un subside de 400 fr. et les réparations furent faites. |
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249 Année 1876 Mission En 1876, une mission a été donnée à la paroisse de Fontcouverte, elle a commencé le 9 janvier et s'est terminée le 30 du même mois. Les ouvriers étaient le Rd Père Ambroise provincial de Lyon, le Rd Père Léon prieur au couvent de St Jean de Maurienne et le Rd Père Jérome du même couvent. Il y a eu 500 femmes qui ont communié et 400 hommes. Il en est resté de 10 à 15. La mission a été bien consolante. Avec les Rd Pères dominicains c'est facile ; le système francais est introduit en Maurienne, on le jugera par ses fruits, et l'avenir nous dira ce qu'il vaut. Signé : Pasquier curé. Réparations à la Cure. En 1876, la fabrique a dépensé 80 fr. pour diverses réparations faites à la cure, savoir ; 48 fr. pour achat de 3 douzaines de planches et 32 fr. pour réparations aux lucarnes de toit. Toatal de la dépense 80 fr. Contributions En 1876, la fabrique a payé pour les contributions des biens qu'elle possède la somme de 68fr.15, plus 1fr.05 pour contribution sur Villarembert. Total des contributions 69fr.20. Capitaux de la fabrique En 1876, les capitaux des fondations administrés par la fabrique se répartissaient comme il suit : 1° Capitaux placés par rentes constituées 2352 2° Capitaux placés par billets simples 3520 3° Capitaux placés par obligations et actions 11775,90 centimes Total des capitaux placés 17.647fr.90 Biens Fonds Les bien fonds en 1876 produisaient la somme de 290fr.95. Places de l'Eglise Les places de l'Eglise en 1876 ont produit la somme totale de 492 fr. Recettes de l'exercice En 1876, les recettes ordinaires de l'exercice se sont élevées à 1448fr.25 ; celles des arrérages à 239fr.30. Le total des recettes de l'exercice de 1876 a donc été de 1687fr.55. Les comptes de la présente année se sont soldés avec un excédent de recettes de 575 fr. 25 centimes. |
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250 Année 1877 Dépenses ordinaires de la fabrique. En 1877, la fabrique a dépensé pour l'achat d'une selle de mulet déjà vieille et usée 17 fr. ; 2° pour un tapis à l'usage de l'Eglise 8 fr. ; 3° pour réparations aux murs du jardin 285 fr. ; 4° pour réparations au corridor du presbytère 59 fr. 90 centimes. Total des dépenses extraordinaires 369 fr. 90 centimes. Places de l'Eglise. En 1877, les places de l'Eglise ont produit la somme de 640 fr. C'est une des plus fortes perceptions. Année 1878 Visite pastorale. Le 12 du mois de mai 1878, Michel Rosset Evêque de Maurienne depuis le 24 août 1876, fit sa première visite pastorale à Fontcouverte. Il était parti la veille, vers les trois heures de l'après midi de son palais épiscopal en la ville de St Jean-de-Maurienne ; il était accompagné des Rds chanoines honoraires Ignace Victor Girard, son vicaire Général et de Jean Pierre Martin son secrétaire chancelier. Mr le Curé de la paroisse et Mr le maire s'étaient entendus pour leur envoyer des montures bien choisies qui firent la montée d'un seul trait en une heure, malgré les ardeurs du Soleil. A quelques pas du village de Pierre Pin, ils reconnurent bien vite qu'ils approchaient du territoire de Fontcouverte en entendant les coups de mousquèterie partant de ce village et en voyant dès son entrée les chemins bordés de verdure, de mousse et de fleurs ; le petit oratoire encadré dans des guirlandes et des arcs de triomphe pendant que les étoffes de soie aux couleurs et aux dessins variés garnissaient chaque côté de la route sur les bords de laquelle était agenouillée toute la population du village dont la majeure partie s'adjoignit à nous jusqu'à l'Eglise. Le hameau de l'Alpettaz signifiait en même temps par des coups de feu que ses habitants prenaient part, de loin, à la joie universelle. Au village du Suel, les mêmes honneurs nous étaient rendus. Au bas du village de l'Eglise, Mr le Maire ceint de son écharpe, à la tête des membres de son conseil municipal souhaita à l'Evêque, de vive voix la bienvenue en son nom et au nom de tous ses administrés. |
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251 Année 1878 Visite pastorale (Suite) A l'entrée du village de l'Eglise, nous attendait le Rd Curé de la paroisse revêtu de la chape, ayant auprès de lui Rd Jean-Baptiste Sixte chanoine de la cathédrale, Rd Jean-Baptiste Bizel curé de Montgelafrey, et Mr l'abbé Demaison vicaire de la paroisse. Aussitôt se présentât devant l'Evêque un gracieux petit enfant qui lui lut avec une très aimable assurance au nom de tous les enfants de la paroisse, un compliment fort bien tourné et tout fleuri des plus délicates pensées et des plus suaves sentiments que la foi peut inspirer. Mr l'archiprètre prenant ensuite la parole se fit l'interprète de toute sa population et exprima à l'Evêque les sentiments de respect, d'affectueuse vénération et de vive reconnaissance de tous pour le premier pasteur du diocèse. Après avoir remercié Mr l'archiprètre, baisé le crucifix et revêtu les habits pontificaux, l'Evêque pris place sous le dais porté par deux membres du conseil municipal et deux membres du conseil de fabrique. Arrivé à l'Eglise, l'Evêque donna sa bénédiction et monta en chaire pour adresser aux fidèles une courte allocution sur la nécessité de l'instruction religieuse ; puis il interrogea et fit interroger les enfants que l'on présentait pour la confirmation. La plupart ont répondu d'une manière satisfaisante. Ce matin, à 8 heures, l'Evêque a repris les fonctions saintes de son ministère dans l'ordre suivant : prières pour les morts, visite de l'Eglise, des vases sacrés, des ornements, du linge etc. Puis il a célèbré la sainte messe à laquelle il a distribué la sainte communion à 644 personnes dont 210 hommes. Enfin il a administré le sacrement de confirmation à 124 enfants de l'un et l'autre sexe, et terminé la cérémonie par les avis pastoraux. Durant sa visite il a fait les observation, recommandations et ordonnances qui suivent : 1° Eglise. L'Eglise actuelle, à 1282 mètres d'altitude, sous le vocable de l'Assomption se compose de deux parties. Le Chœur, le clocher et la sacristie ont été conservés de l'ancienne Eglise qui était sous le vocable de St Michel Archange et dont l'époque de la construction est inconnue. Le reste a été construit en 1675, sur les plans du Rd Père Boch, capucin, par Dominique Blanc de Suze, Rd Claude Monod, docteur |
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252 Année 1878. Visite pastorale .(Suite) docteur en théologie et en droit canon, protonotaire apostolique, Curé. Avec un peu plus de hardiesse, l'architecte eut fait un vrai monument et une Eglise suffisamment grande pour la population. La surface totale de l'Eglise est de 243 mètres 80 pour la nef et de 45 mètres 30 pour les tribunes ; dans son ensemble trop petite. La nouvelle construction à 72 pieds de long sur 36 de large ; elle a coûté 2300 florins, soit 1800 fr. de notre monnaie. L'Eglise a besoin d'être reblanchie et décorée dans son entier. L'entreprise est donnée au prix de 2100 fr. dont 500 fr. garantis par la commune, 500 fr. par le Rd Curé et le reste à la charge de la fabrique. Des réparations préalables nécessaires ont déjà été faites à la toiture pour la somme importante de 1500 francs, dont 1100 francs payés par la commune et le reste par la fabrique. L'Eglise n'avait pas été retouchée à l'intérieur depuis 1844, époque à laquelle les frères Pizzerra l'avait décorée au prix de 1000 fr. pour leur main d'œuvre. L'Eglise possède 5 autels ; aucun n'est fixe. L'autel du Rosaire et celui de St Joseph possèdent des colonnes torses d'un bon travail. L'autel de St Joseph était autrefois sous le vocable de St Roch. En 1850, les frères Gilardi ont fait les gradins, le tombeau, le tabernacle et l'exposition du maitre autel au prix de 650 fr. Les mêmes ont fait en 1855 les portes de l'Eglise au prix de 550 fr. La porte principale est remarquable par les sculptures, surtout par le médaillon du haut représentant l'Assomption. Les deux statues de la Ste Vierge et de St François de Sales, au maitre autel, sont encore l'œuvre des mêmes artistes à qui l'on a payé en tout la somme de mille francs. En 1872, les réparations de l'autel du Rosaire et celles de l'autel de St Roch mis sous le vocable de St Joseph ont été payées par la fabrique 1500 fr. aux Mrs Gilardi. Le tableau de St Joseph, œuvre de Mr Guille peintre de St Jean de Maurienne a été payé 500 fr. par Mr l'avocat Bouttaz qui a de plus donné la lampe, 92 fr., placée devant l'autel en laissant un capital suffisant pour l'entretenir aux principales solennités. Les deux autres autels latéraux sont sous le vocable de Notre Dame des Carmes et de tous les Saints.voir page 372 Le dallage de l'Eglise, en pierre de taille a été fait en 1858 |
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253 Année 1878 Visite pastotale. Suite) au prix de 400 fr. La commune s'était chargée du transport. Le clocher a été exhaussé en 1864 d'environ 15 mètres, flèche comprise, au prix de 5985 fr. pour le payement desquel la commune et la fabrique se sont entraidées dans des proportions un peu inégales qui ont laissé néanmoins la majeure partie de la dépense à la charge de la commune. Mr l'avocat Bouttaz a donné mille francs pour y placer une horloge. Il n'y a encore que trois cloches. 2° Sacristie. La sacristie suffisamment spacieuse est largement pourvue de vases sacrés, de linge et d'ornements nécessaires au culte divin. Elle possède notamment : 1° 4 calices dont un en vermeil du poids 866 gr. et les 3 autres en argent du poids réunis de 1 kilo 668 gr. ; un ciboire de 660 gr. ; 2 petites pixides pour le St viatique ; les ampoules des saintes huiles. L'ostensoir pèse seul 1525 gr. Une croix à côté du maitre autel en lames d'argent avec pomeau également en argent pesant En fait de linges et ornements, il y a 18 chasubles, 6 rouges, 6 blanches 4 noires, 1 verte et 1 violette ; 4 chapes dont 2 blanches, 1 violette et une noire. Il manque une chape rouge. 24 aubes, 35 surplis, 27 corporeaux ; 51 amicts etc etc. Tout le linge est en fil. Quatre aubes sont riches et d'un tissus très fin. Nous n'étonnerons personne en disant que sur cette quantité, nous avons trouvé quelques ornements un peu médiocre. L'âge et la fatigue se font également sentir pour quelques uns de ces objets. 3° Cimetière. Le cimetière qui entoure l'Eglise a deux croix et contient les divisions règlementaires. D'après sa surface totale qui est de 572 mètres dont 45 mètres réservés à 4 chemins aboutissant à l'Eglise et rendant très difficile pour ne pas dire impossible la cloture canonique, nous estimons les 527 mètres demeurant disponibles notablement insuffisants. A cette insuffisance s'ajoute un inconvenient presque inévitable. Les fidèles en sortant des offices ne peuvent pas s'échapper comme si l'ennemi les poursuivait ; ils ont besoin de se voir, de causer un peu entre parents et amis séparés d'habitation par des distances assez grandes. Il en résulte que la partie du cimetière située devant l'Eglise est comme forcément transformée en place publique et le repos du aux cendres des morts se trouve foulé aux pieds; Cet abus |
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254 Année 1878 Visite pastorale.(Suite) qui avait déjà provoqué l'interdiction du cimetière, il y a cent ans, joint aux autres inconvénients que nous venons de signaler, réclame des modifications urgentes et nous sommes assurés que la population si dévouée de Fontcouverte n'a pas attendu aujourd'hui pour se préoccuper d'un état de choses qui sera bientôt amélioré, nous n'en doutons pas un seul instant. 4° Confréries. Les confréries existant dans la paroisse sont : 1° la confrérie du St Sacrement établie de temps immémorial. En 1500 elle existait déjà. Agrégés 22 hommes et 86 femmes. 2° Celle du St Rosaire érigée à nouveau en 1697 : Agrégés 400 hommes et 600 femmes ; 3° Celle de la Bonne Mort érigée depuis 1847. Presque tous les habitants et beaucoup d'étrangers y sont affiliés. 4° La confrérie de Notre D. des Carmes ; 327 hommes et 532 femmes. 5° la confrérie de Notre Dame de la Salette érigée le 1er janvier 1859 et affiliée à l'archiconfrérie le 3 février de la même année ; 55 hommes et 200 femmes. Les associés sont réunis deux dimanches chaque mois ; un dimanche les hommes, et un dimanche les femmes. Toutes ces confréries reconnues et au besoin restaurées par décret du 1er octobre 1870, indult spécial obtenu par Sa Gd Mgr Vibert à cet effet. Outre les confréries, la paroisse possède encore les associations suivantes : 1° l'association des bons livres ; 2° l'association de l'apostolat de la prière ; 3° l'association de la propagation de la foi et de la Ste enfance. L'œuvre du denier de St Pierre, œuvre capitale à notre époque ne saurait manquer d'obtenir toutes les sympathies de cette population s religieuse, nous la recommandons très instament. 5° Chapelles. Sans compter plusieurs petits oratoires publics semés en divers endroits, on compte dans la paroisse 6 chapelles rurales proprement dites, savoir : 1° la chapelle du village de la Rochette à 1628 mètres d'altitude, sous le vocable de St Roch et de St Sébastien, construite en 1600 et réparée à neuf en 1850 aux frais des habitants qui ont payé 4000 fr. outre les corvées et les transports des matériaux. Elle possède trois chasubles en bon état, un calice payé 400 fr. donné par le Rd Curé actuel, deux aubes un surplis etc. L'autel et le tabernacle de cette belle chapelle distante d'environ 45 |
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255 Année 1878 Visite pastorale. (Suite). minutes de l'Eglise ont été fournis et payés par la fabrique. 2° La chapelle du village des Anselmes qui renferme deux caveaux où reposent les restes de Mme et de Mr le Sénateur Anselme qui la fit construire en 1846 sous le vocable de St Anselme, possède un calice en argent du poids de 548 gr., une pixide de 188 gr. ; 3 chasubles, 3 aubes et deux nappes, le tout travaillé à l'aiguille, crochets etc par Mme Josephine de Fernex épouse du Sénateur, Six reliquaires garnis. Il y a une maison attenante à la chapelle ; le tout est encore aux héritiers du défunt Sénateur. La fabrique fait acquitter les charges. Cette chapelle à 1591 métres d'altitude est distante de l'Eglise d'environ 25 minutes. 3° La chapelle des Villards, sous le vocable de la Visitation, bâtie en 1622 aux frais et par le concours de toute la commune, à 20 minute de l'Eglise et à 1399 métres d'altitude est remarquable par ses tableaux. Elle possède un calice en argent de peu de valeur, 3 chasubles et une aube en état passable. Les revenus de cette chapelles sont de 55 fr., insuffisants pour l'acquit des charges. Le sieur Prarioz a fait à cette chapelle en 1847 les réparations convenables au prix de 310 fr. payés par la fabrique qui a fourni le sable, transporté les matériaux et prètés les bois pour les échafaudages. 4° La chapelle de la Bise, à 40 minutes et à 1057 mètres d'altitude, sous le vocable de St Claude bâtie en 1512 au lieu dit Marteray, rebâtie en 1639, puis en 1683, restaurée en 1858 au prix de 600 fr. dont 200 fr. donnés par le Comte Pillet-Vil et 150 fr. par les habitants du village, le surplus payé par la fabrique. Elle possède un calice en argent, 3 chasuble, une aube, le tout assez pauvre. 5° La chapelle de Charvin sous le vocable de la purification à une heure de l'Eglise et à 1186 mètres d'altitude, bâtie en 1655, possède un calice, 2 chasubles, 1 aube, le tout très pauvre. Ses revenus sont de 25 fr. avec charges. 6° La Chapelle de la Salette, autrefois chapelle du St Sacrement, à côté de l'Eglise, a été bâtie en 1621 et était interdite depuis la révolution, lorsqu'en 1856 le Rd Curé concut et exécuta le projet de la réparer et de la rendre au culte sous le vocable de Notre Dame de la Salette. Le Rd Curé a consacré plus de 6.000 fr. à à orner et à embellir cette petite chapelle dont il a fait un vrai |
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256 Année 1878 Visite pastorale. (Suite) bijou auquel les 20 tableaux de la voute, très élégamment enchassés donnent aujourd'hui un prix remarquable. Ces tableaux ont été peint en 1746 par Joseph fils de Pierre de Dominique de la province de Novare, pour le prix de 230 livres. L'autel, le tombeau de l'autel, le marchepied, les statues, le sous-pied, les bancs, la porte d'entrée, les peintures murales qui la surmontent, la plus grande partie de la toiture, furent faits à neuf. Elle possède 7 chasubles et un beau calice en vermeil etc le tout acheté par le Rd Curé et de ses deniers en majeure partie. Cette magnifique chapelle n'a pas encore de revenus fixes pour sa maintenance. Deux caveaux à l'entrée ont couté 1100 fr. Dans l'un repose le corps de Mr Claude Bouttaz avocat, fondateur des écoles congréganistes, donateur de l'horloge du clocher ; il est à la charge des héritiers ; l'autre réservé pour la sépulture des curés de la paroisse est à la charge du Rd Curé. Les avoirs, d'ailleurs très modestes et grevés de charges de toutes les chapelles sus-dites sont administrés par la fabrique qui fait acquitter les charges. Il y a lieu de faire pour ces divers établissements une comptabilité spéciale distincte de celle de la fabrique proprement dite. 6 ° Population. La population de Fontcouverte est de 1550 habitants dont 1048 communiants. On compte 3 familles émigrées depuis 20 ans, et une dizaine de personnes qui vont faire un petit commerce en hiver. Il y a quelques petites industries locales. On trouve dans la paroisse 42 métiers pour tisser la toile ; 8 menuisiers ; 6 sabotiers, 3 charpentiers 1 géomètre. Cette population est disséminée dans 39 hameaux dont 14 comptent moins de 12 habitants. Plusieurs de ces hameaux sont à plus de deux heures de distance, et celui de la Roche de Charvin, 28 habitants, est au moins à 3 heures.
La Crousaz est trois fois plus loin que la Curiaz.(1)(1) |
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257 Année 1878.
Nota. Les distances portées dans le tableau ci dessus sont un peu exagégées. On suppose qu'on marche toujours au pas de promenade, en amateurs, avec une badine à la main. D'après ce tableau, il résulte que la population exacte de la paroisse en 1878 était de 1531 personnes. 7° Presbytère. Bâti en 1808, aux frais de la commune, sur un terrain acheté par la fabrique, le presbytère a recu dès lors des réparations importantes qui l'on rendu convenable ; il est suffisamment grand. Pour la construction de la citerne, du pavillon, de l'allée du vieux jardin ; pour l'établissement du jardin du midi ; pour la galerie les réparations de tous les appartements, le crépis au ciment du premier corridor, la fabrique a donné mille fr. Tout le reste qui dépasse quelques milliers de francs a été payé par le Rd Curé actuel. Nous avons trouvé au presbytère les registres de baptêmes, de mariages, de décès, de 1re communion et de confirmation ; un état des âmes, les registres de divers confréries et associations ; le registre des délibérations de la fabrique, les inventaires dûment collationnés de l'Eglise, de la sacristie, de la cure, |
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258 Année 1878 Visite pastorale. (suite) le tout tenu en bon ordre. 8° Fabrique. Nous étant fait présenter les comptes et les budgets de la fabrique, nous avons constaté leur régularité. Les comptes de 1876 ont été approuvés par notre vicaire Général Mr le chanoine Martin Bellet le 9 mai 1877 en recettes à 2507fr.55. En dépenses à 1932fr.30 En fonds de caisse à 575fr.25. Le budget de 1878 a été approuvé à la même date en recettes à 1928fr.50 et en dépenses à 1597fr.60 ; en excédant à 330 fr. 90 centimes. 9° Ecoles. Il y a dans la commune de Fontcouverte onze écoles, dont deux annuelles et congréganistes, celles ci tenues : l'école des garçons par 3 frères des écoles chrétiennes, et celle des filles par 3 sœurs de St Joseph de la maison Mère de St Jean de Maurienne. Les deux écoles congréganistes ont été fondées par Mr l'avocat Claude Bouttaz, testament du 23 septembre 1874 (90.000 fr.) Les batiments ont été construits par la commune aidée par un subside du Gouvernement et par un don de 4.000 fr. de Mr l'avocat Claude Bouttaz. Les élèves qui fréquentent les écoles pendant l'hiver sont au nombre de 283. 1° Une école à Charvin 15 élèves ; 2° une à la Brévière 18 élèves ; Ces deux écoles sont mixtes et fondées ; 3° Deux écoles à la Rochette, une pour les garçons et une pour les filles, moitié fondées ; 14 garçons et 20 filles. 4° Une école à l'Alpettaz, 20 élèves 5° une aux Anselmes 17 élèves ; 6° une à la Bise 25 élèves ; 7° Une à Pierre Pin, 19 élèves ; 8° Une à Riortier dessous 24 élèves. Les 5 dernières écoles sont à la charge de la commune. Les deux écoles congréganistes au chef lieu comptent chacune en moyenne 60 élèves. Sur ces onze écoles 7 sont mixtes. Rd Anselme Pasquier né à Montricher le 16 juillet 1811, ordonné prètre le 13 juin 1834 est Curé archiprètre de Fontcouverte dès le 5 aout 1854. Rd Charles Demaison né à Lanslevillard le 1er Xbre 1850, prètre du 13 mars 1875 est vicaire de Fontcouverte dès le 29 octobre de la même année. Ainsi fait et signé à Fontcouverte par l'Evêque, le Curé et tous les membres du conseil de commune et de fabrique. Pour copie conforme. Dufour Curé. |
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259 Année 1878 Décoration de l'Eglise. Le 28 du mois d'avril 1878, le conseil de fabrique s'est réuni en séance ordinaire. Dans cette séance, le président propose au conseil de faire décorer à neuf toute l'Eglise, entièrement déteriorée par suite des pluies survenues, il y a deux ans, au moment où on en réparait la toiture. Le conseil reconnaissant l'urgence de cette réparation, est unanimement d'avis d'appliquer à ce travail la somme de 800 fr. qui est en caisse, résultat de ses économies. Mr Maggio peintre est venu sur les lieux, il a dressé un plan de ce travail, qui a été approuvé par les conseils de fabrique et de commune. Le montant de la dépense a été fixé à 2100 fr. ; sans compter l'échafaudage, les poutres, les planches et les cordes à la charge de la commune. Pour faire face a cette dépense, le conseil communal promet 800 fr., le conseil de fabrique 800 fr. et Mr le Curé 500 fr. Total 2100 fr. Dans le courant du mois de mai le travail commenca, l'Eglise fut décorée dans son entier, à l'exception des médaillons qui sont à la voute de l'avant chœur qui ont seulement été lavés. Le père éternel a été fait à neuf par le peintre Maggio qui avait pris l'entreprise ; mais il ne vaut pas les autres peintures qu'on a bien fait de conserver. Les décorations ont été faites en majeur partie par Maleotti, ouvrier de Maggio, décorateur habile et de bon gout. On a donc compté deux mille francs au peintre et 100 fr. à des ouvriers pour l'échafaudage. La commune qui avait promis 800 fr. n'a donné que 500 fr. ; et encore il faut ajouter que ces 500 fr. c'est le Curé qui les avait obtenu du gouvernement et dont la commune s'était servie ; elle les a rendu à l'époque des réparations. Donc en résultat final, elle n'a rien donné de ses deniers. Le surplus a été payé par la fabrique qui a déboursé 1100 fr. Les murs de l'Eglise ont été raclés. Les particuliers ont prèté planches et poutres pour l'échafaudage. La hauteur du dôme de l'Eglise est de 10 mètres 45. Signé Pasquier Curé. Pour extrait et copie conforme. Dufour curé. prètres et Civils. En 1878, il y avait sept prètres originaires de la paroisse de Fontcouverte ; un avoué et un employé aux Ponts chaussés. Il y avait aussi deux religieuses de St Joseph au couvent de St Jean de Maurienne et un frère Chartreux. |
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260 Année 1879 Dons de Rd Pasquier. Rd Anselme Pasquier qui a administré, comme Curé, la paroisse de Fontcouverte pendant l'espace de temps de 26 ans, de 1854 à 1880, a fait à cette paroisse les donts suivants :
De plus, il a laissé en mourant la somme de 1500 fr. pour fondation de 4 messes chantées à la chapelle de la Salette pour le repos de son âme et de celles de ses paroissiens. Total des dons faits à la paroisse 9.450 fr. Si l'on ajoute à cette somme les dons restés inconnus, on arrivera certainement à plus à plus de dix mille francs. Achat de Chasubles. En 1879, la fabrique a acheté deux chasubles, l'une rouge et l'autre noire qu'elle a payé ensemble 282 fr. Huile pour la lampe. Jusqu'en 1879, la commune donnait annuellement à la fabrique la somme de 50 fr. pour l'huile de la lampe que les particuliers fournissaient autrefois, et qu'on avait trouvé plus commode de faire payer à la commune ; c'était en effet beaucoup plus commode, mais on n'a pas prévu tous les inconvénients. En 1879, le conseil municipal mal intentionné ou trouvant que la fabrique était assez riche pour se suffire supprima d'un trait de plume l'allocation de 50 fr. pour l'huile de la lampe, et la fabrique dut prendre à sa charge cette dépense. En 1879, elle paya pour l'huile de la lampe la somme de 57 fr. 80 centimes. |
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261 Année 1880 XXI Rd Adrien Fodéré fils de Benjamin et de Vincendet Marie Antoinette est né à Bessans le 4 octobre 1838. Docteur en théologie et en droit canon, il fut ordonné prètre à Rome le 4 avril 1863. Depuis il fut successivement : 1° vicaire à Modane depuis le 20 septembre 1863 jusqu'au mois de septembre 1866 ; 2° Secrétaire chancelier à l'Evêché sous Mgr Vibert depuis le mois de septembre 1866 jusqu'au 15 novembre 1868 ; 3° Curé d'Hermillon où il fit reconstruire la Cure à neuf, depuis le 15 novembre 1868 jusqu'au 20 octobre 1876 ; 4° Prieur à l'hospice du Montcenis d'où il a été chassé par le Gouvernement Italien, depuis le 20 octobre1876 jusqu'au mois d'octobre 1878. 5° Professeur de philosophie au petit-Séminaire depuis le 15 octobre 1878 jusqu'au 15 octobre 1880 ; 6° Il fut nommé Curé archiprètre de Fontcouverte le 19 novembre 1880 et installé comme tel le 10 décembre de la même année où il demeura jusqu'au 15 janvier 1890. Pendant ce temps il a fait construire en ciment le souspied de l'intérieur de l'Eglise ; refaire à neuf tous les bancs, à l'exception de ceux de la tribune ; réparer les fenètres du chœur de l'Eglise, remplacer les anciennes fenètres de la nef qui tombaient en ruines par des vitraux bien choisis et de bon gout. En 1887 et 1888, il a fait construire à Charvin une Eglise et une Cure dont le cout a été de quarante mille francs environ, fournis par des personnes charitables. Enfin le 15 janvier 1890 il a été transféré à la Cure de St Michel, où il n'est demeuré que 3 mois. Au mois d'avril 1890, il a été nommé Vicaire Général du diocèse en remplacement de Mr le Chanoine Martin Bellet décédé le 4 février de la même année. Rd Adrien Fodéré a payé de ses deniers tous les vitres des fenètres de l'Eglise de Charvin. Il a encore donné 150 fr. pour la cloche et un tapis pour la chapelle de la Salette, à Fontcouverte, d'une valeur de 34 fr. Le 16 novembre 1898 Rd Adrien Fodéré a fondé à Fontcouverte deux messes chantées pour le repos de son âme et de celles de ses anciens paroissiens, et pour cela il a donné à la fabrique une obligation Russe de 500 fr. Nommé Evêque de Maurienne, il fut sacré le 25 février 1906 par N. S. Père le Pape Pie X, avec treize autres évêques français, et fit son entrée dans sa ville épiscopale le 4 Mars. |
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262 Année 1880 Traitement des Clercs. Nous avons vu page 234 du présent livre qu'en 1868, il fut convenu entre la commune et la fabrique que pour l'avenir la commune donnerait 150 fr. par an pour le traitement des Clercs et la fabrique 55 fr. ; mais en 1879, la commune supprima, je ne sais pour quel motif, 100 fr. de cette allocation ; de sorte que pour cette année, la fabrique dut payer la somme de 155 fr. aux Clercs. En 1880, au lieu de rétablir sa part convenue de ce traitement, comme cela devait être, la commune supprima encore les 50 fr. qu'elle avait donné en 1879. De plus, les Clercs qui ne se trouvaient pas suffisamment rétribués réclamaient une augmentation de 50 fr. pour leur salaire. Pour conserver des Clercs qui remplissaient très bien leurs fonctions, la fabrique s'imposa un nouveau sacrifice et leur vota une augmentation de 25 fr. ; de sorte qu'elle paya pour l'année 1880 la somme de 230 fr. Mais les Clercs ne furent pas satisfaits et le 31 décembre 1881 ils donnèrent leur démission. Il fallu donc en chercher d'autres, et on n'en trouva pas à moins de 300 fr. On fit alors toutes les démarches possibles pour faire accepter de nouveau par la commune, si non en totalité, du moins en partie le payement du salaire des Clercs, mais ce fut en vain, et la fabrique en accepta toute la charge jusqu'à nouvel ordre. Elle paya donc 300 fr. aux Clercs à partir de 1881. Il fut de nouveau convenu, à cette époque, entre la fabrique et les nouveaux Clercs que pour le traitement de 300 fr : 1° ils sonneraient l'Angelus 3 fois par jour, le matin, à midi et le soir et qu'ils fermeraient régulièrement tous les soirs la porte de l'Eglise après avoir sonné l'angelus ; 2° Qu'ils carillonneraient la veille et les jours des grandes solennités ; 3° qu'ils balayeraient l'Eglise tous les 8 jours et qu'ils enlèveraient soigneusement après avoir balayé la poussière aux murs, sur les meubles et sur les autels ; 4° qu'ils garniraient les autels la veille des grandes fêtes et qu'ils tiendraient propres leurs marchepieds ; 5° qu'ils accompagneraient le Rd Curé ou son vicaire chaque fois qu'ils seraient appelés à porter les sacrements aux malades ; 6° qu'ils serviraient la messe du Rd Curé et du vicaire et qu'ils la chanteraient toutes les fois qu'elle doit être chantée soit à l'Eglise, soit dans les chapelles ; 7° qu'ils accompagneraient le Rd Curé quand il fait la tournée de la passion et va donner la bénédiction au bétail dans les montagnes, sans rien exiger autre chose du Rd Curé, pour ces journées, que la nourriture. 8° Ils sonneront tous les offices paroissiaux et les définies pour les morts. |
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263 Année 1880 Les chantres et leur grève. Jusque vers l'année 1865, les chantres étaient nombreux à Fontcouverte ; les villages situés en dessus de lEglise, celui de la Rocette principalement, tenaient à honneur de former le premier chœur. Les villages de l'Eglise et en dessous formaient le second chœur. Les anciens chantres se faisaient un devoir et un honneur d'en former de nouveaux que l'on placait aux bancs à fur et mesure que les vides se faisaient, après leur avoir fait subir un examen par devant le Curé et les deux premiers chantres de chaque chœur. Les plus capables seuls étaient admis. Ils n'avaient plus d'autre rétribution que leur place gratuite à l'Eglise. Depuis 1865, les nouvelles recrues commencèrent à diminuer, le Rd Curé s'en émut et pria alors ses vicaires de donner des leçons de chant. Les nouveaux aspirants furent nombreux d'abord, puis ils ne tardèrent pas à se décourager ; les uns allèguant pour raison qu'ils se trouvaient trop loin de l'Eglise pour venir prendre des leçons, d'autres que le temps ne leur permettait pas ; d'autres qu'ils n'avaient pas du gout pour le chant, de sorte qu'à la fin le nombre se trouva fort restreint. On les plaça au banc pour mieux les encourager. Les uns y demeurèrent une année, d'autres deux, d'autres 3 et finir presque tous par quitter. Pendant ce temps, la mort décimait les anciens, et ceux qui restaient commencèrent à se plaindre de cette pénurie, disant que si on leur donnait une petite rétribution annuelle, cela n'arriverait pas, il y aurait un encouragement pour la jeunesse etc. Le Rd Curé, pour les calmer et leur prouver sa bonne volonté se mit à les réunir de temps en temps à la Cure et à leur payer un verre de vin. Cela paru les satisfaire pendant quelques temps ; puis ils recommencèrent à dire que leur Curé était bien bon pour eux ; mais qu'ils ne voulaient pas lui être à charge ; que la fabrique pourrait bien leur allouer une petite somme annuelle pour faire un repas tous ensemble ; que cela irait beaucoup mieux, que les anciens profiteraient de cette réunion fraternelle pour s'entendre, s'encourager mutuellement et encourager les nouveaux etc etc. Le Curé répondit d'abord qu'il était bien de leur avis, mais que les ressources de la fabrique ne lui permettaient pas de lui imposer cette charge ; mais que lui-même consentait volontiers à donner une petite rétribution aux anciens chantres qui se dévoueraient pendant l'hiver à donner des leçons |
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264 Année 1880 Les chantres et leur grève. de chants. Les anciens chantres, voulant faire preuve de dévouement et surtout de désinteressement, répondirent qu'ils ne demandaient rien pour eux, mais pour les jeunes seulement, et que pour les attirer aux bancs des chantres et les y attacher il fallait un repas annuel. Le bon vieux Curé Rd Anselme Pasquier, aurait bien volontier donné lui-même à ses chantres ce repas auquel ils tenaient tant, il en aurait même donné 2 ou 3 si son expérience ne lui avait pas déjà appris à connaitre les abus et les inconvénients de ces sortes de repas. Cependant que faire devant cette insistance presque journalière des chantres qui menacaient de faire grève et de quitter tous le banc, si on ne donnait pas suite à leur demande. Il en parla au conseil de fabrique, qui toujours indulgent quand il ne s'agit pas de ses propres deniers, et se souciant fort peu l'avenir dans l'intéret de l'Eglise, trouva bon qu'on alloua une petite rétribution annuelle aux chantres. Par suite, on commenca en 1880, à donner 20 fr. aux chantres pris dans la caisse de la fabrique, bien qu'elle n'eut rien de prévu pour cela dans son budget. Cette dépense fut approuvée pour l'autorité diocésaine, et depuis la fabrique a toujours donné 20 fr. par an aux chantres. Mais voici les conséquences de cette première concession. Dès 1881, les chantres se plaignirent de nouveau au Rd Curé récemment arrivé dans la paroisse, et le prièrent d'être leur interprête auprès du conseil de fabrique pour faire augmenter leur allocation qu'ils regardaient comme insuffisante. Le nouveau Curé refusa. Ils n'insistèrent pas ; mais en 1883, je ne sais pour quel motif, pour quelques petites difficultés survenues entre le Curé et les chantres, ces derniers quittèrent tous le chœur et le Curé fut obligé de dire messe basse pendant 4 à 5 dimanches de suite. La population murmurait, le Curé essaya à diverses reprises et par diverses moyens de ramener les chantres au Chœur ; mais en vain ; les chantres posèrent d'un commun accord, pour condition de rentrer au chœur que la fabrique leur alloua 40 fr. par an. Le Curé ne pouvait évidemment pas accepter cette condition, vu la pauvreté de la fabrique et ses charges déjà exorbitantes. Sur ce le Maire intervint et pria le Curé d'accorder les 40 fr. aux chantres en disant que la fabrique pouvait bien faire ce sacrifice que la commune lui viendrait en aide quand elle serait dans le besoin et qu'elle aurait épuisé ses ressources ; qu'il ne convenait pas de dire une simple messe basse le dimanche ; que cette manière |
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265 Année 1880. Les chantres et leur grève. d'agir occasionnait des murmures dans la commune et la faisait mépriser à l'étranger. Le maire avait sans doute de bonnes intentions ; mais que valaient ses promesses ! Il n'était ni éternel, ni seul administrateur des deniers de la commune. Toutefois, pour arriver à un arrangement le Curé promit au Maire qu'il donnerait 40 fr. par an aux chantres s'ils rentraient au Chœur, et qu'il les donnerait pendant tout le temps qu'il serait Curé de Fontcouverte ; mais qu'il ne prenait aucun engagement pour ses successeurs et qu'on continuerait à ne porter que 20 fr. pour cet article, sur le budget de la fabrique déjà trop surchargé. Les chantres rentrèrent au Chœur. Mr Fodéré partit de Fontcouverte le 15 janvier 1890 ; son successeur Mr l'abbé Charles Demaison ne donna aux chantres pour cette année que les 20 fr. porté sur le budget de la fabrique ; ils s'en contentèrent. En 1891, je fis de même et personne ne réclama. En 1892,les chantres réclamèrent de nouveau et vinrent me dire, tour à tour, que je les privais de la moitié de leur salaire, et qu'ils voudraient en connaitre le motif. Je les ai tous reçu poliment en leur disant que je leur avait donné toute la somme portée sur le budget de la fabrique que je leur ai présenté ; je leur ai même encore montré les anciens comptes qui ne portaient tous que 20 fr. pour cette dépense, puis j'ai ajouté que j'examinerai encore de plus près cette question, et que si je trouvai une fondation faite à la fabrique en leur faveur, et qu'ils aient été frustrés dans leur droit, je ferai tout mon possible pour leur faire rendre justice. Ils ont compris et ne m'ont plus rien dit. Chapelle du Villard. Au printemps de l'année 1880, le mur de soutènement de la chapelle du Villard s'esr écroulé, il fallut songer à le faire remonter pour la conservation de la dite chapelle. Pour cette réparation, le conseil de fabrique vota 100 fr. dans sa séance du 15 juillet 1880 et le mur fut refait a neuf aux frais de la fabrique. La dépense a été approuvée par Mgr Rosset le 2 du mois de septembre 1880. Signé : Pasquier curé. Crépissage du mur du jardin En 1880, la fabrique a dépensé la somme de 87 fr. pour faire crépir les murs du jardin ; 78 fr. pour achat de linge à l'usage du culte, et 50 fr. pour achat d'un meuble pour les papiers de la fabrique. |
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266 Année 1880 Recolement Le 24 février 1853, Rd Boniface Curé, assisté du conseil de fabrique dont les membres présents ont signé, a dressé l'inventaire du mobilier appartenant à la Cure de Fontcouverte et existant en ce moment. Cet inventaire contient 27 articles, plus une addition avant les signatures. Rd Ducruez, successeur de Rd Boniface, en prenant charge du mobilier, le 13 mars 1853, a constaté que plusieurs objets portés, mi usés étaient presque entièrement hors d'usage. De son côté Rd Anselme Pasquier, successeur de Rd Ducruez, constate a son tour, en prenant charge du mobilier décrit en l'inventaire du 24 février 1853 que les N° 4 et 5 du dit inventaire sont hors d'usage. En ce jour, 1er décembre 1880, Rd Anselme Pasquier observe que les rayons du buffet N° 12, usés, brisés, complètement hors de service ont disparu pièce par pièce, et n'existent plus ; que le grand franklin N° 25 entièrement désorganisé a été enlevé par Rd Richard, alors vicaire qui en a donné les débris à un pauvre particulier ; il a été remplacé à la chambre du vicaire par le petit franklin de la 3° chambre du rez de chaussée. Il ajoute que sur le N° 16 le grand tonneau de la contenance d'environ 3 charges, complètement usé usé et hors de service a du être enlevé depuis plusieurs années sans qu'il fut possible d'en rien retirer. Le N° 19 cesse d'exister depuis fort longtemps. Il y a donc lieu de dresser un inventaire à nouveau comme on le fait ici. Le présent inventaire sera divisé en trois paragraphes. Le premier comprendra ce qui reste du mobilier décrit en l'inventaire du 24 février 1853. Le deuxième enregistrera ce qui a été acquis depuis par la fabrique au profit du bénéfice Cure. Le 3° énumèrera les objets que Rd Pasquier déclare vouloir donner au Bénéfice Cure pour l'usage de ses vénerés successeurs. §1° Ancien mobilier 1° Une crédence en noyer au Salon. |
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267 Année 1880 § 1er Ancien mobilier 9° Une petite crédence ou garderobe en bois blanc, usée, à la cuisine. § 2° Objets acquis par la fabrique 1° Un prie-Dieu à la chambre du vicaire. § 3°. Objets laissés par Rd Pasquier 1° Un cuvier pour la lessive. Nous soussignés, membres du conseil de fabrique de la paroisse de Fontcouverte, ayant reconnu l'existence et l'état du mobilier indiqué au présent inventaire, constatons que tout ce qui appartient à la Cure de l'ancien mobilier est décrit dans les 27 N° du premier |
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268 Année 1880 Mobilier de la Cure. (Suite) paragraphe ; que le N° 1 du deuxième paragraphe renferme ce qui a été acquis par la fabrique pour le benefice cure dès l'année 1854 ; et que les objets décrit au 3° paragraphe dus à la libéralité de Rd Anselme Pasquier, existent bien réellement ; déclarons décharger Rd Anselme Pasquier, notre bien aimé et regretté curé de toute responsabilité ultérieure concernant les deux premiers paragraphes ; et prions de vouloir bien agréer nos sincères remerciements pour les générosités énoncées au 3° paragraphe, et qui ne représentent qu'une bien faible partie de genereuses libéralités dont il n'a cessé de combler la paroisse depuis 26 ans, soit au profit des édifices paroissiaux, soit surtout pour la restauration de la chapelle de N.D. de la Salette. En foi de quoi nous avons signé le présent à Fontcouverte le cinq décembre 1880. Le même jour, le conseil de fabrique a acheté du Rd Curé, pour le bébéfice Cure la grande bibliothèque en bois blanc vernissé à coté de la chambre du Rd Curé et l'a payée 50 fr. Ont signé à l'original : Le maire Dompnier, Sibué Auguste, Adrait Jean, Augert Antoine, Bouttaz Jean Marie, Bonnel Louis et Pasquier Curé. Pour copie conforme Dufour curé. Année 1881 La route du Rafour. Depuis 1860, époque de l'anexion de la Savoie à la France, le courant officiel et administratif était tout pour les routes. Afin de mieux y engager les communes, l'Etat créa en Savoie, comme cela existait déjà en France, une caisse appelée caisse vicinale, distincte de celle de la commune. Chaque année cette caisse est alimentée par une partie des contributions de la commune, et quand on ne dépense pas temps par temps les fonds de cette caisse, ils se placent au trésor, où ils produisent un petit intérêt que l'on capitalise année par année. Par suite, en 1880, la commune de Fontcouverte s'est trouvée avoir un fond de caisse de vingt deux mille francs. Alors, l'administration vicinale poussa la commune à contracter un emprunt de 60 à 80 mille francs pour la construction d'une route carossable venant jusqu'au village de l'Eglise. La commune craignant la dépense refusa. L'administration riposta, et dit à la commune « puisque vous ne dépensez pas votre argent, nous allons le porter ailleurs, et en gratifier d'autres communes qui s'imposent. |
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269 Année 1881 La route du Rafour. Sur ce, le conseil municipal de Fontcouverte délibera d'employer les vingt deux mille francs à faire un tronçon de route allant du village de l'Eglise au Rafour. La délibération fut approuvée et ce tronçon de route se fit en 1881. Le prix prévu pour l'adjudication était juste de 22 mille francs. Il fallait quelque chose en plus pour les travaux imprévus. Alors la commune vota la somme de 1400 fr. qu'elle se réserva de payer en travail ou en corvées pour les transports, au prix de 2 fr. la journée d'un homme, et de 5 fr. la journée pour un mulet. L'entrepreneur fit un rabais du 11% sur le prix de l'adjudication, de sorte qu'il resta amplement des fonds pour les travaux imprévus. La commune ou plutôt les particuliers n'ont fait de travail par corvées que pour la somme de 400 fr. environ. La route a couté vingt mille francs. Avant la construction de ce tronçon de route, le chemin allant à Villarembert et aux Arves passait là ou il y a actuellement l'Ecurie de Gilbert Collet Albert, puis on descendait la morenne et on arrivait au rafour par des ziczacs ou de mauvaises routes. C'est assurément une bonne réparation, il est à regretter que le terrain ne soit pas solide. Le Sous pieds de l'Eglise. Dans la séance du 24 avril 1881, le président expose aux membres du conseil de fabrique réunis, que le pavé de l'Eglise est en très mauvais état, et que le moyen le plus économique de le réparer est de remplacer les mauvaises dalles en ardoises de St Julien par un sous-pieds en ciment carrelé. Le conseil reconnaissant le besoin de cette réparation, est unanimement d'avis d'appliquer à ce travail la somme de 765 fr. en fond de caisse ; plus celle de 50 fr. à prendre sur l'exercice futur ; la dépense totale ayant été fixée à 813 fr. par Mr Bozzonetti entrepreneur de travaux publics à St Jean de Maurienne. Cette dépense a été approuvée par l'autorité diocésaine le 11 mai 1881, et le travail s'est exécuté immédiatement après. Les dalles en pierre de taille fournies en 1858 par Pierre Zorios et placées la même année ont été conservées. C'est un bon travail qui durera longtemps, qui a rassaini l'Eglise et l'a rendu propre. Elle en avait bien besoin, on ne pouvait plus la balayer. La dépense totale a été de 899fr.10 voir page 333. |
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270 Année 1882. Visite Pastorale. Le 7 du mois de mai 1882, Mgr Rosset fit à Fontcouverte sa seconde visite pastorale. Il était accompagné de Rd Martin Bellet vicaire général et de Rd Jean Pierre Martin son secrétaire chancelier. Il fut recu avec les mêmes honneurs qu'en 1878. Arrivé à l'Eglise, il donna sa bénédiction au peuple et monta en chaire. Il annonca d'abord la mort de Rd Anselme Pasquier, décédé le même jour à S Jean de Maurienne, où il s'était retiré, après avoir administré la paroisse de Fontcouverte pendant plus de 26 ans ; puis il expliqua aux fidèles comment la confirmation nous rend parfait chrétiens. Enfin, il a interrogé et fait interroger les enfants destinés à recevoir le sacrement de confirmation. Quelques uns ont très bien répondu ; d'autres on laissé beaucoup à désirer ; cependant tous purent être admis. Le lendemain matin à la messe, il adonné la sainte communion à 500 personnes. Une centaine de personnes avaient déjà communié la matin aux premières messes. Le sacrement de confirmation a été administré à 134 enfants des deux sexes. La visite de l'Eglise a donné lieu aux observations et recommandations suivantes : 1° Eglise. Les réparations de l'Eglise dont la concession était déjà donnée à l'époque de notre dernière visite en 1878 ont été exécutées très convenablement et sont bien conservées. En outre, depuis l'arrivée du curé actuel, le sous-pied de l'Eglise fut fait en ciment. 2° Sacristie. Quoique suffisamment pourvue en fait de linges et d'ornement, il serait à désirer qu'elle se procurât encore une chape rouge. Celle dont on se sert est déjà bien usée, et d'une couleur douteuse. 3° Cimetière. Il est trop petit et inconvenant. La commune est instament priée de faire le plus tôt possible les démarches nécessaires pour qu'il soit transféré en un lieu plus convenable. 4° Presbytère. Depuis la dernière visite, la chambre du vicaire a été réparée. La dépense de 73fr.40 a été payée par la fabrique. 5° Registres. Tous les registres sont tenus en bon ordre. Nous ordonnons qu'on ouvre un livre spécial pour l'histoire de la paroisse. Rd Adien Fodéré né à Bessans le 4 octobre 1838, prètre du 5 avril 1863 est installé curé archiprètre de Fontcouverte dès le 10 décembre 1880. Rd Martin Durand, né aux Chavannes le 6 décembre 1853, prètre du 17 mars 1877 est vicaire de Fontcouverte dès le 19 Xbre 1880. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 8 mai 1882. + Michel Evêque. Pour extrait conforme Dufour curé. |
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271 Année 1882. Décret de réduction de Messes. Chapitre I Art.I Messe chantées. Anciennes fondations.
Art. II Messes chantées. Fondations nouvelles.
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272 Année 1882 Décret de Réduction. (suite.)
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273
Réduction des Fondations.(suite)
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274 Année 1882 Décret de Réduction. (suite)
Art. III Messes basses. Fondations anciennes.
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275 Année 1882 Décret de Réduction. (Suite) Art IV. Messes Basses. Fondations Nouvelles.
Chapitre II
II Autel des Carmes et de St Joseph.
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276 Année 1882 Décret de Réduction. (Suite)
Chapitre III.
Art. II Chapelle des Anselmes.
Nota. Les messes à la charge des particuliers ne sont pas portées ici parce qu'elles sont éventuelles. |
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277 Année 1882 Art. III. Chapelle du Villard.
Art. IV Chapelle de la Salette.
Art V. Chapelle de la Bise
Nota. Quand on fera acquitter les messes fondées aux chapelles en dehors de la paroisse, on ne donnera que la rétribution de 1fr.50. le surplus sera employé aux réparations des susdites chapelles. |
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278 Année 1882. Art. VI Chapelle de Charvin
Nota. Toutes les susdites fondations sont à la charge de la fabrique, ou des chapelles dont les revenus sont administrés par la fabrique. Chapitre IV
Fondations à la charge de la Commune
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279 Année 1882 Fondations à la charge de la commune.
Chapitre VI
Chapitre VII.
Observations. Je n'ai pas porté dans le présent tableau les messes fondées à la charge de divers particuliers, parce qu'elles sont eventuelles et que du reste aucune administration n'en est responsable. Dufour curé. |
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280 Année 1882. Décret épiscopal. Nous Michel Rosset Vu la lettre supplique de Rd Adrien Fodéré, archiprètre et curé de Fontcouverte, demandant l'approbation et l'homologation de quelques unes des fondations pies faites dans la paroisse, et sollicitant réduction des charges et fixation des honoraires pour toutes, Vu le tableau ci-dessus annexé à la dite supplique, Vu en outre, la demande du 14 mars, par laquelle le Rd Curé Nous prie de déterminer, pour certaines chapelles le taux des honoraires, soit des messes manuelles, soit des messes qui pourraient y être fondées désormais, en même temps de fixer, pour les fondations futures, les honoraires pour le chant d'un nocturne et des Laudes de l'office des morts, dans ce que l'on appelle un service. Considérant que le travail si complet de Mr le Curé sera de la plus grande utilité pour la conservation des fondations et pour la règle de ceux qui devront les acquitter ; que néanmoins il ne réalisera pleinement ce double but qu'autant que les fondations non encore approuvées ni homologuées auront recu de nous cette approbation et homologation canoniques. Considérant que les modifications survenues dans la situation économique rendent une révision des charges presque nécessaire, ou tout au moins utile et souverainement équitable. Pour ces motifs et en ce qui Nous concerne ; Avons approuvé et homologué, approuvons et homologuons en tant que de besoin est, toutes les donations et fondations exposées dans le précédent tableau dressé par Rd Adrien Fodéré lequel contient 41 Numéros. Avons ordonné et ordonnons ce qui suit : Art. I Relativement aux honoraires des messes à célèbrer dans les chapelles de hameaux ci après dénomées, nous fixons le taux comme il suit : T. S. V. P. |
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281 Année 1882 Chapelle du Villard. Messes basses manuelles 2 fr. ; Messes chantées 4 fr. Messes basses à fonder 2fr.50 ; Messes chantées à fonder 5 fr. Chapelle des Anselmes. Messes basses manuelles 2fr50. ; Messes chantées 4 fr. Messes basses à fonder 3 fr. ; Messes chantées à fonder 5 fr. Chapelle de la Rochette. Messes basses manuelles 3 fr. ; Messes chantées 4fr.50 Messes basses à fonder 3 fr.50 ; Messes chantées à fonder 5fr.50 Chapelle de la Bise. Messes basses manuelles 2fr.50 ; Messes chantées 4 fr. Messes basses à fonder 3 fr. ; Messes chantées à fonder 5 fr. Chapelle de Charvin. Messes basses manuelles 4 fr. ; Messes chantées 5fr.50 Messes basses à fonder 5fr.50 ; Messes chantées à fonder 6 fr. Chapelle de la Salette. Messes basses manuelles 1fr.50 ; Messes chantées 3fr.50 Messes basses à fonder 2fr.25 ; Messes chantées à fonder 4fr.50 Art II Relativement au chant d'un nocturne et des Laudes de l'office des morts nous fixons : 1° à un franc pour les messes manuelles à l'Eglise ; à un franc 50 centimes pour les messes manuelles dans les chapelles ; 3° à deux francs pour les messes à fonder à l'Eglise et 3 fr. pour les messes à fonder dans les chapelles. Art III En ce qui concerne les modifications et réductions faites aux charges des anciennes fondations, Nous ordonnons de s'en tenir désormais à ce qui est règlé par Nous, sous la rubrique Décret nouveau ou Décret de réduction, mentionné après chaque Numéro d'ordre. Les décrets et ordonnances de Nos prédécesseurs, lorsqu'il n'y aura pas été formellement et explicitement dérogé par nos présentes ordonnances, continueront à faire la règle et demeureront obligatoires. Donné à St Jean de Maurienne le 22 avril 1882. Signé à l'original : + Michel Evêque de Maurienne Par ordonnace de l'Illustrissime et Révérendissime Evêque de Maurienne. Signé J.P. Martin secrétaire chancelier. Pour extrait et copie conforme : Dufour curé. L'original se trouve aux archives de la Cure. |
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282 Année 1882 Construction des bancs de l'Eglise. Dans la séance du 19 février 1882, le président de la fabrique expose au conseil : 1° que les bancs de l'Eglise sont pour la plupart en très mauvais état, disloqués, mi brisés, qu'à chaque moment la fabrique est obligée de les faire réparer, ce qui entraine des dépenses relativement considérables, et des plaintes continuelles de la part des locataires. 2° Que les fenètres de l'Eglise, notamment celles du chœur et celles de la tribune, déjà en très mauvais état, ont été renversées et en partie brisées par l'ouragan du 23 août dernier, et qu'il y a urgence à les faire refaire à neuf. La dépense pour la confection des bancs, suivant l'estimation de Jean Claude Adrait, menuisier peut s'élever à mille francs. Celle pour la confection et réparations des fenètres du chœur et de la tribune, suivant estimation de Bozzonnetti, entrepreneur à St Jean de Maurienne, à la somme de trois cents francs. Le conseil considérant que ces travaux sont d'une grande nécessité, qu'un retard pourrait être préjudiciable à la fabrique en lui occasionnant de plus grandes dépenses, est d'avis d'affecter à ces travaux la somme de 500 fr. provenant de l'obligation, Etat Espagnol dit Paragès sortie au tirage ; 2° les capitaux exempts de charge que le trésorier est autorisé à faire rentrer. La présente délibération a été approuvée le 21 février 1882, et l'on a fait executer le travail immédiatement. La dépense totale pour la confection de bancs de l'Eglise s'est élevée à 1173 francs. Les montants sont en noyer, c'est Mr Grange de Randens qui les a fournis sur commande. Adrait Jean Claude menuisier à Fontcouverte les a construit au prix de 4 fr. par banc à 3 montants et de 2 fr. par banc à deux montants. Ce qui lui a fait 336 fr. pour sa main d'œuvre. Le bois et les autres fournitures ont donc du couter 837 fr. Chambre du Vicaire. En 1882, on a fait faire des réparations à la chambre du vicaire et pour cela la fabrique a payé 49fr. ; 30 fr. ont été pris sur des fonds spéciaux. Total de la dépense 79 fr. Achat du coffre à 3 clés. En 1882, la fabrique s'est procuré un coffre en noyer à trois clés pour retirer les papiers et les deniers de la fabrique. Ce meuble a été payé 30 fr. |
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283 Année 1883 Réparations aux fenêtres de l'Eglise. En 1883, on a fait réparer les deux fenêtres de l'Eglise, au Chœur et celle de la tribune et pour cela la fabrique a payé la somme de 350 fr. Fondation de Jean-Marie Bouttaz. Le 2 du mois de juillet 1883, Jean-Marie Bouttaz a versé à la fabrique de Fontcouverte la somme de six cents fr. avec charge pour cet établissement de faire acquitter annuellement et à perpétuité un nombre déterminé de messes chantées, le nombre que Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne jugera à propos de déterminer. Par homologation du 3 août 1883, Mgr Rosset a fixé le nombre de messes pour la susdite fondation à quatre chantées sous la Rétribution de 4 francs l'une. Le surplus de la rente demeure acquis à la fabrique pour garantie du capital. Vol d'un calice. En 1883, des voleurs se sont se sont introduit dans la chapelle de Notre D. de l'Annonciation, sise au Villard, après avoir fracturé la fenètre qui se trouve en dessus de la sacristie et ont emporté le calice de la chapelle. Les voleurs sont demeurés inconnus. Le calice qu'il y a aujourd'hui à la susdite chapelle appartient à l'Eglise et se trouve porté dans l'inventaire des meubles de la sacristie. Les revenus de la chapelle n'ont pas encore permis jusqu'ici de le remplacer par un neuf. Les métiers pour tisser la toile sont allés en augmentant jusque vers l'année 1860, époque ou l'on comptait plus de 60 métiers dans la paroisse de Fontcouverte. Depuis, ils sont toujours allés en diminuant, quoique le prix du tissage soit devenu plus rémunérateur car aujourd'hui on donne facilement 40 et 45 centimes par aune, et un bon ouvrier peut gagner ses 3 fr. par jour. La cause de cette diminution c'est l'ouverture des carrières de platre au fond de la combe, les jeunes gens préferent aller travailler à ces carrières, où ils ne gagnent guère plus, et où ils sont exposés à mille dangers. Une autre cause, c'est que depuis l'anexion de la Savoie à la France, il y a beaucoup plus de commerce dans le pays, le bétail a augmenté considérablement de prix, et la population de cette paroisse s'est livrée tout entière à l'élévage du bétail. |
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284 Année 1884 Erection d'une paroisse à Charvin. Le six du mois de janvier 1884, le Rd Curé de Fontcouverte donne au conseil de fabrique réuni lecture d'une lettre de Sa Grandeur Mgr l'Evêque du diocèse en date du 6 octobre dernier, dans laquelle il demande l'avis du Conseil de fabrique pour l'érection d'une paroisse à Charvin section de Fontcouverte. Le conseil, considérant que la distance entre cette section de la paroisse et le chef lieu de l'Eglise est en moyenne de sept kilomètres, que les communications de l'un à l'autre lieu sont très difficiles, quelquefois même interrompues par les neiges et les éboulements de terrain, que d'ailleurs des personnes charitables se chargent de faire construire à Charvin une église, un presbytère et un cimetière ; est d'avis qu'une paroisse soit érigée à Charvin, à charge par d'autres de supporter les dépenses que l'établissement et l'entretien de cette nouvelle paroisse pourront occasionner. Fait à Fontcouverte le 6 janvier 1884. On signé à l'original : A Fodéré, Vallin, Sibué Auguste, Bonnel Louis, Augert Antoine et Bouttaz Séraphin. Pour copie conforme à l'original. Dufour curé Construction de l'Eglise. Les travaux pour la construction de l'Eglise et de la Cure n'ont commencé qu'au mois d'avril 1887. L'entrepreneur choisi pour cette construction a été Mr Bozzonnetti demeurant à St Jean de Maurienne. Un insigne bienfaiteur a donné pour cette construction quatre vingt mille francs. Rd Joseph Albrieux, ancien curé de Fontcouverte, et héritier de Mr le Sénateur Anselme a donné dix mille francs. Les gros travaux se sont achevés dans le courant de l'année 1888 et l'on a payé à Mr Bozzonnetti entrepreneur la somme de trente deux mille francs, non compris mille francs de travail fait volontairement et gratuitement par les habitants du village de Charvin ; (Ceux de la Brévière n'y ont coopéré.) les travaux sont demeurés ensuite suspendus pendant l'espace de 6 années, parce qu'il ne restait plus suffisamment de ressources pour meubler l'Eglise et payer annuellement le traitement du Curé. Les travaux ont été repris en 1895. C'est Mr Ribatto, entrepreneur à St Jean de Maurienne qui a achevé le travail. Il a fait |
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285 Année 1884 L'Eglise de Charvin. en cette année la citerne, les caves et tout l'intérieur de la Cure, et aussi une partie de l'intérieur de l'Eglise. Les fenètres de l'Eglise ont été données par Adrien Fodéré ancien curé de Fontcouverte, devenu vicaire général du diocèse. Les bois de construction ont été fournis par la commune en grande majorité. Enfin, dans le courant du mois de novembre, Mgr l'Evêque de Maurienne a nommé le premier Curé de Charvin dans la personne de Rd Pierre Sibué natif de Villarembert qui a quitté la Cure de Montendry pour venir à Charvin en qualité de chapelain, jusquà ce que la paroisse nouvelle soit reconnue par le gouvernement ; alors seulement son titre de chapelain sera changé en celui de Curé pour le for externe, car pour le fort interne, il jouit déjà de tous les pouvoirs et privilègs des Curés ordinaires. Réparations au presbytère. Le 20 du mois d'avril 1884, le Rd Curé de Fontcouverte expose au conseil de fabrique réuni que le presbytère exige de sérieuses réparations et que négliger de les faire en temps opportun occasionnerait pour l'avenir des dépenses considérables. Le conseil après avoir visité l'état du presbytère et constaté l'exactitude de l'exposé du Rd Curé, reconnait qu'il est urgent de faire exécuter les réparations nécessaires ; et à cette fin, à l'unanmité des membres présents, il vote la somme de cinq cent quarante francs, reliquat de l'exercice 1883 ; et celle de quatre cents francs à prendre sur la fondation Deschamps, montant de la somme totale d'après le devis de Mr Bozzonnetti entrepreneur. Cette dépense a été approuvée le 7 mai 1884. Les travaux imprévus ont fait dépasser considérablement cette sommes, car les réparations faites on a du payer onze cent trente huit francs. La fabrique a déboursé 733fr.90 et la fondation Deschamps 404fr.25. On a fait réparer principalement le Salon, les chambres au dessus et la chambre du fond attenante au Salon. Cette dernière toujours humide, on a fait dresser des briques à l'intérieur des 4 murs. Le salon a été blanchi et tapissé à neuf. Le plafond et les planchers supérieurs ont été refait, les tapisseries changées, des poutres pourries ont été remplacées etc etc. |
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286 Année 1885 Réparations à la Cure En 1885, la fabrique a encore payé 97 fr. 25 centimes pour diverses petites réparations faites à la cure. Chapelle du Villard. En 1885, la fabrique a dépensé 120 fr. pour un mur de soutènement à la chapelle du Villard. Achat d'une chasuble. En 1885, la fabrique a fait l'acquisition d'une chasuble qu'elle a payé la somme de 150 francs. Elle est blanche. Achat d'une Commode. En 1885, Rd Adrien Fodéré a acheté une commode pour l'usage de la Chapelle de la Salette, afin de pouvoir retirer le linge et les ornements de la Chapelle. Il l'a payée 30 francs avec l'argent du tronc de la susdite Chapelle. Les auberges. Jusqu'en 1820, il n'y avait aucune auberge à Fontcouverte. Vers cette époque, une vieille femme habitant le village de l'Eglise se mit à vendre quelques bouteilles de vin aux étrangers qui étaient de passage ; plus tard d'autres voulurent l'imiter, mais ils ne firent pas d'affaires, ils y renoncèrent. Toutefois, quand l'un quittait un autre reprenait, de sorte qu'en 1865, on comptait trois aubergistes au seul village de l'Eglise. De ces trois, un seul fit quelques affaires, parce qu'il tenait en même temps une petite épicerie, les deux autres quittèrent. Un nouveau les remplaca mais il se ruina. Un autre le remplaca encore, mais il fut bientôt obligé de s'expatrier. On ne se découragea pas pour autant, car en 1889, on ouvrit une nouvelle auberge sur le Cray à l'occasion de la construction de la nouvelle route des Arves. En 1892, on fit encore construire à neuf une seconde auberge sur la même route, en face de la précédente, et pour mieux l'achalander on obtint du gouvernement à force de démarches d'ouvrir un second bureau de tabac. Ce n'est pas tout encore en 1895, on ouvrit deux nouvelles auberges au village de la Brévière, et ce n'est peut-être pas encore fini. Vouloir tenir des auberges est vraiment la maladie de la fin de ce siècle et la perte de la population de Fontcouverte. L'avenir dira ce que deviendront tous ces aubergistes et la démoralisation qu'ils auront introduite dans le pays. |
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287 Année 1886 Les Vitraux de l'Eglise. Le 4 du mois de juillet 1886, le Rd Curé de Fontcouverte expose au conseil de fabrique réuni en séance ordinaire que sept fenètres de l'Eglise sont dans un état de dégradation complète et invite le conseil à prendre les mesures nécessaires pour les réparer. Le conseil, après avoir constaté la vérité de l'exposé est d'avis de les remplacer par de la grisaille, et d'affecter à cette dépense la somme de deux cents francs portés sur le budget de 1887, et de payer le surplus à fur et mesure que la fabrique pourra avoir des ressources disponibles jusqu'à l'entier achèvement de cette réparation, et sollicite en conséquence l'approbation de l'autorité supérieure pour faire cette dépense. L'autorisation demandée a été accordée le 3 août 1886. signée : Bellet Vicaire général. Les vitraux des sept fenètres ont été fournis par Etienne Buche verrier à Grenoble, rue de l'ancien temple, et ont couté franco de port et d'emballage jusqu'à St Jean de Maurienne, la somme de 800 fr. dont 600 ont été payés par la fabrique en 1887, et 200 fr. par la fondation Deschamps. La pose a encore couté 45fr.60. Donc le total de cette dépense se monte à 845 fr. 60 centimes. Chapelle de la Rochette. En 1886, on a refait à neuf les deux principales pentes du toit de la Chapelle de la Rochette. Les habitants de ce village ont fait par corvées le transport des ardoises de St Jean de Maurienne à la Rochette. Malgré cela la dépense s'est encore élevée à la somme de 120 fr. Pour couvrir cette dépense, Mr l'abbé Jean Gilbert Collet, natif de ce village et professeur à l'institut royal de Livourne en Toscane, donna 40 fr., plusieurs autres personnes du même village donnèrent 20 fr., le reste fut payé par la fabrique. Chapelle des Anselmes. Le tombeau de Mr le Sénateur Anselme se trouvait sous le chœur de la chapelle, et même sous l'autel, c'était contraire aux règles liturgiques. En 1886, on refit à neuf le tombeau et on le plaça dans la chapelle à droite en entrant. On fit refaire la même année le sous-pied de la chapelle et on le fit faire en ciment. C'est Mr le chanoine Joseph Albrieux, prévot du chapitre, ancien curé de Fontcouverte et héritier de Mr le Sénateur Jean Jacques Anselme qui en a payé toute la dépense. |
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288 Année 1887. Visite pastorale. Le 19 mai 1887, Mgr Rosset fit à Fonrcouverte sa troisième visite pastorale. Il était accompagné de Rd Victor Ignace Girard, vicaire général, et de Rd Jean François Albert Brunet son secrétaire chancelier. Il fut reçu avec les mêmes honneurs qu'en 1878. A l'entrée du cimetière, un élève de l'ecole communale tenue par les Frères des écoles chrétiennes lui a dit dans un compliment bien tourné, le bonheur qu'éprouvaient spécialement les confirmands en voyant arriver leur Evêque. Ces mêmes sentiments lui furent ensuite exprimés par une élève de l'école des filles tenue par les sœurs de St Joseph de la maison de St Jean de Maurienne. Arrivé à l'Eglise, il a béni le peuple et donné la bénédiction du très St Sacrement. Après cela, le vicaire general expliqua aux fidèles réunis comment un des effets des dons de l'Esprit St est d'apporter la paix dans les âmes. L'examen des enfants présentés pour la confirmation a été très satisfaisant. Le lendemain à la Sainte messe, il a distribué la sainte communion à 375 personnes environ. Il a ensuite administré le sacrement de confirmation à 78 enfants des deux sexes. Dans ses avis pastoraux, il a démontré la nécessité de l'instruction religieuse. Dans le cours de sa visite, il a fait les observations suivantes : 1° L'Eglise, la sacristie et les objets destinés au culte sont tenus avec soin ; cependant la fabrique fera placer deux petites planches sur le bassin de l'eau du baptême, afin de le mettre à l'abri de la poussière. 2° Les divers rituels que possède l'Eglise et l'un des missels sont interdits, vu leur mauvais état et le manque d'approbation. 3° L'un des calices doit être redoré, l'étoffe intérieure du tabernacle doit être changée, elle sera en soie blanche. Depuis notre dernière visite, les bancs et toutes les fenètres de l'Eglise ont été refaits. On a fait l'acquisition de deux bannières l'une blanche, l'autre rouge et d'un ornement blanc. Diverses réparations ont été faites au presbytère, il en avait besoin. Le toit de la chapelle de la Rochette et le sous-pied de celle des Anselmes ont été refait ; un mur de soutènement pour la chapelle du Villard a été construit. On est en voie de construire à Charvin, une Eglise et un presbytère. Rd Adrien Fodéré, docteur en théologie, né à Bessans le 4 octobre 1838 est curé de Fontcouverte depuis le 10 Xbre 1880. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 19 mai 188 1887. + Michel Evêque. |
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289 Année 1887 Achat de deux bannières. Dans le courant du mois de mars 1887, on fit l'acquisition de deux bannières, l'une blanche, l'autre rouge pour les confréries. La dépense a été couverte par une souscription, j'ignore combien on les a payées. Emplacement de l'église de Charvin Par délibération en date du 2 janvier 1887, le conseil de fabrique de Fontcouverte délègue le Rd Curé de la paroisse, Adrien Fodéré, aux fins de choisir un local convenable pour la construction d'une Eglise et d'un presbytère au village de Charvin et lui confère pleins pouvoirs, au besoin, pour traiter avec les particuliers touchant l'acquisition du local. Cette délibération a été approuvée par Mgr Rosset le 15 janvier 1887, et les travaux ont commencé au mois d'avril de la même année ; puis ils ont été suspendus jusqu'en 1895, et il fallut encore donner huit mille francs à l'entrepreneur Ribatto pour rendre la Cure à peu près habitable. Le total de la dépense pour cette double construction s'élève à plus de quarante deux mille francs ; argent déboursé 40.000 environ. Fondation de Mr le Sénateur Anselme. Par son testament du 9 décembre 1862, Ducruez notaire, Mr le Sénateur Jean Jacques Anselme, originaire de Fontcouverte, a chargé son héritier Rd Joseph Albrieux, ancien Curé de Fontcouverte : 1° de veiller à l'entretien de la chapelle des Anselmes qu'il avait fait construire à ses frais en 1843 ; 2° de faire célèbrer annuellement et à pertpétuité dans sa chapelle un service pour le repos de son âme ; 3° de faire distribuer après le service, à la porte de la chapelle, pour 20 fr. de sel aux pauvres de la paroisse qui auront assisté à la messe ; 4° de faire célèbrer annuellement et à perpettuité dans la même Chapelle cinq messes basses ; 5° de maintenir à perpétuité le nom de Mr le sémateur Anselme et celui de son épouse Joséphine Fernex à l'annuel dans la paroisse de Fontcouverte. Pour se libérer de toutes ces charges, l'héritier de Mr le Sénateur, Rd Joseph Albrieux, versa en 1887 dans la caisse de la fabrique un capital de cinq mille cinq cents francs, partie en titres de rentes, partie en argent, avec réserve expresse que la fabrique ne confondrait jamais ce capital avec ses autres capitaux, qu'elle en tiendrait un compte à part, et qu'elle ferait acquitter annuellement les susdites charges. La donnation a été acceptée et approuvée le 6 juin 1887. |
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290 Année 1887 Incendie du village de Charvin. Le dimache 7 aôut 1887, un incendie éclata au village de Charvin sans qu'on ait pu en découvrir les causes. Toutes les maisons du village ont été dévorées par les flammes, sauf celles qui se trouvent à gauche de la chapelle, du coté de St Jean, en descendant. Le couvert de la Chapelle et son clocher ont été brulés, la cloche a pu être sauvée, mais elle a failli fondre dans le brasier. Il n'y a pas eu d'accident de personnes, mais les récoltes rentrées ont toutes été brulées. (voir page 336. Chapelle de Charvin. Les dégats occasionnées par l'incendie à la Chapelle de Charvin ont été réparés immédiatement la même année. Le toit a été refait à neuf. La dépense totale s'est élevée à 153 fr. entièrement payés par la fabrique de la paroisse de Fontcouverte. Achat de livres liturgiques Dans le courant de l'année 1887, la fabrique acheta un missel pour les dimanches et les jours de fêtes de seconde classe ; un autre missel pour les messes des défunts et deux rituels romains pour l'administration des sacrements. La dépense totale s'est élevée à 44 francs. Fondation du Rd Auguste Boniface. En 1887, les héritiers de Rd Auguste Boniface, ancien Curé de Fontcouverte, ont donné au Bénéfice Cure de cette paroisse un titre de rente 3% Nro 0.285.852 produisant un intéret annuel de 6 fr. à la charge pour le Rd Curé de la paroisse d'acquitter à perpétuité et annuellement une messe chantée suivie du libera me pour le repos de l'âme du Rd Auguste Boniface et celles de ses anciens paroissiens. Par homologation du 20 octobre 1887, la rétribution de la messe a été fixée à 4 francs. Le reliquat appartient au Rd Curé de Fontcouverte pour frais d'administration. La citerne des Instituteurs La citerne à l'usage des instituteurs a été commencée en 1881, puis les travaux sont demeurés suspendus faute de ressources, on les a repris en 1882 ou 1883 ; mais n'ayant pas approprié la citerne, l'eau était impotable ; ce n'est qu'en 1886 ou 1887 que les frères la firent approprier à leurs frais. Depuis leur départ en 1889, la citerne à de nouveau été abandonnée, et son eau est redevenue impotable ; ce ne sont pas les instituteurs laïques qui s'en occupent. |
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291 Année 1888 Fondation de Rd Anselme Pasquier. En 1888, les héritiers de Rd Anselme Pasquier, ancien curé de Fontcouverte ont donné au Bénéfice Cure de cette paroisse trois obligations anciennes du chemin de fer : Midi, Nro 747,686 ; 747,687 et 546,646, à la charge pour le Rd Curé de la paroise d'acquitter annuellement et à perpétuité quatre messes chantées suivies de l'absoute à la Chapelle de la Salette. Ces messes doivent s'acquitter autant que possible, le mercredi de chaque quatre temps. Par homologation en date du 22 mars 1888, l'honoraire de chacune des ces messes est fixé à 4fr.50. Le Rd Curé aura 6 fr; par an pour la gestion de la fondation et frais d'administration. Le reliquat de la rente sera employé à l'entretien de la chapelle et aux frais de culte. Signé + Michel Evêque. Action judiciaire. Le dimanche de Quasimodo 1888, le trésorier de la fabrique expose au conseil réuni en sénace que malgré deux avertissements donnés en chaire par le Rd Curé, plusieurs personnes n'ont pas encore payé à ce jour le prix annuel de la place qu'ils occupent à l'Eglise ; ce qui suivant le règlement et l'usage doit être fait chaque année au mois de janvier et présente la liste des retardataires. Le conseil après avoir délibéré, considérant : 1° que le revenu provenant des bancs de l'Eglise est absolument nécessaire pour les charges du culte et l'entretien des édifices religieux ; 2° qu'il n'est pas juste que parmi les personnes occupant des places dans l'Eglise, les uns payent et les autres ne payent pas, que tolérer un pareil abus, c'est occasionner les inconvénients les plus graves et mettre la fabrique dans l'impossibilité de pourvoir aux frais nécessaires du culte. Attendu que le trésorier est tenu de faire tous les actes conservatoires pour le maintien des droits de la fabrique et toutes les diligences nécessaires pour le recouvrement de ses revenus, le conseil autorise son trésorier à poursuivre devant les tribunaux compétents et de plaider contre elles jusqu'à jugement définitif les personnes qui n'ont pas encore payé leur place de l'Eglise. Par suite de cette délibération approuvée par Mr Bellet, vicaire général le 17 avril 1888, 54 billets d'avis ont été envoyés aux personnes récalcitrantes pour comparaitre devant Mr le juge de paix de St Jean de Maurienne qui les a condamné à payer leurs places et les frais. |
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292 Année 1889 Laïcisation des Ecoles. Le 16 octobre 1889 mourut sœur Anne de l'Assomption, directrice de l'Ecole de Fontcouverte. La loi scolaire n'autorisant pas son remplacement par une religieuse, les Sœurs durent partir et les Frères, je ne sais pas trop pour quel motif, les suivirent. Naturellemernt, les héritiers naturels, à titre universel, de Mr l'avocat Bouttaz réclamèrent en justice l'annulation du legs pour le mettre dans leur poche. L'affaire se plaida d'abord devant le tribunal civil de St Jean de Maurienne, qui, le 27 juin 1890, porte un jugement favorable à la commune, en déclarant les demandeurs non fondés en leurs conclusions et prétentions, les déboute et les condamne aux entiers dépens, coût et cours du présent jugement. Les demandeurs condamnés à St Jean de Maurienne ont interjecté appel de ce jugement dans les délais prévus par la loi, par devant la cours d'appel de Chambery. L'audience eut lieu le 1er juillet 1891, et la cour d'appel réforma le jugement du tribunal de St Jean de Maurienne et condamna la commune à payer aux héritiers le Mr l'avocat Bouttaz le legs fait en sa faveur avec tous les frais et dépens. La commune interjecta, à son tour, appel de ce jugement devant le conseil d'état qui en 1892 confirma purement et simplement le jugement de la cours d'appel de Chambery, et la commune dut s'éxécuter et rendre l'argent qu'elle avait reçu. Elle dut rendre non seulement l'argent recu, mais encore la plus value des titres, ce qui porte la somme à restituer à environ 100.000 fr. cent mille francs. Ce qu'il y eu de malheureux dans ce procès ; c'est qu'en 1875, la commune avait payé dix mille cent vingt cinq francs, 10.125 fr. pour droits de succession et on n'en a pas tenu compte pour le remboursement. Les frais de tout ce procès se sont également élevé à plus de dix milles francs. Voila donc plus de 20.000 fr. vingt mille francs perdus pour la commune, c'est ce qui a fait dire à la population que le legs de Mr Bouttaz l'a ruinée. On devrait plutôt dire que ce sont les lois sectaires et républicaines qui l'ont ruinée, mais non le legs de Mr l'avocat Bouttaz. Telle est la reconnaissance populaire de la fin de ce siècle ; elle est aveugle et ne raisonne pas. Dans ce temps de laïcisation à outrance ; aussitot après le départ des Frères et des sœurs, ou plutôt après le premier jugement du tribunal de St Jean qui maintenait la commune dans ses |
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293 Année 1889 Laïcisation des Ecoles. droits, le Préfet de la Savoie, en exécution des articles 17 et 18 de la loi du 30 octobre 1886, par arèté du 2 octobre 1889 a ordonné d'office la laïcisation des écoles de Fontcouverte, tellement il avait peur que l'on ouvrit de nouveau des écoles congréganistes à Fontcouverte. Les générations futures ont intéret à connaitre les auteurs de ce procès et la mauvaise foi avec laquelle ils ont agi. Comme il a été dit page 245 du présent livre, par son testament olographe du 23 septembre 1874, Mr l'avocat Claude Bouttaz a nommé pour ses légataires à titre universel Jean-Baptiste feu Jean Pierre Bouttaz et Charles feu Saturnin Bouttaz ses neveux. Le testament fut déposé aux minutes de Mr Maréchal, Notaire à Chambery suivant acte du 9 février 1875, enregistré. Suivant décret du 23 septembre suivant, Mr le Président de la République a autorisé Mr le maire de Fontcouverte à accepter le legs. Suivant acte du 10 mars 1876, les légataires universels ont déposé entre les mains de Mr le chanoine Albrieux, en sa qualité d'exécuteur testamentaire la somme de 90.000fr. en valeurs y spécifiées. Les légataires universels ont fait dans cet acte la déclaration suivante : « Par rapport à ce legs, les dits sieurs Bouttaz déclarent n'y avoir fait aucune opposition, les approuvent, ratifiant et promettant de ne jamais y contrevenir ». Les valeurs ont été successivement remises par l'exécuteur testamentaire à la commune et versées dans la caisse municipale. Dès lors, des instituteurs et institutrices congréganistes ont été installés dans la maison d'école appartenant à la commune. Ils ont joui sans contestation du jardin et du puits lègué par Mr Bouttaz à la commune ; et il a été pourvu à leur traitement, 2000 fr. pour les instituteurs ; savoir 1200 fr. pour le titulaire et 800 fr. pour l'adjoint ; 1400 fr. pour les institutrices, savoir 800 fr. pour la titulaire et 600 fr. pour l'adjointe ; au moyen d'un prélèvement sur les revenus du capital de 90.000 fr., le surplus de ces revenus étant employé au mieux des intérêts de la commune. Cet état de choses s'est maintenu de 1875 à 1890. Malheureusement, l'un des deux légataires universels, Jean-Baptiste feu Jean Pierre Bouttaz mourut le 13 octobre 1883 et laissa cinq filles, la 1° Marie Baptistine veuve de Dompnier Clément ; la 2° Victorine mariée à Jean Pierre Covarel la 3° Sylvie, mariée à |
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294 Année 1889 Procès de la commune. à Coche Clément, et les deux dernières Sophie et Jeanne étaient encore célibataires. La fortune laissée par le père Bouttaz excitat la cupidité, les deux filles et même la veuve recurent de nombreuses demandes en mariage, non seulement de la part de jeunes gens du pays, mais encore des étrangers. La veuve de Clément Dompnier se remaria à Jean Marie Covarel feu Félix ; Sophie se maria en 1885 à Villargondran et Jeanne se maria également en 1886 à Pasquier Alexis de Villargondran. Non content de la dot assez jolie de leur femme, puisque chacune d'elle recut 25.000 fr. des droits de leur père, sans compter ce qui leur reviendrait encore après la mort de leur mère, les trois nouveaux maris portèrent de suite leur convoitise sur le legs de 90.000 fr. fait à la commune. Et dès que parut la loi du 30 octobre 1886, ils firent tout au monde pour faire partir les Frères et les sœurs, afin de pouvoir plus facilement attaquer la commune. Ils batirent des mains quand ils apprirent la mort de Sœur Anne Marie de l'Assomption directrices de l'école des filles, et aussitôt ils attaquèrent la commune en mettant de leur côté l'autre légataire universel, Charles Bouttaz feu Saturnin, qu'ils ont gagné en lui payant à boire. Toutefois, après avoir lancé le procès, Charles Bouttaz, Coche Clément et Jean Pierre Covarel, par lettre collective du 24 mai 1890, ont écrit au maire et au conseil municipal pour leur proposer de transiger sur la base d'un partage par moitié entre eux, d'une part, et la commune, de l'autre, sur les portions pouvant leur revenir dans le capital lègué. Le conseil se trouva divisé par égale part, la voix du maire seule pouvant faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, mais le maire était perplexe ; avant de prendre une décision, il voulut consulter l'autorité administrative. Il exposa donc la chose au Préfet pour lui demander son avis ; mais le Préfet qui tenait à la laïcisation, lui répondit que toute transaction était impossible, que lors même que le conseil municipal la voterait à l'unanimité jamais il ne l'approuverait. Sur ce le procès suivit son cours et la commune le gagna à S Jeande Maurienne ; mais les demandeurs en rappèlerent. Pendant que le procès était encore pendant devant la Cour d'appel de Chambery, le conseil minicipal essaya, à son tour, de demander une nouvelle transaction, en partage par moitié ; mais cette fois ci les demandeurs refusèrent. Toutefois, Charles Bouttaz, le seul légataire survivant à force de caresses |
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295 Année 1889. Procès de la commune. et de bonnes paroles se laissa encore gagner, et passa avec le conseil municipal une convention à forfait de partager sa part à lui revant quelque soit l'issue du procès. Mais pour que cette convention fut valable pour la commune, il fallait l'autorisation préfectorale ; et comment l'obtenir. Cette fois, le maire se décida à aller à Chambery et à porter lui-même la convention dans sa poche pour la faire approuver. D'abord le Préfet ne voulut pas en entendre parler ; mais le maire insista en disant que la commune de Fontcouverte était pauvre et que si elle venait à perdre le procès engagé par les héritiers Bouttaz et qu'elle fut condamnée L'avenir dira si cet héritage extorqué malicieusement et contre la volonfé du testateur profitera aux héritiers. Cela ne parait pas les rendre heureux pour le moment, car l'un d'eux est mort déjà La route des Arves. En 1889, on fit un tronçon de la route qui conduit aux Arves, depuis la Fournache jusqu'au pont sur le ruisseau qui descend de Villarembert. Le pont sur le ruisseau de Villarembert entièrement construit en pierres de taille ou moëllons venant de la Praz a été fait en 1891, par les frères Trivers. On dit que le transport des moëllons de St Jean sur le Cray a ruiné les entrepreneurs. Le tronçon allant du Ruisseau de Villarembert au détour en dessus du village de Charvin a également été construit en 1891 et achevé en 1892. Les mêmes années 1891 et 1892, on fit encore un autre tronçon partant du pont de Belleville jusqu'à la Combe de Genin. Le tunnel sous la Roche de Charvin a été commencé le 1er juillet |
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296 Année 1889 La route des Arves. 1892 et a été achevé en 1893. On a mis juste onze mois pour le percer, on y a travaillé tout l'hiver, des deux côtés à la fois. Le reste de la route depuis le tunnel jusqu'au lacet en dessus du village de Charvin a été fait en 1893 et 1894. Pour la construction de cette route qui a couté plus d'un million, l'Etat et le département y ont concouru pour des sommes assez fortes. La ville de St Jean de Maurienne, les communes de Montrond, de St Jean d'Arves et de St Sorlin y ont également concouru pour des sommes relativement considérables. Fontcouverte n'a fait que céder gratuitement le terrain communal qui se trouvait sur le parcours de la route, mais n'a rien déboursé. Enfin le dimanche, 30 septembre 1894, eut lieu l'inauguration de cette fameuse route ; le Préfet de la Savoie, le Sous-Préfet, le député, les agents-envoyés du département, de l'Arrondissement, du canton et plusieurs autres notabilités du pays sont montés aux Arves pour y boire le champagne ; et les mauvaises langues disent que ce dimanche pour un grand nombre la danse a remplacé la messe. L'entretien de cette route reste aujourd'hui à la charge des communes et 15.000 fr. par an ne suffisent pas pour l'entretenir, c'est leur ruine. Cela n'empèche pas que celui qui l'a tracée a été décoré. Scandale de la Croix. En 1889, le premier dimanche d'octobre, jour du St Rosaire, eurent lieu les élections politiques pour l'élection d'un député. Deux candidats se présentèrent, l'un représentait le parti catholique ou conservateur, c'était Mr Charles Grange, ingénieur civil à Randens, l'autre représentait le parti républicain opportuniste, c'était Mr François Horteur député sortant, de la grande maison, aux Chavannes. A Fontcouverte la lute fut très vive entre les rouges et les blancs. Le dépouillement des voix fit connaitre que les républicains l'avaient emporté de quelques voix sur les conservateurs. Aussitot, enivrés de joie et surtout enflammés par le vin qui avait coulé surabondamment ce jour là, les plus ardents vont chercher une botte de paille, |
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297 Année 1890. XXII Rd Charles Demaison fils d'Auguste et de Chevalier Marie est né à Lanslevillard le premier décembre 1850. Il fit ses études littéraires au Petit-Séminaire de St Jean de Maurienne et son cours de théologie au Grand-Séminaire de la même ville. Ordonné prètre le 13 mars 1875, il fut successivement 1° vicaire de St André depuis le 1er avril 1875 jusqu'au 31 octobre de la même année, 2° Vicaire de Fontcouverte sous Rd Anselme Pasquier, Curé, depuis le 31 octobre 1875 jusqu'au 1er 1878. 3° Vicaire de la Cathédrale à St Jean de Maurienne depuis le premier juillet 1878 jusqu'au 15 octobre 1880. 4° Professeur de dogme au Grand-Séminaire de St Jean de Maurienne depuis le 15 octobre 1880 juqu'au 15 janvier 1890. 5° Curé Archiprètre de Fontcouverte depuis le 15 janvier 1890 jusqu'au 15 novembre de la même année. Pendant des 10 mois, il a fait réparer le couvert de la chapelle de Notre Dame de la Salette qui était en très mauvais état. Il a aussi fait faire quelques petites réparations à l'Eglise et à la Cure. Le premier novembre 1890, il a recu sa nomination de Curé archiprètre de Modane ; il est parti de Fontcouverte le 19 du même mois pour sa nouvelle destination. En 1893, il a été fait chanoine honoraire, avec résidence à Modane. Vol d'un Rôti. Pendant les 10 mois que Rd Demaison passa à Fontcouverte, ses paroissiens lui jouèrent une farce. Pour un jour que le Rd Curé attendait ses confrères à diner, il s'était procuré un joli gigot de mouton, il l'avait déposé à la dépense dont la porte fait face à celle de la cuisine ; la porte d'entrée resta ouverte pendant la journée comme à l'ordinaire ; et le jour indiqué, quand la cuisinière alla chercher le gigot pour le faire cuire, il avait disparu. Les convives ont diné quand même, et se sont bien amusés du tour adroitement joué. Inutile de dire que l'auteur de la farce ne s'est jamais fait connaitre. |
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298 Année 1890 Incendie de la Brévière. Au mois de janvier 1890, un incendie éclata au village de la Brévière, territoire de Charvin, et comme toutes les maisons étaient encore couvertes en chaumes, en quelques heures tout le village devint la proie des flammes. On ignore comment le feu a pris, probablement par l'imprudence de quelques uns des habitants de ce village. Les nouvelles constructions ont été couvertes en ardoises de St Julien. Fondation de Rd Jacques Buisson. En 1890, Mademoiselle Clémentine Buisson a donné au bénéfice Cure de Fontcouverte un titre de rentes sur l'Etat 3% produisant une rente annuelle de 10 fr. Nro 0,380,103 avec charge pour le Rd Curé d'acquitter annuellement et à perpétuité deux messes chantées suivies de l'absoute ; dont une pour le repos de l'âme de son frère Rd Jacques Buisson, ancien Curé de St Remy, natif de Fontcouverte, et l'autre à l'intention de Buisson Clémentine pendant sa vie et pour le repos de son âme après sa mort. Par homologation du 20 aôut 1890, l'honoraire de chacune de ces deux messes a été fixé à 4 fr. Le reliquat de la rente appartient au Rd Curé pour frais d'administration. Incendie au village de Pierre Pin. Le 12 du mois d'aôut, vers les 8 heures du soir, un incendie éclata au village de Pierre Pin. Le feu prit dans la maison qui se trouve au sommet du village, appartenant à un propriétaire de Villarembert qui ne l'habitait pas à cette époque. Probablement le feu prit par l'imprudence de quelque voyageur qui se retira dans cette grange, ou bien par l'imprudence de quelque fumeur. Quoiqu'il en soit, le feu se communiqua très rapidement aux maisons voisines qui étaient encore toutes couvertes en chaumes, et sans de prompts secours arrivés de la commune de St Pancrace, tout le village aurait |
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299 Année 1890 Incendie au village de Pierre Pin. il mourut trois jours après, le 15 aôut 1890. Il péri aussi dans cet incendie plusieurs têtes de bétail. Ce pauvre village n'en fut pas quitte pour autant, car en 1891 le second dimanche du mois de novembre, vers les dix heures du soir, le feu prit de nouveau au fond du village et toute la partie qui avait été sauvée le 12 aôut 1890 devint la proie des flammes. Le feu s'arrèta au même endroit qu'il s'était arrèté en 1890. Heureusement ceux qui avaient déjà fait rebâtir avaient fait couvrir leurs toits en ardoises, sans cela tout le village y aurait encore passé. Dans ce second incendie, il n'y a pas eu d'accident de personnes mais dans l'espace de 16 mois tout le village a passé par les flammes. C'est depuis que les maisons sont couvertes en ardoises. Chapelle de la Salette. En 1890, on a fait refaire à neuf le toit de la chapelle de la Salette. La dépense s'est élevée à 300fr.. Deux cent cinquante francs ont été payés avec l'argent du tronc, et 50 fr. ont été fournis par des fonds spéciaux. C'est Anselme Jean Pierre qui a fait ce travail. Achat d'un coffre fort. En 1890, on a fait l'acquiqition d'un coffre fort pour retirer les titres et les papiers de la fabrique, afin de les mettre à l'abri du feu dans les incendies si fréquentes ; et pour qu'il fut plus en sureté en 1891, je l'ai fait celer dans un mur de la chambre du Curé. Ce coffre fort a été payé par la fabrique la somme de 150 fr. Achat de linge En 1890, la fabrique a fait confectionnere quatre aubes neuves qu'elle a payé la somme de soixante francs. Les lartines. Jusqu'en 1890, il n'y avait point de lieux d'aisance près de l'Eglise, les femmes pressées par les nécessités naturelles allaient toujours se pour derrière l'Eglise, ce qui était très inconvenant pour le lieu Saint ; le conseil de fabrique décida donc en 1890 de faire construire des latrines, spécialement réservées aux femmes derrière la chapelle de la Salette. Elles sont fermées et à deux compartiments. La fabrique a payé pour cela 75 fr. Réparations à la Cure. En 1890, la fabrique fit faire quelques réparations à la Cure, spécialement à la chambre du Curé et pour cela elle a payé 105fr.90. |
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300 Année 1890 XXIII. Rd Jean-Baptiste Dufour fils de Charles et de Marie Angélique Charvoz est né à Orelle le 16 juillet 1844. Il fit ses études au petit et au grand-séminaire de St Jean de Maurienne. Ordonné prètre le 16 mars 1872, il fut successivement : 1° vicaire à Villard Léger, depuis le 20 mars 1872 jusqu'au premier juillet 1874 ; 2° vicaire à la Cathédrale, à St Jean de Maurienne, depuis le premier juillet 1874 jusqu'au 15 octobre 1875 ; 3° professeur de dogme au grand Séminaire de St Jean de Maurienne, depuis le 15 octobre 1875 jusqu'au 15 octobre 1876. 4°Curé de Montpascal depuis le 15 octobre 1876 jusqu'au 4 avril 1878, jour de son installation à la cure de St Martin d'Arc. 5° Curé de St Martin d'Arc depuis le 4 avril 1878 jusqu'au 13 juillet 1887, jour de son installation à la cure d'Argentine, où il fit construire une citerne à ses frais pour l'usage du Curé en 1888. 6° Curé d'Argentine depuis le 13 juillet 1887 jusqu'au premier novembre 1890, jour de sa nomination à la Cure de Fontcouverte. Il a pris possession de la Cure de Fontcouverte le 20 novembre 1890, et installé canoniquement comme tel par Rd Brunet Albert chanoine honoraire, chancelier à l'Evêché, en présence de tous ses confrères de l'archiprêtré et d'une foule assez importante de fidèles. Pendant son séjour à Fontcouverte, il a refait à neuf l'Etat des âmes qu'il a considérablement complété et augmenté ; il a fouillé tous les anciens papiers des archives pour en ceuillir les princitaux faits pouvant servir à l'histoire Il faut signaler tout particulièrement le soin et la ténacité qu'il a déployé dans la question difficile des places de l'Eglise, dont le rendement, grâce à lui, s'élève continuellement. Nommé chanoine, il était malade depuis trois ou quatre mois lorsqu'il quitta Fontcouverte le 4 juillet 1900. Ses derniers efforts furent pour se rendre quelques fois au chœur. Il mourut à St Jean de Maurienne le 24 Novembre 1900. |
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301 Année 1891. Expropriation. En 1890, la commune de Fontcouverte a fait faire un chemin rural au sommet de la propriété de la fabrique, sise au Cray du Rafour, et pour cela elle a pris à la propriété de la fabrique environ 150 mètres de terrain. Avant, ce chemin se trouvait au bas de la propriété ; mais à cause des éboulements survenus, ce chemin était devenu impratiquable, c'est pour cela qu'on fut obligé de le transporter plus haut. Pour indemniser la fabrique de cette expropriation devenue nécessaire, le maire d'alors offrit à la fabrique la somme de 150 fr. Le conseil de fabrique accepta l'offre fait par le maire, l'Evêque autorisa la vente le 19 février 1890, et le chemin se fit ; mais les 150 fr. promis par le maire sont encore à venir. La commune a profité de la circonstance du changement de Curé pour dire que tout était règlé, et faire perdre la fabrique. Méfiez vous des promesses des maires. Mission En 1891, une mission fut prêchée à Fontcouverte par quatre Pères capucins, les Rds pères Hypolithe, Jean-Marie, Thomas et Jules de la Province de Chambery. Elle dura vingt jours, elle commenca le 25 janvier et se termina le 14 février suivant. A la communion générale des femmes, il y a eu 420 personnes. A la communion générale des hommes il y a eu 375 communions. Le résultat de la mission a été momentanné, il n'a pas duré longtemps. Un certain nombre qui ne s'approchaient pas des sacrements avant, se sont approchés pendant la mission, mais il en est resté un nombre relativement considérable, environ 70 hommes et 15 femmes. Quelques conversions, peu de persévérance. Fondation Albrieux En 1891, Rd Joseph Albrieux, prévot du chapitre et ancien curé de Fontcouverte a lègué à la fabrique de cette paroisse la somme de mille francs en faveur de la chapelle des Anselmes avec charge pour elle de faire acquitter annuellement et a perpétuité une messe chantée à la chapelle des Anselmes dans la semaine qui précède ou qui suit la fête de St Joseph, avec deux messes basses à la même chapelle. Par homologation en date du 25 mars 1891, Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne a fixé la rétribution de la messe chantée |
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302 Année 1891 Fondation Albrieux. à 6 fr. ; et la rétribution des deux messes basses à 3 fr. l'une. Le reliquat de la rente appartient à la chapelle pour le maintien de la fondation. Le capital de cette fondation se trouve aujourd'hui confondu avec les autres avoirs ou capitaux de la chapelle. Le tout est administré par la fabrique et forme une comptabilité à part. Congrégation de la bonne morts. En 1891, la congrégation de la bonne mort Par homologation du 13 janvier 1892, l'honoraire de la messe est fixée à 4 fr. Le reste appartient au Curé pour frais d'administration. Réparations à la Cure. En 1891, la fabrique a fait faire quelques réparations à la Cure. La cuisine a été reblanchie dans son entier. A la chambre du Curé, la cheminée a été réparée, la tapisserie changée et le plafond blanchi. A la chambre du vicaire, la tapisserie changée et le plafond blanchi. A la chambre des étrangers, la tapisserie changée et le plafond blanchi. A la citerne, on a fait construire en briques un petit bachat, pour laver ; avant, il n'y en avait pas. La dépense totale s'est élevée à 230 fr. entièrement payée par des fonds spéciaux. Inventaire Je soussigné Dufour, curé de la paroisse de Fontcouverte atteste avoir trouvé à la Cure de la susdite paroisse les objets suivants lors de mon arrivée dans la paroisse. 1° Une huche en bois blanc à la cuisine (hors d'usage 2° Une petite crédence ou garderobe en bois blanc à la cuisine (usée 3° Un buffet en bois blanc en cuisine (mi usé) 4° Une crédance en noyer au salon (a besoin de réparations) 5° Une table double en noyer dite anglaise (mi usée) 6° Une image représentant le Christ en croix, papier et cadre enfumés 7° Un petit bureau ou secrétaire dans la chambre attenante au salon (mi usé) 8° Un vieux prie Dieu en noyer ibidem (en mauvais état) 9° Une vieille selle à cheval au corridor (mauvais état, hors d'usage) |
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303 Année 1891. Inventaire suite. 10° Une sonnette fixée au corridor. 11° Une garde robe à la dépense en bois blanc en mauvais état. 12° Une vieille huche en bois blanc à la dépense, très mauvaise, hors de service. 13° Un tablas à la dépense (de la plus grande simplicité) 14° Un cuvier à la citerne servant pour la lessive. 15° Un chauderon pour la lessive (mi usé) 16° Un lit en noyer à la chambre du vicaire (mi usé) 17° Un prie Dieu à la chambre du vicaire (assez simple. 18° Un bureau commode à la chambre du vicaire 19° Un lit en noyer pour la domestique (en mauvais état au grenier. 20° Une bibliothèque vitrée, en noyer à la 1re chambre du Curé. 21° Une bibliothèque en bois blanc vernissé (en mauvais état 22° Une arche en bois blanc pouvant contenir environ 185 quartes. 23° Une grande garderobe, en bois blanc pour le linge de l'Eglise, aux archives de l'Eglise. 24° Un vieux fauteuil en mauvais état. 25° Une garde robe déjà mi usée en 1853 en bois blanc. 26° Un grand lit orné de collonettes à la chambre des étrangers (mi usé) 27° Une petite table en noyer mi usée à la chambre du vicaire. 28° Un tonneau de la contenance de deux charges (les deux autres sont hors d'usage. 29° Un vieil entonnoir. 30° Un tonneau de la contenance de 4 à 5 hectolitres (en mauvais état 31° Deux vieilles chaises en noyer pour la cave (en mauvais état) 32° Un vieux coffre en noyer à la chambre du grenier autrefois à la cave. 33° Une cage à poulet en mauvais état. 34° Une petite sonnette de table. 35° Caselle pour registres placé sur le petit bureau à la chambre du fond. 36° Une selle à cheval en bon état remplacant la mauvaise. 37° Une caisse en noyer à trois clefs pour les papiers de la fabrique 38° Un coffre fort placé dans le mur de la chambre du Curé. Nota Le nro 4 de l'inventaire du 10 Xbre 1880 a disparu et n'a pas été retrouvé. Les Nro 15 et 19 ont été reconnus hors d'usage. Le Nro 28, moule à hosties n'a pas été trouvé. Le Nro 30, vieille table, elle toute en morceaux. Le Nro 33 trois tonneaux, un seul est en bon état, les deux autres sont pourris et en mauvais gout. Le Nro 37 bouteiller a été remplacé par une maconnerie. Le Nro 39, trois devants de cheminée, ils sont en lambaux. Le présent inventaire a été trouvé conforme à l'état ci dessus par le soussigné le 27 janvier 1891. Dufour curé et Coche Clément trésorier. |
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304 Année 1891 Dons faits par Rd Dufour. Je sousssigné Dufour Curé de la paroisse de Fontcouverte déclare laisser au bénéfice Cure de la susdite paroisse pour l'usage de ses successeurs, les meubles suivants qu'il a acheté et payés de ses deniers, à la condition que ses successeur et l'administration de la fabrique ne réclameront jamais rien ni à lui, ni à ses héritiers pour les meubles ci devant énumérés qui viendraient à se perdre ou à se déteriorer. Si on lui demande des dommages pour des meubles dont il usera selon son droit, pendant qu'il est à Fontcouverte il pourra emporter les meubles dont l'énumération suit : Voici les meubles que je laisse à la Cure aux conditions sus enoncées. 1° Le porte manteau de la chambre du linge. 2° Le petit pois à kilo de la cuisine (mi usé) 3° Le moulin à café qui est en cuisine. 4° La table ronde du pavillon en dessus de la citerne. 5° Un lit mi usé à la chambre des étrangers. 6° Un tonneau de 2 hectolitres environ en bon état. En foi de quoi Fontcouverte le 21 décembre 1891. Dufour Curé. Maladies de la vigne. Dès 1886 ou 1887, la maladie se mit à la vigne, ce fut d'abord oïdium, espèce de poussière qui s'attachait au raisin et l'empêchait de murir. On combattit cette maladie au moyen du souffre ; mais bientôt d'autres maladies plus cruelles encore suivirent celle là ; ce fut le mildiou qui faisait tomber les feuilles de la vigne des les premiers jours du mois de juillet, de sorte que le raisin restait seul attaché au cep et le soleil le déssechait. En 1889, 1890 et 1891, il n'y a à peu près point de vendanges. On chercha à combattre cette maladie au moyen du sulfate de cuivre que l'on faisait dissoudre dans de l'eau ; et on arrosait ensuite les vignes avec cette eau. Ceux qui ont employé ce moyen en 1892 eurent une demi récolte, les autres rien. En 1893, tous les propriétaires sulfatèrent leurs vignes et la récolte fut satisfaisante. On croyait à ce moment avoir trouvé le moyen de sauver la vigne, mais ce n'était qu'un moyen humain, et les moyens humains ne sont jamais infaillibles. L'année suivante, en 1894, la récolte fut presque nulle, une nouvelle maladie avait fait son apparition, le Blacroct qui dessèchait le raisin et l'empêchait de murir dès qu'il avait à peu près atteint sa grosseur ; d'autres maladies se manifestèrent encore, entre autres, le philoxéra qui ronge les racines des ceps et les fait périr ; c'est ce qui décourage complètement les vignerons qui ne savent pas voir là un fléau de Dieu. |
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305 Année 1892. Visite pastorale. Le 15 du mois de mai 1892, Mgr Rosset fit à Fontcouverte sa quatrième visite pastorale. Il était accompagné de son vicaire général Adrien Fodéré et son chancelier Albert Brunet. Il fut recu avec les mêmes honneurs qu'aux visites précédentes. Après les cérémonies d'usage à la porte de l'Eglise, il a solennellement béni le peuple et donné la bénédiction du très Saint-Sacrement. Il a interrogé et fait interroger les confirmands. Un tiers a très bien répondu, un autre tiers d'une manière bien satisfaisante, les autres d'une manière suffisante. A la Sainte Messe, il a distribué la Sainte communion à 320 personnes. Il a administré le sacrement de Confirmation à 133 enfants des deux sexes. Dans ses avis pastoraux, il a parlé du respect humain. Dans le cours de sa visite, il a constaté avec joie que tout était en règle. Peu avant sa visite, Rd Adrien Fodéré alors Curé archiprètre de Fontcouverte avait fait exécuter au presbytère d'utiles réparations. Depuis sa dernière visite, il a constaté que le toit de la chapelle de Notre Dame de la Salette a été refait et que la fabrique s'est procurée un coffre fort. Rd Jean Baptiste Dufour né à Orelle le 16 juillet 1844, ordonné prètre le 16 mars 1872 est curé archiprètre de Fontcouverte depuis les 20 novembre 1890. Rd Victorin Guille né à St Jean d'Arves le 25 février 1861, ordonné prètre le 26 mai 1888 est vicaire de Fontcouverte depuis le 10 mai 1890. Ainsi fait et signé à Fontcouverte le 15 mai 1892. + Michel Evêque. Pour copie conforme : Dufour. Chapelle des Anselmes. En 1892, on a fait remplacer les anciennes fenètres de la chapelle déjà toutes brisées, par des vitraux venant de la maison d'Etienne Buche, verrier à Grenoble, et on les a payés 280 fr. Le port à couté 4 fr. de Grenoble à St Jean de Maurienne. On a encore donné 38 fr. à Jean-Pierre Anselme, maçon charpentier du pays pour la pose des vitraux et quelques autres petites réparations à la chapelle. Total de la dépense 322 fr. entièrement payés avec les revenus de la chapelle. Bail d'une chambre. Dans la séance du 5 avril 1892, le Rd Curé donne au conseil réuni la lecture d'une lettre signée par onze pères de famille du village des Anselmes par laquelle ils demandent à louer de la fabrique Séance du 5 avril 1891. |
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306 Année 1892. Bail d'une Chambre. la chambre qu'habitait autrefois Mr le Sénateur Anselme, mitoyenne avec la chapelle, et qui appartient aujourd'hui à la fabrique, pour y établir une école d'hiver en faveur des habitants de ce village. Le conseil prenant en considération cette demande est d'avis de louer la chambre et charge son trésorier d'en passer un bail en due forme. Ainsi fait et délibéré à Fontcouverte le 5 avril 1892. Ont signé à l'original Augert Antoine, Dompnier Clément maire, Bonnel Louis, Sibué Alexis, Covarel Claude et Coche Clément. Le curé s'est abstenu de signer. Voir le livre des délibérations. Histoire de cette chambre. Le conseil de fabrique a été d'avis de louer aux habitants du village des Anselmes la chambre contigue à la chapelle pour y ouvrir une école libre pendant l'hiver, parce que pendant la mauvaise saison les enfants ne pouvaient pas fréquenter l'école communale du village de l'Eglise. L'Evêque a approuvé la délibération du conseil de fabrique le 15 mai 1892. Comme l'instituteur libre était choisi par les pères de famille de ce village et payé par eux, le conseil de fabrique jugea à propos de ne pas lui faire payer bien cher le loyer de la chambre, et il fut convenu qu'ils donneraient 10 fr. par an ; mais le trésorier négligea de passer un bail par écrit comme l'avait décidé le conseil de fabrique. Toutefois, les habitants du village des Anselmes fidèles à leur promesse ont payé à la fabrique les 10 fr. convenus pour les années 1892 et 1893. En 1894, après de multiples demandes et supplications auprès de l'autorité Supérieure de l'enseignement de la part des pères de famille de ce village, l'école temporaire de ce village fut reconnu d'utilité publique ; mais il manquait un local soit pour l'école, soit pour le logement de l'instituteur ; les habitants du village désignèrent la petite maison contigue à la chapelle. Le plan de la maison fut envoyé au Préfet et à l'inspection de l'accadémie, l'inspecteur primaire vint visiter la maison qui fut trouvée suffisante, dès lors l'école du village des Anselmes devint communale et la commune se chargea de payer à la fabrique le prix du bail de la maison. Mais comme il ne s'agissait plus dès lors d'une chambre pour la classe, mais de toute la maison, de la cave au galetas, la fabrique augmenta le prix du bail et il fut convenu que la commune payerait annuellement 20 fr. pour le loyer de cette petite maison, le trésorier fut chargé de passer un nouveau bail avec la commune et il le négligea encore sous prétexte qu'un bail verbal suffirait. |
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307 Année 1892 La cloche de la Rochette. En 1892, Florentine Covarel feu Jean-Baptiste du village de la Rochette commanda aux frères Paccard à Annecy une cloche pour la chapelle de la Rochette. Cette cloche pèse 93 kilo et elle a couté 434 fr. Le port et l'emballage a couté 6 fr. ce qui porte la dépense totale à 440 fr. La susdite Florentine Covarel a donné 390 fr. de ses deniers pour cette cloche, et la fabrique a payé 50 fr.. La cloche a été bénite solennellement par Mr le vicaire général Fodéré le 18 septembre 1892. Le travail du dimanche. Avant 1860, le travail du dimance était inconnu en Savoie. Ce sont les Français qui l'ont introduit dans notre pays. Ce mal fit de rapides progrès. Ce furent d'abord les entrepreneurs publics venant de l'étranger qui ne respectaient plus le repos dominical ; puis le mal se communiqua insensiblement aux habitants des villes et de la plaine, les moins religieux, et finit par envahir les hameaux les plus reculés de nos montagnes. Aujourd'hui, pendant la saison d'été, on voit partout les jours de dimanche, des ouvriers travaillant à la campagne, surtout dans l'après midi. Aussi l'assistance aux Vêpres qui autrefois était aussi nombreuses que celle de la messe devient presque nulle. Il est pourtant à remarquer qu'à partir de cette époque, les mauvaises saisons se sont succédées avec une persistance effrayante et qu'elles deviennent toujours pires. Diverses maladies, inconnues jusqu'à nos jours, et qui déconcertent la science et toutes les industries humaines, se sont attachées à la vigne, aux arbres, aux céréales et jusqu'aux animaux domestiques. C'est évidemment la colère de Dieu qui se fait sentir, et les hommes ne veulent pas le comprendre. Noluit intelligere ut bene ageret. Capitaux perdus. En 1892, la fabrique fut obligée d'abandonner deux capitaux et de les retrancher de ses comptes, l'un de 165 fr. du par la veuve de Jean Pierre Vallin et l'autre du par Bouttaz Jean Michel. Ce dernier capital était de 200 fr. Les deux débiteurs susdits étant devenus insolvables, le conseil de fabrique a cru agir en bon père de famille en ne poursuivant pas ces deux pauvres débiteurs parce que les frais seraient certainement retombés sur la fabrique. Le fils ainé de Bouttaz Jean-Michel est venu de Chalon-sur-Saône rembourser les 200 fr. le 2 septembre 1923. |
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308 Année 1893. Achats des pompes. Pendant l'hiver de 1892 et 1893 les habitants du village de la Rochette ont ouvert une souscription pour l'achat d'une pompe à incendie. Cette souscription a du produire environ 800 fr. Les habitants du village des Anselmes ont fait de même et leur souscription a du produire environ 300 fr. Les habitants du village de l'Eglise et de la Bise ont aussi essayé d'ouvrir une souscription entre eux, mais elle n'a pas réussi. Pour que les pompes deviennent propriété communale, le conseil municipal vota encore 400 fr. sur le budget de la commune. Avec ces 1500 fr. on acheta 3 pompes, savoir deux pour le village de la Rochette et une pour le village des Anselmes. Comme ces villages ont fourni la plus grosse somme pour l'achat des pompes, il a été convenu que deux pompes, la plus grosse et la plus petite demeureraient à la Rochette et la moyenne au village des Anselmes. Mais en cas d'incendie, elles serviraient pour tous les villages. Fondation Coche. En 1893, le Sieur Joseph Coche, voulant se décharger de l'obligation à lui imposée par son frère Mr l'abbé Coche Henri Victorin de faire acquitter annuellement a perpétuité trois messes chantées m'a remis de main en main une obligation des chemeins de fer Autrichiens Nro 756,929 pour être la propriété du bénéfice Cure de la paroisse avec charge pour le Rd Curé d'acquitter annuellement et à perpétuité trois messes chantées suivie du libera me pour le repos de l'âme de son frère décédé minoré, et de celles de ses autres parents défunts. Par homologation en date du 12 juillet 1893, Sa Grandeur Mgr Rosset a fixé l'honoraire de chacune de ces trois messes à 4 fr. Le reste appartient au Curé pour Frais d'administration. Achat d'une lampe Avant de mourir, Mr l'abbé Coche Henri Victorin m'a chargé d'acheter une lampe à six lumières pour être placée devant l'autel du Rosaire. Cette lampe a été achetée à Grenoble en 1893 et a été payée 76 fr. Avec le port, l'emballage et la pose, la dépense s'est élevée à 85 fr. payée par l'héritier de Mr l'abbé Coche. Escalier de la tribune. L'escalier de la tribune en très mauvais état a été réparé à neuf en 1893. La dépense totale s'est élevée à 47 fr., payée par la fabrique. Les marches en bois de mélèze viennent de la foret d'Albiez le jeûne. |
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309 Année 1893
Il est dit à la page 248 du présent livre, qu'en reconnaissance du legs fait en faveur des écoles congréganistes, par Mr l'avocat, le commune s'était engagée à faire acquitter annuellement et à perpétuité deux services pour le repos de son âme, et qu'à partir de 1892 la commune a cessé de faire acquitter ces deux services, parce qu'ayant été obligée de rendre aux héritiers de Mr l'avocat Bouttaz le legs fait à la commune pour l'entretien des écoles congréganistes, elle ne s'est plus crue obligé de faire arcquitter les deux services susdits. Mais ceci est faux ; car les deux services mentionnés ci-dessus n'ont rien de commun avec le legs en faveur des écoles congréganistes, et ne reposent, ni sur la reconnaissance de la commune, ni sur le testament de MrBouttaz ; mais sur une délibération du conseil municipal en date du 17 septembre 1865. Dans cette délibération il est dit : « Pour engager le conseil municipal à faire construire une maison d'école au village de l'Eglise, Mr l'avocat Bouttaz offre à la commune la somme de quatre mille francs de ses deniers propres, à la condition expresse que la commune s'engage à faire célèbrer annuellement et a perpétuité à ses frais après la mort de Mr l'avocat, deux services solennels, l'un au printemps, l'autre à l'automne. ». La somme de quatre mille francs a été versée par Mr l'avocat dans la caisse municipale, le conseil de commune d'alors l'a acceptée avec reconnaissance, par suite la commune demeure chargée de faire acquitter annuellement les deux services susdits. Je vais adresser au conseil municipal d'aujourd'hui une demande pour le prier de rétablir les deux services qu'il a supprimés et l'avenir dira si j'ai réussi. (voir page 352) Délits dans la foret En 1893, pendant une nuit du samedi au dimanche, on a coupé 50 plantes dans la forêt de Fontcouverte. Le bruit de ce délit s'est répandu immédiatement dans le public. Les gardes forestiers et les gendarmes sont montés aussitôt pour faire des enquêtes et rechercher les coupables qui n'ont pu être reconnu. Toutefois, le bois a été saisi, et on l'a vendu aux enchères publiques à St Jean de Maurienne en faveur de la commune. Le nommé Bouttaz Jean-Baptiste, entrepreneur, habitant au village de l'Eglise |
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310 Année 1893. Délit dans la forêt. de Fontcouverte eut l'adjudication au prix de 305 fr. Il avait acheté ce bois pour faire la charpente de la maison d'école du hameau des Colonnes, village de St Pancrace, qui était en construction à cette époque, et dont il avait l'entreprise ; mais mal lui en a pris, car lorsqu'il eut fait travailler tous les bois et transporter sur place, une nuit on est allé scier tous ses bois, aux Colonnes, d'un mètre de long ; pas un seul n'a pu être utilisé pour la construction. On était à l'automne, le couvert devait être fait avant l'hiver ; et à cause de cela, il a fallu le renvoyer au printemps pour avoir le temps de se procurer de nouveaux bois. Le préjudice causé à l'entrepreneur a été d'environ mille francs. Les auteurs de ce nouveau méfait sont encore demeurés inconnus. Chapelle de Charvin. Quand on a refait le toit de la chapelle de Charvin, après l'incendie de 1887, on n'a pas fait refaire le clocher. Le clocher n'a été refait qu'en 1893. Il a couté 45 fr. Pour le payer, la fabrique de Fontcouverte a donné 30 fr. ; Mr Fodéré, vicaire générale 5 fr. et les habitants du village de Charvin ont donné 10 fr. par souscription. Revenus des chapelles. Jusqu'en 1892 inclusivement, les revenus des chapelles étaient confondus avec ceux de la fabrique. Plusieurs ordonnances épiscopales ont ordonné de les séparer et d'en faire un compte à part, la première est de Mgr Vibert en date du 1er mai 1874 ; les deux autres de Mgr Rosset dont l'une est du 12 mai 1878 ; et l'autre du 7 avril 1893. Donc, en conformité de ces divers décrets et ordonnances, en 1893, on a procédé à la séparation des revenus de la fabrique de ceux des chapelles en donnant à chacune d'elle ce qui lui revient. Toutefois, pour simplifier la gestion des revenus des chapelles qui sont si pauvres et enlever au trésorier sa remise, on n'a attribué aux chapelles que des titres de rentes au porteur qu'on pourra facilement cacher ou soustraire en cas d'éviction. Pour cela, comme on pourra facilement s'en rendre compte en parcourant le livre maitre de la fabrique ; on a pris à la fabrique quelques titres de rentes qui lui appartenaient en propre, et on lui a rendu en équivalent d'autres rentes, soit sur biens fonds, soit sur des particuliers, qui appartenaient aux chapelles. De cette manière chacun est rentré dans ses droits sans lésion, et les choses sont bien plus simples pour l'administration. |
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311 Année 1893 Revenus des chapelles. I Chapelle de la Rochette.
Ces 781 fr. sont placés : 1° en une obligation, lettre A, emprunt du 4% de 1889 ; 2° en une obligation Lyon Genève Nro 83.292. La première est une obligation Russe. Charges annuelles. Les charges pour le susdit capital sont d'acquitter : 1° deux messes chantées et six messes basses. II Chapelle des Anselmes.
Ce capital de 6820 fr. est placé comme suit : 1° Une obligation des chemins de fer Autrichiens ; 2° Deux obligations P.L.M. ; 3° une obligation du crédit foncier ; 4° une autre obligation du crédit foncier ; 5° une obligation des chemins de fer Lombards. 6° Un billet de 200 fr. à Collet Napoléon ; 7° Une obligation Russe ; 8° Une obligation du Nord d'Espagne ; 9° une rente du 3 ½ % sur l'Etat francais produisant 70 fr. ; 10° Une rente de 33 fr. sur l'Etat francais du 3% ; 11° Une obligation du crédit foncier ; 12° Deux obligations Lyon Genève ; 13° Une obligation du chemin de fer midi. Charges annuelles. Les charges annuelles pour le susdit capital sont les suivantes : 1° Trois messes tous les deux ans pour Rose Bonnel. 2° Deux messes chantées annuelles pour Jean Pierre et Saturnin Covarel. 3° Un service et cinq messes basses pour Mr le sénateur Anselme. 4° Une aumône annuelle de 20 fr. en sel à la suite du service 5° Une messe chantée et deux basses pour Mr le chanoine Albrieux Le surplus des revenu doit être employé à l'entretien de la chapelle. 6° Deux annuels fondés à 3 fr. l'un. |
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312 Année 1893 III Chapelle du Villard. En 1803, il restait à la chapelle du Villard un capital de 2367 fr. formé par diverses fondations. Ce capital était du à cette époque par divers particuliers dont quelques uns se sont trouvés insolvables ; par suite, ce capital s'est trouvé réduit, et en 1836, ce capital n'était plus que de 1440. Aujourd'hui, il est de 1650 fr. et placé comme suit : 1° deux pbligations P.L.M. ; 2° Une rente de 40 fr. sur l'Etat français. Charges annuelles. 1° Vingt six messes basses à 2 fr. l'une. 2° Une messe chantée le jour de la Visitation à 4 fr. IV Chapelle de la Salette. Les revenus de la chapelle de la Salette sont de 7 fr. ; et elle possède un titre de rentes sur l'Etat produisant cette somme. Le capital versé pour l'achat de cette rente 3% a été d'environ 200 fr. Les restes des anciens revenus de la chapelle du St Sacrement sont acquis à la fabrique et les messes acquittées à l'Eglise. Charges annuelles 1° Une messe chantée fondée par Catherine Fay. 2° Une messe basse fondée par Pierre Augert. V Chapelle de la Bise. En 1803, les capitaux des fondations de la chapelle de la Bise n'étaient que de 408 ; il est dit qu'en 1865 ces capitaux étaient de 600 fr. ; je ne sais pas où l'on a pu prendre pour les augmenter. Toutefois aujourd'hui ce capital se trouve placé comme suit : 1° Une obligation Russe 4% emprunt de 1889 ; 2° Une rente de 3% sur l'Etat français produisant 10 fr. par an. Charges annuelles. Les charges de cette chapelle sont de faire acquitter annuellement quatre messes basses. Le surplus est pour la maintenance de la chapelle. VI Chapelle de Charvin. En 1803, les capitaux de la chapelle de Charvin étaient de 506 fr. Ils n'ont pas augmenté depuis. Aujourd'hui ces 506 fr. sont placés en une obligation Russe, 4% emprunt de 1889. Charges. Avec les revenus de cette obligation Russe, la chapelle doit faire acquitter cinq messes basses, dont 4 à 4 fr. l'une et l'autre à 1fr50. Depuis qu'il y a un curé à Charvin les 4 messes à 4 fr. doivent être chantées. Décision de Mr Fodéré vicaire général. |
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313 Année 1893 Reconnaissance des Chapelles. Par suite d'une ordonnance de Mgr Vibert en date du 19 juillet 1864, un état des six chapelles susdites a été envoyé à l'Evêché le 29 juillet de la même année, indiquant : 1° le lieu où elles ont ont été construites et sous quel vocable ; à quelle époque elles ont été construites ; 3° la date de l'ordonnance épiscopale pour leur érection ; 4° les revenus et les fondations de chaque chapelle. Cet état a été demandé par l'Evêque pour satisfaire à l'exigence d'un décret impérial réclamant cet état afin de reconnaitre les chapelles existant dans le diocèse comme d'utilité publique. Comme l'état demandé a été envoyé à l'Evêché dans le temps fixé il n'est pas à douter que l'Evêque ne l'ait communiqué à qui de droit pour faire reconnaitre les six chapelles existant à Fontcouverte comme d'utilité publique. Œuvre de la mission. L'œuvre de la mission administrée par la fabrique possède un capital lègué de 1066 fr. Dans la suite, au moyen d'intérets ajoutés au capital primitif, ce capital est arrivé à 1200 fr. Aujourd'hui, ce capital se trouve placé en rentes sur l'état, en un titre de 50 fr. de rente 3 ½ pour cent. Charges. Faire donner une mission à la paroisse chaque fois que les intérets accumulés le permettent. 2° faire acquitter une messe basse annuelle. Aujourd'hui c'est la fabrique qui se charge de faire acquitter la messe, parce qu'elle a souvent bénéficié des intérets en fond de caisse. Il en a été décidé ainsi. Fondation Deschamps. Par acte du 1er mai 1846, Bonnivard Notaire, Rd Dominique Deschamps ancien Curé de cette paroisse à donné à la fabrique la somme de deux mille francs. Aujourd'hui ces 2000 fr. sont placés en quatre obligations Russes de 4% emprunt 1889. Les revenus de ces 4 obligations russes sont à la disposition du Curé suivant une note du fondateur en date du 13 mai 1869. Charges. Les charges de cette fondation sont d'acquitter annuellement une messe basse suivie du Veni Creator. Avec les intérets de la susdite fondation, j'ai fait acheter une obligation lombarde en 1894, ce qui augmente le capital de plus de 300 fr. |
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314 Année 1894. La neige le 27 mai. En 1894, le 27 mai, jour de la fête du Corps de Dieu, la neige est tombée à gros flocons depuis midi et le soir à 6 heures il y en avait au moins 10 centimètres au village de l'Eglise et plus de 20 au village de la Rochette. Les seigles étaient longs et prèts à fleurir ; ils ont tous été couchés sous la neigle de telle sorte que le lendemain 28, à midi, on ne voyait encore rien de vert depuis le village de l'Eglise en haut. On croyait tous les seigles perdus ; mais heureusement il n'en a rien été, l'épaisseur de la neig Fondation de Florentine Covarel. En 1894, Florentine Covarel feu Jean-Baptiste, du village de la Rochette, m'a remis de main en main trois obligations Russes du 4%, emprunt de 1890 pour devenir après sa mort la propriété du benefice Cure avec charge pour le Rd Curé d'acquitter annuellement et à perpétuité douze messes chantées dans l'Eglise paroissiale de Fontcouverte. Cette fondation a été homologuée le 19 février 1894. Fondation de Florentine Covarel. Dans le courant du mois de décembre 1894, Covarel Jean Pierre feu François voulant se décharger d'une obligation imposée par sa tante Florentine m'a remis de main en main une obligation Lombarde, serie X, pour devenir la propriété du bénéfice Cure avec charge pour le Rd Curé d'acquitter ou de faire acquitter annuellement et à perpétuité deux messes chantées à la chapelle du village de la Rochette. Cette fondation a été homologuée par Sa Grandeur Mgr l'Evêque de Maurienne le 15 janvier 1895. Biens fonds Voici l'état détaillé des biens fonds que possède la fabrique de Fontcouverte, soit sur son territoire, soit sur les territoires de Villarembert, de St Pancrace et de St Jean de Maurienne. Cet état a été relevé en 1894 sur le cadastre des susdites communes, avec les Nros de la mappe et la contenance de chaque Numero. |
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315 Année 1894. I Etat des Biens sur Fontcouverte.
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316 Année 1894 I Etat des Biens fonds sur Fontcouverte.
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317 Année 1894 I Etat des Biens Fonds sur Fontcouverte
Observations. Le Nro 3597 à la combe de Potier n'existe plus. Il a été pris par la route qui conduit à la Bise. Le champ de la Frédière ou Cray du Rafour, Nro 5841 ; 5842 et 5843 a été divisé par tiers avec Michel Dompnier feu Pierre Antoine du village de l'Eglise. Michel Dompnier en possède un tiers et la fabrique les deux tiers. L'acte de partage a été passé le 22 avril 1897 ; il paye les contributions de sa quote part. Le champ de l'Epine Nro 5444 et 5445 est également divisé par tiers avec Michel Dompnier. Lui en possède le tiers et la fabrique les deux autres tiers. Voir l'acte de partage du 22 avril 1897. II Etat des Biens sur Villarembert. La fabrique de Fontcouverte possède sur la commune de Villarembert un pré au Rivier de la contenance de 408 toises, soit de 16 ares 90 centiares, portant le Nro de la Mappe de Villarembert 2237. Revenu cadastral 4 fr. Imposition cadastrale 0 fr. 19 centimes.
Cet état a été pris sur la mappe de Villarembert le 21 mars 1891. |
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318 Année 1894 III Etat des Biens de la fabrique
Le présent etat a été pris sur la Mappe de St Pancrace le 13 juillet 1891. IV Etat des Biens de la fabrique
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